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Traductions pour Contrepoints, Wikiberal et autres


Nick de Cusa

Messages recommandés

Il y a 3 heures, h16 a dit :

"Ricard vs Rand : du gros fight"

:D

 

Il y a 3 heures, F. mas a dit :

"Pourquoi Matthieu Ricard n'a pas compris Ayn Rand" >>> Rand et Ricard apparaissent dans le titre

J'aime bien celui là aussi

 

Beaucoup semble apprécier le Ricard en tout cas! C'est bien, ça fera un point final à la discussion qu'on avait eu sur son papier.

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Il y a 5 heures, Séverine B a dit :

@Bisounours : article collé dans Brouillons. On veut bien que tu poses ton oeil impitoyable dessus.

... enrichissent objectivement sa propre vie, maintenant, mais aussi demain. mais sur l'ensemble de sa vie.

 

J'ai boutiqué autrement la fin de cette phrase, j'ai pas bien compris le sens, j'ai mis ce qui est en italique et viré ce qui est en gras et un peu avant aussi, si tu me suis :P 

Et quelques petits ajustements par ci par là

Et des liens

 

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Il y a 16 heures, Séverine B a dit :

Au fait, y a-t-il un genre de "propriété CP" pour cette traduction ? Si jamais il prenait à l'auteur l'envie d'envoyer "notre" texte traduit à d'autres médias...

La trad nous appartient en effet, mais disons que ce serait une politique douteuse de poursuivre l'auteur. En revanche, lui demander gentiment d'indiquer la provenance de la trad s'il la diffuse, c'est courtois et il est probable qu'il accepte, ce qui nous fera la pub qu'on veut bien plus facilement.

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Le 12/09/2017 à 20:22, Bisounours a dit :

... enrichissent objectivement sa propre vie, maintenant, mais aussi demain. mais sur l'ensemble de sa vie.

 

J'ai boutiqué autrement la fin de cette phrase, j'ai pas bien compris le sens, j'ai mis ce qui est en italique et viré ce qui est en gras et un peu avant aussi, si tu me suis :P 

Et quelques petits ajustements par ci par là

Et des liens

 

Merki.

Le 13/09/2017 à 08:14, h16 a dit :

La trad nous appartient en effet, mais disons que ce serait une politique douteuse de poursuivre l'auteur. En revanche, lui demander gentiment d'indiquer la provenance de la trad s'il la diffuse, c'est courtois et il est probable qu'il accepte, ce qui nous fera la pub qu'on veut bien plus facilement.

Oui c'est bien comme ça. 

Pour info, j'attends tjs son retour (comme Rina Ketty). Je ne sais pas à qui il va montrer la trad ou s'il parle français couramment. En tous cas il s'est dit impressionné par la vitesse à laquelle on lui a restitué le texte traduit:icon_wink: Bravo !

 

+ @F. mas

  • Yea 2
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Il y a 2 heures, Séverine B a dit :

En tous cas il s'est dit impressionné par la vitesse à laquelle on lui a restitué le texte traduit

DeepL, ça change une vie de traducteur. J'ai fait ça un peu trop rapidement mais je prends peu à peu le pli.

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Il y a 6 heures, Rincevent a dit :

DeepL, ça change une vie de traducteur. J'ai fait ça un peu trop rapidement mais je prends peu à peu le pli.

c'est clair c'est bluffant !

 

J'en profite @Rincevent (et aux autres aussi d'ailleurs), ça fait plusieurs fois que tu envoies des articles intéressants avec un fond de psycho, notamment avec des expériences. Est-ce que tu as des sites en particulier ou des pages à suivre parce que c'est le genre de truc dont je suis complètement accro 

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Dans une traduction sur Cuba et les expériences de Fidel Castro, avez-vous quelques explications à suggérer à propos des passages soulignés :

"Ma génération a attendu en vain ses excuses pour les lycées de la campagne, et d'autres tristes expériences éducatives ; nous avons juste attendu un mea culpa pour les victimes des cinq Années grises, des unités militaires d'aide à la production (UMAP) ou des purges staliniennes."

Je voudrais insérer des notes explicatives pour le lecteur. Merci de votre contribution.

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Le 13/09/2017 à 08:14, h16 a dit :

La trad nous appartient en effet, mais disons que ce serait une politique douteuse de poursuivre l'auteur. En revanche, lui demander gentiment d'indiquer la provenance de la trad s'il la diffuse, c'est courtois et il est probable qu'il accepte, ce qui nous fera la pub qu'on veut bien plus facilement.

