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Accumulation Du Capital


Monsieur Y

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Ce que je voulais dire c'est que cette loi fonctionne ou du moins est utile avec un marché simple par exemple, celui des matières premières, où l'information circule bien et où le bien échangé est supposé identique, mais dans les autres marchés, ce n'est jamais le cas : biens très variés difficiles à comparer entre eux, services afférents distincts également, informations qui circulent peu ou pas...

Un exemple : le rendement des capitaux est très variable en fonction de leur allocation, mais ceux qui placent ces capitaux ne disposent pas des informations leur permettant de connaitre l'ensemble des possibilités de placements et les différents rendements, il est donc illusoire de penser que les capitaux se répartiront en fonction du rendement seul, l'information et sa disponibilité intervient.

Dans ce cas, c'est une offre et une demande d'informations (d'aide à la décision), qui est aussi un marché.

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Ce que je voulais dire c'est que cette loi fonctionne ou du moins est utile avec un marché simple par exemple, celui des matières premières, où l'information circule bien et où le bien échangé est supposé identique, mais dans les autres marchés, ce n'est jamais le cas : biens très variés difficiles à comparer entre eux, services afférents distincts également, informations qui circulent peu ou pas...

Un exemple : le rendement des capitaux est très variable en fonction de leur allocation, mais ceux qui placent ces capitaux ne disposent pas des informations leur permettant de connaitre l'ensemble des possibilités de placements et les différents rendements, il est donc illusoire de penser que les capitaux se répartiront en fonction du rendement seul, l'information et sa disponibilité intervient.

 

Le plus dur ce n'est pas de trouver des informations, c'est de distinguer les informations pertinantes dans l'ensemble des informations.

Concernant la rentabilité des capitaux, les informations sont disponibles (je parle des marchés de taux).

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Il n'y a pas de profit sans risque, même l'arbitrage est soumis à un risque de crédit.

 

C'est vrai, mais il s'agissait ici de dire qu'un retour sur investissement supérieur à la moyenne (un profit entrepreneurial, quoi) ne vient pas nécessairement "compenser" (rien que ce terme sonne faux...) le fait d'avoir encouru un risque particulièrement élevé. Un profit peut simplement résulter d'un meilleur jugement, ou d'un simple coup de chance, etc, etc.

 

J'ai un peu de mal avec les modélisations de l'économie en terme de marché de l'offre et de la demande pour plusieurs raisons :

-l'économie me semble difficile à modéliser d'une façon globale, j'ai plutôt à l'esprit une sorte de monde complexe qui mélange plusieurs environnements qui vont communiquer, échanger seulement en certaines parties

 

Tout à fait d'accord jusque-là. Les bons économistes, conscients de ce qu'ils étudient des interactions de choix et non des réponses à des stimuli (et qu'ils ne pourront donc jamais mettre au jour des relations constantes entre magnitudes), laissent les "modèles" aux physiciens et biologistes. Tout au plus recourent-ils à des "constructions imaginaires", c'est-à-dire à des antimodèles dont le propre est, non pas d'imiter la réalité, mais, bien au contraire, d'en différer, afin de permettre par contraste de comprendre cette dernière (ex : un monde immobile afin de comprendre le mouvement, etc.)

 

-la loi de l'offre et de la demande me semble trop simpliste pour correspondre à un marché donné où il y a trop de paramètres en jeu

Si en plus, on tient absolument à séparer travailleurs et capitalistes, j'ai vraiment l'impression qu'on raisonne sur une situation qui n'existe pas réellement.

 

Même réponse qu'Apollon. 

 

Ce que je voulais dire c'est que cette loi fonctionne ou du moins est utile avec un marché simple par exemple, celui des matières premières, où l'information circule bien et où le bien échangé est supposé identique, mais dans les autres marchés, ce n'est jamais le cas : biens très variés difficiles à comparer entre eux, services afférents distincts également, informations qui circulent peu ou pas...

Un exemple : le rendement des capitaux est très variable en fonction de leur allocation, mais ceux qui placent ces capitaux ne disposent pas des informations leur permettant de connaitre l'ensemble des possibilités de placements et les différents rendements, il est donc illusoire de penser que les capitaux se répartiront en fonction du rendement seul, l'information et sa disponibilité intervient.

