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JohnBis

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  1. JohnBis

    Armageddon économique ?

    Oui, c'est possible, mais ce n'est pas ce qu'il se passe en ce moment. la "monétisation de la dette" serait une situation où la Fed financerait directement le trésor, les primary dealers refusant de vendre ses bons, ce n'est pas le cas. C'est très bien expliqué ici et ici. Et si on choisit de "rembourser" (diminuer le montant total d'actifs émis par le trésor), ça sera en période de croissance, et ça ne sera pas en imprimant des billets. Youpi. C'est discutable. Cela dépend déjà de la classification consommation / investissement. Ensuite, quand une action monte, son prix augmente, et pourtant on ne qualifie pas nécessairement ce phénomène d'inflationniste. Ce n'est qu'un exemple, voici une explication plus détaillée et plus solide de pourquoi l'inflation des actifs n'est pas automatiquement de l'inflation: http://noahpinionblog.blogspot.fr/2013/07/asset-price-inflation-is-not-inflation.html Ceci dit, il est possible qu'un actif monte plus que ce qu'il devrait, pour reprendre l'exemple des actions cela se traduirait par exemple par un price / earning ratio qui deviendrait énorme, or en ce moment ce n'est pas du tout le cas: http://www.multpl.com/ Le QE échange juste un actif contre un autre. La seule chose que ça augmente, c'est le bilan de la Fed via les réserves bancaires, mais ces réserves ne circulent pas dans l'économie (elles ne servent qu'à compenser les prêts interbancaires) et surtout cette augmentation est loin de contrebalancer la diminution de la masse monétaire due au deleveraging du secteur privé. La monnaie étant endogène, c'est essentiellement le crédit bancaire qui influe sur la masse monétaire. Bien sur, mais j'en parlais juste dans le cadre plus général de la mesure de l'inflation, il y a d'autres composantes à cet indicateur bien entendu.
  2. JohnBis

    Armageddon économique ?

