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Affichage du contenu avec la meilleure réputation le 30/11/2017 dans Messages

  1. Bonsoir, Ca fait longtemps que je m'étonne de ne pas voir, sur un forum consacré à la politique, aucun sujet consacré à l'insécurité culturelle ; malheureusement à chaque fois que je m'y attelle je n'arrive pas poser une problématique propre. Je vais donc essayer d'ouvrir le sujet avec différentes questions qui, je l'espère, recouvrent la plupart de ses facettes. Je vais éviter de faire une longue présentation de l'idée pour ceux qui ne la connaissent pas ; elle est portée principalement par Christophe Gulluy (pour le pendant scientifique) et par Laurent Bouvet (qui a une approche plus politique, en théorie comme en pratique) : http://www.liberation.fr/societe/2015/02/11/nous-sommes-dans-le-deni-de-l-insecurite-culturelle_1200428 http://www.slate.fr/story/98455/insecurite-culturelle-gauche-intellectuelle-panique http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2017/07/06/31003-20170706ARTFIG00287-laurent-bouvet-l-insecurite-culturelle-est-toujours-la.php https://www.contrepoints.org/2016/04/15/247348-laicite-il-faut-remettre-de-la-republique-dans-la-gauche-laurent-bouvet (un peu connexe, ça traite surtout du Printemps Républicain et moins de l'insécurité culturelle). 1. La clef du "moment populiste" occidental ? Si le concept me parait important, c'est par sa force explicative ; il est en effet capable de résumer une très grande partie des forces en jeu dans le "moment populiste" occidental : ces cartes électorales remodelées, le sentiment que les grands partis historiques sont complètement à côté des vrais enjeux... 2. Concept scientifique ou idée politique ? Une première approche de l'insécurité culturelle serait de la définir comme un pur élément d'analyse scientifique, utile aux descriptions sociologiques. Toutefois, il semble avoir acquis une dimension supplémentaire en France, sous l'impulsion de Laurent Bouvet, et de sa vision de l'intellectuel engagé - et comme souvent à gauche (cf. l'article de Slate), l'idée est critiquée pour faire-le-jeu-du-FN. 3. Un concept plus large qu'il n'y parait ? Vu l'histoire du terme, on le voit immédiatement comme s'appliquant aux classes moyennes/populaires françaises "périphériques" au XXIème siècle. On étendra sans trop de difficulté l'analyse à d'autres pays occidentaux. Laurent Bouvet l'étend volontiers (à l'opposé de Gulluy, voir l'article de Libération) aux vagues d'immigration récentes. J'irai même plus loin, et je pense que les mécanisme à l’œuvre dans la bourgeoisie française catholique sont assez identiques : celle-ci voit une bonne partie de ses références s'effondrer, et semble plus perméable à l'action politique qu'il y a quelques années. Et puis on pourrait étendre encore et encore le concept (le doctorat de Bouvet était sur les US par exemple). 4. Ne réinvente-t-on pas l'eau chaude ? Quand on commence à étaler un concept un peu partout, on se demande rapidement si on a pas mis un joli nom totalement nouveau sur un truc qu'on connaît depuis au moins les Lumières. En fait, parfois, j'en viens à me demander si l'insécurité culturelle n'est pas simplement la redécouverte de certains pans du conservatisme par une gauche qui l'aurait oublié. J'ai jeté quelques questions rapides ; n'hésitez pas à les reprendre au vol, reformuler ou en ajouter d'autres :).
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  3. YEAH ! Quelqu'un pour monter un bizness avec moi : on achète des Aston à découvert, on les défonce sur des dos d'ânes illégaux and profit !
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  4. Bonne Gueule baisse ses prix. Ils font un bon coup de com et restent cohérent avec leur politique de ne pas faire de baisse de prix ponctuelle. https://www.bonnegueule.fr/marque-bonnegueule-on-baisse-les-prix-de-35-vetements/ A propos de pantalons en laine, j'ai acheté en seconde main un Pantaloni Turino (plus connu sous le nom de leur gamme PT01). Sans doute mon pantalon préféré, très agréable à porter (le même que celui-là je pense, ils ne sont pas très fort en nomenclature ...) http://www.pt-pantalonitorino.it/gruppi_collezioni/uomo/
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  5. Le liberal en costard noeud pape qui se pâme dès qu'un entrepreneur pète me fatigue un peu.