 

Je pense que vous avez en tête un énoncé trop "ambitieux" de cette loi. Certains économistes, adoptant le point de vue d'un être omniscient, postulent que tous les capitaux devraient toujours être affectés à leur usage le plus rentable, et mettent la LOD en cause quand ils constatent que la réalité ne se conforme pas à cette situation onirique. Mais ce n'est pas une bonne approche. Une telle conception qui-charge-trop-la-barque ne peut qu'aboutir à jeter le discrédit sur la théorie économique. En réalité, tous les théorèmes économiques doivent se placer du point de vue des individus, de leurs perceptions et anticipations. 

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Ce que je voulais dire c'est que cette loi fonctionne ou du moins est utile avec un marché simple par exemple, celui des matières premières, où l'information circule bien et où le bien échangé est supposé identique, mais dans les autres marchés, ce n'est jamais le cas : biens très variés difficiles à comparer entre eux, services afférents distincts également, informations qui circulent peu ou pas...

Un exemple : le rendement des capitaux est très variable en fonction de leur allocation, mais ceux qui placent ces capitaux ne disposent pas des informations leur permettant de connaitre l'ensemble des possibilités de placements et les différents rendements, il est donc illusoire de penser que les capitaux se répartiront en fonction du rendement seul, l'information et sa disponibilité intervient.

 

Dans quel sens entendez-vous les termes "loi utile" ?

 

Il est clair que plus le marché est liquide (ex: contrats futures sur €/$ ou sur Brent) plus le prix reflète l'ensemble de l'information disponible (à la différence d'une pme thailandaise cotée sur je ne sais quel obscure marché...). Cependant le volume de transactions ne valide ou n'invalide pas cette loi, le point d'équilibre se déplacera simplement d'autant plus rapidement que le marché est liquide.

 

 

Or dans l'économie réelle, on doit également tenir compte des évolutions technologiques, qui vont modifier la structure de production et par conséquent les taux d'intérêts en faisant apparaître de nouveaux marchés. Les acteurs investissant dans ce nouveau marché vont bénéficier de taux d'intérêts relativement élevés pour compenser leur prise de risques. Si ce calcul se révèle être bon, d'autres acteurs vont également investir dans ce nouveau marché (en raison des taux d'intérêts élevés) et vont progressivement ramener ces bénéfices à un taux plus proche du reste du marché.

Je voudrais revenir sur ce point en passant par cet extrait de Bastiat pour fixer les idées :

 

 

Transportons-nous au treizième siècle. Les hommes qui se livrent à l'art de copier reçoivent, pour le service qu'ils rendent, une rémunération gouvernée par le taux général des profits. — Parmi eux, il s'en rencontre un qui cherche et trouve le moyen de multiplier rapidement les exemplaires d'un même écrit. Il invente l'imprimerie. [...] Guttenberg fait des profits avec son invention et étend son invention avec ses profits, et cela sans terme, jusqu'à ce qu'il ait ruiné tous les copistes. — Quant au public, au consommateur, il gagne peu, car Guttenberg a soin de ne baisser le prix de ses livres que tout juste ce qu'il faut pour sous-vendre ses rivaux. Mais la pensée qui mit l'harmonie dans le mouvement des corps célestes a su la mettre aussi dans le mécanisme interne de la société. Nous allons voir les avantages économiques de l'invention échapper à l'individualité, et devenir, pour toujours, le patrimoine commun des masses.

En effet, le procédé finit par être connu. Guttenberg n'est plus le seul à imprimer; d'autres personnes l'imitent. Leurs profits sont d'abord considérables. Elles sont récompensées pour être entrées les premières dans la voie de l'imitation, et cela était encore nécessaire, afin qu'elles y fussent attirées et qu'elles concourussent au grand résultat définitif vers lequel nous approchons. Elles gagnent beaucoup, mais elles gagnent moins que l'inventeur, car la concurrence vient de commencer son oeuvre. Le prix des livres va toujours baissant. Les bénéfices des imitateurs diminuent à mesure qu'on s'éloigne du jour de l'invention, c'est-à-dire à mesure que l'imitation devient moins méritoire... Bientôt la nouvelle industrie arrive à son état normal; en d'autres termes, la rémunération des imprimeurs n'a plus rien d'exceptionnel, et, comme autrefois celle des scribes, elle n'est plus gouvernée que par le taux général des profits. Voilà donc la production, en tant que telle, replacée comme au point de départ.

