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Loi "Pompidou-Giscard" 1973


Nartreb

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Mon raisonnement n'est pas fallacieux, car vous pouvez très bien intégrer l'effet d'éviction dans les coûts de l'investissment public.

Par quel miracle ? Comment le gouvernement sait-il quel est le manque à gagner dû à l'investissement privé qui ne sera pas réalisé ?

Si on pose l'hypothèse que le gouvernement peut déterminer les retombées de l'investissement privé, le corollaire c'est la nationalisation de l'investissement privé… Cette hypothèse est fausse.

En revanche vous partez d'un présupposé énomre : l'investissement privé est plus productif que l'investissement public Cela reste à démontrer, surtout lorsqu'il s'agit d'un investissement important comme un aéroport… Expliquez-moi comment un aéroport comme Roissy Charles de Gaulle aurait pu être construit uniquement avec des investissments privés : un aéroport constitue une externalité positive. Or les externalités font partie de ce que les économistes appellent les défaillances de marché !Le marché libre et autorégulateur ne parvient pas toujours à allouer efficacement les ressources !

Les externalités font qu'il y a sous-production ou surproduction par rapport à l'optimum social, pas qu'il n'y a pas de production du tout. Un grand aéroport aurait été construit par l'investissement privé, il n'aurait simplement pas eu la même taille.

Taille qui n'aurait pas été forcément plus éloignée de l'optimum social que la taille choisie par l'Etat. L'intervention de l'Etat est entachée de défaillances elle aussi. Le marché n'alloue pas toujours parfaitement les ressources, mais l'Etat n'est pas parfait lui non plus, et dans la réalité il n'est pas capable de corriger les erreurs du marché de façon satisfaisante.

P.-S.: même en raisonnant par l’absurde et en acceptant l'idée que les aéroports ont des externalités positives et sont sous-produits dans un régime de laissez-faire, à ce moment-là, il y aurait de meilleures manières d'y remédier que par l'endettement public. Puisque celui-ci est à la fois injuste (ceux qui paient ne sont pas les mêmes qui en bénéficient) et contre-productif (l'investissement privé en est diminué d'autant).

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En revanche vous partez d'un présupposé énomre : l'investissement privé est plus productif que l'investissement public. Cela reste à démontrer, surtout lorsqu'il s'agit d'un investissement important comme un aéroport… Expliquez-moi comment un aéroport comme Roissy Charles de Gaulle aurait pu être construit uniquement avec des investissments privés : un aéroport constitue une externalité positive. Or les externalités font partie de ce que les économistes appellent les défaillances de marché !Le marché libre et autorégulateur ne parvient pas toujours à allouer efficacement les ressources !

Le présupposé n'est pas moins énorme que celui qui consiste à voir dans l'Etat un acteur capable de voir les externalités positives et négatives de chaque investissement (ce qui suppose de pouvoir recueillir en temps utile l'information pertinente sur l'ophélimité de l'ensemble des acteurs concernés (ce qui suppose qu'on puisse additionner et même comparer les ophélimités subjectives)), mais aussi capable d'orienter son action vers ce but, et non vers le but des acteurs qui le composent, politiciens comme bureaucrates (ce problème d'agence étant traité en entreprise par le biais des contrats et de la limitation des ressources de l'entreprise, qui ne peut pas se financer par la force).

Bref, si le marché libre n'alloue pas efficacement les ressources, l'Etat fera sans doute pire. Si marché est imparfait, le reste est encore moins bon.

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Le bénéfice marginale de la dette est le bénéfice que l'on retire grâce au dernier euro dont on s'est endetté. Par exemple, si l'état finance, en s'endettant, la costruction d'un aéroport dans une région enclavée, cet investissement produira un gain

Même si on admet que les dépenses de l’état dans certains domaines génère un gain (police, aéroport, etc.), a l'heure actuel il dépense largement au delà de ces domaines.

Donc même si les taux d’intérêt des prêts étaient de zéro, ces dépenses supplémentaires sont des pertes et non des gains: elles prennent plus a la société qu'elles ne lui apportent, et ce même sans compter le coût des intérêts.

