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Presidence europeenne de Klaus


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SUr le causeur: (badurl) http://www.causeur.fr/abominable-monsieur-klaus,1605 (badurl)

Une panique, un peu surjouée sans doute, mais réelle, s’est répandue à Bruxelles comme à Paris, lorsque l’on s’est aperçu que le premier personnage, dans l’ordre protocolaire, du pays présidant l’UE à partir du 1er janvier 2009, était une espèce d’énergumène incontrôlable, professant des opinions hétérodoxes sur tous les sujets sensibles.
Voilà donc l’homme qui s’apprête à pourrir la vie européenne dans les six mois qui viennent. C’est le Milosevic light qui va être offert à notre détestation de bons élèves de la classe bruxelloise. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai comme une envie d’école buissonnière.
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Perso cette phrase avec Milosevic j'ai vraiment beaucoup de mal, mais pas a propos de Milosevic (meme si c'est particulierment n'importe quoi) mais plutot de bons eleves. J'avoue ne pas comprendre si c'est ironique…

Les commentaires sont plus interessants.

Il a quelques defenseurs effectivement.

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Presidence europeenne de Klaus, Vaut mieux prevenir que guerrir. Donc on le flingue preventivement!

C'est du second degré :icon_up:

  • luc rosenzweig • 31.12.08 à 08:27
    Halte là! J’avais tenté de faire un article “chveikien”, ce qui me semblait s’imposer pour traiter des affaires tchèques. Le chveikisme, forme de résistance du brave soldat Chveik à la stupide bureaucratie militaire autrichienne consiste à en rajouter des tonnes sur la langue de bois des ganaches pour en révéler la bêtise et la méchanceté. Mais j’ai limpression qu’un certain nombre de commentateurs n’ont pas lu, ou on oublié l’oeuvre immortelle de Jaroslav Hasek et prennent le tout au premier degré. La chute aurait quand même dû leur mettre la puce à l’oreille! Mes bons vieux maîtres du “Monde” avaient peut-être raison ” Pas de second degré, petit, on est dans un journal ici, pas dans un salon…”


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Rappelons que c'est le premier ministre tchèque, et non pas le président tchèque, qui préside demain l'union européenne, et que celui-là est plutôt, en comparaison, un conciliateur. De toute façon, il n'aura pas le choix.

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Rappelons que c'est le premier ministre tchèque, et non pas le président tchèque, qui préside demain l'union européenne, et que celui-là est plutôt, en comparaison, un conciliateur. De toute façon, il n'aura pas le choix.

Arf c'est vrai. Merci Astha et LeSanton. :icon_up:

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Rappelons que c'est le premier ministre tchèque, et non pas le président tchèque, qui préside demain l'union européenne, et que celui-là est plutôt, en comparaison, un conciliateur. De toute façon, il n'aura pas le choix.

Rappelons que c'est la Tchécoslovaquie qui préside, il n'y a pas de poste de président à proprement parlé.

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Rappelons que c'est la Tchécoslovaquie qui préside, il n'y a pas de poste de président à proprement parlé.

Rappelons que la Tchécoslovaquie n'existe plus depuis près de 20 ans…

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Bastiat et John McCain nostalgiques de la Tchécoslovaquie ?

Deux fois de suite (cette semaine), le sénateur et candidat républicain à la Maison blanche John McCain s'est trompé en essayant de parler de la République tchèque. Mardi, c'est pendant un meeting dans l'Etat américain du Nouveau-Mexique qu'à propos du bouclier antimissile il parlé de la "Tchécoslovaquie" au lieu de la République tchèque. Une erreur qui n'a pas échappé aux nombreux blogers qui suivent la campagne américaine de très près.
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Une rencontre avec Vaclav Klaus peut être très brève. Nous avons tenté notre chance, à Prague, à l'issue d'un débat qu'il animait sur les vertus du libre-échange. Le président tchèque a belle allure, 67 ans, cheveux blancs et courts, moustache coupée de près, menton volontaire et regard futé, costume sur mesure, anglais parfait, et cet art du bon mot qui vous emballe son auditoire. Il s'avance vers nous avec un sourire poli… qui se transforme, dès l'énoncé du nom de notre journal, en une moue franchement dégoûtée.

- " Un entretien pour Le Monde ? Non.

- "??"

- "Non, n'insistez pas. Vous êtes de gauche, et si fanatiquement proeuropéen."

Il dit "fanatically", en grimaçant élégamment. Et tourne les talons, avec ce geste de la main par lequel on se débarrasse d'une mouche.

