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Nick de Cusa

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Oui, bien sûr.

Les règles budgétaires européennes, une farce grecque ?

Vacillant au bord de la banqueroute, la Grèce a d'abord été sanctionnée pour ne pas avoir respecté le pacte européen de stabilité et de croissance en 2005. Récemment, la crise de l'euro a mis en évidence l'inefficacité des règles budgétaires et c'est pourquoi les dirigeants européens se sont mis d'accord sur un nouveau « pacte fiscal » pour cibler les limites de dettes et de déficits.

Mais les précédents échecs dans l'application des règles budgétaires pourrait justifier le scepticisme des observateurs internationaux lorsqu'il s'agit de la crédibilité des dirigeants européens à se fixer ces nouveaux objectifs.

Les nouveaux objectifs ne seront crédibles que si les dirigeants trouvent un moyen de réécrire leur propre pacte avec leurs électeurs.

Sur le papier, l'Europe n'a jamais connu de pénurie de règles budgétaires. Le traité de Maastrich (article 121) fixait des objectifs chiffrés pour les Etats candidats à l'adhésion européenne. Les Etats de l'Union Européenne devaient garder leur déficits publics sous la valeur référence de 3% du produit intérieur (PIB), tandis que la dette ne devait dépasser le seuil de 60% du PIB. Dans le cas d'une proportion d'endettement plus élevé, le traité exigeait une tendance à la baisse de l'endettement.

Ces règles budgétaires ont connu un succès limité. Sur les 17 pays de la zone euro, seule la Finlande et le Luxembourg ont systématiquement respecté les critères de Maastricht. Le besoin même d'un nouveau pacte fiscal découle des échecs précédents en matière de contrôle des finances publiques. Mais peut-il en être autrement cette fois ?

La crise de l'Euro et les malheurs de la Grèce ont éveillé un besoin pressant de responsabilité budgétaire. Depuis que l'Allemagne a introduit une limite d'endettement en 2009 qui interdit au gouvernement un déficit de plus de 0,35% du PIB à partir de 2016, les autres Etats-membres ont du mal à suivre l'exemple allemand afin de restaurer leur propre crédibilité en tant que débiteurs. Ce fut le cas des des Etats les plus prodigues comme l'Espagne et l'Italie.

Le cas italien est d'un intérêt particulier car il suggère que, parfois, les règles peuvent être écrites dans le but affiché de les contourner.

La dette publique italienne est passé de 40,5% du PIB en 1970 ) 60,1% en 1981 et à 121,8% en 1994. Sur ses 150 ans d'histoire, l'Italie n'a présenté un budget équilibré que deux fois. Sa constitution ne fait pas explicitement référence à un budget équilibré ; cependant, elle exige que soit présentées de nouvelles sources de revenues pour chaque nouvelles dépenses entreprises. Cela ressemble à une simple règle d'or mais elle fut toujours sciemment ignorée.

En bref, l'Italie est un pays dans lequel les promesses alimentées par la dépense publique furent constamment faites pour obtenir un consensus parmi les électeurs. Même lorsque les mesures d'assainissement budgétaires prises à l'échelon européen ont contribué à geler la croissance de la dette publique (qui atteignit 103,6% du PIB en 2007), les dépenses publiques, net d'intérêts, ont augmenté de façon constante ; au cours des dix dernières années, les dépenses publiques italiennes ont crû de 24,4%. Un limite constitutionnelle à la dette semble donc être l'instrument approprié pour limiter la propension enracinée de la classe politique italienne aux dépenses excessives.

Malheureusement, l'amendement constitutionnel approuvé à titre provisoire par le Parlement italien prévoit seulement un « équilibre » des finances qui permet aux administrations locales et au gouvernement d'emprunter dans le cas « d'événements inattendus ». Aucun plafond de dépenses n'a été introduit dans la constitution. Les législateurs italiens semblent avoir écrit une loi qui vise à ouvrir la voie aux exceptions.

La créativité est l'apanage des Italiens mais nous sommes confrontés à un problème qui dépasse la façon d'aborder l'art de légiférer de mes compatriotes. Pour que la discipline budgétaire soit adoptée, il faut que les citoyens et les électeurs l'adoptent aussi. Les citoyens doivent eux-mêmes exiger, ou au moins accepter, une approche différente de la dépense publique.

N'importe quel pacte fiscal européen d'importance se révélera être en contradiction avec le contrat social tacite entre les électeurs européens et leurs hommes politiques ; un contrat social qui repose sur « l'effet lubrifiant » des dépenses publiques sur l'opinion populaire.

