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Messages recommandés

Je viens de finir La Paix calomniée ou les conséquences économiques de M. Keynes.

C'est un ouvrage de science fiction ?

Je pense que pour l'apprécier il faut être quelque part amateur de substances illégales. Pas faute d'en avoir lu plusieurs…dont Substance mort, Ubik, etc.

Dick était probablement schizo (légèrement). Comme Lovecraft était probablement parano (pas légèrement).

van Vogt ou du C. Clarke ; ça sent la naphtaline, c'est… vieux.

Oui. Le style a changé, notamment parce que la scifi est devenu plus mainstream, plus lue par plus de monde.

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Dick était probablement schizo (légèrement). Comme Lovecraft était probablement parano (pas légèrement).

Schizo ? C'est pas un effet primaire du LSD, du genre à taper la causette à la droite de Dieu ? Dans l'esprit parano mystique Lovecraft est pas mal c'est vrai mais c'est pas de la SF. Cthulhu n'est pas aussi "planant"

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Schizo ? C'est pas un effet primaire du LSD, du genre à taper la causette à la droite de Dieu ?

Ah bah c'est clair que Dick a dû essayer à peu près tout ce qui altère la conscience.

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Je me fais une piqûre de rappel libérale avec ce bouquin écrit par Mikael Garandeau.

Il m'a été conseillé par une amie féministe en sciences humaines, une libérale qui s'ignore probablement. Et bien les références utilisées (une trentaine) dont Say, Hayek et Mill m'ont l'air de bien présenter la pensée libérale.

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  • 2 weeks later...

Je viens de finir un classique, la Théorie des Sentiments moraux, d'Adam Smith. Merveilleux.

Je voulais le lire à la suite de mes lectures de Girard et Dupuy afin de mieux les comprendre, mais aussi parce que c'est l'argument typique des gauchistes de niveau II sur un Smith qui promet un libéralisme de gauche (les gauchistes de niveau I ne connaissent pas l'existence du bouquin et se contentent de signaler les passages de la Richesse des nations sur la puissance publique).

Le livre est passionnant, dans l'édition Quadrige où je l'ai acheté : les notes expliquent la traduction, commentent le texte de manière objective, et surtout remettent en contexte les idées de Smith par rapport à la tradition des sentimentalistes.

Basiquement, Smith explique que l'homme, être social par excellence, est animé par la sympathie qui lui permet de prendre plaisir à la vision d'un plaisir extérieur au sien, et l'inverse. A partir de ce simple méchanisme, Smith en tire non seulement une explication remarquable des actions des hommes, une sorte de psychologie globale, mais surtout elle lui donne les clefs pour penser ce qui est à mon sens le plus grand point du livre : la description du sage et de la vertu. Dans le même temps que ces considérations, on voit souvent revenir dans le livre le thème maudit de l'envie: envie que Smith place volontiers à la base d'une grande partie des maux de la société.

Smith passe aussi un temps assez grand à exposer les diverses théories qui s'intéressent à ce sujet, et s'intéresse notamment au stoïcisme. J'ai redécouvert ce courant de pensée qui m'a toujours attiré grâce à lui, et je pense qu'il en fait des descriptions vraiment belles.

Il semble que les stoïciens considèrent la vie humaine comme un jeu très habile, dans lequel il existe toutefois un part de hasard, ou du moins ce qu’on appelle vulgairement hasard. Dans de tels jeux, la mise est souvent une broutille, et tout le plaisir du jeu vient du fait de bien jouer, de jouer honnêtement et habilement. Si, en dépit de son habileté, le bon joueur venait de perdre sous l’effet du hasard, la perte devrait inspirer plutôt de l’amusement qu’une grave tristesse. Il n’a pas joué de mauvais coups, il n’a rien fait dont il doive avoir honte, il a parfaitement profité de tout le plaisir du jeu. […] notre seul souci doit porter non pas sur la mise, mais sur la façon convenable de jouer ».

A sa lecture, j'ai l'impression que le stoïcisme est une façon de répondre à la remarque de Nietzsche dans ma signature ; mais quand l'Etat-providence moderne nous protège de la peur en sécurisant les fins, soit en les attribuant via la redistribution, soit en les désignant en disant le Bien, le stoïcisme est entièrement concentré sur les moyens comme moyen de chasser la peur, et demeure une morale et un comportement individuel ; ce qui je pense est bien moins nuisible pour la liberté.

