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17 hours ago, Tramp said:


C’est essentiellement une question culturelle. 

Ça a l'air de changer d'ailleurs, des échos qu'on en a les jeunes ne picolent plus, ne fument plus et consomment moins de porno.

 

 

[Edith] pas le porno depuis les confinements

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  • 3 weeks later...

L’expérimentation du cannabis légal aux Pays-Bas commence ce vendredi

 

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Le cabinet néerlandais a donné son feu vert à la phase de démarrage de l’expérience, impliquant seulement trois cultivateurs légaux autorisés – Fyta Group, Canadelaar et Aardachtig – pour livrer les coffee shops des municipalités de Breda et Tilburg. Le plan initial prévoyait que dix cultivateurs approvisionnent de nombreux magasins, mais des vérifications sur le passif de certains postulants et des problèmes de financement pour les cultivateurs sélectionnés ont contribué aux retards.

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  • 4 weeks later...

À Portland, la décriminalisation de toutes les drogues est-elle un échec ?

 

 

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e voulais demander à David Baer, agent de la brigade cycliste de Portland, ce qui, d’après lui, est arrivé à sa ville natale depuis trois ans – pourquoi celle qui était l’une des villes américaines les plus florissantes décline aujourd’hui à vitesse grand V et est devenue la cible préférée des railleries de la droite. Mais je n’ai pas le temps de finir ma question qu’il me coupe dans mon élan.

Baer pédale devant moi, remontant une rue en pente dans un quartier central qui paraît étrangement calme pour une ville de 635 000 habitants. Soudain, il vire à gauche sans crier gare, sort une herse de son étui et la déploie devant une voiture garée. Il frappe à la vitre, ordonnant au conducteur de sortir. L’homme, penché sur une paille et une feuille de papier aluminium, proteste.

 

“Je vous ai vu fumer du fentanyl”, déclare le policier. L’homme finit par admettre. “Bon, mais…” Baer hésite. “Ne faites pas ça en public, d’accord ?” finit-il par dire avant de retirer la herse et de renfourcher son vélo.

Développé comme médicament antidouleur, le fentanyl est désormais au cœur de la plus meurtrière vague de toxicomanie de l’histoire des États-Unis. Cet opioïde de synthèse très puissant est actuellement la première cause de mortalité des Américains entre 18 et 49 ans, selon Bloomberg, étant responsable de la majorité des quelque 110 000 overdoses mortelles dénombrées aux États-Unis en 2022.Même si son gouvernement le nie, le Mexique serait devenu le premier producteur mondial de cet opioïde, en passe de devenir le stupéfiant préféré des criminels du pays, d’après une enquête du site d’investigation InSight Crime. Les précurseurs chimiques du fentanyl – les molécules qui servent à son élaboration – viendraient essentiellement de Chine.Courrier International


En novembre 2020, les citoyens de l’Oregon se sont prononcés à une majorité écrasante en faveur de la mesure 110, la loi sur le traitement et la réadaptation des toxicomanes, qui décriminalisait la détention de petites quantités de drogue. Les électeurs du premier (et à ce jour le seul) État américain à prendre une telle initiative pensaient être à l’avant-garde d’une réforme de la législation sur les stupéfiants depuis la guerre contre la drogue lancée en 1971 par le président Richard Nixon.

 

Cette vaste campagne antidrogue a conduit à réprimer sévèrement les infractions liées aux stupéfiants, y compris la possession de drogue, et durci considérablement les peines de prison infligées aux consommateurs. Depuis des décennies, faisaient valoir les partisans de la mesure 110, les minorités raciales sont ciblées et arrêtées, de façon disproportionnée, pour détention de substances illicites, et ce alors que cette politique ultrarépressive n’a rien fait pour enrayer l’épidémie nationale de toxicomanie. L’Oregon a donc décidé de tenter une autre approche. Dans le cadre de la mesure 110, posséder pour usage personnel des substances contrôlées comme le fentanyl, l’héroïne et la méthamphétamine constitue désormais une infraction de classe E passible d’une amende de 100 dollars [92 euros] – soit moins que conduire sans ceinture de sécurité.

 

Près de trois ans plus tard, cette expérience menée à l’échelle de l’État n’a cependant pas donné les résultats escomptés. Le nombre de décès par overdose d’opioïdes a presque doublé en Oregon entre 2020 et 2022. Le sans-abrisme a explosé. À Portland, les homicides ont atteint des niveaux record en 2021 et 2022.