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  6. C'est mon impression aussi, on peut discuter sur les histoires de délais de rétractation (qui sont une notion assez bizarre en l'espèce, pas forcément stupide mais bizarre) mais qu'on arrête de se cacher derrière l'intérêt de l'enfant pour esquiver tout débat. Ici à mon sens l'intérêt de l'enfant c'est clairement de rester dans ce qui est de fait devenu sa famille.
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  7. 20 balles le pantalon sur mesure ? Mmmh... Un tailleur à côté de chez moi les fait à 80/100€ selon la demande et en apportant le tissus, en black bien sur à ce prix. Mais 20 c'est intéressant. Faut voir la coupe, sans essais. Qu'est ce que tu entends par "commencer par ou ?" Pour les fripes, les trucs genre Emmaus en France ou Petits Rien en Belgique, ou Oxfam dans les deux pays ont des prix imbattables par rapport aux fripes "pros". Les fripes "pros" par contre ont systématiquement une meilleure sélection (mais les prix suivent : un beau manteau à 10 ou 20€ c'est chez Emmaus, le même c'est 100 dans la fripes pro). Autre avantage de la fripes pro, en général, la qualité et l'état est toujours très bon, chez Emmaus/ailleurs, il faut toujours vérifier plus d'une fois, la plupart du temps, on trouve des marques d'usure ou des trucs irrécupérables, il faut donc arbitrer : est-ce que ces marques d'usures sont handicapante ou non, est-ce que ce défaut est réparable par un retoucheur, un rebouteur ou une remmailleuse (souvent des femmes ce dernier métier). J'ai déjà acheté un truc pensant que c'était réparable et en fait non...du coup, tu paies la pièce en fripe, tu paies la retouche et au final, c'est pas bon et du coup l'intérêt de la fripe pas cher est perdu. J'ai eu le problème une fois, ça arrivera sans doute encore. Il y a une exception : Emmaus, comme les Petits Riens, ont fini par comprendre cette différence et ont développer les boutiques spéciales, à Paris ,le Emmaus du Marais ou de je ne sais plus quel quartier bourgeois n'a que des pièces de tailleurs et les prix qui vont avec (sont pas cons hein). Après ça dépend beaucoup de ce que tu veux. J'avais envie il y a trois ou quatre ans d'un trench coat Burberry, le grand classique, mais je le voulais en bleu, plus difficile. Après moultes recherches, je suis tombé sur un paletot, la coupe est un peu différente mais c'est pas plus mal à mon avis. Un trench Burberry, c'est une pièce facile à trouver à bon prix, au point que je ne sais pas pourquoi des gens les achètent encore en neuf... Pour les vestes, si tu apprécies les vestes sports en pied de poule et autres carreaux des années 70/80, c'est vraiment la pièce la plus courante en fripe, là on peut se faire plaisir et vraiment chercher des vestes de tailleurs ou de grandes marques pour 15 ou 20€, parfois moins. On peut se permettre avec ça d'être très difficile, il y en a tellement..Pour le moment je cherche des pièces avec des rajouts de cuirs un peu partout, j'en ai trouvé une récemment avec les classiques coudes, mais aussi les raccords de poche, les bords, l'œillet, ... J'aimerais bien une deuxième plus "chasse" (avec le bout de cuir sur l'épaule droite). Par contre, c'est systématiquement large, donc il faut bien regarder la coupe et passer chez un retoucheur. Comme les pantalons ont tendance à s'abimer plus vite que les vestes (enfin, c'est ce que je suppose vu le ratio veste/pantalon), on trouve beaucoup de veste de costume seule. J'ai ai acheté quelques unes pour m'en servir comme blazer. Et là c'est compliqué parce que si c'est trop long, c'est moche un blazer long, ça se voit tout de suite. Et ça se retouche pas en longueur, enfin, pas à ma connaissance (je suppose que techniquement c'est possible mais ça doit être très moche à regarder puisque ça bute toute la symétrie du vêtement). J'ai déjà laissé des vestes de tailleurs sur des cintres à contre coeur parce que je savais que c'était importable. Et trouver un tissus identique est impossible vu les gammes des fabricants. Le mismatch suit est un exercice compliqué et je trouve que la veste de costume longue ne s'y prete pas, au contraire du blazer. Enfin, c'est un avis personnel. Je dis ça et j'ai deux vestes croisées de chez Zegna que je ne porte jamais parce que je ne sais pas avec quoi les mettre Sinon, @Eltourist et @Loi : sur Paris ya Scavini qui fait des pantalons super à très bon prix. À pinces ou pas. Tweet, laine, coton. 110-160 balles.
