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"Absolument dé-bor-dée"


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La bonne question est donc la même que pour les cigares de Christian Blanc (qui n'est pas devenu un héros libéral à ce que je sache) : comment les libéraux pourraient-ils se servir de cette saillie pour promouvoir leurs idées, dans le contexte d'une vague d'affaires de corruption touchant aux abus du gouvernement et de l'administration. Bref, faire de la récupération politique efficace pour contribuer à un mouvement Tea Party à la française. Voilà déjà une problématique plus intelligente, on progresse.

Bonne question, c'est intéressant.

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Ce qui est ahurissant dans le panurgisme des réactions c'est qu'un fonctionnaire devient un héros libertarien non pour avoir démissionné avec fracas au motif qu'il manifesterait son dégoût de spolier les gens en tant que parasite social, mais au contraire en poursuivant cette spoliation consciemment, avec un cynisme prédateur, en étalant son vice sur la place publique.

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Parfois, nous ressentons tellement de frustration à ne jamais voir la scandaleuse vérité du parasitisme étatique révélée au grand jour que nous perdons beaucoup de recul en exultant sur la forme pour mieux oublier la laideur du fond.

Il faut être sacrément tordu pour formaliser un bilan aussi catastrophique de son environnement professionnel et imaginer que le seul fait de l'avoir exorcisé dans un roman de plage suffise à reprendre tranquillement et anonymement ses activités à la rentrée.

Je pense que ce bouquin ne convaincra personne d'autre que nous, ceux qui depuis bien longtemps connaissent l'inefficacité du secteur public, ses problèmes d'organisation, de management etc.

Pour le pélot moyen, c'est un amuse-gogo de plus, dans la lignée des émissions de PERNOT qui au mieux lui donnera encore plus envie de rejoindre la troupe des privilégiés qui gagnent plus qu'eux en ne branlant rien. La seule différence sera (est déjà) le buzz médiatique alimentant les voies d' "expression" consacrées, de Facebook au blog de MORANDINI.

Le jour où une femme comme elle expliquera partout pourquoi elle a démissionné, pourquoi il faut absolument réduire les effectifs de fonctionnaires, pourquoi il faut atomiser leurs syndicats quand ils réclament plus de moyens, le tout preuve à l'appui de son expérience couchée sur le papier d'un bouquin, alors je crierai à l'exploit courageux.

En attendant je n'irai pas lui donner un centime pour arrondir des fins de mois largement surpayés par rapport à ce qu'elle fait et ce qu'elle vaut.

Se rendre compte qu'on est un parasite c'est un premier pas. Bien sur dans l'idéal elle devrait démissionner avec fracas, adhérer à l'IFRAP, venir papotter avec nous de sa conversion au libéralisme… Bienvenue dans le réel, les changements sont rarements brutaux, un premier pas aussi petit soit-il reste un premier pas.

Cette nana n'espérait surtout pas se faire gauler et devoir rendre des comptes. Elle pensait lâchement semer ses crottes et reprendre le chemin du bureau la conscience ou l'intestin soulagés.

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Le jour où une femme comme elle expliquera partout pourquoi elle a démissionné, pourquoi il faut absolument réduire les effectifs de fonctionnaires, pourquoi il faut atomiser leurs syndicats quand ils réclament plus de moyens, le tout preuve à l'appui de son expérience couchée sur le papier d'un bouquin, alors je crierai à l'exploit courageux.

Ce qui arrivera à peu près en même temps que l'arrivée de la dent chez la poule. C'est bien d'attendre, l'homme ou la femme providentiel. En attendant le monde avance et on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a, qui est loin d'être parfait.

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Ce qui est marrant surtout dans vos réactions c'est que vous assimilez tous les fonctionnaires à des parasites sociales sans distinction, et vous prétendez qu'ils sont là où ils sont dans le seul et unique but de parasiter.

Pas tous. J'ai par exemple le plus grand respect pour les flics qui risquent leur peau chaque jour. Voire même certains profs qui tentent d'apprendre quelque chose aux jeunes écervelés malgré les bâtons mis dans les roues par le mammouth et les pédagogues.