“Il n’y avait pas de mode d’emploi”
Bien que ces problèmes ne soient pas entièrement imputables à la mesure 110, un sondage local récent a indiqué que 63 % des résidents de l’Oregon souhaitent que la possession de drogue soit à nouveau sanctionnée en tant que délit.

“Cela a été bien plus compliqué que nous ne le pensions”, concède Tera Hurst, directrice exécutive de la Health Justice Recovery Alliance, organisation à but non lucratif chargée de mettre en œuvre la mesure 110.

“Aucun d’entre nous n’avait jamais rien fait de tel. Il n’y avait pas de mode d’emploi. Et la pandémie a été le coup de grâce.”
Lorsque cette expérience pionnière a débuté, en 2021, Portland était, comme le reste des États-Unis, aux prises avec une pandémie mondiale qui a généré une augmentation de la consommation de drogue et des overdoses dans tout le pays. Parallèlement, à la suite du meurtre de George Floyd en mai 2020 par la police de Minneapolis, le pays – et en particulier Portland – était en proie à des manifestations contre les discriminations raciales et les brutalités policières. Pour couronner le tableau, la consommation de fentanyl commençait à s’étendre, surtout sur la côte Ouest.

Le policier David Baer avec Justin, possible victime d’une overdose, en mai 2023.


Il s’agit à présent de savoir si l’Oregon peut reprendre le contrôle de la décriminalisation des drogues. Pour les opposants à la mesure 110, la cause est entendue : il faut soit revoir le texte de fond en comble, soit l’abroger. Ses défenseurs estiment quant à eux que cette loi est devenue le bouc émissaire de toutes les difficultés.

 

Nous sommes à quelques rues de l’homme dans la voiture garée, et je demande à M. Baer comment il aurait réagi il y a trois ans si nous étions tombés sur quelqu’un qui fumait du fentanyl en plein centre de Portland.

“Il y a trois ans, cela ne serait jamais arrivé”, tranche-t-il.

Dans “l’avant-mars 2020”, pour reprendre l’expression des policiers, travailler dans la brigade cycliste était tout à fait différent. Les principales infractions portaient sur la consommation de bière dans des lieux publics ou les vols de pots à pourboires sur des food carts [caravanes de restauration]. Mais à partir de mars 2020, la pandémie a attiré une foule de sans-abri qui ont installé leurs campements en centre-ville. Désormais, les journées se passent à verbaliser des dealers et à leur confisquer leur marchandise.

 

Il convient de souligner que les images de Portland retransmises à la télévision ces dernières années, montrant des rues entières bordées de tentes, ne correspondent plus à la réalité, depuis quelques mois, la municipalité a commencé à réglementer les campements de SDF. De nombreux quartiers proches du centre sont très agréables.

La situation reste cependant compliquée dans le centre-ville. Des vigiles montent la garde à l’entrée des commerces et, dans certaines rues, on voit davantage de gens occupés à fumer du fentanyl que de passants ordinaires. Certains de ces toxicomanes ne savent même pas que ce qu’ils font est illégal. Quand la police leur explique que la consommation a été décriminalisée mais non légalisée, ils replient simplement leur papier aluminium et partent quelques rues plus loin, où les agents ont toutes les chances de les retrouver.

“Nous passons notre temps à jouer au chat et à la souris”, déplore le sergent Jerry Cioeta.

 

Mais pour véritablement prendre la mesure de la situation actuelle à Portland, expliquent les habitants, il faut bien comprendre ce qu’était la ville avant 2020.

La population de Portland a connu une explosion démographique au début du XXe siècle, à l’époque où les secteurs du bois et de la pêche au saumon se développaient. Puis, ces vingt dernières années, la “ville des roses” a véritablement prospéré en s’imposant comme pôle écologique, havre des LGBTQI + et creuset de toutes les excentricités. La métropole a vu affluer de nombreux jeunes, évincés d’autres villes de la côte Ouest comme Seattle et San Francisco par la hausse des prix.

Portland accueille la plus grande librairie indépendante du monde, un marchand de beignets à thème épouvante dont la file d’attente s’étire sur tout un pâté de maisons, et la course mondiale de cyclo-nudistes, manifestation annuelle contre la dépendance pétrolière. Une série à succès, Portlandia, a été diffusée sur huit saisons dans les années 2010, avec pour “personnage” central la ville elle-même, dans toute sa singularité.