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  8. bof, c'est certain que c'est plus compliqué, mais pas forcément pire que certaines situations de couple dysfonctionnel ; et puis faut distinguer parent célibataire et parent séparé. pas forcément, il y a des nanas qui sont mère célibataire, soit par "vocation", soit par contrainte (le père se barre), et ce ne sont pas forcément des pères incompétents. Bref, dans l'humain, méfions nous des idées toutes simples.
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  9. Plus pauvres financièrement, mais peut-être aussi moins bien dotés en capital humain/social, et surtout moins disponibles pour s'occuper de leurs enfants. Bref, parent célibataire, c'est la merde pour le parent, mais c'est la grosse merde pour les enfants.
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  10. Ils ne valent pas mieux que les révolutionnaires français.
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  11. Pour l'Allemagne on voit que le chômage baisse et que le nombre de travailleurs en risque de pauvreté augmente. Mais c'est logique : des chômeurs trouvent un job de base peu payé. Mais après tout, vaut mieux être employé avec un risque d'être pauvre, ou alors au chômage et la certitude d'être pauvre ? Bref, ils démontent leur rhétorique avec leurs propres chiffres.
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  12. @h16 Sinon pour Jean Tirole, le bitcoin n'a pas de valeur intrinsèque et c'est une menace pour tous ceux qui pensent la monnaie comme correctrice des imperfections du marché, parce qu'elle est aux mains d'opérateurs privés. https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/030957836512-pour-jean-tirole-le-bitcoin-na-aucune-valeur-intrinseque-2134561.php Peut-être une idée de billet ? On peut ironiser gentiment sur les propos du prix Nobel (privatiser la monnaie ? That's the point!), qui a eu la gentillesse de nous répondre une fois alors que nous l'avions sollicité pour répondre à un entretien CP (et j'aimerais pouvoir recommencer un de ces jours).
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  13. Ils ont spolié l'église catholique lors du passage à l'anglicanisme.
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  14. Plusieurs choses : On dit "la mère" donc je suppose qu'elle n'est pas mariée ? Le choix est entre un couple gay et une mère célibataire ? Parce qu'autant pour les parents homosexuels on n'a pas des masses de recul, autant les parents célibataires on a des stats et c'est pas jojo. Encore une situation où le côté biologique n'a aucun intérêt à mon sens. La décision d'assurer la transition progressivement est bonne, ça recoupe ce que je disais dans le thread sur la gpa. J'espère que ça permettra d'apaiser les relations entre parents et qu'ils trouveront un arrangement au fil du temps.
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  15. Assez long mais effectivement intéressant : https://twitter.com/zooko/status/936153159617179649?s=09 Au passage, je cherche un dessin vu sur Twitter il y a quelques semaines. Deux stands avec des panneaux "Comprendre Bitcoin" et "Savoir si ça va monter ou descendre". Une longue queue devant ce dernier, personne au premier. Cela illustre très bien l'ambiance actuelle.
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  16. La plupart des liborgiens ont un papa et une maman. Ça nous empêche pas d'être bizarres.