 

Le 14/09/2017 à 12:48, Rincevent a dit :

DeepL, ça change une vie de traducteur. J'ai fait ça un peu trop rapidement mais je prends peu à peu le pli.

Bon, l'auteur vient de renvoyer SA propre traduction. Mais il remrcie Rincevent : "but please thank him very much for the work and enthusiasm. I really appreciate it! (For the translation, we worked with a veteran professional translator.). -> si ça se trouve c'est Sophie Bastide ;)

 

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il y a 37 minutes, h16 a dit :

Ce qu'il faudrait c'est comparer, pour voir.

Je pense que la différence est faible.

Eh ben pas tant que ça... Mais la traduction de Rincevent était très bonne je trouve.

Edit : je suis désolée @Rincevent que tu aies passé du temps...  pour rien puisque l'auteur renvoie sa traduction. Je n'ai pas voulu chipoter parce que ce serait bien qu'on ait cet auteur en republication, mais bon :/

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Il y a 5 heures, Séverine B a dit :

Edit : je suis désolée @Rincevent que tu aies passé du temps...  pour rien puisque l'auteur renvoie sa traduction. Je n'ai pas voulu chipoter parce que ce serait bien qu'on ait cet auteur en republication, mais bon :/

J'y ai vraiment passé peu de temps, et ces quelques dizaines de minutes ne sont pas tout à fait perdues, puisqu'elles m'ont permis de me familiariser avec DeepL. ;)

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Il y a 5 heures, Séverine B a dit :

Eh ben pas tant que ça... Mais la traduction de Rincevent était très bonne je trouve.

Edit : je suis désolée @Rincevent que tu aies passé du temps...  pour rien puisque l'auteur renvoie sa traduction. Je n'ai pas voulu chipoter parce que ce serait bien qu'on ait cet auteur en republication, mais bon :/

Euh... tu parles de l'interview sur laquelle on a bossé aujourd'hui?

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On 8/24/2017 at 6:08 AM, cedric.og said:

 

https://semestriel.framapad.org/p/21345678765401249

C'est ma première traduction, donc payez attention aux barbarismes. Les liens HTML entre parenthèses sont à intégrer dans le texte sur la plateforme de publication.

[ Traduction ci-dessous... ]

 

Sans vouloir insister, comme j'ai du mal à voir comment ça se passe en cuisine Contrepoints, cet article est sur une liste d'attente "pour plus tard peut-être"?

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3 hours ago, F. mas said:

Plus simplement, je n'avais pas vu le texte : tu peux coller le texte français ici (avec les liens) ? Comme ça, je le programme pour demain.

Le texte est ici, les liens en dur dans le texte (pas en hypertexte donc...) et à intégrer à la mano dans la plateforme de publication de Contrepoints, sauf si tu me dis de faire autrement :

2 hours ago, Nick de Cusa said:

pardon Cedric, l'idée est vraiment de valoriser ceux qui se donnent du mal, là il y a eu un petit bug, petite erreur humaine de notre part. Merci d'avoir insisté ! 

Aucun souci! ça a été fait un peu à l'improviste sur une suggestion de Rincevent (merci pour l'idée), à voir donc si ça peut servir et si c'est suffisamment de qualité pour publication.

Attention : les chiffres et les plateformes changeant très souvent, hyper-inflation et répression obligent, j'espère que ça n'est pas déjà has been par rapport à aout où j'avais déjà adapté les chiffres par rapport à la période de publication de l'article original, décembre 2016.

 

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Il y a 4 heures, Nick de Cusa a dit :

oh, si quelqu'un pouvait ! 

 

L'Espagne devrait laisser la Catalogne voter, https://fee.org/articles/spain-should-let-catalonia-vote/?utm_source=zapier&utm_medium=facebook

 

DeepL + relecture rapide :

Citation

Au cours des trois dernières années, nous avons assisté à deux votes distincts pour l'indépendance d'une nation d'un autre organe politique. Tout d'abord, en 2014 s'est tenu le vote pour l'indépendance écossaise de la Grande-Bretagne, qui n'est pas passé. Puis, en 2016, est arrivé le Brexit où la Grande-Bretagne a voté son retrait de l'Union européenne. Nous pourrions encore assister à un troisième vote en faveur de l'indépendance le 1er octobre prochain.

 

Peut-être, disons.

 

Une République libre et indépendante de Catalogne ? --

 

La Catalogne est une province du nord-est de l'Espagne qui, historiquement, a été sa propre principauté et fut alternativement conquise et revendiquée par la France et l'Espagne. Malgré les efforts déployés pour l'éradiquer, elle a sa propre langue. Elle a sa propre identité nationale. Elle a ses propres fonctionnaires. Selon la Constitution espagnole la plus récente, elle jouit d'un certain degré d'autonomie par rapport au gouvernement espagnol. Et maintenant, elle veut être libre.