Cet avant-gardisme ne se cantonne pas à Portland. “Traditionnellement, l’Oregon est à la pointe du progrès sociétal”, affirme Tim Murphy, PDG de Bridgeway Recovery Services, à Salem. L’État a en effet été l’un des premiers à légaliser le cannabis à usage thérapeutique, puis à usage récréatif. En 2020, non seulement les électeurs ont approuvé la mesure 110 avec une marge de près de 17 points, mais ils ont aussi voté à plus de 55 % la mesure 109, qui faisait de l’Oregon le premier État à légaliser les champignons hallucinogènes.

 

Ce genre de mesures ultraprogressistes en fait depuis longtemps une cible privilégiée de la droite, pour laquelle Portland représente les effets pervers de ce qu’elle considère comme les positions de plus en plus extrêmes de la gauche sur les questions sociétales.

Mais à en croire certains détracteurs de la mesure 110, l’Oregon a aussi été instrumentalisé par la gauche : cet État serait un simple pion dans la campagne visant à mettre fin à la guerre contre la drogue. Avant même l’adoption du texte, l’Oregon affichait, au niveau national, le deuxième taux le plus élevé de troubles liés à la consommation de stupéfiants et se classait au 50e rang pour l’accès aux traitements. Ce n’était donc pas là qu’il aurait fallu lancer l’expérience de décriminalisation, martèlent les opposants comme Mike Marshall, directeur d’Oregon Recovers, une coalition d’organismes de traitement de la toxicomanie à l’échelle de l’État, prônant de meilleurs services de soins. “Ils n’étaient pas là pour s’attaquer au problème d’addiction en Oregon, mais pour s’attaquer à la guerre contre la drogue”, dit-il.

“Politiquement, ils avaient besoin d’un État où ils pouvaient obtenir la décriminalisation dans les urnes.”

 

Dans le cadre de la mesure 110, la procédure est la suivante. Lorsqu’un agent de police tombe sur une personne consommant de la drogue, au lieu de l’arrêter, il lui inflige une amende de 100 dollars et lui fournit un numéro vert à appeler pour subir une évaluation par les services sociaux. Lors de l’appel, on peut l’orienter vers une association proposant des groupes d’entraide ou un logement. (Ces prestataires de services peuvent maintenant prétendre à des subventions financées par les recettes fiscales des ventes de cannabis afin d’étendre leurs offres.) Si la personne appelle la ligne d’assistance et accepte l’évaluation sanitaire, l’amende de 100 dollars est levée.

Lorsque Julia Mines a appris l’existence de ce nouveau système, elle l’a trouvé ridicule. Car, en ce qui la concerne, il lui avait fallu en passer par la case prison pour détention de drogue pour enfin décrocher et trouver des groupes de soutien au Miracles Club, un centre de réadaptation pour les Noirs de Portland dont elle est désormais directrice exécutive. Mais plus elle pensait aux effets dévastateurs qu’a eus la guerre contre la drogue sur plusieurs générations d’Africains-Américains, plus elle se disait qu’elle pourrait appuyer la mesure 110.

 


À l’instar d’autres partisans de la décriminalisation, Mme Mines demande qu’on laisse davantage de temps au projet, au vu des difficultés rencontrées lors de sa mise en œuvre. Adoptée en novembre 2020, la mesure 110 est entrée en vigueur en février 2021. Mais il a fallu attendre juillet 2022 – soit un an et demi – pour que les financements issus de la taxe sur le cannabis parviennent aux associations.

 

Comme l’a révélé un audit réalisé par le bureau du secrétaire d’État de l’Oregon, durant cette période, la ligne d’assistance téléphonique du Recovery Center n’a reçu que 119 appels, pour un coût de 7 000 dollars par appel (en raison des frais dus à l’ouverture de la ligne vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept). Sur ces 119 appelants, précise l’audit, moins de 30 ont exprimé le souhait de bénéficier d’un traitement.

“C’est un vrai fiasco”, conclut Mingus Mapps, conseiller municipal démocrate qui a voté pour la décriminalisation et se présente à la mairie de Portland en 2024.

“Manifestement, les hypothèses de départ de la mesure 110 étaient totalement erronées. Nous pensions que les personnes dépendantes au fentanyl préféreraient appeler un numéro et demander de l’aide que payer une amende.”
Aux yeux de ses partisans, le nouveau programme de l’Oregon visait à fournir aux toxicomanes suffisamment d’autonomie pour faire reculer par eux-mêmes le problème. Mais pratiquement tous seraient désormais favorables au durcissement des sanctions en cas de non-recours aux services sanitaires. Ce serait un bon équilibre entre la carotte et le bâton, disent-ils.