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  17. Ca existe toujours. Je m'étais inscrit sur Droite Rencontre avec Drieu La Rochelle comme pseudo une fois (pour le fun, hein, pour le fun). J'avais eu des demandes de connexions de dames d'un âge bien trop respectable :D.
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  18. C'est clair, et même chez les historiens d'ailleurs, et même quand c'est écrit par de grands historiens ça peut tourner au nimp. Je me rappelle des mots d'un historien qui avait dit à une conference: le problème c'est qu'on essaie d'apprendre aux enfants à critiquer les documents alors même qu'ils n'ont aucune culture historique. On essaie de former des historiens avant même de les former à l'histoire. Je pense qu'il a mis le doigt sur quelque chose.
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  19. Mais pas que. D'ailleurs je viens de finir ceci qui, si le thème ne m'intéresse pas vraiment, contient certains passages méthodologiques / épistémologiques sympathiques:
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  20. Oui il vaut mieux car en compétition avec l'adrénaline etc. ça peut faire des différences notables avec l'entraînement. Le cardio peut t'inquiéter et t'induire en erreur. Il vaut mieux se faire confiance. La seule fois où j'ai utilisé un cardio en compétition c'était dans un contre la montre (exercice particulier car il n'y a pas le stress de se mettre dans un pack etc.) en roller pour me caler sur une zone cible mais dans une course très régulière.
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  21. Messieurs, pour libérer votre épouse agrandissez la cuisine !
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  22. Bof, ça boosterait le marché noir. Un marché noir de l'esclavage. Hehe.
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  23. Maintenant tu sais d'où elle vient C'est clairement de la prophétie autoréalisatrice et les faits finissent par concorder avec le discours constructiviste. Si on te rabâche en permanence que quoi que tu fasses tu seras victimisé (même si tu ne t'en rends pas compte), forcément ça se fait au détriment de l'image de soi et de ton élan vital. Vu qu'aujourd'hui il y a même des microagressions patriarcales pour lesquelles il est légitime de s'offusquer, tout le champ du quotidien est miné. Une vraie charge mentale. Bon moi, je m'en fous mais je suis atterrée par ce que je vois autour de moi et par le nombre de nanas qui gâchent leur temps et leurs capacités à couper les cheveux en quatre sur le sexisme au lieu de faire quelque chose d'utile (comme la tambouille pour leurs maris ).
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  24. J'y comprends rien aux histoires entre Bourbon et les Brigandes : https://tempsreel.nouvelobs.com/rue89/notre-epoque/20171116.OBS7420/jerome-bourbon-s-est-encore-pris-un-coup-de-poing-dans-le-nez.html Ca a l'air rigolo et bas du front mais bon, on va quand même pas acheter Rivarol, hein.
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  26. J'aurais plutôt tendance à penser que l'auto-victimisation permanente fait glisser doucement mais irrévocablement vers la dépression. Je suis déjà largement saoulée par mon entourage gentiment féministe et j'ai même développé un tic nerveux à force de lever les yeux au ciel trois fois par heure Alors oui l'écriture inclusive et autres joyeusetés pointillistes, ça ne prend pas mais la dénonciation permanente du patriarcat est parfaitement intégrée et regurgitée (avec en bonus les aigreurs de sa vie personnelle). Je trouve que c'est un climat très anxiogène pour les femmes. Voilà moi aussi je suis une victime du coup
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  27. Alors qu'il suffirait de créer une taxe et un contrôle des prix sur l'esclavage pour créer la pénurie _o_.
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  28. "L'intérêt de l'enfant est d'être avec sa famille biologique" PS : le juge est un connard
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  29. Réponse libérale : le contrat est respecté, il n'y a pas de problème Réponse humaine : la pondeuse est une connasse
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  30. Moi, j'ai vendu 1 BTC aujourd'hui à 9024€. Parce que bon, je voulais marquer le coup. C'était un BTC acheté à 10€.
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  31. Non mais une fille avec un nom de fromage... Pauvre XXIe siècle.