L'envoyé spécial du New York Times à Prague, Dan Bilefsky, s'est fait renvoyer dans ses buts plus vite encore. Ses questions, envoyées préalablement par courriel, ont été jugées "bizarres" : pas d'entretien. Notre consoeur du Figaro, Stéphane Kovacs, a eu l'honneur de voir sa demande acceptée et de pénétrer l'enceinte du château de Prague. Mais le président n'a pas aimé la première question. Elle n'était pas prévue et portait sur son élection grâce aux voix communistes. Il a tempêté, tapé sur la table, annoncé à l'attaché de presse qu'il était viré. La journaliste a quitté le bureau assez vite.

Vaclav Klaus a, comme on dit, du tempérament. Un agent de la police politique communiste l'avait déjà remarqué, dans les années 1980, et consigné dans un rapport récemment publié dans la presse tchèque : "Par son comportement et ses attitudes, il est clair qu'il se prend pour un génie incompris. Pour lui, quiconque n'approuve pas ses opinions est stupide et incompétent." Vaclav Klaus parle de manière docte. Il aime qu'on l'appelle "M. le professeur".

Arrogant, atrabilaire, iconoclaste, un homme à passions et à bêtes noires. Parmi ses hobbies, le Who's who note le tennis, le ski, le basket, le jazz. Mais sa vraie passion est économique, quasi philosophique : celle d'un libéralisme poussé à l'extrême, dans le sillage des Prix Nobel d'économie Friedrich Hayek et Milton Friedman, et de l'ex-premier ministre britannique Margaret Thatcher, dont il a, rapportent les témoins privilégiés, la photo dans son bureau. Au nom du libéralisme (qu'il a pratiqué plus modérément comme premier ministre), il vocifère contre beaucoup de choses. Contre le "mythe" du réchauffement climatique, par exemple. Son livre, Une planète bleue, pas verte, est une critique de l'idéologie environnementaliste, "aussi dangereuse que le communisme", et des contraintes écologiques qui, comme toute régulation, menacent la liberté de l'homme et du marché.

La plus noire de ses bêtes, ces temps-ci, s'appelle l'Union européenne (UE). Le président l'assimile, avec un sens aigu de la nuance, à l'Union soviétique : dotée du même triple défaut de n'être pas assez libérale, trop peu respectueuse des souverainetés nationales, plus technocratique que démocratique. Une force d'occupation semblable, si on le suit bien, à celle qui envoya ses chars dans l'ancienne Tchécoslovaquie. Il est le seul chef d'Etat européen à refuser d'arborer dans son bureau le drapeau de l'Union européenne : cela lui rappelle trop, dit-il, les drapeaux de l'URSS sur les bâtiments publics tchécoslovaques.

A une très large majorité, les Tchèques adorent. Pas tant son europhobie elle-même que ce côté cactus, fort en gueule, seul contre tous. Ce prestige d'avoir oeuvré aux réformes et aux privatisations, au début de la transition démocratique, alors qu'il était ministre sous la présidence de Vaclav Havel. La cote de popularité du président Klaus, quoiqu'en baisse, dépasse les 60 %. Mais, comme le dit le politologue Bohumil Dolezal, "la fonction de chef d'Etat a un effet magique sur les Tchèques. C'est une survivance de la monarchie. Si un cheval était président, s'il était en plus aussi bien habillé que Klaus, il aurait 50 % de popularité assurée !"

Provoquer est devenu sa manière d'exister. "Il adore se battre seul contre le courant dominant", note Petr Mach, qui dirige le Centre pour l'économie et la politique, le think tank de Vaclav Klaus. Une habitude puisée de ce temps où, sorti de l'Ecole supérieure d'économie de Prague, il avait étudié en Italie et aux Etats-Unis et conçu une pensée sur le capitalisme, peu conforme à l'idéologie de l'occupant soviétique.

A la fin des années 1960, il organise à l'Académie des sciences tchécoslovaque des séminaires d'économie non marxiste, vaguement tolérés par le régime, puis interdits. En 1970, il est muté à la Banque d'Etat… et reprend, clandestinement, ses petits cercles de réflexion sur une économie alternative. De tous les coins de l'est de l'Europe et de l'Union soviétique, les esprits libres viennent écouter cette forte tête qui ose défier la vulgate marxiste. Pendant la "révolution de velours" qui met fin au communisme, Klaus entre au Forum civique, formation politique issue de la dissidence, devient ministre des finances de Tchécoslovaquie en 1989, premier ministre trois ans plus tard.