Mais pour ce qui est des hommes & femmes de l'administration, dont le boulot ne consiste qu'à vampiriser, oppresser et zombifier, le terme me paraît adéquat. A fortiori dans le cas de cette profiteuse apparemment fière de l'être. Son bouquin aurait pu s'appeler "Le pantouflage pour les nuls".

Sans en faire une héroïne libérale, elle a déjà fait plus probablement en France que tout ce que les libéraux ont pu faire. Surtout que pour une fois la critique vient de l'intérieur. Et non plus des jaloux de capitalistes

Tu commets encore l'erreur de croire qu'il s'agit de la révélation courageuse d'une vérité cachée méritant d'être glorifiée, là où il n'y a qu'auto-satisfaction banale et mise en scène de la mesquinerie. Mais n'importe quel individu moyen qui a passé une après-midi dans une poste, dans une file d'attente de la SNCF ou de la CAF connaît pertinemment ces pratiques de pantouflage, qui sont sujets à moqueries populaires depuis longtemps.

On voit que tu es jeune, à l'époque de Coluche la France entière se moquait déjà des fonctionnaires, l'oeil rivé sur la pendule, où ceux qui partent en avance croisent ceux qui arrivent en retard.

J'aurai bien travaillé dans l'administration, mais toute la journée à rien foutre, c'est dur.

Mais c'est à dire que vous savez, en France, l'administration c'est très fertile :

On y plante des fonctionnaires, il y pousse des impôts.

Moi je pouvais pas y travailler parce que je parle en dormant.

Alors la nuit c'est pas grave, mais au boulot c'est chiant.

Et puis le premier jour que j'arrive à l'administration : personne ! Alors j'appelle : Ohé, ohé ! Personne, bon !

Finalement je vois le signal d'alarme, je tire le signal d'alarme :

Cinq minutes après le mec arrive du bistrot avec six bières.

Alors j'arrive, mon vieux, pas de bol, il nous donne du travail comme quatre ! Heureusement on était huit.

Et tout de suite je me suis fait un copain dans l'administration, il m'a dit :

- "Mon vieux, si je peux te donner un conseil, j'te vois là, dors pas le matin, sans ça tu seras pas quoi faire l'après-midi…" - Car vous savez :

les administrations, c'est des endroits où quand on arrive en retard, on croise ceux qui s'en vont en avance.

Et d'ailleurs on dit que si jamais y en a un qui meurt dans l'administration sur le lieu du service, il faut lui retirer les mains des poches, pour faire croire à un accident de travail.

Sans compter que l'administration, on devrait lui confier l'inflation.

Ben ça la stopperait pas, mais ça la ralentirait considerablement quand même !

Combien vous croyez qu'il y a de gens qui travaillent à la sécurité sociale ?

Un sur quatre, et je suis large!

A la sécurité sociale, tout est assuré, sauf la pendule.

Ben on ne risque pas de la voler, le personnel a les yeux constamment fixés dessus.

Alors l'autre jour, une copine qui part en avance, le patron lui dit :

- "Dis donc, vous partez en avance et vous êtes arrivée en retard aujourd'hui deja !

- Ben, elle dit : "justement, je voudrais pas être en retard deus fois dans la meme journée !".

Ben dis donc, heureusement qu'ils sont pas dans le batiment à la sécurité sociale, ils auraient les doigts pris dans le béton.

-- Coluche

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La réaction des libéraux face à cette nana devrait être celle des Romains devant les traîtres qui assassinèrent le rebelle lusitanien Viriatus : "Rome ne paye pas les traîtres."

Pourquoi on devrait avoir une reaction face a cette nana ? C'est plutot face a son bouquin qu'on devrait reagir.

Quelle importance que Zoe soit loyale, liberale, opportuniste ou autre ? C'est son probleme et celui de son employeur, pas le notre.

Ce qui me semble interessant c'est le bouquin en lui meme et le portrait qu'il fait d'une realite.

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Voilà, c'est ça. Il n'y a aucun problème à ce qu'un libéral ou même un anarchiste soit fonctionnaire, à condition qu'il mérite son salaire en faisant un travail utile.

