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Notre-Dame-des-Landes


Messages recommandés

il y a 54 minutes, Philiber Té a dit :

Nos héros sont des penseurs.

 

I beg your pardon ?

 

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Quand les liberaux font les choses, ils les font bien. Et comme je le disais, nous sommes les gentilshommes officiers.

 

 

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Heu.... C'est surtout que contrairement à eux, comme dit poney les libéraux sont 'embourgeoisés. Il ne dit juste pas pourquoi. Mon avis c'est qu'ils sont relativement plus compétents et plus bosseurs que les autres et donc ont d'autres choses à foutre. Pour faire mumuse dans les ZAD faut rien avoir à perdre ni rien attendre de la vie.  

 

 Mon avis c’est que le liberal tel que je le vois sur les réseaux sociaux et de plus en plus ici malheureusement en grande majorité est de Droite et plutôt anti-gauchiste qu’anti-étatiste, avec des nuances et des variations selon les sujets. Il aura donc une sainte horreur d’avoir la même opinion qu’un gauchiste, même par erreur. Il cherchera donc toujours à s’amender ou se corriger, par peur de lui-même peut-être .  

Donc quand il faudra être pour la liberté de circulation et donc l’immigration ok, jusqu’au moment où il se rendra compte que les gauchistes sont d’accord sur ce point, et là ça ne collera plus. Au final, il sera pour l’immigration si et seulement si l’Etat abandonne l’Etat-providence, pas avant. Seuls les autochtones pourront prétendre à l’Etat-providence en attendant donc le grand soir.

 

Quand il faudra être pour le mariage gay ok, jusqu’au moment où il se rendra compte que les gauchistes sont d’accord sur ce point, et là ça ne collera plus, does not compute, donc il sera pour le mariage gay si et seulement si l’Etat privatise le mariage et l’appelle autrement , pas avant. Seuls les heteros pourront prétendre se marier en attendant donc le grand soir.

 

Quand il faudra rejeter une infrastructure publique dispendieuse et inutile ok, jusqu’au moment où il se rendra compte que des gauchistes sont d’accord sur ce point pour par écologisme par exemple et là ça ne collera plus, does not compute. Donc il sera contre l’abandon de cette infrastructure finalement et prétextera un référendum local aux frais du contribuable national, la volonté populaire etc etc...

 

Quand il faudra rejeter le capitalisme de connivence ok, jusqu’à ce que les gauchistes en fassent de même et là il passera à autre chose.

 

Quand des femmes se plaindront de violences ok, jusqu’à que quelques féministes de gauche en fassent de trop, et donc la il remettra en cause la parole de la plupart des femmes qui osent finalement parler .

 

Finalement il lui restera que les impôts et quelques lois excessives ...

 

Il y a un réflexe pavlovien évident qui nous trahit. Mais attention, l’électeur préfère l’original à la copie. Et l’électeur de Droite aussi. C’est une des raisons entre autres pour lesquels les libéraux ne gagneront jamais en politique.

 

 

 

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Il y a 5 heures, ttoinou a dit :

La seule question est de savoir si cet aéroport était utile : Quelqu'un a des arguments pour ce projet ici ?

 

Pour en avoir le coeur net, il faudrait lire les rapports.

 

Rapports qui sont écrits la plupart du temps par soit des gens qui sont pro- ou anti-, ou politiciens.

Je n'ai pas vu passer, mais je n'ai pas tout vu non plus, de truc qui avaient l'air un tant soit peu indépendant.

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Apparemment, la merde se déplace, l'extension plus importante que prévue va impacter les habitants d'une autre petite ville, dont les habitants sont déjà, via leur maire (saint aignan de granlieue), sont en train d'organiser une autre opposition, avec une autre ZAD en gestation...

Ça promet de grands moments, et quelques années encore de tergiversations.

En fait, tout le monde veut un aéroport, mais loin de chez lui.

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1 hour ago, Bisounours said:

Apparemment, la merde se déplace, l'extension plus importante que prévue va impacter les habitants d'une autre petite ville, dont les habitants sont déjà, via leur maire (saint aignan de granlieue), sont en train d'organiser une autre opposition, avec une autre ZAD en gestation...