Entre le ministre et le président de l'époque, Vaclav Havel, l'ambiance est aussitôt électrique. Tout oppose les deux Vaclav, le mouton noir de l'Europe et l'europhile, l'économiste ultralibéral et l'intellectuel antitotalitaire, fondateur de la Charte 77. L'un tire les ficelles populistes et nationalistes, agite l'épouvantail d'une Union européenne favorisant le retour des Allemands des Sudètes, expulsés de Tchécoslovaquie en 1945 ; l'autre en est navré, lui qui rêve de voir " l'Europe démocratique, cultivée, s'occuper le plus possible de nos affaires tchèques".

laus, surtout, se vante bruyamment de n'avoir jamais été l'un de ces dissidents au régime communiste qui, comme Havel, l'ont payé de leur liberté. Plutôt que de s'opposer au système, il préférait oeuvrer dans ses limites, avec ses séminaires d'économie. "Vous, les dissidents, vous faisiez de grands gestes, lance-t-il un jour à l'ex-dissident Petr Pithart. Moi, je travaillais !"

Tout récemment, le président tchèque s'est déclaré "dissident"… de l'Union européenne. C'était à Dublin, le 11 novembre, où il a profité de sa visite officielle pour aller dîner ostensiblement, au nez et à la barbe des autorités irlandaises, avec le héros du non au référendum sur le traité de Lisbonne, l'homme d'affaires Declan Ganley. D'autres eurosceptiques étaient de la partie, comme le souverainiste français Philippe de Villiers et son équipe. Ils trinquèrent tous au dissident Ganley, au dissident Klaus, et à "Bruscou" - leur petit nom pour dire : Bruxelles = Moscou. Les ex-dissidents tchèques s'en sont étranglés.

Le président Klaus n'est pas à une contradiction près. Aux eurodéputés venus le voir en décembre 2008, il a concédé qu'il n'y avait "pas d'autre alternative", pour la République tchèque, que d'appartenir à l'UE. Il a lui-même signé les accords d'association qui ont ouvert en 1996 les négociations pour l'entrée de son pays dans l'Union européenne, qui n'avait pourtant rien de cette Europe des nations perdue dans une vaste zone de libre-échange, dont il rêve.

L'ex-dissident Petr Pithart, aujourd'hui vice-président du Sénat, a son analyse : "Vaclav Klaus craint dans l'Europe le retour de l'URSS, alors que lui-même est un pur produit du communisme : une idéologie qui a suscité l'individualisme effréné et le chacun pour soi. Pour lui, l'Europe ne se conçoit que si chaque Etat peut défendre ses intérêts égoïstes."

Le président tchèque entretient par ailleurs les meilleures relations avec Vladimir Poutine - qui juge que "le plus grand drame du XXe siècle a été la disparition de l'URSS". Le dirigeant russe l'a décoré de l'ordre de Pouchkine, entre autres pour sa Planète bleue, pas verte. De son côté, Vaclav Klaus s'est distingué en dénonçant la responsabilité de la Géorgie dans la guerre que vient de lui livrer la Russie. Il est resté très silencieux, lui d'ordinaire si peu réservé, sur l'affaire du projet de radar américain sur le sol tchèque, qui fâche tant les Russes. Premier ministre, il avait tenté de favoriser la vente aux Russes des entreprises tchèques dans les secteurs gazier ou pétrochimique. Le gouvernement s'y est opposé. "Il y eut des disputes et des colères mémorables, se souvient son ex-ministre de l'intérieur, Jan Ruml. Il s'emparait des objets de son bureau et se retenait de justesse de me les jeter à la figure."

En tant que président de la République, Vaclav Klaus représente moralement son pays qui, depuis le 1er janvier, assure la présidence de l'Union européenne. Il use de toute son influence pour tenter d'empêcher la ratification du traité de Lisbonne, sa dernière bête noire. Contre l'avis du premier ministre Mirek Topolanek, seul aux commandes de l'exécutif, qui, lui, soutient le traité. Le premier est le fondateur du Parti conservateur-libéral, l'ODS, que dirige le second. La cohabitation promet d'être épicée.

Klaus le Praguois n'a jamais tenu en grande estime Topolanek le provincial, lequel lui a succédé à la tête du parti en 2002. Le jour de l'élection, Klaus avait envoyé un SMS, surpris en photo par un journaliste et resté célèbre : "Topo faux et creux." "Topo", qui ne l'a pas oublié, a pourtant beaucoup fait pour l'élection de Klaus à la présidence de la République en 2003, puis pour sa réélection en 2008, par les deux chambres du Parlement. Il espérait ainsi se débarrasser de lui en lui confiant ce rôle essentiellement protocolaire. "Beaucoup ont cru qu'une fois dans son château, Klaus arrêterait de se mêler des affaires courantes, note Jan Ruml. C'était bien mal le connaître."

http://www.lemonde.fr/europe/article/2009/…37438_3214.html

Comme quoi la frontière entre l'article ironique et celui du Monde est mince :icon_up:

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Un homme de goût assurément ce Klaus. Voilà qui va nous changer de vulgos 1er.