J'aurais aimé un développement. Pour ma part, un travail ne peut pas être légitime et payé en même temps par l'état puisque l'argent provient d'un vol. Quant à se rendre utile, il y a bien d'autres endroits pour faire ça.

Pas tous. J'ai par exemple le plus grand respect pour les flics qui risquent leur peau chaque jour.

Ca, c'est dans les films.

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Ca, c'est dans les films.

Des films du genre "Guêt-apens à Villiers-le-Bel" sont du reste plus réalistes que ceux produits par Luc Besson.

C'est drôle, juste au moment où je lisais ta réponse, des flics se frittaient à une bande de wesh sous mon balcon.

Contrairement à ce qu'on pourrait croire, ils ne sont pas tous payés pour harceler les automobilistes ou pour protéger les voyous de la vindicte populaire. Ceux de la BAC par exemple.

A mon avis s'il y a bien un seul corps de fonctionnaires qui mériterait d'être renforcé actuellement, c'est bien celui-ci.

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Des films du genre "Guêt-apens à Villiers-le-Bel" sont du reste plus réalistes que ceux produits par Luc Besson.

C'est drôle, juste au moment où je lisais ta réponse, des flics se frittaient à une bande de wesh juste sous mon balcon.

Contrairement à ce qu'on pourrait croire, ils ne sont pas tous payés pour harceler les automobilistes ou pour protéger les voyous de la vindicte populaire. Ceux de la BAC par exemple.

A mon avis s'il y a bien un seul corps de fonctionnaires qui mériterait d'être renforcé actuellement, c'est bien celui-ci.

Un de mes oncles a fait toute une carrière dans la police (pas au sommet de la hiérarchie, en commençant dans la rue) sans risquer une seule fois sa vie. Enfin, je mens : la seule fois où il aurait pu la risquer, il a tiré sans sommation dans le dos d'un type. À part ça, il a tabassé plusieurs fois des hommes menottés au commissariat. Il baisait les putes de sa zone à l'oeil, mangeait tout aussi à l'oeil dans les snacks de la zone et faisait sauter les amendes contre rétribution (même pour la famille, comme quoi il n'y a rien de sacré). Business as usual pour un flic (et il n'était pas le pire, d'autres vendaient à qui voulait la drogue et les armes saisies). Une petite cure de réalité ne fait pas de mal.

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Un des mes oncles a fait toute une carrière (pas au sommet de la hiérarchie, en commençant dans la rue) sans risquer une seule fois sa vie. Enfin, je mens : la seule fois où il aurait pu la risquer, il a tiré sans sommation dans le dos d'un type. À part ça, il a tabassé plusieurs fois des hommes menottés au commissariat. Il baisait les putes de sa zone à l'oeil et faisait sauter les amendes contre rétribution. Business as usual pour un flic (et il n'était pas le pire, d'autres vendaient à qui voulait la drogue et les armes saisies). Une petite cure de réalité ne fait pas de mal.

Tu nous révèles enfin l'origine traumatique de ton anarchisme et cette aversion épidermique pour la flicaille. :icon_up:

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Once again, ce qui est gênant dans l'affaire ici présente, ce n'est pas que madame dénonce la nullité de ses collègues, bien entendu. C'est qu'elle le fasse en étant toujours employée de cette structure. En nuisant gravement à la réputation de son employeur, elle rompt la confiance que son employeur avait placé en elle, et elle viole les obligations découlant de son contrat. Bref, il est bon, juste et équitable qu'elle fasse partie de la prochaine charrette.

:icon_up:

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Pourquoi on devrait avoir une reaction face a cette nana ? C'est plutot face a son bouquin qu'on devrait reagir.

C'est bien ce que je dis, on devrait faire comme les Romains : être content parce qu'elle casse l'État (glop) et la crucifier parce qu'elle ne remplit pas ses obligations contractuelles (pas glop).

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J'aurais aimé un développement. Pour ma part, un travail ne peut pas être légitime et payé en même temps par l'état puisque l'argent provient d'un vol. Quant à se rendre utile, il y a bien d'autres endroits pour faire ça.