Bref, mes objectifs sont remplis. A savoir que ceux qui arguent de cet ouvrage pour planter un Smith bienveillant et éloigné du" néo-libéralisme contemporain" choisissent d'ignorer certains passages croustillants, comme ceux sur la justice (essentiellement négative) ou la bienveillance (qui, forcée, résulte en des effets pires que la situation où elle manque). Un classique à conseiller, donc.

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Moi je lis :

Je le lis pour Nonfiction.fr, y aura donc une critique début septembre en ligne…

edit : et puisque UPS vient de me livrer, je commence en double :

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  • 3 weeks later...

J'ai fait quelques lecture légères et courtes vêtues pour la plage, histoire de bronzer un peu moins idiot, un peu moins sous informé et un peu moins sous éduqué :

Liberalism de Ludwig von Mises, qui est un chef d'oeuvre de pédagogie en matière éco et même de modération concernant le libéralisme classique. Certains propos sur le fascisme et le socialisme (décrit rapidement au début de l'ouvrage comme une pathologie) étonneront sans doute, mais les circonstances de l'écriture du livre peuvent l'expliquer.

Le gène égoïste de Richard Dawkins, parce que c'est un classique contemporain qui apparaît dans tous les débats de théories politiques et morales contemporains dans le monde anglo-américain (que ça soit pour la critiquer ou l'encenser).

The Origins of Virtue et The Rational Optimist de Matt Ridley, qui constituent en quelque sorte le pendant culturaliste du livre de Dawkins (selon les propres termes de D.) et une défense toute "hayékienne" du libéralisme politique et économique. J'ai trouvé les deux ouvrages passionnants de bout en bout, et je suis en train de relire des passages du premier. Le second me semble un excellent remède à toutes les tentations excessivement pessimistes portées par la gauche radicale, et synthétise les derniers débats portant sur la place de la révolution industrielle dans le développement de l'économie contemporaine (en reprenant notamment les travaux de Gregory Clark sur les raisons de la sortie de l'Angleterre de l'économie malthusienne pré-industrielle).

J'ai aussi lu dans un autre genre Une nouvelle culture pour un nouvel humanisme de Benoit XVI, qui est un recueil de différentes conférences, notamment celle de Ratisbonne, que j'ai trouvé particulièrement pertinente sur la critique épistémologique qu'il adresse au scientisme tout comme les comparaisons théologiques qu'il pose entre thomisme, augustinisme et islam (le rapport entre raison et volonté).

J'ai lu Le mystère du capital de Hernando de Soto, qui est une réflexion pertinente sur le droit de propriété tel qu'il s'est développé en Occident et dans le tiers monde (avec une défense tout à fait originale de la reconnaissance dans ce dernier des arrangements spontanés extra-légaux la concernant pour tenter de la valoriser comme a pu le faire le droit privé européen).

Enfin, je viens de terminer The Liberal Mind de Kenneth Minogue, qui est une description critique de l'unité du libéralisme formulée par un intellectuel "libéral conservateur" inspiré par Oakeshott.

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Lu récemment et qui regorge d'anecdotes croustillantes sur le milieu du divertissement au XVIIIème ^–^

Pour se réconcilier avec l'histoire et sa chronologie je conseille vivement ce petit poche. Les auteurs font l'erreur basique de confondre anarchie et anomie mais on leur pardonne puisque c'est très bien raconté ça se lit d'une traite. Et bien plus encore.

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les comparaisons théologiques qu'il pose entre thomisme, augustinisme et islam (le rapport entre raison et volonté).

Tiens tiens, ça me rappelle quelque chose… ;)

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J'ai aussi lu dans un autre genre Une nouvelle culture pour un nouvel humanisme de Benoit XVI, qui est un recueil de différentes conférences, notamment celle de Ratisbonne, que j'ai trouvé particulièrement pertinente sur la critique épistémologique qu'il adresse au scientisme tout comme les comparaisons théologiques qu'il pose entre thomisme, augustinisme et islam (le rapport entre raison et volonté).