Le problème des emprunts d’état ce n'est pas le coût des intérêts, c'est que ça permet a l’état de dépenser encore plus.

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Je ne suis pas d'accord : la banque centrale ne peut pas manipuler le coût de l'endettement. Elle peut manipuler ses taux d'intérêts, en proposant des taux nuls pour l'état ; c'est ce qu'on appelle couramment la planche à billets. Or le financement par la planche à billets a un coût : l'inflation. Et tant que le coût marginal de l'inflation est inférieur au gain marginal de l'endettement, l'état a toujours intérêt à s'endetter, même en faisant tourner la planche à billets.

Ceux qui peuvent créer de l'argent, comme l'Etat, ont souvent intérêt à le faire (au moins à court terme). La planche à billets est un impôt, mais plus discret que les classiques. Ceux qui payent cet impôt; ie tous les détenteurs de monnaie qui ne peuvent en créer et qui sont loin du robinet, n'ont pas grand intérêt à la planche à billets.

Le bénéfice marginale de la dette est le bénéfice que l'on retire grâce au dernier euro dont on s'est endetté. Par exemple, si l'état finance, en s'endettant, la costruction d'un aéroport dans une région enclavée, cet investissement produira un gain (une plus grande attractivité de la région, un meilleur dynamisme commercial…).

Pour estimer si gain est supérieur au coût, le marché est bien plus efficient que l'Etat.

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Il est faux de dire, comme certains sur ce forum, que la meilleure chose à faire aurait été de ne pas s'endetter : tant que le coût marginal d'un euro de dette est inférieur à son bénéfice marginal, l'état a tout intérêt à s'endetter.

Tant que le coût marginal que j'aurais à aller violer une petite fille est inférieur à mon bénéfice marginal, j'ai tout intérêt à violer la petite fille. Il est faux de dire que la meilleure chose à faire serait de ne pas la violer. :dentier:

Autrement dit, c'est n'importe quoi. Premièrement, n'importe quel acte de par le fait qu'il est choisi indique que l'acteur considère son bénéfice marginal supérieur à son coût marginal dans cette action. Si cela permettait de justifier l'acte en question sur le plan éthique, alors il s'ensuivrait que l'éthique en question nous dirait que tout est recommandable et a fortiori permis pour n'importe qui. Ca ne pourrait même pas être appelé à proprement parler une éthique du coup. Bref, si la preuve de la "meilleure chose à faire" peut être mobilisée pour justifier n'importe quel choix, c'est surtout la preuve que cette supposée preuve n'en est pas une puisqu'elle ne permet aucunement de trancher.

Ou alors on ne parle pas des bénéfices et coûts subjectivement perçus qui pourraient impliquer des erreurs mais des "intérêt objectifs" de l'acteur. Aussi, que "l'Etat" ait intérêt à s'endetter dans telle ou telle circonstance ou tout le temps, il s'ensuit que "ce serait la meilleure chose à faire" seulement si on suppose au départ que l'intérêt de l'Etat doit prévaloir sur toute autre considération. Vraisemblablement, "certains sur ce forum" tiennent pour évident que cette prémisse est inacceptable (on est sur liberaux.org après tout). Donc "il est faux de dire que la meilleure chose à faire aurait été de ne pas s'endetter" si les gens du forum on tort de ne pas se prosterner devant l'Etat. Ce que vous avez besoin de discuter et de réfuter alors sont leurs raisons (tel ou tel point découlant de telle ou telle variante du libéralisme). Faire passer la prémisse en douce sur lequel porte en réalité le désaccord est inapproprié.

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  • 1 month later...
  • 2 years later...

Tiens, ça fait quelques temps qu'on ne parle plus de cette loi. A l'exception de quelques attardés monomaniaques sur internet, on ne trouve plus d'article récent depuis 6 mois…

Faut dire qu'avec des taux longs sous 0.5% et les déficits/dettes qui augmentent encore, cette théorie devient difficile à défendre… :)

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  • 1 year later...
il y a 22 minutes, FabriceM a dit :

Pour les pressés  :

C'est donc cette dream team qui a fourni aux collectivistes de droite et de gauche leur théorie complotiste (avec un petit fond antisémite pour ne rien gâcher) de merde...