Il me semble que nous avons déjà eu cette discussion et qu'elle a plutôt mal tourné. En théorie tu as sans doute raison, encore qu'on peut ergoter et trouver des exceptions à ton principe. Ce que je conteste, c'est l'idée que strictement tout l'argent public est volé ou extorqué. Ca me paraît hautement discutable, dans la mesure où pas mal de gens du secteur privé sont contents de payer leurs impôts et participent joyeusement au système en toute connaissance de cause (oui, j'en connais). A l'inverse, il y a plein de libéraux et d'anarchistes qui bénéficient de l'argent public et nous sommes suffisamment peu nombreux pour ne pas leur jeter la pierre. Je considére qu'il est impossible de savoir a priori si un emploi public (plus généralement une dépense publique) est utile ou non et qu'il faut examiner au cas par cas.

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Invité jabial
Elle a tous les droits que tu veux de casser du sucre sur le dos de son employeur et de ses collègues.

Et son employeur a également le droit de la virer.

End of the story.

Pour mettre les choses tout à fait au clair, je ne suis pas du tout choqué qu'elle ait été virée. Ça lui fera du bien de bosser dans le privé. Mais elle a raison quand même.

Il me semble que nous avons déjà eu cette discussion et qu'elle a plutôt mal tourné. En théorie tu as sans doute raison, encore qu'on peut ergoter et trouver des exceptions à ton principe. Ce que je conteste, c'est l'idée que strictement tout l'argent public est volé ou extorqué. Ca me paraît hautement discutable, dans la mesure où pas mal de gens du secteur privé sont contents de payer leurs impôts et participent joyeusement au système en toute connaissance de cause (oui, j'en connais). A l'inverse, il y a plein de libéraux et d'anarchistes qui bénéficient de l'argent public et nous sommes suffisamment peu nombreux pour ne pas leur jeter la pierre.

Donc deux arguments : le consentement de certains et le fait que d'autres bénéficient.

Aucun des deux ne tient.

Pour le premier :

Le gourou X se sert dans le portefeuille de ses adeptes A et B qui en sont fort heureux, et aussi dans la poche de M, qui n'est pas un adepte et va donc porter plainte.

X est bien coupable de vol.

Si un type est pompier le jour et pyromane la nuit, c'est toujours un pyromane.

Pour le second, on sait bien que personne ne peut tenir rigueur à quiconque d'accepter 100 de qui nous prend 1000. Il faut faire les comptes avant de déclarer qu'untel bénéficie des impôts ou bien qu'il en paie.

Je considére qu'il est impossible de savoir a priori si un emploi public (plus généralement une dépense publique) est utile ou non et qu'il faut examiner au cas par cas.

Je suis tout à fait d'accord, mais la règle générale n'en est pas moins l'illégitimité. L'État régalien, c'est peut-être 2% des dépenses.

Et pour commander le bouquin, n'oubliez pas de passer par chez nous, ça finance le libéralisme européen, le vrai :icon_up:

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Ce qui arrivera à peu près en même temps que l'arrivée de la dent chez la poule. C'est bien d'attendre, l'homme ou la femme providentiel. En attendant le monde avance et on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a, qui est loin d'être parfait.

Je me permets de rectifier : on n'avance pas du tout.

Comme le souligne Freejazz, épingler les fonctionnaires sur la non-productivité et les gaspillages ça se fait depuis plus de 30 ans. "Combien Ca Coûte" à tourné pendant des années avec de très bonnes audiences, COURBET aussi. Le Canard diffuse depuis des années des extraits croustillants des rapports de la cour des comptes.

Résultats concrets sur l'opinion publique française depuis 30 ans de toutes ces guignoleries sur le sujet ?

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Un commentaire de rue89 qui résume les réactions de certains d'entre vous

Non, le problème n'est pas l'état de déliquescence de l'administration territoriale ou publique. Non, le problème n'est pas le trafic d'influence généralisé, ou la promotion canapé. Non, le problème n'est pas la corruption passive, ni le copinage/népotisme.

Le problème, c'est le traître qui s'est infiltré dans le vestiaire du Conseil Général d'Aquitaine, et qui a répété les propos de l'entraîneur. C'est lui qu'il faut dénoncer, car, même si les faits sont vrais, ils n'ont aucune importance, et c'est leur révélation à la presse qui est honteuse. Oui, la presse me fait honte. Elle répète ces faits sans aucune décence. Haro sur la presse.

