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Partir Un Jour...


Nicknem

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Réessaie dans un bar, à Austin, pour voir.

J'ai rencontré récemment une fille de Dallas et être français a été un gros plus. Et puis, bon, l'avis de demeurés prêts à rebaptiser les french fries en freedom fries...

 

Des amis étant partis aux US m'avaient pourtant dit que c'était un gros gros plus, en particulier pour draguer. On m'aurait menti ?

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Je veux bien que tu m'expliques ce qu'est la France et la culture Française pour toi. J'ai beau avoir des papiers Français, ma culture et ma mentalité n'ont absolument rien de commun avec celle du sud de la France ou celle de la capitale. Vraiment cela m'intrigue quand on parle de comportement typiquement Français.

 

Malgré la taille du territoire, Il y a des points commun à tous les français qui s’expliquent par exemple par le fait que le programme de l'éducation nationale est commun à tout le pays, qu'ils écoutent les mêmes radios, les mêmes chaines de télévision, ...

 

Quand je vais à Lille ou à Aix en Provence, l'amabilité du personnel horeca est toujours à peu près pareille. C'est à dire hasardeuse : quand on a de la chance on tombe sur un serveur sympa. (En gros, moins d'une fois sur trois)

 

Comment expliquer qu'un dentiste marseillais ou strasbourgeois va toujours se sentir plus important (c'est à dire péter plus haut que leur cul) qu'un dentiste bruxellois ou genevois ?

 

Pourquoi dans le milieu professionnel  alors que je travail avec des francophones et anglophones de toute l’Europe  seuls les français sont incapables de lire les clauses de leurs contrats, de les négocier avant de les signer et d'accepter de les appliquer une fois signées ? Pourquoi se sentent ils toujours obliger d'hurler dans un téléphone plutôt que de chercher une solution ? Pourquoi te font ils toujours comprendre qu'il y a des règles pour tous le monde mais que pour eux c'est différents ?? 

 

Sérieusement, dans mon boulot c'est d'une évidence déconcertantes, ils se comportent tous de la même façon à quelques nuances près, même si j'avoue qu'il y a quelques exceptions.

 

Et puis il y a aussi le phénomène d'émulation : vis à Paris ne fut ce qu'un an, la première semaine tu dira pardon dans le métro, puis tu fera comme tout le monde. 

 

Mon copain à bossé à

la DCNS (à Toulon puis à Saint-Tropez)

 , puis à la Défense, (donc dans une ex entreprise publique de l'extrême sud de la France, puis dans le privé à Paris) dans les deux cas on l'a pris pour un con parce qu'il était gentil (il disait bonjour au gens dans les couloirs et il était souriant, rend toi compte de l'extraterrestre !) , il n'était bien évidemment pas pris au sérieux. Du coup il s'est vite adapté, il a commencé à devenir désagréable, presque hautain, ... et là on l'a pris au sérieux. (Et il a ensuite décider de quitter la France)

 

Viens vivre à Bruxelles, comme là c'est tout le contraire et que c'est le comportement de connard qui y est sanctionné, tu deviendras inévitablement un mec sympa, c'est une question de survie.

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Dans les diverses phases de son histoire, la France a accordé une place centrale à l’opposition entre ce qui est plus ou moins grand, noble, et il serait illusoire de croire que cela va cesser. Mais elle a oscillé, et oscille toujours, entre plusieurs manières de vivre cette opposition. Selon les individus, selon les groupes sociaux, selon les circonstances de l’existence, selon les époques l’une ou l’autre tend à l’emporter. Elles sont inégalement porteuses d’union ou de division.

Un premier registre est celui de la morgue et du ressentiment. On en trouve une expression particulièrement éclatante dans l’œuvre de Sieyès. De la morgue des privilégiés sourdent « le mépris, l’injure et les vexations de toute espèce » dont le tiers est victime. En même temps qu’il alimente la haine envers ceux qui s’en rendent coupables, le mépris ainsi reçu se reporte sur ceux qui sont situés plus bas sur l’échelle sociale. Ces sentiments troubles n’ont pas fini de colorer les rapports sociaux.

Un deuxième registre est celui de la futilité. Il tient une grande place dans la vision de la France que l’on trouve en bien des pays. La Bruyère l’a mis au centre de ses Caractères. Il incite chacun à briller comme il peut, avec les moyens dont il dispose. Il ne s’agit sans doute pas, en cherchant les honneurs, d’être vraiment grand, mais de faire semblant de l’être, d’en avoir, dirait-on aujourd’hui, le « look ».

Un troisième registre est celui de l’honneur. C’est en faisant son devoir sans chercher son intérêt qu’il incite à être grand. L’histoire de la France telle qu’on la racontait autrefois aux enfants a longtemps donné des places de choix à des personnages, plus ou moins mythifiés, Vercingétorix, Bayard, Pasteur, présentés comme des modèles d’une telle manière d’être. Dans notre monde post-moderne, son évocation fait quelque-peu sourire. Mais sa réalité, plutôt pratiquée que célébrée, n’a pas disparu du corps social.

