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Michel Onfray, chou-fleur & sparassis crépu


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Ce polygraphe fait beaucoup de tort à la philosophie.

Tu peux développer F.MAS , ton analyse m'aiderai à comprendre pourquoi Onfray n'est pas un libertarien qui s'ignore en ayant simplement mal défini les droits de propriété de l'individu

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Le problème d'Onfray, c'est celui de BHL ou de Pascal Bruckner : ces gens-là réduisent la philosophie à des essais littéraires et partisans destinés à la ménagère de moins de cinquante ans. Relever par exemple les erreurs et les jugements arbitraires -voire totalement stupides ne serait-ce que sur Pascal- dans sa contre-histoire de la philosophie pourrait prendre des plombes, ce qui déjà devrait être un obstacle à tous ceux qui s'intéressent un peu à la philosophie.

Le type est malhonnête, idéologue et ne s'adresse pas à l'intelligence son public. Il flatte son ego en utilisant les pires sophismes (qu'on appellerait aujourd'hui "arguments marketing") pour attirer à lui le chaland. Il n'y a rien de pire que les mauvais éducateurs qui déforment les intelligences au lieu de les former.

C'est d'autant plus dommageable que son panthéon personnel n'est pas totalement dépourvu d'intérêt : je pense notamment aux écrits de George Darien ou à Schopenhauer. Si Nietzsche, Camus et Schopenhauer t'intéresse, mieux vaut lire par exemple Clément Rosset, qui est plus appliqué et plus profond.

PS : il est libertarien ? Euh, depuis quand ? :icon_confus:

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Le cumul n'est pas interdit, on peut etre un libertarien qui s'ignore et faire beaucoup de tort à la philosophie.

C'est pas faux. :icon_biggrin:

Le problème d'Onfray, c'est celui de BHL ou de Pascal Bruckner : ces gens-là réduisent la philosophie à des essais littéraires et partisans destinés à la ménagère de moins de cinquante ans. Relever par exemple les erreurs et les jugements arbitraires -voire totalement stupides ne serait-ce que sur Pascal- dans sa contre-histoire de la philosophie pourrait prendre des plombes, ce qui déjà devrait être un obstacle à tous ceux qui s'intéressent un peu à la philosophie.

Le type est malhonnête, idéologue et ne s'adresse pas à l'intelligence son public. Il flatte son ego en utilisant les pires sophismes (qu'on appellerait aujourd'hui "arguments marketing") pour attirer à lui le chaland. Il n'y a rien de pire que les mauvais éducateurs qui déforment les intelligences au lieu de les former.

C'est d'autant plus dommageable que son panthéon personnel n'est pas totalement dépourvu d'intérêt : je pense notamment aux écrits de George Darien ou à Schopenhauer. Si Nietzsche, Camus et Schopenhauer t'intéresse, mieux vaut lire par exemple Clément Rosset, qui est plus appliqué et plus profond.

PS : il est libertarien ? Euh, depuis quand ? :icon_confus:

Je ne dis pas qu'il est libertarien mais qu'il va peut être le devenir. Intellectuellement , il ne peut pas rester sur l'autogestion comme modèle économique , modèle qui se termine tôt ou tard soit par la détermination de droits de propriété , soit par une dictature bureaucratique. Donc il est fort probable qu'il devienne libertarien tôt ou tard .

Pour le reste je ne suis pas assez doué en épistémologie et philosophie pour décéler les erreurs d'Onfray dans son interprétation de Pascal ou de Camus.

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J-Boy : :lol:

J. Connor : ok. Je ne sais pas dans quelle mesure ses positions publiques ne relèvent pas de l'imposture, donc sur son évolution idéologique, tout est possible, le meilleur comme le pire, au gré des opportunités médiatiques et éditoriales :)

Pas besoin de grandes connaissances en épistémo pour se rendre compte de l'ignorance et de la vulgarité des propos d'Onfray sur Pascal, qui ne fait que recycler celles de Nietzsche sur son christianisme comme "pale ennemi de la vie" (en plus basiques). Par contre, c'est en lisant Pascal qu'on se rend compte que les jugements complaisants d'Onfray sont à la fois injustes, stupides, et méritent des coups de pied au cul.