Un homme qui apprécie Telonious monk, Sun Ra et Hayek ne peut pas être complètement mauvais !

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Un homme qui apprécie Telonious monk, Sun Ra et Hayek ne peut pas être complètement mauvais !

J'approuve d'autant que ça me fait plusieurs points commun avec lui. C'est d'ailleurs à ça qu'on reconnaît un bon libéral : il doit aimer le jazz et porter une cravate.

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Quand je lis ce passage de Klaus et en particulier l'opposition que j'ai mise en gras, je me dis qu'il eu raison de refuser l'interview :

Entre le ministre et le président de l'époque, Vaclav Havel, l'ambiance est aussitôt électrique. Tout oppose les deux Vaclav, le mouton noir de l'Europe et l'europhile, l'économiste ultralibéral et l'intellectuel antitotalitaire, fondateur de la Charte 77. L'un tire les ficelles populistes et nationalistes, agite l'épouvantail d'une Union européenne favorisant le retour des Allemands des Sudètes, expulsés de Tchécoslovaquie en 1945 ; l'autre en est navré, lui qui rêve de voir " l'Europe démocratique, cultivée, s'occuper le plus possible de nos affaires tchèques".

Comme d'habitude les commentaires en ligne sont impayables.

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Editorial de Vaclav Klaus, le 6 janvier, dans le Financial Times.

It is a common feeling that the Czech Republic is taking over the European Union presidency at a rather complicated moment, even though almost all “moments” can eventually be called “complicated”. We should not panic and must say No to people who – by describing the current moment as the historically unique one – want only to manipulate us.

There are, of course, highly publicised (if not over-publicised) problems. The world is in the midst of a deep financial and economic crisis. The EU has growing troubles with its increasingly visible democratic deficit and is gravely divided as regards its own institutional arrangements. The global climate is basically not changing, but global warming alarmists have succeeded in persuading politicians (and some ordinary people as well) that a doomsday is coming and on this false assumption they have tried to restrain our freedom and curtail our prosperity. The long-existing nucleus of armed conflicts accompanied by immense suffering of millions of people – in places such as Afghanistan, Iraq, Israel-Palestine and some African regions – does not promise any quick solution.

The economic crisis should be regarded as an unavoidable consequence and hence a “just” price we have to pay for immodest and over-confident politicians playing with the market. Their attempts to blame the market, instead of blaming themselves, are unacceptable and should be resolutely rejected. The Czech government will – hopefully – not push the world and Europe into more regulation, nationalisation, de-liberalisation and protectionism. Our historical experience gives us a very strong warning in this respect.

Looking for ways out, we should – to use an analogy – strictly differentiate between fighting the fire and drafting fire protection legislation. We have to concentrate on the first task now; the second one can be done gradually, without haste and panic. A big increase in financial regulation, as is being proposed so often these days, will only prolong the recession. Growth in the global economy is falling rapidly, the banks have ceased to grant credit and confidence is ebbing. Radically changing regulation governing financial institutions in the midst of recession is counterproductive.

Aggregate demand needs strengthening. One traditional way to do this is to increase government expenditures, probably in public infrastructure projects, on condition these are available. It would be much more helpful, however, to have a great reduction in all kinds of restrictions on private initiatives introduced in the last half a century during the era of the brave new world of the “social and ecological market economy”. The best thing to do now would be temporarily to weaken, if not repeal, various labour, environmental, social, health and other “standards”, because they block rational human activity more than anything else.

As regards the EU’s “constitutional” stalemate, the Czech government will – hopefully – not lead Europe to an ever-closer union, to a Europe of regions (instead of states), to a centralised, supranational Europe or to an increasingly controlled and regulated Europe masterminded from above. It will keep stressing its EU presidency slogan “Europe without barriers”, which means the advocacy of further liberalisation, removing trade barriers and getting rid of protectionism.

Our historical experience gives us a clear instruction: we always need more of markets and less of government intervention. We also know that government failure is more costly than market failure.

We can also count on the fact that the Czech government will hopefully not be the champion of global warming alarmism. The Czechs feel that freedom and prosperity are much more endangered than the climate. The uniqueness of current levels of global warming is not a proven phenomenon. The explanation of factors that are contributing to global warming is not very clear and persuasive. Moves to mitigate climate change by fighting carbon dioxide emissions are useless and, what is most important, human beings have proved themselves to be sufficiently adaptable to an incrementally changing climate. We should turn our attention to other, really daunting issues.

