Aller au contenu

Expatriation


Benjigo

Messages recommandés

D'ailleurs la terre a encore tremblé vers Christchurch (NZ) :

http://www.metrofrance.com/info/seisme-en-nouvelle-zelande-un-mort-et-45-blesses/mkfn!EmxbZe4VDQJUM/

Du côté de l'Alberta, un nouveau sondage donne la Wildrose Alliance en 2ème position derrière les conservateurs :

http://blogs.edmontonjournal.com/2011/06/14/poll-wildrose-is-within-striking-distance/

S'ils passent aux prochaines élections provinciales, ça pourrait faire de l'Alberta un paradis libéral - sous réserve qu'ils appliquent leur programme. Le soucis c'est que ce n'est pas vraiment par adhésion que la Wildrose Alliance gagne en popularité mais plutôt parceque les gens en ont marre des conservateurs, et que ce n'est pas trop dans leur mentalité de voter pour le Parti Libéral Canadien.

Lien vers le commentaire

Singapour est très agréable. Il y fait un peu chaud, la vie y est un peu chère, mais sécurité et liberté d'entreprendre (tant qu'on reste dans les clous et qu'on respecte les lois) sont au rendez-vous.

On peut vite avoir l'impression de se retrouver dans une ville trop aseptisée lorsqu'on vient de France. Une petite escale à Hong Kong ou en Malaisie permet de retrouver un peu de sérénité ! On vérifiera bien ses bagages avant de passer la frontière, un chewing gum, une cigarette, et c'est vite l'amende. On devient aussi vite parano et on vérifie son sac pour voir si, maladroitement, un passeur n'aurait pas glissé un petite paquet de drogue (probabilité nulle peut-être mais quand même!), la pendaison est trop vite arrivée.

Taxi à tout heure, tarifs du simple au double lors des heures de pointes. On essayera également d'éviter les artères principales, puisque un système de péage invisible (le gouvernement fournit un petit boitier à glisser sous son pare brise) fait vite monter la note. Acheter une voiture peut vite devenir une affaire de riche, puisqu'il faut s'affranchir d'une taxe qui double ou triple la valeur de la voiture par rapport à l'Europe. Le gouvernement parie sur les transports en public, et ça marche. Le service est bon, jamais de retard, jamais de panne. Bus et métro permettent d'aller aux 4 coins de l'île. Nos amis de chez Alstom sont entrain de construire une nouvelle ligne. Les autres services de l'Etat sont tout aussi efficaces, la bureaucratie tourne comme une horloge. Les formalités de visa furent un régal, 10 mins.

S'il n'y a pas de flics aux alentours, on peut traverser n'importe où. Sinon, attention à l'amende, comme d'habitude. L'imposition est faible, et la TVA d'environ 7 points. Les locaux vivent dans des conditions parfois pas très évidentes. Ils vivent dans ces fameux HDB (HLM subventionnés par l'Etat) puisque les Condominium ou les maisons ne leur sont pas accessibles, trop chers. J'ai des collègues qui, à 30 ans passés, vivent encore chez les parents, en attendant d'être mariées. On vit pour dépenser, et ceci entraîne des comportements totalement aberrants : on préfère dépenser tout son argent dans un sac LV plutôt que de souscrire à une assurance maladie…j'ai eu la douloureuse expérience de devoir avancer les frais pour une intervention anodine, 2500€. Un local n'aurait jamais pu se la payer. On peut être viré en 1 mois de son logement, moyennant indemnisation (mais aucun recours en justice possible) si le gouvernement décide de construire un nouveau complexe. Les lease sont de 99 ou 999 ans par ailleurs.

On ne peut pas cracher par terre (500$) mais la prostitution est légale et s'offre à vous dans de nombreux coins de la ville.

C'est un peu le paradoxe de Singapour finalement. Une ville avec un gouvernement puissant qui dictent ses lois, où les gens ont peur de parler politique en public, où des règles liberticides et strictes sont appliquées, où la liberté d'entreprendre est au plus haut, où les disparités sautent aux yeux, mais où finalement il y a moins de très pauvres, moins de démunis. Une sorte de dictature éclairée qui tire le pays vers le haut et ne le nivelle pas par le bas, sans corruption, comme si ce dictateur, à l'inverse de nos politiciens, aimaient vraiment son pays et son peuple, et pensait au bonheur du pays avant de penser au sien.