 

“La plupart des gens acceptent un traitement parce qu’ils subissent une certaine pression : de leur famille, de leurs amis, d’un patron, de la police, d’un juge”, souligne Kenneth Humphreys, professeur de psychiatrie à l’université Stanford, qui avait mis en garde le Sénat de l’État contre la mesure 110. “Il ne s’agit pas de les mettre en prison, mais il faut marquer le coup par une sanction.”

Le cercle vicieux avec la police
Certains consommateurs de fentanyl qui fument sur les trottoirs de Portland disent qu’ils ont toujours vécu ici et se droguent depuis longtemps – ils étaient simplement plus discrets. Mais ils sont tout aussi nombreux à déclarer être venus à Portland parce qu’ils ont entendu dire qu’il était facile de s’y procurer de la drogue et qu’ils n’auraient pas de problèmes.

 

Le président de l’association des policiers de Portland, Aaron Schmautz, sait que la ville attire les toxicomanes. “Au point où nous en sommes arrivés, ajoute-t-il, la municipalité doit se demander où est la solution bienveillante.”

“La bienveillance consiste-t-elle ici à mettre les gens face à leurs responsabilités et à sévir ? Ou bien à les laisser faire ?”
Dans le débat national sur le rôle de la police face à des problèmes comme la toxicomanie, aucune ville n’a plus de mal à trouver des réponses que Portland. Pendant plus de cent nuits d’affilée après le meurtre de George Floyd, les manifestations – souvent violentes – ont embrasé le centre de la ville. Le président d’alors, Donald Trump, a envoyé des forces fédérales, ce qui n’a fait que renforcer l’opposition. Selon le sergent Cioeta, “aucun autre service de police n’avait jamais eu à affronter une situation pareille dans l’histoire des États-Unis.” À la suite de ces événements, auxquels sont venus s’ajouter des coupes budgétaires et un grand nombre de démissions, la police se sent “démoralisée”, ajoute-t-il.

Tout cela a généré un cercle vicieux de ressentiment qui s’est cristallisé entre la police et certains habitants.

 

“La police est devenue passive-agressive” depuis les émeutes de 2020, confirme Lisa Schroeder, propriétaire du Mother’s Bistro, dont le chiffre d’affaires a diminué de deux tiers depuis 2019. “Nous sommes allés si loin que je commence à me dire qu’il est impossible de revenir en arrière”, ajoute-t-elle en se prenant la tête dans les mains.

Elle s’est prononcée en faveur de la mesure 110 mais elle assure aujourd’hui que, si c’était à refaire, elle voterait contre.

Et elle en aura peut-être l’occasion. Les opposants à la décriminalisation commenceront bientôt à collecter des signatures pour organiser leur propre consultation lors des élections de 2024. [Deux initiatives ont été lancées, en septembre dernier, pour “rectifier” la mesure en faisant à nouveau de la possession de drogues dures un délit et en imposant à certains consommateurs un traitement. Mais aussi en prohibant la consommation dans l’espace public, ce qui est également le souhait des autorités locales.]

 

Certains signes indiquent toutefois que les choses s’améliorent. Des subventions financées par [les revenus fiscaux du] cannabis ont été débloquées et de nouveaux programmes apparaissent. Le rapport de l’Autorité de santé de l’Oregon pour le dernier trimestre 2022 fait état d’une hausse du nombre de toxicomanes recourant à un traitement, à l’aide au logement et aux groupes d’entraide.

 

Plus de la moitié des 11 millions de dollars de subvention ainsi accordés à la clinique de désintoxication Bridgeway seront consacrés à la construction d’une extension qui ajoutera trente-six lits aux vingt proposés actuellement. L’établissement de Tim Murphy est le seul de ce type dans un périmètre couvrant quatre comtés. Au-delà de ce coup de pouce, pourtant, la mesure 110 ne prévoit pas grand-chose pour accroître l’offre d’hospitalisation à l’échelle de l’État.

Les parents de toxicomanes ne sont que trop conscients du “manque de lits” en Oregon, comme le souligne Mary Beth Henry, présidente du conseil d’administration de l’association Oregon Moms for Addiction Recovery. En 2021, son fils a dû aller se faire aider dans l’État de Washington, car ils n’avaient trouvé aucune place en Oregon. Kelly Hernandez a dû faire la même chose pour son fils.