Face à un possible échec de l'Euro et à des années de morosité économique et de ruine, pratiquement aucun dirigeant européen n'a parlé de la nécessité de repenser le soi-disant « modèle social européen ». Comment les chefs d'Etat européens pourraient-ils s'engager par un nouveau pacte en faveur de la santé budgétaire, alors qu'ils continue d'éviter de réécrire le contrat social les unissant à leurs électeurs ?

Ce problème n'est pas exclusif à l'Italie ou à la Grèce mais s'étend à l'ensemble de l'Europe méditerranéenne. Récemment élu Premier ministre espagnol Mariano Rajoy a déjà annoncé que son pays n'affichera pas un budget équilibré en 2012, et que son gouvernement renflouera les régions endettées. Aucun dirigeant européen, de droite ou de gauche, n'appelle à un changement politique majeur de ce genre qui permettrait de réduire de façon permanente les dépenses publiques et, par conséquent, respecter les nouvelles règles budgétaires.

Le principe « pacta sunt servanda » a été un pilier du droit romain et aussi de l'économie de marché libre. Mais nous savons qu'il y a des situations dans lesquelles on ne fait que semblant d'honorer un pacte ; tout le monde est occupé à revenir sur sa parole donnée, les ruses et les fraudes se multiplient alors de façon flagrante. Ces situations se produisent généralement sur scène, et sont l'essence même de la farce, une grande invention grecque – mais apparemment populaire à travers toute l'Europe.

Pas mal de répétitions mais c'est la faute de l'auteur, pas du traducteur :P

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Enfin l'article pour GM…

Les profits de GM ne vont pas tirer d’affaire les contribuables.

Le matelas de cash de la compagnie ira aux syndicats, pas aux investisseurs.

Shikha Dalmia | February 22, 2012

3 ans après le renflouement par les contribuables, General Motors vient d’annoncer des objectifs de bénéfices assez ambitieux pour 2012. Mais, même si ces objectifs sont atteints – avec un grand si – les contribuables ne devraient pas s’attendre à récupérer le reste de leurs ‘investissements’ dans la compagnie.

Aucun doute : GM est bien sorti du gouffre. 8 milliards de dollars de bénéficies : un record historique. De plus, GM a regagné suffisamment de parts de marché pour redevenir le plus grand constructeur automobile mondial, un titre qu’il avait perdu en faveur de Toyota. Le plus impressionnant, il a prévu de catapulter ses marges de 6% l’an passé à 10% cette année, à égalité avec ses meilleurs rivaux comme Hyundai et BMW. Grace à cela, GM espère afficher 10 milliards de dollars de profits cette année, quelque chose que seules 17 compagnies publiques ont réussi à faire en 2010.

Comment les investisseurs ont-ils réagis à tous ses espoirs et déclarations ? Par un grand bâillement : le prix des actions GM, qui varie autour de 25$ depuis des mois, a à peine bougé. C’est 8 $ en dessous du prix d’introduction en Bourse. Et c’est surtout 30$ en dessous de la somme nécessaire aux contribuables pour récupérer les 30 milliards de dollars qui sont encore bloqués dans la compagnie.

Si les investisseurs n’achètent pas les scénarios roses pastel de GM, c’est pour de bonnes raisons. Peter de Lorenzo, éditorialiste chez « Auto Extremist », relève que GM fait face au marché le plus concurrentiel de son histoire. Les investisseurs sont dubitatifs sur le fait que GM réussisse. Les 8 milliards de bénéfice de l’an passé proviennent partiellement du tsunami au Japon qui a coupé la chaine d’approvisionnement de Toyota et Honda.

Les deux sont de retour cette année et plus forts que jamais. Pendant que GM annonce une baisse de 6% des ventes en Janvier en Amérique du Nord par rapport à l’an passé, ses concurrents étrangers ont affichés des gains impressionnants. GM va peiner à atteindre les prouesses de l’an passé, surtout si la contre-performance du mois de Janvier se reproduit dans l’année, a expliqué De Lorenzo.

La concurrence plus rude en Amérique du Nord n’est pas la seule source d’inquiétude de GM. Ses ventes ralentissent en Chine. L’Europe restera probablement une zone de turbulence. GM a accusé 2 milliards de dollars de pertes en Europe l’an passé, à cause d’Opel, sa marque allemande sous perfusion. Mais GM n’a pas été autorisé par le gouvernement allemand à restructurer ses usines. Dans le même temps, les ventes d’Opel baissent et la crise économique s’amplifie sur le vieux Continent.