Ça promet de grands moments, et quelques années encore de tergiversations.

En fait, tout le monde veut un aéroport, mais loin de chez lui.

 

  Excellent les zadistes vont devenir une nouvelle catégorie comme les gens du voyage ils vont aller là ou la planification étatique leur dira de se rendre.

 

  On pourrait les piéger comme ça dans le trou du cul de la France en montant de toute pièce un projet à la con qui tuerait les escargots et grenouilles locaux... Une sorte de paratonnerre à connards à dreads.

  • Haha 4
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Il y a 2 heures, poney a dit :

 

Pour en avoir le coeur net, il faudrait lire les rapports.

 

Rapports qui sont écrits la plupart du temps par soit des gens qui sont pro- ou anti-, ou politiciens.

Je n'ai pas vu passer, mais je n'ai pas tout vu non plus, de truc qui avaient l'air un tant soit peu indépendant.

 

Apres, l'aéroport devait être géré par Vinci qui en payait genre 70%. Ils ont peut être fait le calcul que c'était rentable pour eux.

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il y a 55 minutes, Kassad a dit :

 

  Excellent les zadistes vont devenir une nouvelle catégorie comme les gens du voyage ils vont aller là ou la planification étatique leur dira de se rendre.

 

  On pourrait les piéger comme ça dans le trou du cul de la France en montant de toute pièce un projet à la con qui tuerait les escargots et grenouilles locaux... Une sorte de paratonnerre à connards à dreads.

 

Perso je proposerais plutôt la Guyane. L'annonce d'une grande mine à ciel ouvert dans la forêt vierge. 

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il y a 27 minutes, Tramp a dit :

 

Perso je proposerais plutôt la Guyane. L'annonce d'une grande mine à ciel ouvert dans la forêt vierge. 

 

Une mine à ciel ouvert pour récupérer des terres rares pour les éoliennes, ou du lithium pour les voitures électriques, si je devais préciser ton projet.

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il y a une heure, Flashy a dit :

On pourrait bâtir une centrale nucléaire à la place de cet aéroport.

 

Citation

Suite au rapport des médiateurs sur le projet, le gouvernement a annoncé qu’il renonçait définitivement à faire construire un aéroport à Notre-Dame-des-Landes. La place laissée vacante servira à la construction d’une centrale nucléaire.

http://www.legorafi.fr/2017/11/30/laeroport-de-notre-dame-des-landes-finalement-remplace-par-une-centrale-nucleaire/

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Il y a 4 heures, Bisounours a dit :

En fait, tout le monde veut un aéroport, mais loin de chez lui.

Hé oui, encore un problème d'externalités. Une solution qui marcherait bien serait que l'aéroport prélève une somme (fixe ou variable) sur le billet de chaque passager, et la reverse aux riverains (dans un certain rayon ou de manière dégressive selon la distance).

 

il y a une heure, Tramp a dit :

Perso je proposerais plutôt la Guyane. L'annonce d'une grande mine à ciel ouvert dans la forêt vierge. 

Ça ne marchera pas, on ne peut pas y aller en auto-stop ou en resquillant dans le train. C'est bien dommage, j'aurais aimé étudier l'effet de l'humidité sur leur peau sale.

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Il y a 17 heures, Noob a dit :

 

Heu....

C'est surtout que contrairement à eux, comme dit poney les libéraux sont 'embourgeoisés. Il ne dit juste pas pourquoi. Mon avis c'est qu'ils sont relativement plus compétents et plus bosseurs que les autres et donc ont d'autres choses à foutre. Pour faire mumuse dans les ZAD faut rien avoir à perdre ni rien attendre de la vie.

 

D'accord, tu pars du principe que le militantisme sous cette forme est l’œuvre de fainéants, de marginaux, etc. qui ont du temps à perdre pour la cause. Mais si en parallèle, tu regardes l'efficacité de leurs moyens d'action... Qu'est ce qui marche pour mettre des bâtons dans les roues de l'État ? (On a déjà posé la question "Qu'est ce qui marche pour faire grossir l'État ?")