Les mentalités changent cependant. La jeunesse tourne le dos aux valeurs qui ont fait de Singapour cette jolie ville (respect, travail, abnégation), j'entends de plus en plus cette envie de partage, de sécurité sociale, de retraite, de gratuité des soins, etc. Les anciens critiquent les jeunes fainéants, pendant que les jeunes ne comprennent pas qu'à 80 ans on soit toujours obligé d'aller bosser au McDo lorsqu'on a raté quelque chose dans sa vie.

L'opposition commence à se faire entendre et les jeunes n'ont pas peur de parler politique et d'afficher leurs idées sur les réseaux sociaux. La jeunesse ne comprend pas que le gouvernement accepte autant d'immigrés, mais cette même jeunesse ne veut pas faire le boulot d'une maid.

J'ai la vague impression que d'ici quelques dizaines d'années, la social-démocratie l'aura emporté.

Venir vivre ici est un bon choix, c'est une excellent compromis pour rejoindre l'Asie. On peut même y venir avec un VISA de touriste et se débrouiller pour avoir un employment pass rapidement. Y rester plus de 10 ans risque d'être compliqué, à moins d'avoir un train de vie de millionnaire et de pouvoir voyager régulièrement pour respirer.

Ce n'est que mon avis :)

Lien vers le commentaire

Les mentalités changent cependant. La jeunesse tourne le dos aux valeurs qui ont fait de Singapour cette jolie ville (respect, travail, abnégation), j'entends de plus en plus cette envie de partage, de sécurité sociale, de retraite, de gratuité des soins, etc. Les anciens critiquent les jeunes fainéants, pendant que les jeunes ne comprennent pas qu'à 80 ans on soit toujours obligé d'aller bosser au McDo lorsqu'on a raté quelque chose dans sa vie.

L'opposition commence à se faire entendre et les jeunes n'ont pas peur de parler politique et d'afficher leurs idées sur les réseaux sociaux. La jeunesse ne comprend pas que le gouvernement accepte autant d'immigrés, mais cette même jeunesse ne veut pas faire le boulot d'une maid.

J'ai la vague impression que d'ici quelques dizaines d'années, la social-démocratie l'aura emporté.

Ben voilà, c'est bien le signe que vous pouvez courir, vous ne pourrez pas vous cacher longtemps. En particulier pour le projet d'une vie ou même d'une dizaine d'année.

Pour vivre libre, vous n'échapperez à lutter les idées libérales ici ou ailleurs ou à subir le socialisme. Pour lutter, la France c'est pas plus mal qu'ailleurs.

Il est impossible de prévoir l'évolution d'un pays dans un sens ou dans l'autre. Effectuer des sentences définitives sur "La France sera toujours étatiste" ou "Tel pays est un paradis libéral" est extrêmement casse gueule.

Ca se trouve dans 15 ans la Grèce sera l'ultime frontière du libéralisme.

Angleterre des années 50,60 et 70 était hallucinante de socialisme. (C'est d'ailleurs bien pour ça que Hayek a écrit "la route vers la servitude" à la fin de la guerre.) avant de devenir de changer en une grosse dizaine d'années (et la quasi faillite de son système.)

Les phrases de rage, d'aigreur ou de défaitisme (ce pays est foutu, pays de cons et d'assistés etc…) sont assez normales vu la longue descente aux enfers de libéralisme en France depuis l'après guerre, mais ll y a aussi des signes profonds d'un épuisement du système qui devrait ouvrir des grosses opportunités pour le libéralisme en France dans les 10 prochaines années.

- la faillite du système actuel. Le système est en faillite depuis déjà 10-20 ans mais la dette permettait de la cacher. C'est fini. Maintenant le pouvoir d'achat va déguster en direct et en flux tendu à chaque gaspillage de l'Etat. La nervosité autour du passe droit de Ferry est le signe.

- la disparition des universitaires marxisants. Toutes une génération de trotskystes dans les médias comme à l'université va à la retraite.

- Toute une génération franchement cocue par le système social, décomplexée au niveau des idées politiques.

- Internet qui permet de court-circuiter les médias.