Si Onfray se comporte en faussaire avec Pascal, je ne vois pas ce qui l'empêche de l'être avec Camus, Freud ou Darien, en fonction de ses humeurs et de ses passions les plus basses du moment.

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Le problème de ces "philosophes", j'ai l'impression, c'est qu'ils ne disposent que d'un demi-savoir et qu'ils se plaisent à l'étaler comme un gamin exhibe son zizi aux passants.

Attention à ce que tu dis, cela pourrait en dire plus sur toi que sur ceux que tu critiques. Il est probable que les connaissances de Onfray sont bien supérieures aux tiennes en matière de philosophie, si tu n'as pas de critiques plus profondes et argumentés que celle là, je crains que tes paroles n'aient strictement aucun poids.

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Oh, l'érudition est une chose, raisonner en est une autre. On peut coller des tartines sur des auteurs inconnus pour impressionner le pékin, mais les erreurs logiques ou les erreurs d'interprétation peuvent être déceler par tout le monde toute personne bien disposée envers l'étude. Ce n'est pas à un lecteur d'Aristote que je vais apprendre ça, pas vrai ? :)

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Attention à ce que tu dis, cela pourrait en dire plus sur toi que sur ceux que tu critiques. Il est probable que les connaissances de Onfray sont bien supérieures aux tiennes en matière de philosophie

Moi, je me méfierais. J'en ai rencontré quelques-unes, des "sommités" donc la prétendue érudition n'a d'égal que l'ignorance des bases de ce dont ils causent. Notamment en philo.

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Oh, l'érudition est une chose, raisonner en est une autre. On peut coller des tartines sur des auteurs inconnus pour impressionner le pékin, mais les erreurs logiques ou les erreurs d'interprétation peuvent être déceler par tout le monde toute personne bien disposée envers l'étude. Ce n'est pas à un lecteur d'Aristote que je vais apprendre ça, pas vrai ? :)

Je suis tout à fait d'accord, mais si on veut faire la leçon correctement il faut aller au bout, citer l'auteur, puis démontrer son erreur. Cette attitude seule me semble relever d'un exercice libre de la raison.

Sinon, ce genre de jugement s'apparente plus à celui d'un critique ou d'un journaliste qui en sait moins sur le sujet que celui qu'il critique.

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Je suis tout à fait d'accord, mais si on veut faire la leçon correctement il faut aller au bout, citer l'auteur, puis démontrer son erreur. Cette attitude seule me semble relever d'un exercice libre de la raison.

Sinon, ce genre de jugement s'apparente plus à celui d'un critique ou d'un journaliste qui en sait moins sur le sujet que celui qu'il critique.

Je n'ai pas le temps de me coltiner la prose d'un Onfray ou d'un BHL, faut pas déconner non plus. Par contre, Onfray déclare souvent que l'ennemi, c'est le libéralisme. Et il faut vraiment n'avoir aucune connaissance en économie pour ne pas savoir que le libre-échange est le moyen le plus efficace d'enrichir le plus grand nombre.

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Et il faut vraiment n'avoir aucune connaissance en économie pour ne pas savoir que le libre-échange est le moyen le plus efficace d'enrichir le plus grand nombre.
Onfray te répondrais que l'argent n'est pas une valeur en soi, et que la "qualité" de vie importe plus que l'argent qu'on gagne. Ce n'est pas de cette manière que tu le convaincras.

On peut reconnaître à Onfray quelques mérites, celui d'avoir fait (re)connaître des philosophes qui étaient plus ou moins tombés dans l'oubli…Stirner, Palante…et avoir remis Nietzche et Schopenhauer au goût du jour…toutefois il est vrai qu'il n'est pas à une bêtise près…par exemple, pour connaître Schopenhauer, je l'ai entendu à plusieurs reprises caricaturer sa pensée de la façon la plus erronée…ensuite son interprétation de Nietzsche (il se revendique "Nietzschéen de gauche" :facepalm:) est plus que sujette à discussion…il y aurait beaucoup à dire à ce sujet. Enfin, je n'ai pas lu son bouquin sur Freud, mais d'après tout ce que j'ai entendu de lui en interview, son discours est (presque) réductible à : "En fait Freud n'était pas de gauche, donc il se trompe."