Attention, je ne dis pas que les libéraux sont inutiles ou devraient mettre leurs principes à la poubelle, et rejoindre immédiatement le maquis. Mais il faut quand même reconnaître une certaine efficacité aux gauchistes, qu'on ne peut pas résumer à "c'est un repaire de branleurs qui n'a rien d'autre à foutre ?!". On va dire qu'ils ont développé d'autres talents...

 

Il y a 17 heures, Tramp a dit :

 

I beg your pardon ?

 

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Quand les liberaux font les choses, ils les font bien. Et comme je le disais, nous sommes les gentilshommes officiers.

 

Est-ce que, de ce côté de l'Atlantique, ça fait partie d'une culture qui diffuse ? Je pourrais presque créer un nouveau sujet "Héros et martyrs du libéralisme"...

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22 minutes ago, Philiber Té said:

D'accord, tu pars du principe que le militantisme sous cette forme est l’œuvre de fainéants, de marginaux, etc. qui ont du temps à perdre pour la cause. Mais si en parallèle, tu regardes l'efficacité de leurs moyens d'action... Qu'est ce qui marche pour mettre des bâtons dans les roues de l'État ? (On a déjà posé la question "Qu'est ce qui marche pour faire grossir l'État ?")

Attention, je ne dis pas que les libéraux sont inutiles ou devraient mettre leurs principes à la poubelle, et rejoindre immédiatement le maquis. Mais il faut quand même reconnaître une certaine efficacité aux gauchistes, qu'on ne peut pas résumer à "c'est un repaire de branleurs qui n'a rien d'autre à foutre ?!". On va dire qu'ils ont développé d'autres talents...

Oui c'est sûr, je répondais juste à Tremendo sur la honte que devrait ressentir les libéraux avec lequel je ne suis absolument pas d'accord.

Typiquement en tant que libéral c'est pas moi qui vais me mêler d'une question locale,, la seule question pertinente qui concernerait un libéral dans un tel contexte est justement de ramener ça à une question de subsidiarité. L'État central français ne devrait pas être préoccupés par cette question et il aurait dû la laisser aux acteurs locaux.

Dans l'absolu aucun des deux camps ne représente un combat libéral.

Le seul combat libéral devrait être mener pour changer les institutions françaises et le principe de décisions centralisées. Du coup je ne vois pas l'intérêt d'occuper le terrain pour mener ce combat là. A partir du moment où ce n'est pas l'argent de tous les français qui est utilisé, peu importe que la région gaspille ou non de l'argent public, c'est aux citoyens de la région prendre la décision et d'en assumer les conséquences.

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Il y a 21 heures, FabriceM a dit :

https://zad.nadir.org/spip.php?article5028

 

Des zadistes réclament le droit de faire mumuse sur le territoire de la ZAD. Juste, parce que, c'est trop beau. Leur vocabulaire vaut le coup d'œil.

 

 

 

Et du coup, ils paient rien ,mais le jour où ils ont besoin de soins, ils viennent profiter gratuitement des hôpitaux ? C'est pas un peu contradictoire pour des gens qui accusent les exilés fiscaux de vouloir venir profiter gratuitement du système de santé français sans participer à la solidarité ? :D

 

 

Il y a 7 heures, Kassad a dit :

 

  Excellent les zadistes vont devenir une nouvelle catégorie comme les gens du voyage ils vont aller là ou la planification étatique leur dira de se rendre.

 

  On pourrait les piéger comme ça dans le trou du cul de la France en montant de toute pièce un projet à la con qui tuerait les escargots et grenouilles locaux... Une sorte de paratonnerre à connards à dreads.

 

On commence à vouloir faire l'extension

Les zadistes de déplacent tous sur le terrain de l'extension

Et PAF, dès qu'ils sont partis, on rase la zone où ils étaient pour faire l'aéroport en douce. Easy. :) 

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Des petits libéraux qui s'ignorent  :dents:

 

Révélation

Deux boulangers côte à côte, l'un déclaré, l'autre non: les occupants de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, qui ont obtenu l'abandon du projet d'aéroport, souhaitent pouvoir conserver à l'avenir sur le site des activités "dans" et "hors les clous".

Dans une vieille bâtisse en pierre, au lieu-dit "Les Fosses noires", à l'écart de la route principale traversant la zone, coexistent deux "boulangeries indépendantes", seulement séparées d'une porte. Le pain sorti de l'une est commercialisé dans les marchés et Amap (associations pour le maintien d'une agriculture paysanne), celui de l'autre fournil est distribué uniquement dans la ZAD et à prix libre.