 

Quatre mères, toutes membres du groupe Oregon Moms, se racontent leurs expériences autour de quelques pâtisseries. Elles portent des lunettes et des chaussures confortables. Mary Beth Henry est venue en pédalant en jupe-culotte. À première vue, ces femmes ne ressemblent pas au visage de la crise de la toxicomanie de l’Oregon. Et pour elles, c’est important.

“Les gens se plaisent à dire que Portland est pourri. Il est facile d’en parler de loin, mais nous, nous existons et nous y vivons, souligne Mme Hernandez. Nous avons eu nos enfants, nous les avons élevés consciencieusement. Nous avons fait tout ce que nous étions censées faire. Et puis, sans que l’on comprenne trop pourquoi ni comment, tout s’est effondré.”

 

Le coup de fil à 7 000 dollars... Décidément, même "libéraliser", l'État ne sait pas faire.

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Ben tant qu’ils achèteront du fetanyl parce que l’héroïne est introuvable parce qu’illégale, ca va pas améliorer la question des opiacés. Les cartels mexicains vont pas se mettre à prendre plus de risque en passant du fetanyl à l’héroïne. 

  • Yea 1
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l'autre problème de la decriminalisation aux US c'est aussi que les grandes villes de gauche n'ont pas seulement decriminalisé la drogue, ils sont surtout et de facto abandonné toute volonté de faire appliquer les lois liés à la criminalite voie publique avec. 

 

fondamentalement le problème c'est pas d'avoir des gars chargés au fentanyl, c'est que ces gens:

- vagabondent

- installent des campements sauvages

- se defoncent et zonentl aors qu'ils sont en état d'intoxication avancé

- laissent traîner leur pipes et leurs seringues

- chient dans la rue

- commettent tout un tas de délits de bas étages (littering, fouillent les voitures, arrachent les câbles, vols à l'etalage, sans compter le "sentiment dinsecurite" d'avoir des schizophrènes défoncés qui hurlent dans la rue)

 

et que les mairies démocrates-BLM-defund the police refusent de poursuivre ou de combattre pour de veia par calcul politique, idéologique ou par simple manque de capacité maintenant qu'ils se sont volontairement desarmé. 

 

dans le même temps. ils financent tout un écosystème d'ONG parasites vivant de la précarité des toxicomanes et refusent catégoriquement de désintoxiquer parce que tous les choix se valent et que ça serait oppressif d'empêcher des mômes de 25 ans de devenir des clochards édentés.

 

Le concept de la légalisation des drogues c'était pas de dire "la drogue c'est cool" mais de dire "

- interdire ça marche pas

- le vrai problème ce sont les crimes associés 

- il faut traiter la toxicomanie comme un problème de santé et pas comme un problème criminel" 

 

eux ont depenalisé mais jeté tout le reste aux oubliettes en traitant la toxicomanie comme un mode de vie normal, en refusant d'appliquer les principes élémentaires de la loi aux criminels et en finançant de facto les junkies en leur fournissant en partie de quoi se defoncer

  • Yea 6
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Le vrai problème c'est que l'argumentaire des pro-dépénalisation tient en deux lignes :
- la drogue n'a pas d'effets négatifs
- la drogue a des effets positifs

À partir de là, et puisque la réalité de la consommation de drogue est éludée et que la responsabilisation du consommateur n'est pas évoquée, tu m'étonnes que les effets soient dévastateurs.

Du coup tu attires les toxicos des environs, et tu envoies le message "droguez-vous, c'est bien" à grands coups de campagnes de com à des gens qui auraient plutôt besoin de soins et d'accompagnement

Edit : marche également avec l'alcool, le porno, la clope dans une moindre mesure. Tant qu'on n'intègrera pas la réalité qui est que ces consommations s'accompagnent d'addiction, d'isolement, de désocialisation, de problèmes de santé, bref tout ce ui éloigné d'un mode de vie sain, ce problème perdurera pénalisé ou non

  • Huh ? 2
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il y a 55 minutes, Liber Pater a dit :

Tant qu'on n'intègrera pas la réalité qui est que ces consommations peuvent s'accompagner d'addiction, d'isolement, de désocialisation, de problèmes de santé,


corrigé

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Il y a 4 heures, Liber Pater a dit :

Le vrai problème c'est que l'argumentaire des pro-dépénalisation tient en deux lignes :
- la drogue n'a pas d'effets négatifs
- la drogue a des effets positifs

À partir de là, et puisque la réalité de la consommation de drogue est éludée et que la responsabilisation du consommateur n'est pas évoquée, tu m'étonnes que les effets soient dévastateurs.