C'est pas en critiquant les whistleblowers que les choses s'arrangeront. Accessoirement cette charmante demoiselle n'est aucnement coupable de quoi que ce soit. Sa sinécure au conseil générale est décidée et financée par le conseil général. Ladite sinécure est occupée par elle, mais ce n'est pas elle qui a décidé de la création du poste. Et si elle démissionait (ou se faisait virer) le poste ne serait nullement remplacé.

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Invité rogermila
Nullement supprimé, tu veux dire :icon_up:

Ce qui serait interessant c'est de voir si les syndicats vont la défendre.

Mais ce qui est certain c'est qu'il défendront le maintien de son poste.

Personnellement, je crois peu à la sincérité de ce livre. J'ai l'impression que c'est un coup monté en haut-lieu pour provoquer de l'exaspération dans l'opinion.Cette fille est une femme de paille et elle pourrait servir des politiques.

Pour justifier, par exemple, la suppression d'un poste de fonctionnaire sur deux. Je serais curieux de savoir qui va lui donner du boulot durant sa suspension de deux ans.

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Invité jabial
Ce qui serait interessant c'est de voir si les syndicats vont la défendre.

Mais ce qui est certain c'est qu'il défendront le maintien de son poste.

Personnellement, je crois peu à la sincérité de ce livre. J'ai l'impression que c'est un coup monté en haut-lieu pour provoquer de l'exaspération dans l'opinion.Cette fille est une femme de paille et elle pourrait servir des politiques.

Pour justifier, par exemple, la suppression d'un poste de fonctionnaire sur deux. Je serais curieux de savoir qui va lui donner du boulot durant sa suspension de deux ans.

:icon_up:

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Bon alors, une partie de ma famille travaille à la SNCF. Un de mes oncles me raconte un jour ce qui a été sa révélation lorsqu'il a commencé à travailler dans cette société/administration/politburo. Il a donc une pile de dossiers sur son bureau. Il commence à les compulser. Là-dessus arrive un collègue plus ancien:"mais que fais-tu ? Attends trois jours avant de regarder un dossier. S'il ne s'est pas réglé de lui-même à ce moment-là, tu peux t'en occuper".

Plus sérieusement.

Je ne trouve pas l'attitude de l'auteur immorale, et je ne pense pas non plus qu'elle soit manipulée par le gang Sarkozy. C'est quelque chose que sait très bien faire la gauche, mais en dépit de sa bonne volonté, la droite a encore à apprendre.

dans le contexte malthusien actuel, où pleins de bonnes intentions pour sauver l'emploi l'ont en fait raréfié, même une sinécure dangereuse pour la santé mentale est à prendre en considération: il faut faire bouillir la marmite, après tout, donc je comprends qu'elle ait cherché à préserver son anonymat. Les fonctionnaires libéraux sont je crois dans la même situation.

je pense également que ce livre n'aura strictement aucun effet. Comme tous les autres livres sur le même sujet.

Comme l'ont fait remarquer d'autres auteurs libéraux, dont certains membres du forum, le peuple français a été acheté. C'est l'une des raisons à mon avis (il y a en a évidemment d'autres) qui expliquent une réaction ne dépassant pas le stade du mépris, et encore, beaucoup de français ont une image de leurs fonctionnaires comme des individus désintéressés servant l'intérêt général (par opposition au méchant capitaliste qui est égoïste et a obtenu sa richesse en volant le peuple). De la même manière que Hitler a acheté le peuple allemand avec le pillage des Juifs puis de l'Europe, l'Etat central puis les collectivités locales, crées à son image, ont acheté les français à coup de subventions, d'avantages corporatistes et d'emplois de fonctionnaires. Après tout, un salaire à vie contre un travail minimal voire inexistant peut se voir comme une rente. A cela s'ajoute tous ceux qui vivent de l'aide sociale, même si je ne veux pas les accabler (quoique beaucoup soient des fraudeurs). On est un pays de rentiers, financé par la spoliation des créateurs de richesses et la dette. Je ne l'apprends à personne. Peu de fonctionnaires bénéficiant de ces rentes, même s'ils sont parfaitement au courant de la situation, iront protester. Une forte minorité d'entre eux auront des réactions violentes si on menace d'un cheveu leurs revenus mal acquis, et d'autres tiendront des discours légitimant leur malhonnêteté (s'ils se sentent coupables), tandis que d'autres encore nieront tout en bloc en fuyant le réel ou en se faisant passer pour la victime, ces trois attitudes étant celles du voleur pris la main dans le sac.