Si tu peux en dire plus à l'occasion, ça m'intéresserait…

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Eric Orsenna: "La Grammaire est une chanson douce"

Frédéric Georges Tudo: "Salauds de riches!"

Michaël Prazan: "Einsatzgruppen"

En attente: Daniel de Montplaisir: "Le Comte de Chambord, dernier Roi de France"

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Je viens de finir un classique, la Théorie des Sentiments moraux, d'Adam Smith. Merveilleux.

Je voulais le lire à la suite de mes lectures de Girard et Dupuy afin de mieux les comprendre, mais aussi parce que c'est l'argument typique des gauchistes de niveau II sur un Smith qui promet un libéralisme de gauche (les gauchistes de niveau I ne connaissent pas l'existence du bouquin et se contentent de signaler les passages de la Richesse des nations sur la puissance publique).

Le livre est passionnant, dans l'édition Quadrige où je l'ai acheté : les notes expliquent la traduction, commentent le texte de manière objective, et surtout remettent en contexte les idées de Smith par rapport à la tradition des sentimentalistes.

Basiquement, Smith explique que l'homme, être social par excellence, est animé par la sympathie qui lui permet de prendre plaisir à la vision d'un plaisir extérieur au sien, et l'inverse. A partir de ce simple méchanisme, Smith en tire non seulement une explication remarquable des actions des hommes, une sorte de psychologie globale, mais surtout elle lui donne les clefs pour penser ce qui est à mon sens le plus grand point du livre : la description du sage et de la vertu. Dans le même temps que ces considérations, on voit souvent revenir dans le livre le thème maudit de l'envie: envie que Smith place volontiers à la base d'une grande partie des maux de la société.

Smith passe aussi un temps assez grand à exposer les diverses théories qui s'intéressent à ce sujet, et s'intéresse notamment au stoïcisme. J'ai redécouvert ce courant de pensée qui m'a toujours attiré grâce à lui, et je pense qu'il en fait des descriptions vraiment belles.

A sa lecture, j'ai l'impression que le stoïcisme est une façon de répondre à la remarque de Nietzsche dans ma signature ; mais quand l'Etat-providence moderne nous protège de la peur en sécurisant les fins, soit en les attribuant via la redistribution, soit en les désignant en disant le Bien, le stoïcisme est entièrement concentré sur les moyens comme moyen de chasser la peur, et demeure une morale et un comportement individuel ; ce qui je pense est bien moins nuisible pour la liberté.

Bref, mes objectifs sont remplis. A savoir que ceux qui arguent de cet ouvrage pour planter un Smith bienveillant et éloigné du" néo-libéralisme contemporain" choisissent d'ignorer certains passages croustillants, comme ceux sur la justice (essentiellement négative) ou la bienveillance (qui, forcée, résulte en des effets pires que la situation où elle manque). Un classique à conseiller, donc.

Excellent!

Relu: "violences et ordres sociaux" de North Douglass très à point sur la société ouverte versus la socité naturelle autoritaire et souvent violente!

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Je vais avoir un cours sur l'économie à l'époque moderne, en licence d'histoire et j'aurais voulu savoir si vous aviez des références en la matière ? Je suis inscrit dans une fac très très à gauche et j'ai un peu peur de me faire laver le cerveau avec des ouvrages qui ne tiennent pas la route.

J'ai mis L'histoire de l'analyse économique de J. A Schumpeter dans ma liste de lecture. Est-ce un bon choix ?

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C'est un livre que j'ai depuis longtemps sur ma liste de lecture :) mais je cherche vraiment un livre historique. Le livre idéal serait une approche autrichienne de l'économie à l'époque moderne. Le cours étant un cours sur la première mondialisation des échanges commerciaux.

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@fryer il faut mettre seulement le code entre les balises et pas tout l'url ;)

Je vais avoir un cours sur l'économie à l'époque moderne, en licence d'histoire et j'aurais voulu savoir si vous aviez des références en la matière ? Je suis inscrit dans une fac très très à gauche et j'ai un peu peur de me faire laver le cerveau avec des ouvrages qui ne tiennent pas la route. J'ai mis L'histoire de l'analyse économique de J. A Schumpeter dans ma liste de lecture. Est-ce un bon choix ?

Ca a l'air complet. Plus focalisé sur la période moyenne-âgeuse il y a aussi cette étude de Heers :

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