Du coup tu attires les toxicos des environs, et tu envoies le message "droguez-vous, c'est bien" à grands coups de campagnes de com à des gens qui auraient plutôt besoin de soins et d'accompagnement

Edit : marche également avec l'alcool, le porno, la clope dans une moindre mesure. Tant qu'on n'intègrera pas la réalité qui est que ces consommations s'accompagnent d'addiction, d'isolement, de désocialisation, de problèmes de santé, bref tout ce ui éloigné d'un mode de vie sain, ce problème perdurera pénalisé ou non

 

l'addition au porno ça n'existe pas 

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Il y a 4 heures, Lameador a dit :

Mark Twain quote: Denial ain't just a river in Egypt.

en effet les gars, vous pouvez taper des pieds et même danser sur la tête, ça va pas devenir vrai parce que vous y croyiez. 

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corrigé

Du point de vue individuel, en effet, les drogues (au sens large) *peuvent* générer de grandes souffrances.

Du point de vue statistique par contre il n’y a pas photo. Les drogues sont objectivement la cause de gros problèmes non seulement pour les consommateurs mais aussi pour leur entourage.

On peut difficilement prôner la libéralisation des drogues en balayant sous le tapis une difficulté aussi flagrante.
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37 minutes ago, fm06 said:


On peut difficilement prôner la libéralisation des drogues en balayant sous le tapis une difficulté aussi flagrante.

Le problème s'est incroyablement aggravé sous le régime prohibitionniste, donc je ne vois pas pourquoi un régime libre serait considéré suspect par défaut.

 

Libéralisation n'est pas blanc sein. Et parmis les drogues interdites pour le moment, le potentiel destructeur varie considérablement. La MDMA par exemple est relativement inoffensive. La coke est destructrice pour l'individu, mais pas trop pour l'entourage. La meth, c'est une horreur pour tout. Etc...

  • Yea 1
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20 minutes ago, Jensen said:

Libéralisation n'est pas blanc sein

Et donc?  Qui et comment décider quelles drogues sont en accès libre et lesquelles font trop de dégâts pour ça?

 

Le système actuel est très imparfait mais il a le mérite de proposer un équilibre entre blanc sein et prohibition. Par exemple l'interdiction de vendre certains produits aux mineurs a un sens.  L'interdiction de conduire un véhicule bourré aussi.

  • Nay 1
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Il ne faut pas confondre dépénalisation de la conso et légalisation de la vente. Il me semble que pour l'instant, seul le cannabis est vendu légalement dans certains pays. De ce ce fait, les autres produits génèrent toujours les mêmes effets autour de leur vente illégale.

 

Si le commerce des drogues dites dures était un commerce comme un autre, ça réduirait peut-être le marché noir (et encore, cf les cigarettes) mais le risque évoqué est qu'une clientèle hésitante et curieuse augmenterait. Je pense que c'est cet argument qui est mis en avant, bien que quelque peu nuancé par l'exemple portugais, qui a dépénalisé la conso mais continue à interdire la vente.

 

Les chiffres révèlent une hausse globale des niveaux d’usage des drogues illicites en 20 ans, à la fois en termes
d’expérimentation (consommation au moins une fois dans la vie), d’usage actuel (dans l’année) ou récent (dans
le mois). Cependant, cette hausse s’avère discontinue et hétérogène selon les produits. Mais surtout, les niveaux
de consommation observés au Portugal sont restés en-deçà de la moyenne européenne, quel que soit le produit.
C’est particulièrement le cas parmi les jeunes : au sein de l’UE, le Portugal enregistre les niveaux de consommation
parmi les plus bas dans la classe d’âge des 15-34 ans (EMCDDA, 2021b)

 

 

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Il y a 1 heure, fm06 a dit :

On peut difficilement prôner la libéralisation des drogues en balayant sous le tapis une difficulté aussi flagrante.


Je suis d’accord. Je suis pour avoir une discussion honnête.

 

D’un point de vue statistique, la prison a aussi un effet destructeur sur les prisonniers et leur entourage. 