The world in the year 2009 will not be spared armed conflicts, international terrorism, and territorial and religious disputes which – no matter how geographically distant they may be – will have consequences for all of us. We know that peace cannot be declared unilaterally and that long-lasting solutions are usually not the ones that are imposed from abroad. The Czech government will not support external interventions into the domestic affairs of sovereign countries. We should resist being seduced by philosopher-king ambitions.

The pragmatic Czechs – with all their criticism of European decision-making mechanisms – will not attempt to initiate a pan-European “velvet revolution” but will promote their interests and priorities. We will treat others as we expect to be treated: with respect for different views. We will be happy if a common denominator in – at least – some cases can be found. Reliance on negotiations and on the positive effect of the diversity of views is what makes Europe Europe.

The EU presidency might give us a chance to make use of some of our views to the benefit of the citizens of all EU member states. Their welfare and happiness will be maximised in a free, democratic, decentralised, open and liberalised Europe.

The writer is president of the Czech Republic. The Czech Republic has just assumed the rotating presidency of the European Union

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UE - La présidence tchèque prise au piège de son humour

Mystifiée. La présidence tchèque de l'Union européenne voulait jouer la provocation. Et elle se retrouve finalement en quelque sorte prise à son propre piège. Ce ne sont pas en fait 27 artistes provenant des 27 Etats membres qui ont réalisé l'œuvre monumentale commandée par Prague en l'honneur de sa présidence. Mais un seul, l'artiste tchèque David Cernyn, à qui le gouvernement tchèque avait confié la mission de réaliser l'œuvre Entropa, c'est-à-dire l"'Europe vue par les artistes des 27 Etats membres de l'UE".

David Cernyn a tout inventé : artistes fictifs, faux noms et fausses biographies. Le gouvernement tchèque est bien entendu sous le choc, victime d'une imposture qu'il n'a pas vu venir. L'artiste provocateur justifie ainsi sa supercherie : "l'hyperbole grotesque et la mystification font partie des attributs de la culture tchèque et la création de fausses identités représente l'une des stratégies de l'art contemporain". Pas sûr que le gouvernement tchèque apprécie cet humour. Il doit décider quel sort réserver à cette œuvre iconoclaste.

Bulgarie et Pologne furieuses

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Une oeuvre qui, pour l'instant, est, bien réelle. Elle trône depuis lundi dans l'immense atrium du Conseil des ministres. Et elle fait réagir. L'Union européenne y prend la forme d'un puzzle où chacun des 27 Etats est représentée par un stéréotype.

La Belgique est ainsi une boite de chocolats, le Luxembourg une plaque en or avec la mention "A vendre", l'Espagne est un territoire complètement bétonné, l'Italie un terrain de foot avec des joueurs tenant des ballons au niveau de leurs parties intimes.

Ces œuvres font sourire, réagir. C'était le but avoué de la présidence tchèque. Mais plusieurs des installations créent aussi la polémique. Les Bulgares sont furieux de voir leur pays couvert de toilettes à la turque, les Polonais n'apprécient pas du tout la mise en scène où plusieurs prêtres en soutane plantent un drapeau aux couleurs de la communauté gay. On ne sait pas ce que pensent les Allemands face à la carte de leur pays bardé de tronçons d'autoroutes qui semblent prendre la forme d'une croix gammée déconstruite. Ou les Néerlandais dont le territoire, noyé sous les flots, ne laisse apparaitre que quelques minarets.

La France en "grève", le Royaume-Uni vide

Finalement, ce sont la représentation de la France et du Royaume-Uni qui ont provoqué l'hilarité générale. L'Hexagone est barré d'une immense banderole "en grève" tandis que l'emplacement réservé à la Perfide Albion est resté délibérément vide, pour signifier son euroscepticisme légendaire.

Quant au travers retenu par l'artiste pour épingler ses propres compatriotes, il ne saute pas directement aux yeux des passants. Il semblerait - d'après le catalogue car mercredi l'installation n'était pas terminée - que la Tchéquie soit symbolisée par des citations iconoclates du président eurosceptique Vaclav Klaus. Décidément l'humour, c'est comme la chanson à l'Eurovision : ça ne passe pas bien les frontières…

http://tf1.lci.fr/infos/monde/institutions…ue-piegee-.html

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Cette présidence tchèque est décidément beaucoup plus funky que celles de leurs fades partenaires sociaux-démocrates.

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