- Le conservatisme politique qui monte en puissance et pour longtemps. Pas forcement un allié, mais l'affaiblissement du post modernisme, de son relativisme, de son soupçon de la raison, de sa culture de la victime et l'excuse sociale est une bonne chose pour passer aux idées libérales.

- Internet qui va petit à petit permettre de disposer des données de gestion de l'Etat.

- La monnaie qui s’effondre.

- Un milieu libéral beaucoup plus cultivé qu'il y a 20 - 30 ans et qui est sorti de l'utilitarisme, industrialisme forcené, défense des grandes banques systèmatiques etc.. etc… sans boussole du droit.

Ca va peut dire que partir ailleurs est sans doute souhaitable aujourd'hui, mais les discours rageurs "je vais détruire la France en partant hé hé hé car ce pays est voué à l’Étatisme éternel" me semble surtout le signe d'une haine de soi -bien française depuis la défaite de 40- et d'un certain manque de culture du militantisme politique (Les trosko l'ont bien prouvé, les opinions ça se travaille même en étant minoritaires-)

Bon j'arrête de polluer votre fil, je crois que je vais plutôt gratter un texte ou faire une vidéo sur le sujet.

Sinon quelques remarques sur le Luxembourg que je connais bien et dans lequel je vais sans doute créer ma prochaine société tout en vivant en France :

- Un environnement fiscal et réglementaire un peu plus favorable aux entreprises -mais pas tant que ça, c'est surtout les banques qui ont des privilèges fiscaux hallucinants-

- Une culture du travail internationale -mais aussi très française vu le nombre de transfrontalier. Francophobe s'abstenir.

- Des hivers longs et froids

- Les claviers hallucinants (ni AZERTY, ni QWERTY) qui permettent de s'énerver à chaque email. :-)

Lien vers le commentaire

@benjigo : c'est pas en fuyant l'ennemi socialiste qu'on le vaincra , les libéraux doivent faire face et assumer leur responsabilité vis à vis du pays : le libéralisme est né en France, il y a encore de l'espoir pour ce pays. Attendons la faillite de l'Etat, il ya fort à parier que quand les Français connaîtront les responsables, il y aura du lynchage dans l'air :devil:

Ça fait un peu « libéraux de tous pays, unissez vous ! »:mrgreen:

Lien vers le commentaire

Ça fait un peu « libéraux de tous pays, unissez vous ! »:mrgreen:

Une internationale libérale serait une excellente idée ( j'ai toujours aimé vaincre l'adversaire avec ses propres armes :devil: ) . Ce serait un méchant retour de baton dans la gueule pour les socialistes :mrgreen: .

D'autre part ce n'est par la désunion et la discordance forcenée qu'on va avancer, et encore moins par la fuite à l'étranger ( ça rappelle les émigrés pendant la révolution et ça pourrait provoquer une belle masturbation intellectuelle chez les étatistes sauvages! )

Lien vers le commentaire
Angleterre des années 50,60 et 70 était hallucinante de socialisme. (C'est d'ailleurs bien pour ça que Hayek a écrit "la route vers la servitude" à la fin de la guerre.) avant de devenir de changer en une grosse dizaine d'années (et la quasi faillite de son système.)

Et aujourd'hui, passé la parenthèse des années 80, c'est rendu comment l'Angleterre ?

Les phrases de rage, d'aigreur ou de défaitisme (ce pays est foutu, pays de cons et d'assistés etc…) sont assez normales vu la longue descente aux enfers de libéralisme en France depuis l'après guerre, mais ll y a aussi des signes profonds d'un épuisement du système qui devrait ouvrir des grosses opportunités pour le libéralisme en France dans les 10 prochaines années.

Je pense aussi qu'il y aura un retour de balancier à un moment ou un autre, mais je ne le vois pas à un horizon de 10 ans. De plus, il va falloir payer soit par l'impôt soit par l'inflation pour les errements passés et présents, et je ne pense pas que les français le feront de gaîté de cœur. Et en fait, moi non plus je n'ai pas vraiment envie de payer.