  • Yea 2
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9 hours ago, fm06 said:

Et donc?  Qui et comment décider quelles drogues sont en accès libre et lesquelles font trop de dégâts pour ça?

 

Le système actuel est très imparfait mais il a le mérite de proposer un équilibre entre blanc sein et prohibition. Par exemple l'interdiction de vendre certains produits aux mineurs a un sens.  L'interdiction de conduire un véhicule bourré aussi.

Il n'y a pas trop de mérite à proposer "un équilibre" quand cet équilibre est pourri. Je ne vois d'ailleurs pas trop quel "équilibre" est proposé, quand l'alcool est la seule drogue en vente libre, alors que les champi, la MDMA ou les poppers ne présentent aucun risque pour la santé publique, et des risques très mineurs pour l'individu quand ils ne sont pas coupés à autre chose.

L'interdiction de vente aux mineurs et de conduire font clairement parti du "non blanc-sein".

 

Une version hardcore de la libéralisation serait de légaliser la vente de tout les produits, pourvu qu'ils soient proprement étiquetés. Et juste comme ça, on élimine les mafias, le fentanyl, les mélanges de meth douteux etc. Pour lutter contre les effets délétère de ces produits:

- la consommation en privée reste socialement réprouvée

- la consommation sur la voie publique reste interdite

- les vols et autres dégradations restent fermement punis

- le comportement des drogués est tenu au même standard que celui des gens sobres

Et une rehab est proposée systématiquement en lieu/en complément de la prison pour ces délits.

 

Une version plus réaliste maintient l'interdiction des produits les plus dangereux socialement, de ceux qui sont très addictifs, et de ceux qui, non amérisés, ont un potentiel de drogue de viol. Fentanyl, heroine & meth restent hors la loi. Mais la coca, la coke et la morphine restent sur le marché pour éviter l'apparition d'un marché noir pour leur version plus dure.

 

9 hours ago, Bisounours said:

 

Les chiffres révèlent une hausse globale des niveaux d’usage des drogues illicites en 20 ans, à la fois en termes
d’expérimentation (consommation au moins une fois dans la vie), d’usage actuel (dans l’année) ou récent (dans
le mois). Cependant, cette hausse s’avère discontinue et hétérogène selon les produits.

Ces métriques sont non seulement sans intérêt, mais préciser de quelle drogue on parle est absolument essentiel. Nombre d'addiction, d'overdose, et crime lié à la drogue sont les métriques auxquels on devrait s'intéresser.

Sinon, le Portugal n'a fait "que" dépénaliser la possession de drogue pour usage personnel. Je ne comprend pas comment on peut justifier la mise en prison d'un addict en l'absence d'un autre (vrai) crime. Le reste de leur politique se concentre sur la rehab et le soin. Encore une fois, je ne vois pas trop comment cela peut être controversé.

 

https://www.cliniquenouveaudepart.com/blog/decriminalisation-des-drogues-le-succes-du-modele-portugais/

Quote

 

Le nombre de consommateurs d’héroïne au Portugal est passé de plus de 100 000 avant l’adoption de la nouvelle loi à moins de 25 000 à l’heure actuelle.[17] Les taux d’infections au VIH et à l’hépatite chez les toxicomanes, qui sont les problèmes de santé les plus courants (et les plus graves) associés au partage des seringues, ont également diminué de façon spectaculaire.[18] En 2001 au Portugal, 80 personnes sont décédées des suites de ce que les médecins avaient considéré comme un décès lié à la drogue. Dix ans après la mise en œuvre des nouvelles lois, le nombre annuel était descendu à16.[19]

 

En 2016, le taux moyen en Europe était de 2,2 décès liés à la drogue pour 100 000 citoyens. Au Portugal, ce nombre était de 0,4 pour 100 000.

 

 

En contrepoint, on peut citer l'exemple de Vancouver, où la possession de drogue à usage personnel a été décriminalisée de manière temporaire (ce qui de toute façon ne change rien, la police ne poursuit pas ces "crimes"), mais dans le même temps la police a reçu l'injonction ferme de ne plus rien faire (ce que soit face aux gens se shootant en pleine rue ou aux voleurs en magasin), et l'aide aux drogués se concentre sur la distribution de kit pour soigner une overdose, sur le discours "c'est pas de votre faute, vous n'avez pas de contrôle face à la drogue", et à la distribution de methadone. Le résultat a évidemment été une catastrophe, avec une explosion du nombre d'overdose, de l'insécurité et de la saleté en ville. Au point que le maire qui a présidé à ce désastre c'est fait viré comme un malpropre à l'élection suivante.