 

Peut-être que "maintenant" est un peu trompeur. La Catalogne est soumise depuis longtemps à la domination espagnole, et le mouvement pour l'indépendance politique a officiellement commencé en 1922. Le mouvement a rapidement gagné beaucoup de terrain et a même atteint l'autonomie politique au sein de l'État espagnol avant l'éclatement de la guerre civile espagnole en 1936, qui vit le dictateur général Francisco Franco abolir rapidement cette autonomie en 1939.

 

Le mouvement moderne d'indépendance catalane a commencé en 2006 : la Catalogne a retrouvé son autonomie au sein de l'État espagnol. Depuis lors, de nombreux hauts fonctionnaires catalans de haut niveau ont milité pour l'indépendance de l'État, et plusieurs référendums symboliques ont été organisés sur le sujet, qui ont tous fortement abouti en faveur du oui.

 

En raison de ce fort soutien, la province de Catalogne a programmé un référendum formel sur l'indépendance pour le 1er octobre de cette année. Et le gouvernement espagnol n'en est pas content.

 

L'Espagne réagit --

 

L'Espagne a déclaré ce référendum illégal. Le mercredi 20 septembre, des agents de la Garde Civile espagnole ont fait irruption dans une douzaine de bureaux du gouvernement catalan et arrêté 14 fonctionnaires pro-indépendance. Le ministre espagnol de l'Intérieur a également annoncé mercredi l'annulation de tous les congés accordés aux membres de la Guardia Civil et de la police nationale chargés d'empêcher le référendum.

Dans un entretien accordé à Bloomberg, le Ministre espagnol des Affaires étrangères, Alfonso Dastis, a déclaré :

 

"Ces gens adoptent des attitudes nazies parce qu'ils affichent des affiches avec le visage de maires qui résistent à leur appel à participer à cette mascarade."

 

Il a ajouté:

 

" Un référendum n'est pas la même chose qu'une démocratie. Le général Franco a organisé deux référendums."

 

Je dois avouer un certain niveau d'étonnement de voir qu'appeler "nazis"  les gens avec lesquels vous n'êtes pas d'accord n'est pas une tactique strictement américaine, mais je dois être en désaccord avec Señior Dastis. Un référendum, c'est exactement la même chose que la démocratie. Mis à part mes doutes au sujet de la gouvernance majoritaire, les Catalans essaient de décider s'ils veulent ou non devenir un État indépendant, pacifiquement, et l'Espagne interfère dans la prise de cette décision. Et c'est ceci qui est antidémocratique, pas le référendum lui-même.

 

Un désastre en devenir ---

 

Je comprends pourquoi l'Espagne voudrait garder la Catalogne. Elle est très industrialisée et, malgré sa taille relativement petite, elle a le PIB le plus élevé de toutes les provinces espagnoles. Je comprends pourquoi les Espagnols ne veulent pas laisser passer cela, surtout si l'on considère à quel point l'économie espagnole est en difficulté. Mais criminaliser l'autodétermination n'est pas le moyen de garder la mainmise sur la Catalogne. Un référendum sur l'indépendance catalane n'est même pas une garantie de sécession de l'Espagne. Les sondages d'il y a deux mois ont montré que 49,4% des Catalans étaient contre l'indépendance. Cela dit, plus le gouvernement espagnol se comporte de manière tyrannique et oppressive avec les Catalans, plus ils ont de chances d'obtenir leur indépendance. Les actions de l'Espagne ont déjà donné lieu à de violentes manifestations à Barcelone, la capitale catalane. Carles Puigdemont, président de la Région Catalogne, a qualifié la répression de violation des droits de l'homme. Des membres du gouvernement italien ont condamné les actions de l'Espagne.

 

En effet, toute cette situation semble échapper totalement au contrôle du gouvernement espagnol. Le résultat de tout cela reste à voir. Je vais suivre la situation de près pour voir comment tout se déroule.

 

Une Catalogne libre et indépendante illustrerait bien ce point: il est possible pour un territoire d'acquérir pacifiquement son indépendance et de rester commercialement intégré dans l'économie mondiale. Ces tactiques d'intimidation par l'Espagne ne font que pousser de plus en plus de Catalans à vouloir l'indépendance. L'Espagne devrait prendre une leçon de la Grande-Bretagne et laisser les Catalans avoir leur référendum. Le résultat pourrait être surprenant et, même si ce n'est pas le cas, les gens devraient être autorisés à choisir comment ils sont gouvernés.