Selon les époques, l’un ou l’autre de ces registres occupe le devant de la scène. La fin de l’Ancien Régime, la Terreur, les massacres de septembre ont donné une place centrale au premier. La Régence, la « Belle époque » ont préféré le deuxième. L’immédiat après guerre, dans la foulée de la Résistance, autour de la figure du général de Gaulle et d’une pléiade de grands commis de l’état a été la dernière manifestation de quelque ampleur du troisième. Il a été pour la France un ultime moment de grandeur.

De nos jours, une sorte de combinaison de morgue, de ressentiment et de futilité paraît triompher. Certes, le terme de « populace » a pratiquement disparu du vocabulaire, mais celui de « populiste » l’a avantageusement remplacé. S’y associe une aura de bassesse, d’impureté et de mépris. Les commentaires de la « France du haut » face aux résultats du référendum sur le projet de constitution européenne ont fait largement usage de ce vocable. Le personnel des multinationales se sent ravalé au rang de simple outil de production par des dirigeants dont il parait clair que, vivant dans un autre monde, ils relèvent d’une autre espèce. Pendant ce temps, de la presse people à l’appétit pour les « marques » dans les « citées », on voit triompher une vision bien limitée de ce que veut dire « être quelqu’un ».

La « France du bas » est sommée d’accepter d’innombrables réformes, du recul de l’âge de la retraite à la « flexibilisation » de l’emploi ou à la privatisation des entreprises publiques, réformes dont, est-il affirmé, souvent avec raison, le pays a absolument besoin. Mais pourquoi les accepterait-elle ? Il est noble, certes, de se sacrifier sur l’autel du bien commun, mais qui montre l’exemple ? N’est-ce pas aux puissants de le faire ? N’est-ce pas à eux de convaincre par l’exemple qu’il est peu honorable de profiter sans retenue des moyens dont on dispose pour faire triompher ses intérêts, d’aller « jusqu’au bout de ses droits » quand les autres en pâtissent ? Quand ils s’en dispensent, quand de plus toute idée de grandeur ayant quelque dimension morale est suspecte, pourquoi d’autres se sacrifieraient-ils sur l’autel de l’intérêt général ? Comment éviter dès lors que ne règne un climat délétère, entre luttes mesquines pour la défense de petits intérêts et désengagement à l’égard d’un monde décevant, que peut accompagner la culture douillette des « 35 heures » ? Pendant ce temps, les laissés pour compte hésitent entre désengagement et révolte.

La France a déjà connu des moments semblables, porteurs d’immobilisme et de déclin, à diverses étapes de son histoire. Cela a été encore le cas entre les deux guerres, avec au bout du chemin l’humiliation de la défaite et de la collaboration. Cette époque sombre a fini par engendrer un grand sursaut. Aujourd’hui encore, le pire n’est pas toujours sûr.

Philippe d'Iribarne, L'étrangeté française.

 

('tain, qu'est-ce que je fous à 2h du mat' à recopier des pages de bouquin, moi ?)

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Mon copain à bossé à

la DCNS (à Toulon puis à Saint-Tropez)

 , puis à la Défense, (donc dans une ex entreprise publique de l'extrême sud de la France, puis dans le privé à Paris) dans les deux cas on l'a pris pour un con parce qu'il était gentil (il disait bonjour au gens dans les couloirs et il était souriant, rend toi compte de l'extraterrestre !) , il n'était bien évidemment pas pris au sérieux. Du coup il s'est vite adapté, il a commencé à devenir désagréable, presque hautain, ... et là on l'a pris au sérieux. (Et il a ensuite décider de quitter la France)

 

Viens vivre à Bruxelles, comme là c'est tout le contraire et que c'est le comportement de connard qui y est sanctionné, tu deviendras inévitablement un mec sympa, c'est une question de survie.

 

 

Même en étant français, et sans avoir vécu dans un autre pays, je me suis rendu compte qu'on marchait sur la tête en privilégiant les têtes hautaines et méprisantes :mrgreen:

(sans doute parce que je suis un gentil, certains m'ont appelé "brave" mais c'est bien ce que je dis, ils sont méprisants...)

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ma culture et ma mentalité n'ont absolument rien de commun avec celle du sud de la France ou celle de la capitale

 

:icon_jump2:

 

Il y a certainement des exagérations sur ce forum.

Surtout qu'on peut le voir souvent, ailleurs ça n'est pas si rose.

 

 

:icon_jump2:

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Il faut quand même différencier la mentalité Parisienne et les reste. La probabilité de croiser un vrai libéral en province reste mince mais on y trouve une couche de bon sens qui rend la vie bien plus supportable.

Je prends toujours soin de préciser aux étrangers qu'il y a Paris, et la France.

On devrait mettre une frontière autour de l'Île de France et prévenir ceux qui s'y aventurent.

 

Très juste.

C'est d'ailleurs intéressant de voir comment les "cultureux" parisiens parviennent à se moquer ouvertement des "provinciaux", ces conservateurs, ces frontistes, ces boeufs, ...

Il y a en ce pays une double France, dont l'une rit toujours de l'autre, comme si Paris représentait encore un foyer culturel.

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"Partir un jour" a été le nom d'une association que j'ai fondée il y a longtemps, au crépuscule du siècle dernier. :)

 

C'est-à-dire lorsque les 2be3 étaient à la mode. ;)

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