Formé au maraîchage, Michaël, 30 ans, s'est tourné vers les céréales dans la ZAD, "du fait des terres disponibles", et a appris les rudiments de la boulange avec l'aide de paysans du canton.

"Squatteur" de la maison avoisinante, il a "fait le choix" il y a deux ans de déclarer son activité professionnelle. "Je ne pensais même pas que c'était possible, c'est saugrenu!", s'amuse le jeune homme, "chez (lui)" sur la ZAD depuis sept ans.

"Je suis inscrit à la MSA (la sécurité sociale agricole, ndlr), je paye mes cotisations", souligne-t-il. "J'aurais pu continuer à cultiver sans le déclarer, avoir une activité un peu informelle, mais c'est bien aussi d'avoir ici des projets plus visibles, plus palpables, une installation officielle, ça fait parler."

"Ici, il y a à la fois des activités dans les règles et hors les clous, et il nous faudra encore les deux pour le futur, c'est quelque chose pour lequel on va se battre", affirme Michaël, espérant que les futures négociations avec l'État sur le devenir des terres de la ZAD vont aboutir "en bonne intelligence" et qu'un cadre sera trouvé pour les projets informels.

- Garder la maîtrise du foncier -

"On souhaite qu'il puisse y avoir des gens qui s'installent dans des formes classiques et des formes un peu hors normes, avec le maintien notamment de la pratique du prix libre", renchérit un trentenaire se faisant appeler "Camille", en train de pétrir de la pâte dans la salle voisine.

"Les gens qui ont lutté ici contre l'aéroport doivent pouvoir choisir les formes de vie qui vont s'y développer. On portera ce message auprès de l'État", insiste ce titulaire d'un CAP boulangerie, qui travaille aux Fosses noires depuis 2013.

Une équipe de six boulangers bénévoles s'y relaie trois fois par semaine pour faire du pain, distribué les lundis et jeudis sur place, et chaque vendredi au "non marché", où la production céréalière, laitière et de légumes, s'y achète à prix libre.

Alors que va bientôt se jouer l'avenir agricole de la ZAD, "Camille" n'imagine pas la disparition de certaines activités. "On ne peut pas résumer cet avenir à un enjeu 100% agricole", souligne-t-il.

Le projet d'aéroport désormais enterré, les opposants entendent bien défendre, lors des futures discussions avec les autorités et les instances agricoles, leur volonté de garder la maîtrise du foncier et des installations sur les quelque 1.650 hectares de l'ex-ZAD.

Elle est portée dans une ligne collective en six points, dont l'un est que les occupants de la ZAD "puissent rester" s'ils le souhaitent, et que soient maintenus des projets agricoles et non agricoles, déclarés et non déclarés.

Le gouvernement a laissé aux occupants illégaux de la ZAD jusqu'au 30 mars, c'est-à-dire à l'expiration de la trêve hivernale, pour régulariser leur situation. "Ce sont des choses très simples: payer le gaz, l'électricité, le fermage le cas échéant... S'inscrire dans un cadre d'État de droit", a précisé la préfète de la région Pays de la Loire, Nicole Klein.

"Aujourd'hui, tout le monde, même les paysans historiques, est occupant illégal. Mais il y a plein de gens qui payent déjà des factures, cette maison a un contrat EDF", souligne "Camille". "Mais c'est clair qu'on négociera avec l'État".

 
 
 

 

 

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Le 17/01/2018 à 23:29, FabriceM a dit :

 

Mais qu'est ce que tu racontes ? 825 millions c'est le cout annoncé du projet "bis" de réaménagement.  Le cout de l'abandon, ce sont surtout les compensations pour ceux qui ont été expropriés pour rien et les indemnités pour Bouygues, entre 250 et 300 millions d'euros au plus probable si on confronte les différents chiffres dans l'article.

Plus le coût de l’agrandissement de l’aéroport de Nantes et l’absence de recettes à la vente de l’aéroport de Nantes et du réaménagement immobilier qui devait suivre. 