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  32. Concernant les propriétés de la famille royale, il y a une confusion entre droit et morale. Oui, il y a prescription mais ça n'en fait pas quelque chose de "cool". Si un serial killer bénéficiait d'une prescription pour ses crimes, il resterait une ordure. Pour la propriété privée, on peut partir du postulat que l'héritage que l'on recevra de nos parents a été acquis justement. Jusqu'à preuve du contraire. Tandis que pour celui de la famille royale, le contraire est assez bien documenté. Ils ont pillé, volé, tué, asservi, etc. Donc, oui, leur propriété est légale mais je serais pas le plus heureux des hommes d'être riche parce que mes ancêtres étaient de meilleurs tueurs, pilleurs, voleurs que les autres.
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  33. C'est un sujet qui me passionne, alors je vais essayer de faire court et simple. En sciences humaines, je pense qu'il est totalement vain et illusoire de faire quelque chose qui ne soit pas un tout petit peu, même marginalement, le reflet de la vision du monde qu'a le scientifique. Tout l'enjeu est d'en avoir conscience et d'essayer de garder la maîtrise du travail, c'est une question de volonté propre au chercheur, une question d'honnêteté intellectuelle. Ca passe par plusieurs choses qui vont d'un cadre théorique conséquent et cohérent, une démarche réflexive bien conçue, une tentative de trianguler un maximum ses données, jouer le jeu de la transparence, savoir reconnaître ses limites. Je ne pense pas que les sciences humaines soient par défaut plus sujette à problème que les sciences dites "dures" (pour la blague, j'aime bien dire "sciences inhumaines"), il suffit de voir tout ce qui se trame dans la nutrition, la biologie, le climat et peut-être ailleurs dont je n'ai pas conscience. Par contre, elles sont devenues un lieu de bataille politique après guerre parce qu'elles furent investies par l'idée d'ingénieurisme social, c'est à dire l'idée que, armés de leur savoir, les sociologues et autres pouvaient résoudre les problèmes qu'ils analysaient : la pauvreté des classes populaire, la situation coloniale et j'en passe. C'est évidement plus difficile d'essayer d'améliorer le monde en analysant les étoiles. Pour répondre à tes questions, Flashy ("comment faire quand l'object d'étude est foncièrement politique"), je peux parler de mon travail pour donner un exemple de ce que je pense être une bonne maîtrise de l'approche politique d'un travail que je crois être scientifique. Ma spécialité c'est l'esclavage, c'est déjà un sujet politique à partir du moment ou j'y suis opposé. Plus encore, ma spécialité c'est l'esclavage domestique ouest-africain qui s'est constitué dans le sillage de la traite atlantique. Dans les premiers paragraphes de ma thèse, j'explique que mon travail est une volonté de donner une place à ces millions d'esclaves que l'histoire à oublié, ils sont au moins aussi nombreux que les esclaves atlantiques. C'est éminemment politique, c'est un sujet qui demain peut être brandi par une certaine droite pour dire "ah vous voyez, c'est pas la faute qu'aux Blancs, tralalalère" (alors que ce n'est pas ce qui est dit) et pris en grippe par les militants afrocentristes et autres qui nient cette situation et qui par là participent à l'euphémisation de rapports sociaux extrêmement violents et à la négation de l'existence de ces anciens esclaves, et quelque part, la négation de l'histoire de leurs descendants aujourd'hui. D'ailleurs, ces esclaves ont disparu de la vue des gens pour des raisons politiques, une sorte d'alliance improbable du colonialisme et des abolitionnistes. Mais ça va plus loin, je me bats pour assoir une définition de l'esclavage qui soit juridique, c'est à dire, j'essaie -je ne suis pas le seul bien sur- de définir l'esclavage par le statut qui leur est réservé dans une société donnée. Au contraire de beaucoup, je pense qu'il est vain de définir l'esclavage par un ensemble de phénomènes, car on en fait jamais le tour et surtout parce que dire ce qu'une chose fait ou