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Mathieu Laine / Michéa sur Répliques


Messages recommandés

Hey !

Pour ceux que ça intéresse, le dernier Répliques est sur le thème "Y a-t-il une alternative à la société libérale ?"

 

https://www.franceculture.fr/emissions/repliques/y-t-il-une-alternative-la-societe-liberale

 

Même si l'opposant est Michélol, le niveau habituel de Répliques me fait dire que ça pourrait être intéressant. Pour ma part, j'essaierai d'écouter dans le week-end.

 

Et deux billets que Finkielkraut citera Kolakowski et son Comment être « conservateur-libéral-socialiste » ? à un moment :P !

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http://rf.proxycast.org/1254282107480449024/13397-14.01.2017-ITEMA_21197066-0.mp3

 

Répliques du 14 janvier 2017

 

Le libéralisme est le grand sujet d'étude et d'inquiétude de Jean-Claude Michéa. Après L'empire du moindre mal, Le complexe dOrphée, et La gauche et le peuple, échange épistolaire avec Jacques Julliard, il publie aujourd'hui Notre ennemi le capital

 

Aussi enthousiaste que Michéa est critique, Matthieu Laine , auteur du Dictionnaire amoureux de la liberté, vient de préfacer une Anthologie des discours de Margaret Thatcher - Discours et conférences (1969-1992) Margaret Thatcher et le titre de cette préface est : France, cet impérieux besoin de Thatcher.

J'imagine que la discussion sera vive entre mes deux invités et, pour commencer, je leur demanderai de donner leur définition du système économique et social sous lequel nous vivons aujourd'hui.

 

Intervenants :

  • Mathieu Laine : Essayiste, directeur de la Société de conseil Altermind
  • Jean-Claude Michéa : philosophe, essayiste

 

(les mp3 s’intègrent tous seuls et tous les liens directs des podcasts de répliques sont disponibles en cliquant sur "RSS" dans la page de l'émission)

 

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Merci ! J'ai écouté et c'était sympa. Le Michéa que je ne connaissais que de nom est souvent bien à côté de la plaque (il ne connaît pas le libéralisme, il ne connaît que le "libéralisme fordiste keynésien") mais au moins il est calme. Ah et il ne savait pas que le droit de grève puis la légalisation des syndicats au XIXe étaient en partie l'oeuvre de libéraux.

 

Et à ce sujet justement je me posais une question : autant je comprends que le syndicalisme soit "libéral" dans le sens où fondamentalement il s'agit d'une association d'individus et que les individus sont libres de s'associer s'ils le veulent, autant j'ai du mal à voir le fondement libéral du droit de grève. Concrètement il s'agit bien d'un privilège de la loi au profit des employés, non ? Dans un monde "authentiquement libéral" le droit de grève ça pourrait éventuellement exister si un employeur est prêt à en faire une clause du contrat de travail pour attirer des gens mais ça ne devrait pas être imposé par la loi, non ?

 

Bref, pour ceux qui les connaissent je suis curieux de connaître les arguments des penseurs libéraux de l'époque et/ou d'une autre époque qui défendent le droit de grève parce que je dois admettre que là tout de suite il y a quelque chose qui m'échappe :P

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Oui mais la situation est différente de celle d'avant la signature du contrat puisque maintenant les gens sont sur place.

Si par exemple tu as organisé une surprise partie chez toi peux tu demander au préfet d'envoyer la troupe sous prétexte que tes invités ont décidé de danser la lambada alors que tu avais prévu la dance des canards?

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Faut se rappeler de ce qu'était une grève dans la première partie du XIXeme. C'était pas saucisse partie à Bastille mais la charge de dragons dans ta gueule. Les libéraux se sont opposés à cette intervention de l'Etat et pas défendu le droit à la grève.

Wikiberal est assez clair sur le sujet je pense.

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Oui mais la situation est différente de celle d'avant la signature du contrat puisque maintenant les gens sont sur place.

Si par exemple tu as organisé une surprise partie chez toi peux tu demander au préfet d'envoyer la troupe sous prétexte que tes invités ont décidé de danser la lambada alors que tu avais prévu la dance des canards?

Toi, tu ne bois pas que du lait.
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 J'ai écouté le "débat". Mais je trouve ça loupé. On a pas pu aller au fond des choses. Faut dire que c'est toujours comme ça avec des anarchistes chics comme Michéa. 