    @ Rincevent Et bien, que d’agressivité ! Pourquoi ne communiquer que par sarcasmes ? Je ne vois pas l’intérêt d’échanger dans ces conditions. Si vous voulez échanger respectueusement, ça m’intéresse, mais vous comprendrez si vous ne pouvez concevoir un autre moyen de discuter que le combat de coqs, désolé mais ça sera sans moi. Je prends néanmoins le soin de répondre à vos objections : L’inflation, c’est la hausse générale des prix, pas l’augmentation de la masse monétaire. Vous semblez croire que je considère l’inflation comme une situation idéale : c’est un homme de paille. Ce qu’explique l’économie, c’est que la croissance crée souvent de l’inflation - et qu’à vouloir dogmatiquement contenir cette dernière on peut heurter la première; mais aussi qu’une hausse inattendue des prix favorise les porteurs de dettes par rapport à ceux qui en vendent (i.e. statistiquement plutôt les jeunes et les familles par rapport aux vieux et aux banques). C’est une observation classique (qui a par exemple fourni des arguments répandus contre la recherche de la stabilisation des prix), rien de plus. Quoi qu’il arrive, les chiffres montrent que l’épargne placée en n’importe quoi d’autre que du cash est protégée en termes réels sur le long terme, et que le pouvoir d’achat des populations augmente avec le temps, même au travers des périodes d’inflation. Ça ne rend pas l’inflation idéale en soi, mais c’est un trade-off qui, si lié à la croissance, est un moindre mal comparé aux périodes de déflation qui ont beaucoup plus tendance à se montrer récessionnistes (en termes réels). Enfin vous conviendrez, peut-être, que 3% d’inflation et 10% sont deux cas très différents, et que dans les cas des retraites imposées et autres réglementations, le problème réside plus dans la réglementation que dans l’inflation. Allons, ne soyez pas de mauvaise foi, vous savez très bien de quoi on parle, on l’a déjà évoqué plusieurs fois. Il faut déjà prendre en compte le fait qu’un taux d’intérêt monétaire diffère en nature et en valeur du taux qui prévaudrait dans un système de troc (i.e. du cas où on prêterait effectivement des ressources physiques économisés), la monnaie n’étant pas neutre et le crédit étant fractionnaire; et il faut également comprendre que la « Loanable Funds Theory » ne tient pas compte de la demande de monnaie, ou préférence de liquidité – qui prévaut en temps de crise, d’où son incomplétude. Vous me faites un procès d’intention, je ne « veux » rien du tout. Personne ne parle de couper les ponts entre la micro et la macro, ça n’empêche pas de réfléchir sur différents plans, et de reconnaître qu’il existe des phénomènes inhérents à des grandes échelles comme à des petites, et d’évaluer les relations entre les deux, ainsi que leur pertinence. De plus, vous semblez penser que ce débat est tout tranché, alors qu’il en est loin, de nombreux économistes continuent de s’épandre sur le sujet - je ne peux que vous rediriger vers ces réflexions: ici, ici, ou encore ici, pour illustrer ce point. Bref, le terrain n’est pas aussi balisé que vous ne voulez le croire. Si, justement, vous faites un fromage - et pas pour une quelconque condescendance qui n'existe pas - puisque vous ne pouvez vous empêcher de me lancer des piques à chaque commentaire, mais passons. Vous avez déjà la réponse à votre question : la banque centrale peut-elle manquer des billets qu’elle imprime ? Non. Une meilleure question serait donc peut-être de demander : y a-t-il un risque politique qu’un gouvernement refuse d’honorer des dettes qu’il peut pourtant payer pour des raisons qui lui sont propres – et ainsi faire accuser des pertes aux porteurs de cette dette ? C’est à mon sens plutôt ceci que peut évaluer le marché. Dans tous les cas, il faut reconnaître qu'un Etat qui émet sa propre monnaie n'a pas les mêmes contraintes qu'un Etat qui utilise une autre monnaie (de l'or, ou avec un currency board, par exemple) ou qu'un foyer qui est utilisateur de la monnaie, ce sont des cas différents aux fonctionnements différents.
  3. JohnBis

    Armageddon économique ?

    Ce n'est pas moi qui appelle quoi que ce soit, c'est la terminologie en vigueur, cf une source plutôt mainstream comme Investopedia: http://www.investopedia.com/terms/r/riskfreeasset.asp En pratique, les salaires représentent la plus grosse contribution à l'inflation, et vu que dans tous les cas cette dernière diminue le poids d'une dette elle augmente le revenu réel des gens qui ont un emprunt. De plus si vous avez de l'épargne, vous l'avez investit dans des actifs qui vont très probablement bénéficier de l'inflation, au final la situation est plus complexe que vous ne semblez la présenter. Cette idée que le taux d'intérêt ajuste l'épargne et l'investissement relève de la "Loanable Funds Theory" des néo-classiques, on a déjà évoqué précédemment que ce modèle ne tenait pas la route puisque largement incomplet. Et donc ? Votre condescendance n'a pas valeur d'argument, et ne vous rend pas plus crédible, c'est dommage. Fair enough, quoi par exemple ?
  4. JohnBis

    Armageddon économique ?

    Un currency board consiste à fixer son taux de change avec une monnaie étrangère, ce qui revient donc de fait à renoncer à sa souveraineté monétaire. C'est donc objectivement un cas différent de celui d'un Etat qui émet sa propre monnaie sans aucunes contraintes autre qu'auto-imposées. Pas nécessairement, le safe asset shortage traduit une énorme demande des marchés pour ce type d'actifs, pourquoi refuser de leur vendre ce qu'ils veulent ? Les yields négatifs sur les bons suisse par exemple, ça ne fait plaisir à personne... Un T-bill sera toujours remboursé, c'est pour cette raison qu'on l'appelle un "risk-free asset".
  5. JohnBis

    Armageddon économique ?