 

  • Yea 2
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il y a 13 minutes, Jensen a dit :

mais préciser de quelle drogue on parle est absolument essentiel

Si tu lis le long texte, je crois que pour le Portugal il s'était agi principalement de trouver une solution aux problèmes liés à la conso d'héroine.

Mais que la conso de toutes les drogues ait un peu augmenté provisoirement ne me parait pas imbrobable, au moins à titre d'expérience.

 

Je ne désapprouve absolument pas les mesures prises au Portugal, bien au contraire. Le bémol, c'est évidemment l'interdiction du commerce légal de toutes les drogues. Existe-t-il des pays où c'est le cas ?

 

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@Jensen merci pour cette réponse détaillée qui pourrait avec un peu de mise en forme faire un bon article pour CP (qui me semble un peu en panne d'articles ces derniers jours...)

 

EDIT: je peux me charger de la mise en forme si tu le souhaites (et si la rédaction souhaite publier...)

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La seule réponse libérale au marché (c'est un marché) des psychostimulants est le laisser-faire.

Un état régalien n'a rien à dire sur la consommation volontaire de stupéfiants, il n'intervient seulement en cas de plainte d'une victime.

L'addiction n'est pas un problème de produit, mais de personnalité pathologique. L'alcool est disponible et très peu de français sont addict.

Comme toujours l'état se croit autorisé à intervenir, faire quelque-chose, alors que c'est juste une volonté de puissance. La violence légitime est le prétexte, alors que l'on est plus dans du sadisme, le plaisir de tordre le bras de la population..

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il y a 21 minutes, GilliB a dit :

L'addiction n'est pas un problème de produit, mais de personnalité pathologique. L'alcool est disponible et très peu de français sont addict.


C’est un mythe urbain l’addiction au crack très rapide ?

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il y a 22 minutes, Bézoukhov a dit :


C’est un mythe urbain l’addiction au crack très rapide ?


Il y a des addictions qui sont plus rapide que d’autres mais il y a aussi des gens qui ne seront jamais addict. Il y a des prédispositions génétiques et des gens « immunisés ». 

 

Il y a 2 heures, Jensen a dit :

on peut citer l'exemple de Vancouver,


J’imagine que les gros problèmes de logement n’aident pas non plus. 

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il y a 38 minutes, Bézoukhov a dit :


C’est un mythe urbain l’addiction au crack très rapide ?

Je crois en effet qu'il y a beaucoup de mythe autour de la drogue. N'oublies pas que l'état à besoin d'interdit pour asseoir sa soif de pouvoir.

Laissons les addictologues s'occuper des malades. Mettons les malades dangereux (il en est) dans des structures fermées, et non pas en prison comme actuellement. J'ai vu en 30 ans les lits des hôpitaux psychiatriques se fermer et les prisons se remplir de psy.

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  • 1 month later...

L'Allemagne en passe de légaliser le cannabis à des fins récréatives

 

Citation

Le plan du gouvernement prévoit la création d'associations à but non lucratif qui pourront cultiver du cannabis et le fournir à leurs membres, sous le contrôle du gouvernement. Ces "clubs de cannabis" seront limités à 500 membres et ne pourront accueillir que des adultes. Ils ne pourront pas être situés à proximité de crèches ou d'écoles et il sera interdit d'y fumer et d'y boire. Si la détention et la consommation de cannabis par les mineurs restent interdites, les adultes pourront désormais détenir individuellement jusqu'à 25 grammes et cultiver trois plants de cannabis femelle, les plus recherchés en raison de leur teneur plus élevée en THC, la molécule responsable des effets psychotropes.  Sur ce point, la loi sera rétroactive.

Autrement dit, les personnes qui ont été condamnées à une amende pour possession de cannabis pourront voir cette amende supprimée de leur casier judiciaire, à condition qu'il s'agisse d'une quantité inférieure à 25 grammes. Fumer un joint sur un banc public ou grignoter un biscuit au haschisch en marchant dans la rue sera autorisé, hormis à proximité des écoles, aires de jeux ou jardins d'enfants et des terrains de sport accessibles au public. "Contrôler le respect de la loi et déterminer à partir de quel moment exactement le rayon de 100 mètres n'est plus respecté pourrait devenir un défi pour les policiers", souligne le média allemand NDR.

 

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