Il est allé un peu loin dans la "vulgarisation" de la philosophie…il est tombé dans la caricature de philosophie.

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Onfray te répondrais que l'argent n'est pas une valeur en soi, et que la "qualité" de vie importe plus que l'argent qu'on gagne. Ce n'est pas de cette manière que tu le convaincras.

On peut reconnaître à Onfray quelques mérites, celui d'avoir fait (re)connaître des philosophes qui étaient plus ou moins tombés dans l'oubli…Stirner, Palante…et avoir remis Nietzche et Schopenhauer au goût du jour…toutefois il est vrai qu'il n'est pas à une bêtise près…par exemple, pour connaître Schopenhauer, je l'ai entendu à plusieurs reprises caricaturer sa pensée de la façon la plus erronée…ensuite son interprétation de Nietzsche (il se revendique "Nietzschéen de gauche" :facepalm:) est plus que sujette à discussion…il y aurait beaucoup à dire à ce sujet. Enfin, je n'ai pas lu son bouquin sur Freud, mais d'après tout ce que j'ai entendu de lui en interview, son discours est (presque) réductible à : "En fait Freud n'était pas de gauche, donc il se trompe."

Il est allé un peu loin dans la "vulgarisation" de la philosophie…il est tombé dans la caricature de philosophie.

Tout à fait on pourrait épiloguer sans fin sur l'économie avec lui alors qu'il y a un moyen beaucoup plus simple de le mettre face à ses contradictions . Dans un capitalisme libertaire (autogestion) comment déterminez vous les droits de propriété ? Si il arrive à répondre à cette question alors je dis chapeau l'artiste.

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Oh, l'érudition est une chose, raisonner en est une autre. On peut coller des tartines sur des auteurs inconnus pour impressionner le pékin, mais les erreurs logiques ou les erreurs d'interprétation peuvent être déceler par tout le monde toute personne bien disposée envers l'étude. Ce n'est pas à un lecteur d'Aristote que je vais apprendre ça, pas vrai ? smile.gif

Marrant, on pourrait tout à fait dire la même chose de Keynes.

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  • 1 year later...

Mais à qui il parle là, à des enfants de 12 ans ?

 

Comme tous les marxistes il confond idéologie et épistémologie, parce qu'il croit que le réel n'est catégorisé que par des méchants dominateurs pour justifier les rapports de force.

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Pays libéraux ( à un degré plus élevé que les autres sur le plan économique puisque c'est de ça qu'il parle) :

 

http://www.heritage.org/index/ranking

 

1. Hong-Kong

2. Singapour

3. Australie

4. Nouvelle-Zélande

5. Suisse

6. Canada

 

Voilà pour les 6 premiers, et pour les 6 cancres :

 

172. Birmanie

173. Erythrée

174. Venezuela

175. Zimbabwe

176. Cuba

177. Corée du Nord

 

Normalement, on s'abstiendrait de commentaires ...  mais comme c'est les vacances et qu'on a du temps ... :P

 

Commençons par l'IDH

 

http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_countries_by_Human_Development_Index#Complete_list_of_countries

 

Pays : Position (sur 186 pays)

 

HK : 13

Singapour : 18

Australie : 2

NZ : 6

Suisse : 9

Canada : 11

 

Birmanie : 149

Erythrée : 181

Venezuela : 71

Zimbabwe : 172

Cuba : 59

Corée du Nord : Secret défense ?

 

Selon le FMI, y avait aussi la CIA mais bon ...

 

Pays : Position : PIB par tête de pipe en $

 

Hong-Kong : 25 : 31 590

Singapour : 15 : 43 116

Australie : 7 : 55 589

NZ : 24 : 32 145

Suisse : 4 : 67 24

Canada : 11 : 46 214

 

Birmanie : 152 : 701 (Pas assez de pétrole ?)