 

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il y a une heure, Nick de Cusa a dit :

Les Venezuéliens adoptent le bitcoin pour s'en sortir

 

https://fee.org/articles/the-first-bitcoinization-of-a-sovereign-state-is-happening-now/

 

DeepL :

 

Citation

Au cours des derniers mois, les nouvelles que Bitcoin est largement acheté et utilisé au Venezuela ont conduit à un certain nombre de rumeurs concernant la croissance et la demande de cette cryptomonnaie. Une interview avec Daniel Osorio de Andean Capital Advisors sur CNBC indique que le pays pourrait bientôt se "bitcoiniser" complètement.

 

Osorio, qui passe environ une semaine par mois dans le pays d'Amérique du Sud, a été interviewé au sujet des problèmes d'hyperinflation auxquels les Vénézuéliens sont confrontés. Au cours de l'entrevue, il a expliqué qu'un simple déjeuner coûte plus de 200 000 bolivars, soit environ 8 à 10 $.

 

Bitcoin seulement

 

Pour payer le déjeuner, les habitants locaux commencent à n'accepter que le Bitcoin ou les virements de devises étrangères. Le problème, selon Osorio, c'est que, contrairement au Zimbabwe et à d'autres pays où l'hyperinflation a fait des ravages, le Venezuela n' a pas accès à suffisamment de dollars pour gérer l'économie.

 

Les locaux se sont donc tournés complètement vers Bitcoin pour faire fonctionner leur économie. Bitcoin étant indépendant du marché noir en bolivars, il représente une plate-forme de change fixe pour les entreprises.

 

Vers la fin du segment, Osorio a même déclaré :

 

    "Nous assistons peut-être à la première bitcoinisation d'un État souverain."

 

Les amateurs de cryptomonnaies feraient valoir qu'il ne s'agit que de la première d'un grand nombre, car la liquidité et l'accès augmentent de façon exponentielle.

 

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Il y a 2 heures, F. mas a dit :

Amis de la science, cet article sur le glyphosate proposé par notre ami Pieter Cleppe mériterait traduction

 

https://www.euractiv.com/section/agriculture-food/opinion/thursbringing-sanity-back-to-europes-glyphosate-debate/

 

Premier jet DeepL : 

Citation

Les États membres de l'UE, qui se réunissent déjà le 5 octobre à ce sujet, devraient décider de proroger son autorisation de mise sur le marché pour une nouvelle période de dix ans. La dernière fois que la Commission européenne a présenté cette question - à l'été 2016 -, la France et l'Allemagne se sont abstenues et ont obligé la CE à simplement proroger la licence jusqu'à la fin de 2017. Il y a eu une guerre de mots entre les décideurs politiques, les scientifiques et les militants écologistes depuis lors.

 

Le processus n' a pas été moins cahoteux à l'approche du vote, après que le nouveau ministre français de l'Environnement Nicolas Hulot a déclaré que Paris ne s'abstiendra pas, mais votera carrément contre le glyphosate, bien qu'il ait récemment déclaré qu'il était disposé à le supprimer progressivement.

 

Poussé par la crainte qu'il puisse être nocif pour les consommateurs, la position de Hulot a jeté les agriculteurs dans un état d'ivresse. L'Association Française des Producteurs de Blé (AGPB) a estimé qu'une interdiction du glyphosate ajouterait 900 millions d'euros par an de surcoûts supplémentaires à l'industrie céréalière française.

 

Une étude séparée d'Ipsos est allée encore plus loin, portant les dommages à 2 milliards d'euros, si l'on considère les coûts tant pour les céréaliculteurs que pour les vignerons. Mais le glyphosate est-il réellement nocif, ou la France est-elle sur le point de provoquer un faux pas de plusieurs milliards d'euros sans raison valable?

 

Si la communauté scientifique était une démocratie, il y aurait peu de raisons de remettre en question le dossier d'innocuité de l'herbicide. Le 7 septembre, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), un organe d'examen scientifique de l'Union européenne, est devenue le dernier organe de réglementation à conclure qu'il n' y a aucune preuve que le glyphosate ait un effet négatif sur le système hormonal humain.

 

Plus tôt cette année, l'Agence européenne des produits chimiques (ECHA) a déterminé que la substance n'est pas cancérogène, tout comme l'Environmental Protection Agency (EPA) des États-Unis dans une étude menée en 2016. En plus de ces deux rapports, près d'une douzaine d'organismes de réglementation nationaux - dont la BfR de l'Allemagne et l'ARLA du Canada - sont arrivés à des conclusions semblables.