De plus, les fonctionnaires, territoriaux et autres, représentent 20% de la population active, et encore, le chiffre va bien au-delà si on ajoute les agents de la SNCF et de la poste. Ce qui signifie que la grande majorité des familles françaises comptent un ou plusieurs fonctionnaires ou assimilés. Ca fait un sacré groupe de pression. En embauchant des fonctionnaires en masse, quitte à ce que cela nous mène à la ruine financière et morale (tout en le niant, un Etat ne fait pas faillite c'est bien connu, et la croissance amènera des rentrées fiscales, et puis les riches payeront) les étatistes de gauche et de droite ont considérablement élargi leur base. Ceux qui bénéficient de ce vol légal préfèreront la fuite en avant dans le pressurage du pays, le défaut de paiement de la dette, l'hyperinflation et la corruption, et en gros l'irresponsabilité et l'abandon du sens moral, tout ça paré de vertu et de bonnes intentions, plutôt que de remettre en question leurs rentes (s'il y a une hyperinflation, on peut être certain qu'ils feront les grèves et les manifs qu'il faut afin d'obtenir une réévaluation de leurs salaires, tandis que le reste du pays souffrira). Et comme par hasard, ce sont aussi ceux chez qui le réflexe de voter perdure sans doute le plus. Même les hommes politiques de droite justifient leurs réformes non pas pour en terminer avec la gabegie, mais pour sauver le système, comme l'a déclaré récemment Eric Woerth, à propos de son refus d'instaurer la capitalisation, même facultativement. A mon sens, c'est à cet obstacle majeur que se heurtera toute tentative de promouvoir une politique libérale.

Toutefois, j'entrevois une lueur d'espoir. Le gouvernement actuel me fait un peu penser à Gorbatchev. Gorbatchev était un apparatchik issu du système, parfaitement intégré à ce dernier, tout à fait communiste et dont les réformes ne visaient pas à instaurer le capitalisme, mais à sauver l'URSS. Et il s'est fait déborder par ses réformes. Des hommes politiques ambitieux et uniquement motivés par leur intérêt personnel y ont vu une opportunité. L'appât du gain et l'appétit de pouvoir ont fourni l'énergie nécessaire au renversement du communisme, alors que des décennies de lutte héroïque de la part des intellectuels n'avaient abouti à rien. Les réformes de Gorbatchev étaient elles aussi motivées par une crise. Sarkozy et son gouvernement commencent à tenter des réformes, évidemment tout à fait insuffisantes, pour sauver la social-démocratie, et sans le vouloir ils vont paver la route des opportunistes qui achèveront le système. (Quoique j'ai peur, quand je vois les excités qu'il y a à gauche, que ce ne soit pas dans le sens souhaitable…).

bon, encore désolé pour ce post un peu long………. :icon_up:

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Assez d'accord avec ton post excepté le passage sur le gouvernement actuel que tu vois à l'image de Gorbatchev, je n'en suis vraiment pas si sûr, les réformes de Gorbi comparées à l'état de l'URSS à l'époque allaient vraiment loin, aujourd'hui cette tentative de réforme est inexistante, on est dans le bricolage pour faire perdurer le plus longtemps possible le système.

