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J'ai mis cet article en brouillon sur Contrepoints mais je n'ai pas pu le mettre sur le compte Institut Coppet (il est à mon nom Damien Theillier). Quelqu'un peut-il faire la modification ?

Merci

Une taxe Tobin pour percer à gauche.

Traduit de l'italien par Axelle pour l'Institut Coppet

7 janvier 2012

Par Luciano Priori Friggi.

Sarkozy est entré en campagne et pour percer à gauche il est prêt à tout.

Quand on dit que l'histoire ne se répète pas, c’est exact, mais cependant certaines techniques, certaines stratégies sont parfaitement reproductibles à différentes époques. Nous en avons eu un exemple en France sous Napoléon III lorsqu’il perça à gauche avec un programme populiste tant et si bien que le plus grand soutien qu'il eu se situa au sein des classes laborieuses. Nous en avons un exemple encore aujourd'hui, avec Sarkozy, qui est devenu le champion, fort recommandé par les consultants de gauche, y compris les italiens, d’un concept habituellement de gauche. L'objectif est de mettre les idées de gauche, que ces dernières soient justes ou pas et pourvu qu’elles fassent impression, au cœur d’un programme de droite. Ce programme n’est ni de droite ni de gauche, c’est un programme populiste.

Donc nous avons découvert, presque en direct de Bloomberg, que l'Italie, à savoir Monti, soutient la taxe Tobin de Sarkozy, mais appelle à l'unité en Europe.

Monti-Sarkozy

Choses que vous ne croiriez pas. Je répète ce que j'ai dit plusieurs fois: la taxe Tobin est une taxe extravagante que Tobin lui-même, un keynésien (quand il s’agit de taxer, il y en a toujours), Prix Nobel d'économie, mit le premier sur papier puis désavoua au vu de l’usage qu’on voulait en faire politiquement. Les économistes qui connaissent les marchés sont rares. Moi, qui ai enseigné l’économie dans des formations continues (Master) pendant longtemps, je sais par expérience directe ce que je dis, tant et si bien qu’il m’a fallu plusieurs mois pour réapprendre aux étudiants à raisonner de manière sensée.

Tobin pense, de façon puérile, que pour réduire la volatilité des échanges il faut imposer une taxe minuscule à chaque transaction, simplement pour leur donner plus de stabilité (à cette époque il y avait encore les changes à taux fixes, il faut le noter, même si peu après on est passé aux changes à taux fluctuants) au change dollar/mark, etc.

L’idée est si bête qu'il ne serait même pas utile de la commenter (une taxe augmente la volatilité, ne la diminue pas du tout, mais pour affirmer une telle chose il faut savoir comment fonctionne un marché financier et Tobin, à l’évidence, n’en sait rien), sauf que, en France, une organisation est née sur la base de ce concept : Attac. Une organisation dont la finalité est « la taxation des transactions financières ». Une idée partagée en Italie par des économistes catholiques contre lesquels je me suis opposé âprement l’an dernier, à commencer par Luigina Bruni qui a déclaré avoir écrit avec d’autres une partie de la dernière encyclique du pape Benoît XVI, « Caritas in veritate ». Leur but étant de reverser le fruit de la taxe aux associations humanitaires.

Bien entendu, c’est un impôt parrainé par la gauche. Et donc le but même pour lequel il a été conçu par son auteur a changé parce que les « Attaquistes » veulent le promouvoir pour « financer des projets sociaux », objectif complètement étranger à Tobin, qui, au moins sur cette question, témoigna d’une candide horreur (sentiment que l’on ne trouve plus chez les économistes keynésiens aujourd’hui).

Attac France

Sarkozy est candidat à sa réélection et pour percer à gauche il est prêt à tout, d’autant qu’il y a peu de vrais économistes dans son entourage et que personne ne lui dira la vérité. Monti, étranglé par des taxes élevées, est venu en France la semaine dernière, on ne sait pas trop pour quoi faire, lui qui soutient qu’il a fait tout ce qu’il pouvait et qu’aujourd’hui les taxes pourraient même baisser. En dehors d’être la main dans la main avec Sarkozy, il n'y a aucune trace de communiqué de stratégie afin de baisser les taxes italiennes. Par contre nous avons appris que notre premier ministre avait soutenu la taxe Tobin/Sarkozy, s’opposant ainsi à Merkel qui n’en veut pas.

Bloomberg affirme : " La France, qui se bat pour obtenir un soutien au niveau européen sur la question, dit vouloir créer une taxe sur les transactions financières à la fin janvier et qu’elle est prête à appliquer cette mesure toute seule même si l’Allemagne ne la suit pas ». Pourquoi tant d’urgence ? On dit à mi-voix que c’est une question d’élections mais cela ne se dit pas à voix haute.

En réalité, Monti est allé en France pour soutenir la campagne de Sarkozy, obtenant en échange quelques douceurs du type « bravo, vous avez tant fait, quel courage… » Avec les problèmes que nous avons (étranglés de taxes et de taux plus élevés que jamais) il nous fallait en plus entendre tout cela.

Juste une note finale, vous verrez qu’on essaiera de faire passer des mesures pour limiter la liberté de la presse en Italie, parce que certaines choses ne doivent pas être entendues. Comme je le disais, l'histoire se répète : Napoléon III a fait pression sur Cavour parce que la presse piémontaise attaquait l’empereur français. Et le premier ministre libéral de Savoie, lui-même journaliste et propriétaire d'un journal, a obéi, peut-être à contrecœur, en introduisant le crime d'outrage à chef d'état étranger. Merci la France.

LPF - Luciano PrioriFriggi

http://www.borsaplus.com

(redazione@borsaplus.com)

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Billet du jour, méchant : pourquoi je ne t'embauche pas.

RT :https://twitter.com/#!/_h16/status/157009672275111936

http://h16free.com/2…-pas-de-travail

Et évidemment, alors que le billet est jouissif et croustillant, mon DNS en profite pour sauter. Le site devrait réapparaître dans les heures qui viennent.

Journée © Demaerd.

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Article sur les rebellocrates de l'anti-capitalisme.

L'épouvantail du "capitalisme dominant"

Point de vue | LEMONDE.FR | 12.01.12 |

par Jérémie Rostan, professeur de philosophie et d'économie à San Francisco

Une chose devrait étonner. Tous les hommes politiques, tous les intellectuels, tous ceux qui discourent, exhortent ou prétendent penser, tous ont par-delà la grande variété de leurs opinions, un point commun : ils combattent l'"ordre dominant" capitaliste. Mais, comment le capitalisme peut-il être dominant s'il ne se trouve personne ne serait-ce que pour le défendre ?

De Michel Onfray à Alain Soral, en passant par Jean-François Kahn, tout le spectre intellectuel prétend "résister au système". Et il en va de même du spectre politique : des candidats à la prochaine élection présidentielle, pas un dont le programme ne soit un ensemble de réformes jurées nécessaires au "libéralisme débridé".

Tout le monde s'accorde à penser que l'économie connaît depuis quelques temps une série de crises qui sont celles de l'avidité et du manque de réglementation. Mais, quelle est la dernière fois que l'on a entendu une personnalité de premier plan célébrer l'avidité en tant que source de la création de richesses, et louer les bienfaits de l'absence d'intervention ? Et si tout le monde pense le contraire, comment une telle position peut-elle être, comme on la présente, la "pensée unique" du moment ?

http://www.lemonde.f…26791_3232.html

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