    La monnaie argentine n'était pas souveraine, ça n'a donc rien à voir avec le cas discuté ici (monnaie non convertible). Personne ne parle d'imprimer en masse des billets. Il n'y a pas d'inflation tant que la masse monétaire ne dépasse pas la capacité productive de l'économie, et de toute façon tout prêt (donc augmentation de la masse monétaire) débouche sur un remboursement de ce prêt (diminution de la masse monétaire). Banque libre ou pas, l'essentiel de la monnaie est du crédit, c'est à dire non garanti. C'est comme ça que fonctionnent les réserves fractionnaires. C'est une limite purement politique et auto-imposée. Un gouvernement disposant d'une monnaie souveraine peut décider de faire défaut, bien qu'il n'y ait clairement pas intérêt, mais il n'y a pas de contrainte physique qui le lui impose (comme manquer d'or dans ses coffres).
  6. JohnBis

    Armageddon économique ?

    En effet, il y a un risque de taux mais c'est un choix réversible que d'émettre des bons à long-terme. Et puis si les taux remontent, cela signifie qu'il y a de la croissance et donc bien d'autres opportunités d'investissement. Et non, il n'y a pas de risque de défaut, la Fed ne peut pas manquer des dollars qu'elle imprime (idem pour la BCE, etc, c'est même la caractéristique première des monnaies fiat: la certitude qu'on ne peut pas en manquer puisqu'elles ne sont pas convertibles). On a évoqué plus haut le safe asset shortage, et les effets déstabilisateurs que cela suppose. Micro != macro.
  7. JohnBis

    Armageddon économique ?

    Vous voulez dire qu'il n'y a jamais eu d'épisode de hausse des prix avant l'apparition des banques centrales et des monnaies d'Etat ? Si c'est le qualificatif de "naturel" qui choque, c'est compréhensible et vous n'avez pas tort (Mosler en parle d'ailleurs dans son papier), reste que le own-rate de la monnaie monopolistique émise par la Fed est bien, lui, de zéro, en l'absence d'intervention particulière, c'est tout ce qu'il y a à comprendre ici. Son discours sera surement plus clair par écrit ici (et à nouveau, c'est principalement descriptif, ce que Murphy reconnait volontiers: ce que dit Mosler relativement à l'arrangement institutionnel actuel est vrai). La caractéristique de l'endettement public, c'est l'émission d'actifs sans risques et protégés de l'inflation, c'est bien pour ça que le système financier en a besoin, et d'autant plus que nous nous trouvons dans un épisode récessioniste. C'est le sens de l'équation dans ma signature, S = I + (S-I), ce qui signifie que lorsque I diminue, en temps de crise par exemple, le déficit public fournit au marché ce qu'il réclame le plus: des actifs sans risques et des liquidités. C'est une des raisons pour lesquelles s'attaquer aux dépenses publiques (et c'est nécessaire, hein, je suis tout à fait d'accord là dessus !!) est si difficile, et nécessite de surmonter bien des obstacles.
  8. JohnBis

    Armageddon économique ?