Je ne suis pas parti chercher un paradis libéral qui, je pense, n'existe pas et qui peut de toutes façons disparaître dans une lente agonie lui aussi. J'ai juste misé sur un pays pragmatique où la réforme dans le calme est possible. Le Canada, et plus encore le Québec, devra se désendetter, réformer son système de santé et privatiser les quelques secteurs qui restent à privatiser. Je pense que ça se fera sur la durée et dans le calme, ou bien au pied du mur comme en Suède, mais toujours dans le calme relatif. Il y aura bien quelques crispations, mais rien de comparable avec ce que vit la France à chaque tentative de reformette.

Mon intuition c'est que le jour ou ça va commencer à mal se passer pour les emprunts français la population ne va pas prendre les coupes franches dans le budget de l'état avec calme et résignation. Déjà qu'en temps normal le climat social en France est franchement détestable, et qu'à Paris les gens sont maussades et désagréables au possible, je n'ose pas imaginer ce que ça sera à ce moment là. La Grèce donne sans doute un bon aperçu de ce qui peut se passer en France.

Lien vers le commentaire

Et aujourd'hui, passé la parenthèse des années 80, c'est rendu comment l'Angleterre ?

Ce qui va dans mon sens : Impossible de prévoir l'évolution d'un pays dans un sens ou dans l'autre. Donc assez difficile d’émigrer vers un paradis libéral lorsqu'il s'agit du projet d'une vie ou même d'une demi-vie.

Mon intuition c'est que le jour ou ça va commencer à mal se passer pour les emprunts français la population ne va pas prendre les coupes franches dans le budget de l'état avec calme et résignation. Déjà qu'en temps normal le climat social en France est franchement détestable, et qu'à Paris les gens sont maussades et désagréables au possible, je n'ose pas imaginer ce que ça sera à ce moment là. La Grèce donne sans doute un bon aperçu de ce qui peut se passer en France.

Bien sur qu'il y aura des troubles… mais pas davantage qu'avant et sans doute moins. Le pays change… On commence à compter les manifestants. Dans les facs, il y a systématiquement des opposants aux manifs. L'age d'or de la gauche étatiste qui domine est terminé.

Il y aura effectivement toujours une grosse minorité qui comprendre qu'elle a tout à perdre. Mais la majorité est en train d'enregistrer que l'époque de l'endettement est terminée. Un impôt de plus sur les riches au nom de la "justice sociale" (que les riches contourneront le lendemain) et beaucoup de réformes peuvent passer comme une lettre à la poste.

Lien vers le commentaire

J'avais fait une petite étude il y a quelques années (pas si longtemps que ça en fait) et pour une expatriation possible j'avais envisagé le Chili.

Il est même dit sur Wikipédia que son modèle est néo-libéral : http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_du_Chili

Plus un climat très divers du Nord au Sud, plus l'espagnol en langue officielle, plus une grande partie de la population issue d'immigrés européens (espagnols, français ou Allemands).

J'ai lu sur certains forums des Français qui y vivaient et y travaillaient dire que c'était un véritable eldorado.

Il parait même que le budget de l'État est en équilibre

Lien vers le commentaire

Moui ; m'enfin, depuis que le gouvernement est de gauche, le pays s'éloigne tout doucement du libéralisme, même si il y reste solide.

Lien vers le commentaire
Côte d'Ivoire: Touche pas à mon expat’!

Le dessinateur burkinabè Damien Glez décrypte les inégalités entre expatriés blancs et noirs avec un dessin et un texte inédits.

coupe_decale_expat_600.jpg

Il y a migrant et migrant. L’Ivoirien vivant en France est un «immigré» qu’on regarde volontiers de travers. Le Français vivant en Côte d’Ivoire est un «expatrié», terme plus ronflant —ou plus exactement un «expat’». L’immigré, même s’il s’est résigné à être sans-papiers, a sué de longues heures, sous le soleil, devant un consulat de France tropical. L’expat’ a obtenu d’un battement de cils —voire d’un coup de fil— son visa pour le même soleil. Selon les sources, entre 80.000 et 200.000 Ivoiriens vivraient en France. 13.000 Français sont enregistrés auprès du consulat français de Côte d'Ivoire.