subit n'est pas dire ce qu'elle est. Pourtant, cette définition phénoménologique de l'esclavage est la plus répandue, aussi bien dans la doxa populaire que savante, c'est la définition du BIT, de l'UNESCO, et j'en passe. Pourtant, si on dit que le mariage forcé c'est de l'esclavage, on doit dire que les reines du moyen-age étaient des esclaves, ce qui est ridicule. Ou si on parle de condition de travail difficiles, on ne distingue plus l'esclave, du serf, du paysan pauvre ou du travailleur forcé. Or, ces définitions sont massivement défendues par des chercheurs qui naviguent entre étude et militantisme : le travail forcé et la traite des êtres humains devient de l'esclavage. Moi je défends que ce sont des choses différentes, je ne les hiérarchise pas, je les distingue. Bien entendu, le fait que je sois libéral et défenseur d'une certaine forme de capitalisme n'y est pas étranger : je ne pense pas que les travailleurs soient exploités, je ne crois pas que les petites mains d'Amazon soient des esclaves. Je veux bien admettre qu'il puisse s'agir de travail forcé, de traite d'être humains, de conditions de travail dégradantes, mais je pense que c'est différent de l'esclavage pour un tas de raisons que je ne vais pas citer ici, mais que d'autres chercheurs défendent aussi. Je crois fermement que mon approche est la plus neutre, parce qu'elle évite le mélange des gens et surtout, elle permet de voir toutes les formes d'esclaves : certains esclaves n'étaient pas mal traités et bénéficiaient de statuts sociaux très enviés (par exemple, les devins royaux), si tu t'arrêtes sur le travail forcé, tu passes à côté de ces gens là. Par contre, si tu analyses l'esclavage comme un statut juridique, tu peux les retrouver dans ton étude. Je crois que mon travail rend justice aux esclaves et à leurs descendants, et j'y tiens, mais tu vois, en disant ça, je suis déjà une démarche politique. Mais ça ne sera pas écrit comme ça dans mon travail, il sera plus neutre, ça sera les conclusions à en tirer. ESt-ce qu'il est possible d'arriver sur un sujet d'étude sans en avoir des préjugés ? Je suis persuadé que non, j'ai longuement réfléchis à cette question. On a tous des préjugés. Si on en a pas sur l'objet en question, parce qu'on est libéraux, parce qu'on est fils de paysan ou fils de cadre du cac 40, parce qu'on a des parents militants socialistes ou des parents qui se foutent de la politique, parce qu'on a fréquenté une bonne ou une mauvaise école, parce qu'on a lu tel livre ou tel autre livre, on a tous une vision propre du monde. On a tous des idées sur ce qui fonctionne ou pas et sur ce qu'il devrait advenir du monde. Rien que ça suffit à comprendre qu'on a des préjugés sur n'importe quel sujet, même si on pense ne pas en avoir. Mais cette grille de lecture au monde, si on en prend conscience, je crois qu'il est possible de la neutraliser un maximum. Ou alors, on s'appelle Eric Fassin et on pétitionne toutes les semaines pour des sujets à la con dans Libération et on se couvre de ridicule, et toute la discipline avec.
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  34. C'est à 15 ans que Macron a débuté sa relation avec Brigitte, 38 ans...
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  35. Tant qu'ils diffuseront la dernière croisade à la télé il y aura de la demande. Sérieux, prendre un whisky avec Sean Connery à bord d'un de ces engins c'est le rêve d'une vie :
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  36. C'est probablement monocausal et tres récent. Rien à voir avec l'étatisation et la militarisation de la societe depuis la première guerre mondiale et la faillite morale consécutive. Le fait qu'une grosse partie de l'électorat républicain (les vieux à la SS et medicare, les paysans et leur subventions, les militaires et le CMI) vive au crochet des contribuables ne doit pas beaucoup aider non plus. Il suffit de voir sur Reason et le Cato tout ces Republicains qui expliquent que "non, non la Sécurité sociale et Medicare ne sont pas des allocs."
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