    J'ai répondu à des idées / questions à la fois sur des sujets normatifs et sur des sujets circonstanciels au système actuel, d'où la variété de mes interventions. Maintenant si ce n'est pas très clair, toutes mes excuses, j'éclaircis donc. Dans le meilleur des mondes, j'aime la liberté et suis donc séduit par la banque libre, la pensée de George Selgin sur le sujet et plus largement la subsidiarité et la flexibilité que cela suppose. Mais, vu que ce n'est pas prêt d'arriver, je préfère rester pragmatique et m'intéresser principalement à 1/ comprendre le système monétaire tel qu'il est et non pas tel qu'il pourrait être et 2/ réfléchir à une politique monétaire (puisqu'il y en aura toujours une dans le futur envisageable) qui soit cohérente pour l'économie dans son ensemble (i.e. qui n'empêche pas la croissance et le plein emploi). Il n'y a pas de réponse générale pour l'inflation non plus. Une inflation "inattendue" améliore le sort des endettés par rapport aux banques, et à moyen terme les revenus étant des prix comme les autres, le revenu réel suit l'inflation. Le choix d'une cible positive d'inflation par les banques centrales vient, entre autre, du fait qu'il y a une très forte rigidité à la baisse des prix, qu'on ne retrouve pas à la hausse, puisque l'argent c'est essentiellement de la dette endogène au secteur privé, fixée en nominal. Euh, à propos de Fisher: "Selon lui, le mécanisme de déflation par la dette qui a fonctionné pendant les années 1930 a aggravé la dépression : après la crise financière de 1929, les agents (entreprises et ménages) qui se retrouvent fortement endettés vendent leurs actifs financiers pour tenter de rembourser leurs dettes. Mais ces ventes massives font baisser les prix, ce qui accroît finalement la valeur réelle de la dette et nécessite donc de nouvelles ventes d'actifs : « Pour chaque dollar remboursé, les agents accroissent d'autant le montant de leur dette. »". C'est cohérent avec ce que j'évoquais précédemment.
  9. JohnBis

    Armageddon économique ?

    Non c'est l'inverse, avant les banques centrales les crises étaient à la fois plus fréquentes, plus longues et plus graves. L'action des banques centrales n'est pas pour autant louable, Friedman les a critiqué un bon peu, et elles ne nous ont pas débarrassé des cycles éco comme elles étaient supposées le faire. Non, dans notre monde avec banques centrales, on peut s'attendre à des interventions monétaristes en cas de déflation. Et oui c'est logique, puisque c'est ce qu'elle ont toujours fait.
  10. JohnBis

    Armageddon économique ?

    Justement, non, ce n'est pas leur pognon qui est en jeu, et il y a plein, mais alors plein de réglementations, et qui sont pas prêtes de disparaître. Les bulles, cycles éco et autres phases de déstabilisation systémiques ont existé bien avant les banques centrales et autres "politiques monétaires". Concluez en ce qui s'impose sur l'idée qui consiste à mettre tous les cycles économiques sur le dos de la politique monétaire.
  11. JohnBis

    Armageddon économique ?

    Ce n'est pas moi qui cherche à optimiser quoi que ce soit, mais la Fed. Et selon elle, son but c'est moins de 5% de chômage et 2% d'inflation. Là où ça devient n'importe quoi c'est que les mécanismes qui entrent en jeu ne sont clairement pas sous son contrôle, ce qui explique pourquoi selon ses propres termes, elle n'a atteint ses objectifs que 3.5% du temps depuis sa création. La réalité c'est que tout passe par le système bancaire, et que la Fed n'a, au mieux, qu'une influence indirecte sur les variables qu'elles prétend contrôler. Sa fonction est donc, selon moi, de facto de s'assurer que le secteur bancaire reste sain, et remplisse donc son rôle d'accorder du crédit là où c'est nécessaire, mais pas bien plus. Non, je suis toujours pas d'accord. Ce n'est pas comme ça que fonctionne le cycle économique, cf toutes les sources que j'ai fournies précédemment. Rien que pour l'exemple de la bulle immobilière de 2006-7, les responsables fondamentaux sont les politiques de Fannie / Freddie mises en place sous Clinton, l'aléa moral du statut TBTF, etc, etc, bien avant le taux d'intérêt (i.e. la Fed n'a qu'un rôle secondaire là dedans, un rôle nécessaire mais pas suffisant, et clairement pas la responsabilité principale).
  12. JohnBis

    Armageddon économique ?