A quelques exceptions prêt, l’expat’ est financièrement très à l’aise, parfois titulaire d’un contrat de travail international qui ajoute à une rémunération de base juteuse des indemnités destinées, sans doute, à calmer ses coups de soleil. Vive la dévaluation du franc CFA, monnaie vassale arrimée à l’euro roi! Les CFA de l’immigré à Paris ne lui sont, par contre, pas d’un grand secours. Pour un café sur une terrasse parisienne, il lui faudra débourser le prix de vingt plats d’attiéké de la célèbre rue Princesse d’Abidjan. Un café —ironie du sort— peut-être cultivé en Côte d’Ivoire…

Comme par miracle, à Abidjan, le niveau de vie d’un gendarme français sans grade dépasse celui d’un officier ivoirien. Protégé par les vitres fumées de son véhicule, sans quitter la «chaîne du froid» de la climatisation, le Français peut aller tranquillement acheter son munster hors de prix, ses endives importées et sa Veuve Clicquot à la température idoine.

«Et alors?», rétorquera l’expat’. L’immigré à Paris est prioritairement technicien de surface quand l’expatrié est souvent technologue d’une multinationale. D’ailleurs, l’Européen d’Afrique semble toujours expert de quelque chose. Qui a vu un blanc manutentionnaire sur le continent noir?

L’expat’ a ses propres écoles (les lycées français) qui ne trouvent pas incongru de respecter un programme spécifique de jours fériés, 11 novembre inclus, convoquant parfois les élèves quand leurs camarades de quartier célèbrent une fête chômée au niveau national. Mais sont-ils finalement des mêmes quartiers? Les expat’ s’agglutinent dans des zones résidentielles chics comme Cocody, et ces rues se considèrent à ce point comme des enclaves qu’elles s’organisent autour d’«ilôtiers» chargés de resserrer sans cesse le tissu français. Et on accusera l’Ivoirien de Montreuil de communautarisme, parce qu’il va manger du mafé dans un foyer africain de Paris.

L’expat’ a son dix-huit trous, même quand aucun Ivoirien n’aurait pensé pratiquer le golf. Imagine-t-on un Sénégalais bâtir en pleine campagne française un stade de lutte traditionnelle? L’expat’ a ses associations, ses bars de prédilection, son centre culturel et même ses sites Internet. Il vit souvent dans sa bulle, quand bien même la moitié des résidents français de Côte d’Ivoire est binationale. Le conjoint d’origine ivoirienne est fréquemment phagocyté par le noyau hermétique des expat’.

L’expat’ en Côte d’Ivoire est un ancien colon quand l’immigré à Paris est abusivement qualifié d’«envahisseur» des temps modernes. Gare aux néocolons, mais peut-on se fâcher contre son banquier? S’ils tiennent jalousement les visas Schengen, beaucoup d’expat’ sont aussi les représentants des PTF, les partenaires techniques et financiers. Quant aux 600 sociétés françaises en Côte d’Ivoire, de Bouygues à Bolloré elles forment un empire à elles seules, représentant 30% du PIB ivoirien.

Les pieds à l’étranger, mais l’esprit toujours en Europe, l’expat’ prépare ses vacances pendant onze mois. Peut-être reverra-t-il plus tôt sa Normandie —aux frais de la princesse— si les autochtones se battent pour une paix qui le regarde peu. Surprotégé, l’expat’, dont le sort sera dramatisé à souhait par ses médias qui inondent le continent africain, deviendra progressivement «rassemblé» puis «exfiltré». Si c’est une maladie qui l’assaille, il sera «rapatrié sanitaire». S’il se sent menacé, l’immigré africain, lui, ne pourra compter que sur les carrelages glacés de l’église Saint-Bernard. Imaginerait-on des militaires ivoiriens, équivalents des trouffions de la Force Licorne, patrouiller sur les Champs-Elysées? Même à titre folklorique ils s’y sont refusés le 14 juillet 2010.

Hors conflit, le parent de l’immigré resté au pays mettra un point d’honneur à accueillir l’expat’ mieux que les étrangers de la même couleur de peau que lui. C’est tout juste si le chef de village ne cédera pas son trône à ce curieux visiteur à la tête de margouillat (la tête rouge sur un corps blafard). Cela n’empêchera pas l’expat’, de retour dans la capitale africaine, de glisser dans l’urne un bulletin Le Pen, comme 4,3% des votants à la présidentielle de 2007 au consulat français de Côte d’Ivoire…

http://www.slateafrique.com/1473/cote-d%E2%80%99ivoire-touche-pas-mon-expat%E2%80%99

Lien vers le commentaire

La coloration du texte selon la grille de lecture dominant/dominé est un peu attendue, mais l'ensemble est intéressant.