 

Mais ces voix collectives ont été noyées par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), l'organe de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur le cancer. Le CIRC a fourni aux militants une justification matérielle de quelque chose qu'ils soupçonnaient depuis longtemps: le glyphosate est probablement cancérogène.

 

Depuis lors, le débat qui s'en est suivi a fracturé la communauté internationale, mélangé la politique et la science, déclenché des procès et créé une atmosphère si toxique qu'il est devenu pratiquement impossible de discuter rationnellement. L'EFSA a été l'un des premiers groupes à s'opposer au CIRC, l'accusant en 2015 d'ignorer un grand nombre d'études scientifiques qui ont exonéré le glyphosate tout en accordant un poids excessif à une poignée de documents affirmant le contraire.

 

Bernhard Url, le directeur de l'EFSA, a déclaré que ses collègues de l'OMS contribuaient à "l'ère Facebook de la science" lors d'une audition au Parlement européen, en déclarant:"Vous avez une évaluation scientifique, vous l'avez mise sur Facebook et vous comptez combien de personnes l'apprécient. Pour nous, ce n'est pas une solution."

 

Le charabia d'Url ouvrit une guerre de mots qui fait rage depuis lors. Une autre discussion a porté sur le scientifique qui menait l'étude de l'OMS et qui a avoué devant un tribunal californien qu'il connaissait l'existence de données éclaircissant le glyphosate du potentiel cancérogène, mais a négligé de l'inclure dans la monographie du CIRC.

 

De plus, un éminent scientifique du CIRC, Christopher Portier, semblait être employé par le Environmental Defense Fund, une ONG qui s'est impliquée dans la campagne anti-pesticides. Sur les près de 1 000 substances évaluées jusqu' à présent par le CIRC, une seule a été considérée comme n'étant pas cancérogène; la controverse sur le glyphosate n' a fait qu'aggraver les craintes que les méthodes du corps humain soient en quelque sorte imparfaites.

 

"C'est l'exposition, imbécile !"

 

L'essentiel de la discorde entre les deux camps tourne autour de l'exposition. Pour les organismes de réglementation, l'innocuité du glyphosate devrait être évaluée par rapport aux doses qu'une personne normale est censée recevoir dans des conditions réelles.

La dose maximale quotidienne varie, mais l'EPA estime qu'elle est de 1,75 milligramme par kilogramme de poids corporel. Pour mettre cela en perspective, considérons la marque de céréales Cheerios, qui avait le plus haut niveau de glyphosate parmi tous les produits testés par le groupe militant "Food Democracy Now! Pour causer du tort, un adulte de 175 livres devrait manger plus de 1 270 portions de céréales par jour pour maximiser l'apport quotidien acceptable. Et un enfant de la moitié de ce poids devrait manger plus de 635 portions.

 

Cependant, pour le CIRC, Nicolas Hulot et d'autres, le simple fait qu'il y ait un risque, quelle que soit l'exposition, est une raison suffisante pour interdire carrément la substance. Pour eux, le facteur déterminant est le principe de précaution.

Le principe stipule que s'il n' y a pas de consensus scientifique sur les effets d'une substance sur le corps humain, cette substance chimique devrait être interdite sur simple suspicion. Agissant sur cette impulsion, les militants ont réussi à obtenir 1,3 million de signatures contre le glyphosate.

 

On ne peut jamais être totalement sûr des effets d'un produit chimique sur le corps humain; si ce principe avait été appliqué dans les années 1950, on n'aurait peut-être jamais connu les bienfaits de l'aspirine.

Il n'aurait tout simplement jamais été autorisé aujourd'hui, selon Peter McNaughton, Sheild professeur de pharmacologie à l'Université de Cambridge. Comme c'est si souvent le cas, les voix les plus fortes qui prennent part au débat sur le glyphosate n'ont pratiquement aucun fondement scientifique.

 

C'est exactement ce que Bernard Url met en garde: tenter de régler ce qui est nuisible et ce qui ne l'est pas en prêtant attention aux pétitions, plutôt qu'en faisant confiance à des experts scientifiques. Si le coût économique et même environnemental de l'interdiction du glyphosate est facile à déterminer, mais que ses risques pour la santé sont rejetés par tous les organismes de réglementation du monde, n'est-il pas plus rationnel de prolonger l'autorisation de mise en marché?

 

Aussi risqué que cela puisse être pour les politiciens d'externaliser complètement leur pouvoir de décision à des experts scientifiques, il est bien pire pour eux de se fier uniquement à l'opinion publique ou aux pétitions en ligne.

 

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