    C'est le cas de tous les monopoles, Mosler en parle ici à partir de 35'00". Oui, je pensais que c'était évident, l'objectif est le plein emploi à un niveau de prix donné. Yup, j'en rêve aussi, mais honnêtement à quelle probabilité estimez vous que cela se réalise dans un futur pas trop lointain ? Ça semble idéal en effet, mais je ne peux m'empêcher de penser que l'avenir, c'est encore plein d'Etat, plein de taxes et de régulations, et des banques centrales. Je ne serais d'ailleurs même pas étonné qu'ils combattent violemment les initiatives à la Bitcoin, comme ils ont fait il y a quelques années avec le Liberty Dollar, au nom du blanchiment d'argent ou que sais-je. Même aux US la propagande fonctionne bien, la proportion de gens qui répondent oui aux sondages qui demandent s'ils pensent qu'une économie libre est le meilleur système diminue rapidement, et est moins importante qu'en Chine (!). En France c'est bien pire. C'est exact, cela dit récemment des économistes autrichiens (de la branche crédible, MET) se sont rapprochés intelligemment des idées du market monetarism, comme Steve Horwitz ici et Alex Salter ici. Oui tout à fait, mais les banquiers je m'en fous un peu, beaucoup devraient être en taule pour ce que j'en pense, le problème selon moi se situe au niveau des ménages, entrepreneurs, small business owners, et chômeurs qui n'ont rien fait de mal mais qui se retrouvent face à des difficultés injustes qui leurs sont imposées parce que la banque centrale ne fait pas bien son boulot. Quel que soit le sous-jacent, que ce soit une marchandise ou la confiance dans la capacité de l'Etat à émettre sa propre monnaie, l'essentiel de la monnaie en circulation sera du crédit bancaire, donc la question reste toujours en suspens de savoir comment se déroulent les choses en cas d'une déflation par la dette. Pour rappel, en plein étalon-or, juste avant l'instauration de la Fed en 1913, 85% de la monnaie en circulation n'était pas assurée par de l'or physique: (Triffin (1985: 154, Table 8.2)).[/size]
  13. JohnBis

    Armageddon économique ?

    C'est exact, après il faut remettre ça dans le contexte actuel: selon le cadre institutionnel en vigueur, l'essentiel de la monnaie en circulation est de la dette, le plancher déflationniste (théorique, en pratique ça serait la guerre bien avant, ou plus crédiblement une intervention monétariste) c'est zéro: toute l'économie est effondrée, et il n'y a plus de monnaie en circulation. Dans l'autre sens par contre, la banque centrale a le pouvoir de remonter les taux très rapidement et aussi haut qu'elle veut, donc dès que l'inflation dépasse un taux jugé dangereux, la banque centrale a plein pouvoir pour stopper la hausse de la masse monétaire, et elle l'a déjà fait par le passé. Quant à l'hyperinflation, c'est encore une autre situation, non seulement il faut que l'Etat ait pris contrôle de l'émission monétaire (donc court-circuitant les responsables de la banque centrale) pour émettre à tout va, et en plus qu'il existe des mesures ou circonstances empêchant le secteur privé d'augmenter sa capacité de production (comme ce fut le cas pour Weimar ou au Zimbabwe par exemple). Je pense que vous vous faites des fausses idées sur l'hyperinflation de Weimar, leur épisode inflationniste ayant tout à voir avec les réparations exigées en mark-or après la 1ère guerre mondiale, et pas grand chose à voir avec la monnaie en vigueur à l'époque (cf ceci ou cela par exemple). Je parlais du taux central, pas du taux bancaire, cette distinction est explorée dans ce papier - mais aussi, le qualificatif "naturel" est trompeur et tendancieux, je suis d'accord. Ensuite, je ne sais pas trop ce que vous entendez par "banque secondaire", les banques commerciales ne prêtant pas l'argent de la banque centrale. En fait, les banques ne font que répondre aux demandes du marché en émettant du crédit: c'est la demande de prêts qui conduit le cycle de crédit et qui définit le money supply, pas l'offre de crédit. Le rôle de la banque est d'évaluer le risque inhérent à chaque prêt, et d'évaluer le taux en conséquence, ce qui amène à une multitudes de taux réels différents. Par rapport à la demande exprimée par le marché, et cette crise de liquidité s'exprime entre autre au travers d'une explosion du chômage, d'un credit crunch comme on a vu en 2008 et d'un "safe asset shortage" comme expliqué ici. C'est la caractéristique d'une récession, quelques considérations valables sur ce sujet ici par exemple (l'écart du money supply / tendance long terme est notamment éclairant). J'évoquais plus haut ce que Charles Gave qualifiait à juste titre de "litanie de désastres", entre autres l'histoire du 19ème siècle et ses récessions à la fois plus graves, plus longues et plus fréquentes que celles du 20ème, et de manière générale toutes les expérimentations avec des taux de change fixe, al dernière en date étant l'Euro (taux de changes arbitrairement fixés par l'Etat, bonjour l'anti-libéralisme au passage, et conséquences logiques dans les pays d'Europe du Sud). Simplement, les banques centrales ont été inventée précisément pour palier aux catastrophes causées par ces systèmes en vigueur au 19ème, des crises déflationnistes aux politiques mercantilistes et autres déséquilibres commerciaux induit par la rigidité de ces systèmes monétaire. (more)
  14. JohnBis