Ce qui est intéressant c'est que ça montre l’absurdité des accusations de "communautarisme": évidemment un français ne devient pas ivoirien juste en allant vivre la bas, et c'est la meme chose en sens inverse.

Pour le reste l'auteur est complétement a cote de la plaque, en plus d’être plein de fiel et de jalousie .

Salaud de français qui osent manger du munster et mettre leurs enfants a l’école française ! Pire: ils passent leurs vacances en France, quelle horreur …

Et en plus ils ne vont pas en cote d'ivoire pour devenir manutentionnaire, c'est fou

(de toute façon a mon avis ce sont des jobs réservés aux locaux, un français ne pourrait sans doute même pas postuler)

Lien vers le commentaire

Seulement 4.3% votent Le Pen ? A croire que vivre parmi des étrangers vaccinent contre la connerie.

Ce qui est intéressant c'est que ça montre l’absurdité des accusations de "communautarisme": évidemment un français ne devient pas ivoirien juste en allant vivre la bas, et c'est la meme chose en sens inverse.

C'est ce que j'ai retenu aussi.

Lien vers le commentaire

je suis à la recherche d'un pays d'accueil,

Mode Kuing off

Je pense de plus en plus à me casser vivre au Japon, en tout cas une chose est certaine, c'est que j'irai y passer mes vieux jours.

Plutôt dans le Chûgoku, dans un petit patelin au bord de la mer, voire sur une île… le pied. :P

Mode Kuing on

Lien vers le commentaire

Mode Kuing off

Je pense de plus en plus à me casser vivre au Japon, en tout cas une chose est certaine, c'est que j'irai y passer mes vieux jours.

Plutôt dans le Chûgoku, dans un petit patelin au bord de la mer, voire sur une île… le pied. :P

Mode Kuing on

Avec quel visa ?

Lien vers le commentaire

Avec quel visa ?

M"en fous, j'amène mes billes, du fric et c'est bon et puis mon épouse est Jap: je prends cette nationalité car je me fous de ma nationalité , le Japon ne tolère pas la double nationalité, et moi je suis un humain "un citoyen du monde, blabla" donc je deviens japonais en oubliant mon ancienne nationalité: si ce n'est que ça, je m'en tape…:D et zouuuu..

Je le ferai mais je ne sais pas encore exactement quand..

Mais je le ferai…

De plus ou entre autres, 6,1 mois/an au Japon et 5,9 mois/an en Fraônce, ça peut être un bon truc :D

On verra quand le faire…

Lien vers le commentaire

Moi,mon rêve c'est Istanbul…un jour, j'y ouvrirai un des restaurants…

L'évolution de la Turquie m'enthousiasme, son dynamisme, sa prospérité..;pour moi, c'est Le pays des libéraux-qui s'ignorent-mais-appliquent -et -récoltent- les résultats-de-leurs-bonnes-pratiques, Le pays d'avenir ou tout est possible

Si le fig le dis!

Turquie : croissance de 11% au T1

Avec AFP

30/06/2011 | Mise à jour : 09:37 Réactions (3)

L'économie turque a connu une croissance de 11,0% au premier trimestre 2011, confirmant ses performances de 2010, selon les données officielles publiées jeudi par l'institut de la statistique (Tüik). La croissance turque avait déjà atteint 8,9% en 2010, dépassant les prévisions du gouvernement, qui tablait sur une progression d'environ 7%.

La Turquie, pays d'environ 73 millions d'habitants et 17e économie mondiale, conserve un des plus forts taux de croissance au monde. Le produit national brut (PNB) par habitant s'est chiffré à 10.079 dollars pour 2010, selon le Tüik. Ce chiffre était de 8.590 dollars en 2009. En 2009, plongée dans la récession du fait de la crise mondiale, l'économie turque s'était contractée de 4,8%.

Lien vers le commentaire

En passant, ca fait un moment que je ne suis plus venu ici (sympa la nouvelle deco ;) )

Je peux donner mon retour d'experience sur mon expatriation sur Sydney depuis quatre ans:

Politiquement:

Un liberalisme modere dont le principal interet reside dans l'existence de contre-pouvoirs reels entre l'executif et le parlement. Les budgets sont donc soumis au vote du parlement, et surtout les budgets doivent etre valides durant les campagnes politiques ce qui evitent/eliminent les risques de promesses impossibles a tenir.