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Il y a 1 heure, Bisounours a dit :

Des petits libéraux qui s'ignorent  :dents:

 

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Deux boulangers côte à côte, l'un déclaré, l'autre non: les occupants de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, qui ont obtenu l'abandon du projet d'aéroport, souhaitent pouvoir conserver à l'avenir sur le site des activités "dans" et "hors les clous".

Dans une vieille bâtisse en pierre, au lieu-dit "Les Fosses noires", à l'écart de la route principale traversant la zone, coexistent deux "boulangeries indépendantes", seulement séparées d'une porte. Le pain sorti de l'une est commercialisé dans les marchés et Amap (associations pour le maintien d'une agriculture paysanne), celui de l'autre fournil est distribué uniquement dans la ZAD et à prix libre.

Formé au maraîchage, Michaël, 30 ans, s'est tourné vers les céréales dans la ZAD, "du fait des terres disponibles", et a appris les rudiments de la boulange avec l'aide de paysans du canton.

"Squatteur" de la maison avoisinante, il a "fait le choix" il y a deux ans de déclarer son activité professionnelle. "Je ne pensais même pas que c'était possible, c'est saugrenu!", s'amuse le jeune homme, "chez (lui)" sur la ZAD depuis sept ans.

"Je suis inscrit à la MSA (la sécurité sociale agricole, ndlr), je paye mes cotisations", souligne-t-il. "J'aurais pu continuer à cultiver sans le déclarer, avoir une activité un peu informelle, mais c'est bien aussi d'avoir ici des projets plus visibles, plus palpables, une installation officielle, ça fait parler."

"Ici, il y a à la fois des activités dans les règles et hors les clous, et il nous faudra encore les deux pour le futur, c'est quelque chose pour lequel on va se battre", affirme Michaël, espérant que les futures négociations avec l'État sur le devenir des terres de la ZAD vont aboutir "en bonne intelligence" et qu'un cadre sera trouvé pour les projets informels.

- Garder la maîtrise du foncier -

"On souhaite qu'il puisse y avoir des gens qui s'installent dans des formes classiques et des formes un peu hors normes, avec le maintien notamment de la pratique du prix libre", renchérit un trentenaire se faisant appeler "Camille", en train de pétrir de la pâte dans la salle voisine.

"Les gens qui ont lutté ici contre l'aéroport doivent pouvoir choisir les formes de vie qui vont s'y développer. On portera ce message auprès de l'État", insiste ce titulaire d'un CAP boulangerie, qui travaille aux Fosses noires depuis 2013.

Une équipe de six boulangers bénévoles s'y relaie trois fois par semaine pour faire du pain, distribué les lundis et jeudis sur place, et chaque vendredi au "non marché", où la production céréalière, laitière et de légumes, s'y achète à prix libre.

Alors que va bientôt se jouer l'avenir agricole de la ZAD, "Camille" n'imagine pas la disparition de certaines activités. "On ne peut pas résumer cet avenir à un enjeu 100% agricole", souligne-t-il.

Le projet d'aéroport désormais enterré, les opposants entendent bien défendre, lors des futures discussions avec les autorités et les instances agricoles, leur volonté de garder la maîtrise du foncier et des installations sur les quelque 1.650 hectares de l'ex-ZAD.

Elle est portée dans une ligne collective en six points, dont l'un est que les occupants de la ZAD "puissent rester" s'ils le souhaitent, et que soient maintenus des projets agricoles et non agricoles, déclarés et non déclarés.

Le gouvernement a laissé aux occupants illégaux de la ZAD jusqu'au 30 mars, c'est-à-dire à l'expiration de la trêve hivernale, pour régulariser leur situation. "Ce sont des choses très simples: payer le gaz, l'électricité, le fermage le cas échéant... S'inscrire dans un cadre d'État de droit", a précisé la préfète de la région Pays de la Loire, Nicole Klein.

"Aujourd'hui, tout le monde, même les paysans historiques, est occupant illégal. Mais il y a plein de gens qui payent déjà des factures, cette maison a un contrat EDF", souligne "Camille". "Mais c'est clair qu'on négociera avec l'État".

 
 
 

 

 

Un bon gros contrôle fiscal, ça pourrait être drôle. 

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