 

 Il aurait fallu demander à Michéa quelle mesure politique concrète celui-ci réclame. 

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Justement, c'est rafraichissant d'entendre parler de libéralisme sur un plan plus philosophique que d'habitude, sans trop tomber dans l'économisme. Et d'ailleurs, il me semble que Mathieu Laine occupe bien plus le débat que Michéa parce que ce qu'il dit est, au fond, jamais entendu dans les médias français. Du point de vue du débat, c'est bien de laisser le minimum de temps à Michéa pour développer ses bêtises concrètes.

 

On regrettera que Laine commence directement par se différencier des anarcho-rothbardo-randien, mais c'est de bonne guerre :lol: ! Et j'aurais bien apprécié qu'il renvoie Michéa à son Proudhon en lui expliquant les idées que Proudhon avait abandonnées à la fin de sa vie. On manque vraiment d'une figure de libéral-anarchiste dans les médias.

 

Sur le fond, j'ai un peu entendu la critique anthropologique de l'ordre spontané par Michéa, sans vraiment comprendre où il voulait en venir, et j'ai été déçu de voir que Laine ne lui faisait pas de réponse dessus (même un  "C'est débile, bro, lol").

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Effectivement Wikibéral est clair sur le sujet.

 

 

Une clause du contrat peut prévoir un droit de grève, c'est-à-dire qu'un arrêt de travail du salarié sous certaines conditions suspend le droit qu'a son employeur de le licencier. Cependant, pour les libéraux, il n'existe pas à proprement parler de droit de grève (hormis le cas où il est prévu dans un contrat). L'interdiction que subit aujourd'hui un employeur de se séparer d'un salarié au motif qu'il est gréviste est contraire à ses droits de propriété (sur ses locaux, sur son capital) qui sont prévus par le droit libéral.

 

Dans une société totalement libérale (ce qui est ici une fiction théorique), on pourrait concevoir que certains contrats de travail autorisent le droit de grève, et d'autres non (sous peine de rupture unilatérale du contrat). Il reviendrait alors au futur employé de savoir s'il préfère un emploi avec possibilité de droit de grève à un emploi sans droit de grève (sans doute mieux rémunéré toutes choses égales par ailleurs). De même il reviendrait à l'employeur de savoir s'il préfère offrir des contrats de travail avec possibilité de droit de grève ou des contrats sans droit de grève (au risque alors de ne trouver aucun candidat aux postes proposés). C'est donc le marché, c'est-à-dire les décisions de chacune des parties, qui déciderait en dernier ressort, et il est vraisemblable que les situations seraient très différentes d'un secteur d'activité à l'autre.

 

[...]

 

C'est en effet la seule position acceptable du point de vue du droit (qui est le point de vue libéral) : la grève est licite, soit que ce droit soit prévu explicitement dans le contrat de travail, soit que le salarié accepte le risque de rupture du contrat de travail qui peut en résulter. Toute autre position n'est qu'un abus de droit, que ce soit du côté de l'employeur (c'était le cas au XIXe siècle, où le patronat était sur-représenté politiquement) ou du côté des salariés (qui ont politiquement repris l'avantage, au mépris du droit de l'employeur)

 

En fait je me suis bêtement emmêlé les pinceaux entre le droit de grève respectueux de la liberté contractuelle et celui issu du droit positif qui rend obligatoire le droit de grève. Je sais pas pourquoi mais je suis parti du principe que le les libéraux défendaient le deuxième et non pas le premier. D'où la confusion.

 

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Le droit de retrait (cesser de travailler quand les conditions sont inacceptables) semble relativement naturel ; ce qui ne peut pas être toléré, c'est l'occupation des locaux et des machines par les ouvriers ou employés qui se sont retirés.

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J'ai vérifié en Suisse le droit de grève est constitutionnel ( pas en tant que tel mais la jurisprudence l'inclut dans le droit de coalition qui lui l'est) et l'employeur est tout à fait en droit de licencier un gréviste.

Maintenant si la moitié des salariés d'une boîte est en grève ça doit peser dans la négociation parce que ça doit pas être évident de renouveler comme ça la moitié du personnel.

Quand j'étais jeune ouvrier peintre a Paris et que nous voulions ouvrir une négociation ,la coutume était de ne pas enfiler nos blancs, de "rester en civil", pour provoquer le debat.

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