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Assez d'accord avec ton post excepté le passage sur le gouvernement actuel que tu vois à l'image de Gorbatchev, je n'en suis vraiment pas si sûr, les réformes de Gorbi comparées à l'état de l'URSS à l'époque allaient vraiment loin, aujourd'hui cette tentative de réforme est inexistante, on est dans le bricolage pour faire perdurer le plus longtemps possible le système.

j'ai bien peur que tu n'aies raison. Je formule l'espoir que la crise mettra nos dirigeants au pied du mur, leur greffant une paire de couilles qu'ils n'ont jamais eue, mais en fait je me berce d'illusions; pour qu'une injection de testostérone ait le moindre effet faudrait-il qu'ils aient une perception claire des enjeux et qu'ils fassent le bon diagnostic. Autrement dit, ce pays est foutu.

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Personnellement, j'ai bossé deux étés (la haute saison en plus) pour des collectivités locales.

Mes souvenirs: le matériel de la municipalité utilisé à titre personnel par les employés, et les pauses de 3H toutes les heures de travail (je ne plaisante pas: j'étais payé à voir mon tuteur se torcher la gueule). Certaines personnes étaient plus intègres et consciencieuses que d'autres (les plus jeunes en fait). Je ne sais pas si le privilège de l'âge et de l'ancienneté faisait que les anciens se vautraient à ne rien foutre tandis que les jeunes "trimaient" (plutôt gentiment).

Je garde un très bon souvenir de tout ça néanmoins. :icon_up:

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Je ne sais pas si le privilège de l'âge et de l'ancienneté faisait que les anciens se vautraient à ne rien foutre tandis que les jeunes "trimaient"

je crois que c'est la génération du baby-boom qui est comme ça. Assez irresponsable, égoïste et flemmarde, elle forme le gros des bataillons des syndicats lors des manifestations, ces défilés de cheveux gris, même si évidemment il faut se garder des clichés. Les hommes boivent, les femmes prennent des lexomyls ou du xanax. C'est une génération qui sait qu'il y a la crise, mais qui dans sa tête n'est jamais sortie des trente glorieuses et s'imagine que ça va pouvoir continuer. Il suffit de faire payer les riches après tout.

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Celles à venir sont pas mal non plus.

oui, parce qu'en plus elles sont passées entre les mains des pédagogistes. Non seulement ont-elles tous les défauts de la génération des droits acquis, mais en plus elles ont du mal à lire et à écrire, et aussi souvent à compter, grâce à la méthode globale et aux idées de génie appliquées au primaire; on les a initiées précocément à la grève et aux revendications ineptes et égoïstes, leurs professeurs bien intentionnés se sont plus préoccupés de les endoctriner que de leur transmettre un savoir; elles n'ont aucun repère, sont relativistes, dégoûtées de toute forme d'Art et de littérature grâce à l'analyse marxiste ou structuraliste; et totalement sauvages, violentes, livrées aux impulsions par la lutte contre le savoir bourgeois et les codes de conduite qui vont avec, au nom d'un scientisme post-moderne de pacotille.

Bon, je caricature. Mais je ne dois pas être très loin de la vérité.

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oui, parce qu'en plus elles sont passées entre les mains des pédagogistes. Non seulement ont-elles tous les défauts de la génération des droits acquis, mais en plus elles ont du mal à lire et à écrire, et aussi souvent à compter, grâce à la méthode globale et aux idées de génie appliquées au primaire; on les a initiées précocément à la grève et aux revendications ineptes et égoïstes, leurs professeurs bien intentionnés se sont plus préoccupés de les endoctriner que de leur transmettre un savoir; elles n'ont aucun repère, sont relativistes, dégoûtées de toute forme d'Art et de littérature grâce à l'analyse marxiste ou structuraliste; et totalement sauvages, violentes, livrées aux impulsions par la lutte contre le savoir bourgeois et les codes de conduite qui vont avec, au nom d'un scientisme post-moderne de pacotille.

Tout ceci me semble vrai, je nuancerais simplement en ajoutant que la nouvelle génération a tout de même perdu la notion de valeurs comme la république, la nation, ou encore la patrie; valeurs souvent prises en otage par l'Etat collectiviste.

Dès lors, cette génération, aussi déformée soit-elle, aura peut-être moins de mal que la précédente à remettre en cause l'Etat actuel, ou à le quitter. Bénissons de ce point de vue cet égoïsme revendiqué qui la motive (le même motivait les babyboomers, mais il se drappait de rose ou de rouge).

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