Erythrée : 171 : 397

Venezuela : 59 : 9 960 (Première réserve de pétrole au monde)

Zimbabwe : 159 : 594

Cuba : Inconnu au bataillon mais 9 900 pour la CIA, complot capitaliste ?

Corée du Nord : pareil 1 800

 

 

Bon pas besoin d'écrire un roman

 

Combien d'immigrés clandestins en Birmanie, Erythrée, Venezuela, Cuba et Corée du Nord ???

 

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Sa rhétorique sur l'impôt est incroyablement perverse. Il paie des impôts donc il a le droit de demander au gaspillage des impôts des autres pour son petit projet ? Si tous les libertaires sont comme Onfray, être un libertaire c'est être un rebelle subventionné se targuant de l'intellectualisme tout en fonctionnant sur des valeurs barbares.

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Comble de l'ironie, c'est le cas de le dire, Onfray se présente dans les salons parisiens comme un disciple de Diogène et des cyniques, qui prônaient la pauvreté et la vie au grand air contre toutes les philosophies académiques de l'époque. C'est grâce à cette réputation de retour à la sagesse antique, contre le dévoiement métaphysique de la philosophie par les chrétiens, qu'Onfray s'est fait un succès auprès des bobos, en flattant la tendance hédoniste à la mode. Et bien sûr tout en revendiquant le statut officiel de rebelle choquant le bourgeois et résistant au libéralisme. Or Diogène le libertaire ne voulait pas créer d'école et enseignait la vertu par l'exemple, en refusant les conventions sociales et s'entraînant aux privations.

 

Onfray est donc une figure typique du régime démagogique associé à la société du spectacle issue de 68, célébrant la subversion, mais en s'accrochant à toutes les prébendes et privilèges distribués aux flatteurs du régime. Son université d'été est ainsi retransmise depuis des années jour après jour, par la radio d'Etat France Culture.

 

Les portraits de Diogène qui nous ont été transmis divergent parfois, le présentant tantôt comme un philosophe « clochard », débauché, hédoniste et irréligieux, tantôt comme un ascète sévère, volontaire, voire héroïque. Selon Sénèque, confirmé par Juvénal, admiratif, et par Lucien de Samosate, moqueur, il vit vêtu d'un manteau grossier, le tribôn, va pieds nus, dort dans un pithos, c'est-à-dire une jarre de grande taille, ne possédant rien d'autre et ne subsistant que grâce aux contributions de ses auditeurs ou mécènes. Conformément à l'enseignement de son maître, il désirait vivre et se présentait comme un chien – kunos, génitif de kuôn : « le chien », en grec –, d'où son autre surnom : Diogène le Chien.

Il vivait dehors, dans le dénuement, vêtu d'un simple manteau, muni d'un bâton, d'une besace et d'une écuelle. Dénonçant l'artifice des conventions sociales, il préconisait en effet une vie simple, plus proche de la nature, et se contentait d'une jarre – en grec pithos – pour dormir.
 
Plusieurs anecdotes témoignent de son mépris des richesses et des conventions sociales. Selon Diogène Laërce, il n'hésitait pas à mendier auprès des statues afin de « s'habituer au refus »

 

 

Le passage où il se lamente sur l'absence du politicien préposé à la culture dans son "université du goût" est particulièrement savoureux. Derrière ce titre pompeux, ce suceur de subventions ne fait qu'inviter en province les artistes de la culture d'Etat que l'on voit à Paris. Il a ensuite beau jeu de se vanter d'être une sommité mondiale et menacer de partir à l'étranger en suivant l'odeur de l'argent public.

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Il a ensuite beau jeu de se vanter d'être une sommité mondiale et menacer de partir à l'étranger en suivant l'odeur de l'argent public.

 

Ce passage est énorme. Monsieur a l'honneur d'être invité à des conférences qui se déroulent à travers le monde... 'Tention...

 

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Onfray se présente dans les salons parisiens comme un disciple de Diogène et des cyniques,

Je l'ai déjà vu dire qu'il appréciait Diogène (j'ai d'ailleurs lu son ouvrage sur l'école cynique) mais je ne l'ai jamais entendu dire qu'il en était un disciple ! Où as-tu vu ça ?

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