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    Libéral conservateur
  1. Je trouve qu'il y a eu un moment un peu libéral à mettre au crédit de Sarko, sur les contrats compétitivité / emploi : il a argumenté que l'Etat n'avait pas à s'interposer entre des employeurs et des employés qui se mettraient d'accord sur des conditions de temps de travail et de rémunération. Un peu de liberté contractuelle, de loi des parties, dans un enfer dirigiste, je pense que c'est quand même notable.
  2. L'idée d'une culture contrôlée par l'état est particulièrement odieuse, je trouve. Avec l'éducation nationale, c'est l'autre ministère de l'embrigadement et de la propagande. Après, il faut décomposer les missions : sur le volet patrimoine (monuments historiques, archives), l'intervention de l'état me paraît sur le principe un poil plus tolérable (tolérable hein, pas légitime) que dans tout le fatras des autres interventions de la rue de Valois. En pratique évidemment, c'est une catastrophe. Dans mon domaine d'activité, je vois surtout les dégâts causés par les ABF (architectes des bâtiments de France), des espèces de petits tyranneaux locaux qui pourrissent la vie des gens comme tous ceux qui ont une sinécure et un brin de pouvoir peuvent le faire. Bref, je pense que d'un point de vue libéral, c'est un des premiers trucs à jeter.
  3. Beaucoup d'entre nous redoutons d'assister à nouveau au naufrage d'AL en 2007. Sur le strict plan tactique, je pense cependant que le contexte est différent et que, pour le moment, la manœuvre est particulièrement bien exécutée. En 2007, Bayrou était certes le troisième homme, mais personne ne l'attendait sérieusement au second tour. Aujourd'hui, en revanche, la situation est telle que plus rien n'est prévisible. Autrement dit, tout est possible ! Et Bayrou a des cartes à jouer. Il peut en effet se targuer d'avoir mis la question de la dette au coeur de son programme quand tous les autres considéraient ce sujet comme négligeable. Dans le contexte paléo-communiste français, toutes proportions gardées, il y a là un petit côté "Ron Paul". En outre, il peut constituer une alternative au vote blanc ou à Marine Le Pen pour les électeurs qui refusent le système UMPS et ses partis auxiliaires. Dominique Reynié touche juste à cet égard quand il parle de "vote blanc qui porte un nom". Bref, sa position est stratégiquement intéressante et son entrée en campagne est particulièrement dynamique. Dans ce contexte, la manœuvre exécutée avec Arnaud Dassier et le PLD est me semble-t-il réussie sur le plan médiatique (Arnaud Dassier a certes été trop vite en besogne en annonçant un accord avec le MODEM alors que rien n'a encore été voté au sein du PLD, mais je pense que ce hiatus n'a que peu d'importance au-delà de notre sphère libérale). Si l'on compare avec le ralliement d'AL au Nouveau Centre, je pense que personne ne contestera que le PLD s'en sort mieux pour le moment sur le plan tactique. Le contexte est donc beaucoup plus ouvert et l'orchestration réussie pour le moment. Certes, le scénario de 2007 peut se reproduire. Mais des libéraux peuvent-ils ignorer qu'aucun gain n'est à espérer sans prise de risque ? Or, le jeu politique n'a jamais été aussi imprévisible. S'il y a un moment où il faut faire tapis pour un petit groupuscule comme le PLD, c'est donc bien maintenant. Plutôt des remords que des regrets, en somme. Toute cette argumentation n'a bien sûr aucune importance si on préfère d'emblée se situer en-dehors du jeu politique, ce que je respecte parfaitement.