 

Mélenchon a dû la reprendre parce que venue de l'entourage de Chouard ; Le Pen, parce que venue du réseau de Soral. La convergence fascistoïde Chouard/Soral a déjà produit un premier très beau bébé.

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il y a 15 minutes, Johnathan R. Razorback a dit :

C'est donc cette dream team qui a fourni aux collectivistes de droite et de gauche leur théorie complotiste (avec un petit fond antisémite pour ne rien gâcher) de merde...

 

Mélenchon a dû la reprendre parce que venue de l'entourage de Chouard ; Le Pen, parce que venue du réseau de Soral. La convergence fascistoïde Chouard/Soral a déjà produit un premier très beau bébé.

 

Les débats parlementaires sur cette loi ont quand même été assez houleux, même si c'était avec la tenue et la rigueur d'une autre époque.

http://www.senat.fr/comptes-rendus-seances/5eme/pdf/1972/11/s19721102_1895_1934.pdf

 

Ici un extrait des propos du représentant des socialistes :

 

1973 débat sénat.png

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 Lol, j'adore les articles de Guillaume. Mais si il voulait savoir ça, je le savais depuis des lustres moi. Et le vrai démarrage ne commence pas avec Holdbecq, mais avec un groupe de polytechnicien nommé "Chômage et monnaie" : https://www.chomage-et-monnaie.org/

 

 Je l'ai su grâce à Rougeyron qui a fait sa "carrière" sur cette loi. 

 

 

 

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il y a 3 minutes, Nigel a dit :

 Lol, j'adore les articles de Guillaume. Mais si il voulait savoir ça, je le savais depuis des lustres moi. Et le vrai démarrage ne commence pas avec Holdbecq, mais avec un groupe de polytechnicien nommé "Chômage et monnaie" : https://www.chomage-et-monnaie.org/

 

Il y a des mentions d'une loi de 1973 mais ça reste assez vague.

Combattre le chômage -1 juillet 1997 par Chomage-et-Monnaie

Citation

Au passage, l’Etat a été dépossédé de son droit de battre monnaie. Jusqu’à récemment, il pouvait en faire « battre » par la Banque de France, mais ce dernier droit a disparu en 1973.

 

Monnaie permanente et mondialisation financière 1 juillet 1998 par Alain Grandjean

Citation

Lorsque la banque centrale possède ainsi à son actif des titres d’emprunt de l’Etat, elle touche des intérêts de l’Etat, mais comme elle fait partie de l’Etat, personne ne serait lésé si elle faisait cadeau de ces intérêts à son débiteur, et même si elle dispensait l’Etat de rembourser ces emprunts. Si on pousse le raisonnement jusqu’au bout, la banque centrale peut très bien faire des avances sans intérêt et non remboursables à l’Etat, et ceci crée la quantité de monnaie correspondante. Dans ce cas, nous appelons la monnaie ainsi crée « monnaie permanente », par opposition à la monnaie « de crédit », qui disparaît lorsque le crédit est remboursé. Ce procédé d’avances sans intérêt et non remboursables a été employé dans le passé (jusqu’en 1973 en France). Mais il a été discrédité car à cette époque il y avait abondance monétaire de crédit, et la génération supplémentaire, qui plus est à l’initiative de l’Etat, de cette monnaie permanente apparaissait comme dangereusement inflationniste.

Quelle masse monétaire pour le pilotage de l’économie ? 1 octobre 2003 par Gabriel Galand

Citation

Observons toutefois que ces « chèques » n’étant pas compensés par des chèques de ontribuables ou d’épargnants, le Trésor Public va progressivement se trouver débiteur des autres banques et devra virer sa monnaie centrale vers celles-ci par débit de son compte courant à la Banque Centrale. Les banques vont donc se trouver pourvues de disponibilités en monnaie centrale. Nous verrons que ceci n’est pas sans importance.

Toutefois ce mode de création a été pratiquement interdit par une loi de 1973, et le Traité de Maastricht l’interdit explicitement. Il n’est donc pas utilisé en France actuellement.

 

  • Yea 1
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