    Armageddon économique ?

    Je vois pas pourquoi tout s'effondrerait, on a vu pire et on s'en est relevés (exemple) et même si vraiment tout devait s'écrouler, ça serait du à l'inaction des responsables, comme Friedman l'a bien décrit pour la crise de 29, donc c'est plutôt les politiques publiques et réglementations sur les entreprises qui seraient en cause, amha, plus que la monnaie. Quant à l'Allemagne de Weimar, sa dette était dénominée en monnaie étrangère, cette situation n'existe plus aujourd'hui pour les gros pays (mais c'est le cas en Grèce). Et puis l'hyperinflation ne peut survenir que lorsque le money supply dépasse très largement la capacité productive de l'économie, autant dire qu'on en est très loin. Le problème dans une crise, ce n'est pas le manque de valeur -il y a de fortes tendances déflationnistes, mais le manque de liquidité, j'ai du mal à voir comment revenir à un système qui a prouvé son incurie précisément sur ce point arrangerait quoi que ce soit... Niez vous qu'il y ait eu une crise de liquidité en 2008 ? Exact, ça et aussi le fait que le caractère assez imprévisible des découvertes de gisement peut créer de l'inflation et / ou des incitations particulièrement néfastes auprès des décideurs (y compris l'inverse: s'asseoir dessus et attendre la prochaine crise pour faire fortune). Tient c'est très intéressant ça, est-ce qu'il y a déjà eu des réflexions sur le sujet ? La déflation ne pose aucun problème tant qu'elle est due à une hausse de la productivité, puisqu'elle ne touche pas dans ce cas à la capacité d'auto-financement des entreprises, mais c'est une tout autre situation quand il s'agit d'une déflation par la dette (i.e. spirale déflationniste avec feedback positif) . La phase de récession du cycle éco vient précisément de cette déflation par la dette (cf Fisher et Minsky), et je n'ai jamais entendu de solution qui concilie une masse monétaire fixe / taux de change fixe avec la crise de liquidité que ça occasionne, mais si quelqu'un a déjà pensé à quelque chose, ça m'intéresserait beaucoup de le lire. C'est quoi le but de ce genre de discours ? Le gars croit vraiment qu'il n'y a qu'un certain nombre donné de dollars dans l'économie ou cherche-t-il autre chose ?
  15. En dollars, parce que c'est plus liquide. A court-terme, c'est plus pratique, si j'ai besoin d'or en tant que hedge contre l'inflation dans un portfolio je peux facilement acheter ce dont j'ai besoin, et en tant qu'investissement, ben la tendance long-terme parle d'elle-même: ( aussi: )
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