  4. Les cadres de l'administration territoriale qui ont le moins de travail déploient souvent beaucoup d'énergie pour donner l'illusion qu'ils sont overbookés. Organiser leur indisponibilité pour faire croire qu'ils sont indispensables leur prend réellement beaucoup de temps au quotidien. La technique la plus fréquente est l'empilement de réunions ("comités de pilotage", "groupes de travail", "commissions de concertation", "réunions d'équipe", etc.) qui permet non seulement de remplir l'agenda sans jamais avoir à produire quoi que ce soit de concret, mais aussi de se faire voir par les élus et supérieurs hiérarchiques. Embaucher des sous-traitants comme moi leur permet de consacrer leur temps à ce qui est le plus utile pour leur carrière : le réseau. Bref, je constate au quotidien ce que décrit Zoé Shepherd dans son bouquin "Dé-dor-dée !" Il y a aussi des fonctionnaires investis et compétents qui bossent pendant que les autres sont en réunion. En général, il y en a un ou une par service et sans cette personne, tout est paralysé. Il faut comprendre que les élus sont dans l'ensemble d'exécrables managers. Primo, ils ont tendance à penser que leur importance est fonction du nombre d'agents affectés à leur domaines de compétences. Ils ont donc un a priori favorable au recrutement. Deuxio, ils n'ont aucune idée du temps de travail réel que demande l'instruction d'un dossier ou la rédaction d'une délibération. Ils ont hélas tendance à croire aveuglément les discours sur le "manque de moyens". Comme ce n'est pas avec leur argent que les traitements sont versés… L'intercommunalité est également un fiasco en termes de gestion des ressources humaines. Elle a dans l'ensemble abouti à une démultiplication du nombre d'agents pour exercer les mêmes compétences. En effet, les maires des villes-centres ont refusé de perdre "leurs" fonctionnaires, même s'ils avaient transféré leurs activités aux intercommunalités. Par conséquent, les intercommunalités ont recruté en doublon. Résultat, les villes-centres sont aujourd'hui étouffées financièrement par la croissance de leur masse salariale et sont contraintes à des hausses d'impôt massives. Car une réduction des effectifs n'est pas envisageable…
  5. Bonjour à tous, J'ai 30 ans, je suis marié, je suis le papa d'une petite fille et je vis en Bourgogne. Je suis un libéral conservateur, avec des pulsions minarchistes. De profil littéraire, j'ai bifurqué vers sciences-po (Paris) après une année d'hypokhâgne. Je me suis spécialisé dans les problématiques des collectivités territoriales et je travaille aujourd'hui comme consultant dans un des "big four" de l'audit, avec une clientèle de communes, intercommunalités, conseils généraux, régionaux, etc. J'ai fait un bref passage par l'UMP avant que mon orientation professionnelle ne me contraigne à cesser tout engagement politique affiché. Mais de toute manière, cette expérience m'avait plutôt déçu et si j'avais pu continuer le militantisme, j'aurais quitté l'UMP pour rejoindre Liberté Chérie. Je n'ai jamais envisagé de passer les concours administratifs, autant par cohérence intellectuelle que par conviction que la vie de fonctionnaire ne me plairait pas. Cependant, j'avais l'illusion que le métier de consultant me permettrait de travailler dans le milieu des collectivités territoriales sans subir les pesanteurs du système, voire d'oeuvrer à l'optimisation de l'action publique. J'étais encore jeune et candide. Aujourd'hui, j'ai la sensation de n'être qu'un parasite. Plus le système empile les réglementations, plus les collectivités ont recours à des cabinets de conseils. Mon secteur d'activité n'existe que grâce à l'inflation législative et procédurière. Concrètement, je suis payé pour faire le travail des cadres de la fonction publique territoriale à leur place. Je constate au quotidien la faillite morale et financière du planisme à l'échelon local, la corruption des mentalités et le gaspillage d'argent public. Je suis dégoûté, et chaque jour passé au contact du secteur public me radicalise un peu plus. J'étais un libéral modéré il y a une dizaine d'année. Dans dix ans, à ce rythme, je serais anarcap. Bref, je suis découragé et je pense que ce pays est foutu. Si le système actuel finit par s'effondrer sous son propre poids, il sera remplacé à mon avis par un totalitarisme encore pire. Le net libéral est ma bulle d'oxygène. Merci à tous les bloggeurs, webmasters et autres acteurs de ce réseau.
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