Toyota et Honda ne sont pas exposés de la même manière à l’Europe et ont ainsi nettement moins à s’inquiéter. De plus, le système de retraite de GM n’est pas financé à hauteur de 22 milliards de dollars, dont environ 10 milliards uniquement pour les USA.

Si GM résout tous ses incidents, dit Sean McAlinden du centre sur la recherche automobile, son action pourra monter jusqu’à 40-45 $, laissant aux contribuables une ardoise de 5 à 8 milliards de dollars. Mais, ce serait dans le meilleur des cas. Si le cours de l’action reste aux environs de 25$, les pertes s’élèveraient à 15 milliards de dollars. Sans compter les 15 milliards de dollars d’impôts supprimés que GM a obtenu lors de sa faillite. En tout et pour tout, les contribuables seront floués de 20 à 30 milliards de dollars.

Ce n’est pas le seul risque pour les contribuables. La faillite de GM a faussé le marché si fortement que ses concurrents exigent de recevoir le même traitement.

Par exemple, McAlinden explique que l’administration a donné 10 milliards de dollars de plus que ceux strictement nécessaires pour financer la faillite. Cet argent a permis d’alimenter le matelas confortable de 33 milliards de dollars de « cash ». GM pourrait utiliser cet argent pour acheter son propre capital afin d’augmenter le cours de l’action, atténuant ainsi les pertes des contribuables – ou payer des dividendes. Mais McAlinden ne croit pas que GM va le faire. Il pourrait utiliser ces sommes pour rembourser ses obligations envers les syndicats (assurances santé et fond de pension), faisant ainsi un transfert direct d’argent des contribuables vers les syndicats.

Ou bien il va utiliser cet argent pour le développement de nouveaux produits, mettant ses concurrents dans l’embarras. De plus, puisque ces 10 milliards de dollars de subventions sont une prise de participation au capital, GM n’a pas d’intérêts à payer. Ford, par exemple, paie toujours les intérêts sur les 23 milliards de dollars de dettes contractés par l’entreprise pour éviter de faire faillite.

C’est injuste. Et l’administration Obama le sait. C’est peut-être la raison pour laquelle le prêt de 5,6 milliards de dollars destinés à rénover les outillages de Ford a été aussi vite approuvé. Du coup, cela provoque les hurlements de Sergio Marchionne de Chrysler. L’administration a donné à la compagnie mère de Sergio Marchionne, Fiat, la majorité dans le capital de Chrysler, sans demander un seul euro à Fiat.

Pourtant, Marchionne se plaint que l’administration n’a pas été assez généreuse. Contrairement à GM, l’administration oblige Chrysler à payer des intérêts sur le prêt du sauvetage financier. Maintenant, l’administration traîne des pieds pour approuver les prêts de rééquipements de Chrysler, prétend-il.

Les sympathisants des subventions continuent d’affirmer que c’était fait en une seule fois pour soutenir des compagnies dans des périodes économiquement difficiles. En réalité, la course au butin des subventions a produit des effets secondaires qui vont hanter l’économie pendant encore longtemps.

Comme Barack Obama est en campagne pour garder son travail, il prétendra que le sauvetage de ces entreprises a été une réussite permettant de conserver des millions d’emplois américains. Mais les contribuables devraient garder en mémoire que la ponction dans leurs portefeuilles a été conséquente et va probablement continuer de grandir au fur et à mesure des années.

Shikha Dalmia est une analyste principal à la Foundation Reason et une éditorialiste au Daily. Cet editorial est paru la première fois dans Bloomberg News.

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3- Si vous êtez particuliérement actif á un moment donné de l'année, d'une semaine, d'un mois et que vous connaissez vos intention concernant les traductions (si vous avez décider que c'est votre truc), alors faite un signe si vous levez le pied (êtes malade, en vacances ou quoi que ce soit d'autre). Ce qui nous permet de savoir si on peut compter sur vous á different moment de l'année (une question de coordination générale).