Mais surtout ce qui caracterise les politiques c'est un grand pragmatisme et une tendance a foutre la paix au peuple, sauf peut-etre sur l'environnement mais la encore il y a beaucoup de debat (tax carbon en ce moment notamment)

Economiquement:

Beaucoup plus libre qu'en France avec une grande quantite de petites/moyennes entreprises qui donne une incroyable flexibilite au systeme. Cote travail, plein emploi avec de grosses carences dans les metiers touchant a l'ingenierie ou au genie civil. L'informatique se porte bien aussi pour ce que j'en sais.

Les salaires sont nettement plus eleves qu'en France, 3000euros nets avec quelques annees d'experience et un bon diplome est un minimum.

Le taux d'imposition est nettement plus faible puisqu'il est equivalent a ne pas payer d'impot sur le revenu annuel francais (1 a 2 mois de salaire net economise par an le point d'equilibre se trouvant autour de 4500euros net par mois, niveau a partir duquel on commence a payer quelque chose)

Vie de tous les jours:

Sydney est un paradis pour qui vient de l'hexagone. Nature omnipresente, plages magnifiques, meteo parfaite avec de tres longues periodes de beau temps avec temperatures moderees (25deg), difficile de faire mieux.

Les gens sont tres sympas dans l'ensemble, un peu rustiques parfois avec comme gros defaut de boire beaucoup. Cela dit, cote insecurite on est a des lustres de la France, on peut globalement se ballader a n'importe quelle heure n'importe ou sans risques.

On y mange tres bien avec de nombreux restaurants classes parmi les meilleurs au monde. La variete de cuisine est simplement impressionante. Pour ce qui est de la cuisine chez soi, on trouve moins de diversite qu'en France mais il est a peu pres possible de manger les memes choses. J'avoue tout de meme que la nourriture francaise manque parfois, il y a par contre de la viande de bien meilleure qualite en Australie, pareil pour le poisson.

Les services publics offrent le minimum; les transports publics sont ok avec comme principal avantages de ne jamais etre en greves. Le systeme de sante est tres proche du systeme francais, c'est a dire pas terrible. Moyennant des tarifs raisonnables, il y a beaucoup de concurrence sur les assurances pour le secteur hospitaliers prives qui est de bien meilleur qualite. L'entretien des routes est un gros point faible de Sydney, une nette regression par rapport a la France de ce cote.

De mon cote, je suis en passe d'obtenir le double passeport France-Australie, apres 4 ans c'est relativement court meme si'il a fallu enormement de paperasse. Pour ce qui est d'obtenir un visa de travail c'est difficile en ce moment, les visa sur critere de competences (skill visa) sont delivres au compte-goutte, meme pour les secteurs en penurie de main d'oeuvre. C'est la consequence de la crise recente qui a freine le taux de delivrance des visas.

Attention a la distance tout de meme, il faut etre certain de pouvoir franchement couper les ponts avec ses proches car revenir en France plus d'une fois par an est financierement peu rentable. Il faut aussi en avoir les moyens au niveau des vacances et surtout accepter de ne pas visiter les alentours qui sont parmis les plus beaux endroits du monde (Queensland, Victoria, Western Australia, Barriere de corail, Iles du Pacifique, Nouvelle-Caledonie, Philippines, Thailande, Vietnam, NZ etc…)

Voila, en esperant avoir donne une idee juste et objective de l'endroit. C'est globalement un fantastique endroit pour vivre, pas uniquement pour des raisons de "liberalisme".

Lien vers le commentaire

M"en fous, j'amène mes billes, du fric et c'est bon et puis mon épouse est Jap: je prends cette nationalité car je me fous de ma nationalité , le Japon ne tolère pas la double nationalité, et moi je suis un humain "un citoyen du monde, blabla" donc je deviens japonais en oubliant mon ancienne nationalité: si ce n'est que ça, je m'en tape…:D et zouuuu..

C'est si facile que ça d’acquérir la nationalité japonaise ?

Lien vers le commentaire

?

