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FAQ du libéralisme pour répondre aux questions les plus courantes ?


EdouardH

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Il y a 11 heures, Axpoulpe a dit :

 

Pour le 1 j'aurais répondu que si ta morale consiste essentiellement à limiter ton intervention sur la vie des autres par le truchement de l'Etat au strict minimum, alors ce n'est pas vraiment imposer une morale. Libre aux autres de constituer des sectes socialistes. Et puis à partir du moment où tu acceptes un Etat, alors oui bien sûr que la forme que souhaites donner à cet état reflète ta morale.

 

Et dans le 2 cette amie met le doigt sur un problème courant chez les libéraux, qui est le refus de l'idée même d'organisation sociale construite chez les humains comme un fait incontournable dans l'histoire du monde. Les nanarcaps qui pensent que l'ordre naturel chez les humains c'est chacun chez soi avec son abri anti-atomique, son arsenal d'armes à feu et le NAP pour tous, ça me semble à peine moins constructiviste que le constructivisme de certains de leurs adversaires. Bien sûr je ne parle pas de ceux qui considèrent l'anarcapie comme un idéal vers lequel on devrait tendre dans la mesure du possible, mais bien de ceux qui se sont donnés pour mission de convaincre le reste de l'humanité que les non-libertariens sont des mécréants impurs qui n'ont rien compris à la bonne manière de vivre. 

 

Autrement dit il ne me semblerait pas absurde de considérer que toute philosophie politique qui s'éloigne radicalement de ce qui a toujours été observé depuis que les homo sapiens sapiens se sont formés en société est un constructivisme, à des degrés divers. En tous cas il faut convertir cette nana, ce sera une belle prise de guerre !

 

1- Faire respecter la Justice ça n'est pas imposer une morale, même si l'injustice est immorale. " Tu imposes une morale que tu le veuilles ou non " c'est comme quand on nous dit qu'on impose la liberté. Ca n'a pas de sens.

 

2- Tu caricatures complètement. Je vois pas en quoi les anarcaps seraient asociaux ou autarciques. Et on ne dit pas non plus quelle est la bonne manière de vivre, justement c'est tout l'inverse ( politiquement)...

 

Sur le constructivisme je vois souvent des gens utiliser l'argument de Luc Ferry à propos de Hayek pour le retourner contre lui.Je ne suis pas convaincu que donner la tâche d'empêcher la violence à l'Etat soit un constructivisme. C'est comme cette histoire d'imposer la liberté, does not compute. Une matrice à utopies et le Laissez-Faire par définition ne construisent pas la société.

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Il y a 16 heures, Johnathan R. Razorback a dit :

2): [à propos du constructivisme] « Ne se préoccuper que de faire disparaître la violence, c'est aussi produire un certain type de société. »

 

c'est pas créer une société mais laisser les gesn créer la société dans laquelle ils veulent vivre. La société sera ce qu'ils en feront, ce qui veut dire qu'ils n'auront personne pour se plaindre si ça ne va pas comme ils veulent. Après j'avoue que la responsabilité c'est dur à accepter pour des tas de gens

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Il y a 17 heures, Johnathan R. Razorback a dit :

Je relance ce fil car je discutais avec une amie du libéralisme (enfin ! joie ! xd), et comme elle est maline, elle m'a fait les remarques suivantes, que je n'interprète pas comme des objections de fond mais plutôt comme des problèmes de formulations de certaines de nos idées les plus coutumières. Je cite:

 

1): « C'est-à-dire qu'il me semble justement qu'on peut difficilement complètement séparer moralité et éthique/mode de vie. Et attendre que l'Etat soit moral (quelque soit ta définition de la moralité), c'est tout de même attendre qu'il lutte contre ou protège de ce que tu considères comme immoral. Donc on n'est pas si loin d'imposer aussi une morale via une voie étatique, non ? »

 

2): [à propos du constructivisme] « Ne se préoccuper que de faire disparaître la violence, c'est aussi produire un certain type de société. »

 

Des avis ?

 

1) En ce qui me concerne, je ne sépare pas les deux, et je considère que le droit ne relève que d'une partie de la morale, celle qui concerne l'usage de la violence.

Maintenant la question, c'est "est-ce que imposer le respect du NAP est une forme de paternalisme ?" ? Il me semble qu'on peut aisément prouver que non. Si moi, on une agence de sécurité quelconque, disons, un état qu'on suppose légitime, "impose" par la force le respect de la propriété privé à quelqu'un, alors, il faut bien comprendre qu'on est dans une relation ternaire, et non pas binaire. Je crois que la confusion vient de là. Il y a moi, celui qu'on soupçonne ici de paternalisme. Il y a ma "victime", dont on se demande si je ne lui impose pas une éthique individualiste qui ne lui correspond pas. Mais il y a surtout la victime de cette dernière, dont j'essaie de faire respecter les droits.

Donc le libéralisme (même sous sa forme anarchiste) implique bien l'usage de la force pour faire respecter certains devoirs moraux (mais seulement une toute petite partie d'entre eux). Mais tout usage supérieur ou inférieur de violence impliquerait une perte d'autonomie à propos de tout le reste de la morale. Plus de violence, c'est effectivement du paternalisme, moins, c'est la porte ouverte aux agressions privées.

 

2) Le libéralisme n'est pas sans but, ni sans résultat. Faire respecter les droits individuels produits effectivement un certain monde. Mais le libéral ne cherche pas ce résultat particulier-ci, ne le prédit pas, et surtout ne le planifie pas. Enfin, il planifie la petite partie le concernant, comme tout le monde.

 

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