JATW

@ H16 : je ne fais que respecter la procédure de JATW qui est le coordinateur traduction… Et voilà, on respecte les règles librement consenties et on se fait tailler! ça marchera jamais le libéralisme!!!!! :humour:

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@ H16 : je ne fais que respecter la procédure de JATW qui est le coordinateur traduction… Et voilà, on respecte les règles librement consenties et on se fait tailler! ça marchera jamais le libéralisme!!!!! humour.gif

Rooh mais non ;)

Bon, pour ceux qui veulent :

http://www.theregister.co.uk/2012/03/07/wind_power_how_much/

Ok, je ne suis pas sûr qu'on ait les droits, mais l'article en vaut la peine, je pense :)

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Rooh mais non ;)

Bon, pour ceux qui veulent :

http://www.theregist…power_how_much/

Ok, je ne suis pas sûr qu'on ait les droits, mais l'article en vaut la peine, je pense :)

Le Ridley on peut, mais il est plus long : http://thegwpf.org/opinion-pros-a-cons/5128-matt-ridley-the-winds-of-change.html

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[pour info] J'ai disparu du forum "trad" et "google.doc" et ne vais pas être trés actif dans les semaines qui viennent (je dirais le mois de Mars) dû á des échéances nombreuses au boulot.

Bonne continuation á tous pour le beau travail réalisé, toujours un plaisir de lire Contrepoints.

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Traduction de http://reason.com/blog/2012/03/01/medicares-77-million-anti-fraud-system-c

Le système anti-fraude du Medicare à 77 millions de dollars empêche 7591 dollars de fraude

Le gouvernement Obama promet depuis un moment de sévir sur les fraudes au Medicare (le système d'assurance-santé public américain), qui selon certaines estimations coûte aux contribuables 60 milliards de dollars par an. Les fonctionnaires du Département de la Santé et des Services sociaux américain ont vanté les augmentations du budget de l'agence de prévention des fraudes, ainsi que les nouvelles technologies créées pour pister, identifier et prévenir les usages de faux au sein du système de facturation. Sous la présidence Obama, les efforts à l'encontre de la fraude ont reçu un « soutien historique », selon le site StopMedicareFraud.gov

Ce que le gouvernement n'a pas fait, cependant, est de prouver que leurs efforts anti-fraude obtiennent effectivement des résultats. Ce qui peut être quelque peu difficile face à des histoires comme celle rapportée par l'Associated Press :

Les fonctionnaires du Congrès affirme qu'un système informatique à 77 millions de dollars censé arrêter les fraudes au Medicare avant qu'elles ne surviennent n'a empêché qu'un seul cas de paiement suspect de l'été dernier lors de son lancement à Noël.

Ce qui représente une économie pour le contribuable de 7591 dollars.

Espérant de bien meilleurs résultats, le Sénateur Tom Carper, déçu, dit que quand il a vu les nombres, il s'est demandé si le Medicare n'avait pas oublié quelques zéros.

Le démocrate du Delaware s'attendait à ce que le système aide finalement le Medicare a bouché le trou percé par les 60 milliards de fraude annuel.

Ces informations viennent quelques mois seulement après que Medicare ait annoncé qu'il mettrait plusieurs de ses programmes anti-fraude flambant neufs en attente après la réaction virulente des médecins et autres fournisseurs de soins.

Pouvez-vous indiquer mes initiales, NS (merde, comme Nicolas Sarkozy, je m'en rends compte que maintenant !) en tant que traducteur plutôt que JB, svp.

Sinon, il m'a bien laissé une tête wtf cet article.

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Je prends ça et je me relirai avec plus d'attention que pour l'article précédent ("a bouché" au lieu de "à boucher" qui est assez immonde).

Zut, pas vu non plus celle-ci.

Il y avait aussi "fraude annuel" et "les fraudes au Medicare (…) qui selon certaines estimations coûte"… :lecon:

Merci pour le coup de main sur les traductions, en tout cas ! Et pas d'inquiétude, toutes les traductions nécessitent d'être relues, il y a quasiment toujours des erreurs…

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Juste pour vous signaler : je ne pourrais plus traduire à partir d'aujourd'hui jusqu'au mardi 13 mars…

Bon dans la série, je raconte ma life : je suis en plein déménagement et tout ne se passe pas comme je voudrai… Pas d'internet à ma nouvelle maison avant ??? Donc je suis indsipo pour les traductions pour une bonne quinzaine… On va dire jusqu'à fin mars!

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Il traduit habituellement lui-même ses billets quelques jours plus tard, la plupart du temps.

J'ai bien envie de traduire ce billet de ploum sur l'inanité des brevets (logiciels en particulier) http://ploum.net/pos…ev-pnote-1860-4

Est-ce que je lui demande par mail, ou ce n'est pas le créneau de Contrepoints ?

Le billet a l'air intéressant. Please proceed.

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