Vu le prix du billet Sydney-Paris et le nombre de jours de congé, il faut faire un choix : retourner voir sa famille (faire se rencontrer petits-enfants et grands-parents une fois l'an) et manger du vrai pain et du roquefort ou bien aller visiter des coins en Asie du Sud-Est/Océanie qui ressemblent à cela :

MALAISIE%20%20BORNEO%20120.jpg

Lien vers le commentaire

Oui c'est çà. A moins de gagner beaucoup d'argent tout en travaillant peu, il faut choisir entre rentrer en Europe ou visiter les alentours.

J'ai trouve un juste milieu, je cale mes vacances sur le trajet Australie-Europe mais ça réduit quand même les options, surtout a cause de la limite des nombres de jours de congés.

La majorité des Français que je connais ici ne rentrent presque jamais en France, disons qu'il faut être très indépendant pour pouvoir le supporter c'est tout.

Lien vers le commentaire

C'est si facile que ça d’acquérir la nationalité japonaise ?

Pour un gaijin, résider plus de 5 années consécutives au Japon, avoir plus de 20 ans, avoir une bonne conduite, avoir un revenu conséquent (? je ne sais pas combien ?), être apatride ou être prêt à perdre sa nationalité d'origine (aucun problème pour moi :D ), ne pas avoir été membre d'un parti politique qui a tenté de renverser la constitution du Japon..

Si tu te maries avec un japonais ou une japonaise : il faut vivre 3 ans consécutifs au Japon et faire la demande pendant que ta résidence principale est au Japon.

Donc en amenant ses propres billes, en devenant résidant et avec une épouse japonaise, je ne vois pas pour quelle(s) raison(s) ce ne se ferait pas.

D'un autre côté, ma nationalité, je m'en contrefous, ce qui m'intéresse est ce que je peux faire concrètement, que je sois Japonais, Ouzbek, Fraôançais, Chinois, Breton ou Camerounais. ^^

Lien vers le commentaire

Pour un gaijin, résider plus de 5 années consécutives au Japon, avoir plus de 20 ans, avoir une bonne conduite, avoir un revenu conséquent (? je ne sais pas combien ?), être apatride ou être prêt à perdre sa nationalité d'origine (aucun problème pour moi :D ), ne pas avoir été membre d'un parti politique qui a tenté de renverser la constitution du Japon..

Si tu te maries avec un japonais ou une japonaise : il faut vivre 3 ans consécutifs au Japon et faire la demande pendant que ta résidence principale est au Japon.

Ok je pensais pas que c’était aussi facile, je suis assez surpris.

Même pas besoin de savoir parler japonais ?

Lien vers le commentaire

Moi,mon rêve c'est Istanbul…un jour, j'y ouvrirai un des restaurants…

L'évolution de la Turquie m'enthousiasme, son dynamisme, sa prospérité..;pour moi, c'est Le pays des libéraux-qui s'ignorent-mais-appliquent -et -récoltent- les résultats-de-leurs-bonnes-pratiques, Le pays d'avenir ou tout est possible

C'est vrai que de loin, la Turquie semble avoir un bon potentiel économique.

Sinon, ouvrir un restau au pays du kebab, pourquoi pas, mais un restau de quoi ?

Lien vers le commentaire

Erreur, le kebab est d'origine allemande.

Et le libéralisme d'origine française, ça ne fait pas de la France le pays du libéralisme.

Je sais de plusieurs source sures que la Turquie est effectivement le pays ou l'on trouve les meilleurs kebab, c'est donc bien le pays du kebab :)

Lien vers le commentaire

Arrête tes facéties.

Shawarma, Koftah, Kebap, tout cela ne vient pas d'Allemagne.

Le terme kebab (ou kebap) (du persan كباب, Kebap en turc) signifie « grillade », « viande grillée » et désigne différents plats à base de viande grillée, dans de nombreux pays ayant généralement fait partie du monde ottoman (dont de nombreux pays habités par des chrétiens) ou musulman d'Asie.

En France, et en Europe en général, "kebab" a une acception plus restreinte, du kebab fourré dans du pain :

La légende veut que c'est à Berlin que le döner kebab « servi fourré dans un pain » aurait été inventé, en 1971, par un certain Mehmet Aygün.
Lien vers le commentaire

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...