 

Ici le profit rémunère le mérite d'avoir su innover ou imiter en premier. Le risque est-il faible ? Non, je rejoins Cthulhu, le risque pris est élevé à cause de la concurrence: vais-je pouvoir bénéficier de mon avantage initial (i.e. réaliser des profits exceptionnels) suffisamment longtemps pour pouvoir rembourser mon investissement initial ?

A mon sens, le meilleur moyen de fausser la règle "prise de risque élevé=>rendement espéré élevé" est de mettre en place un système de brevet.

 

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  • 4 years later...

Je déterre ce fil vu qu'il n'y a pas de fil dédié à l'argumentaire économique des antilibéraux (sinon la modération peut déplacer ce message dans un nouveau fil):

 

Citation

La théorie de la « rémunération du risque » ne tient pas, et la démonstration est facile à faire : si le revenu du capital rémunérait le risque, alors au niveau global les cas où le capital est perdu devraient être strictement compensés par les cas contraires. Et le système serait globalement équilibré, sans accumulation possible. Or, comme le capital s’accumule et se multiplie, il faut bien admettre qu’il est rémunéré bien au-dessus du risque pris…

 


Par ailleurs, si vous rémunérez le risque chez le capitaliste, pourquoi ne pas rémunérer le même risque chez le travailleur ? Or, rien ne garantit que le travailleur sera rémunéré, même si son travail donne satisfaction. Si l’entreprise fait faillite, il se peut que les salaires ne soient pas payés.

[...]

Non, la justification de la rémunération du capital par le « risque » pris ne tient absolument pas la route. Une justification plus rationnelle est celle de la rémunération de la renonciation à consommer. En effet, le capitaliste, lorsqu’il investit dans une entreprise, renonce temporairement à consommer son bien. Cette renonciation a un prix. Et c’est sur la base de ce raisonnement que les régimes socialistes existants justifiaient la rémunération des dépôts d’épargne. Mais là encore, le prix de la renonciation ne justifie pas la rémunération faramineuse que reçoit le capital dans une société comme la notre...

 

[...] Si on ne rémunérait que le risque, alors un portefeuille diversifié devrait avoir un revenu nul. Or, on peut constater que les capitalistes s’enrichissent globalement. On peut donc conclure qu’on rémunère autre chose que le risque…


http://descartes.over-blog.fr/2017/11/caroline-de-haas-invente-le-feminisme-esoterique.html
 

 

 

 

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Je me doute mais je ne suis pas assez instruit pour en juger et encore moins pour objecter (ce qui d'en l'absolu serait utile, non pas tellement pour le convaincre que pour convaincre ce fameux public indécis dont parle @Rincevent ).

 

En tout cas il tient à son idée (c'est un peu le cœur du marxisme tu me diras):

 

Si le revenu du capital rémunère le risque pris par l’investisseur, un investissement sans risque devrait avoir un rendement nul. Or, investir sur un portefeuille totalement diversifié revient à parier sur la croissance, et la croissance de long terme a toujours été positive, et cela depuis cinq siècles. Un tel investissement est donc sans risque… et pourtant il aurait une rémunération positive. [...]



Si on ne rémunérait que le risque, alors le cours historique de la bourse devrait en moyenne rester constant, les gains des périodes fastes étant perdus à chaque crash. Or, l’histoire montre le contraire : l’espérance de gain à long terme a TOUJOURS été positive, alors qu’elle devrait être nulle si seul le risque était couvert…  [...]

si la rémunération ne couvre que le risque, alors en faisant mille investissements semblables au votre le capitaliste se retrouverait avec un gain nul (puisque les cas de gain couvriront exactement les cas de perte). Pourquoi investir dans ce cas, puisque à l’arrivée vous ne retrouvez que votre capital de départ ?

Non, le capitaliste cherchera à couvrir son risque. Mais il demandera une rémunération supérieure à celui-ci. Et c’est cette sur-rémunération qui représente un prélèvement injustifié sur votre travail. [...]


mon raisonnement n’est nullement lié au « marxisme », mais à la théorie de l’assurance, théorie libérale s’il en est. Et cette théorie montre de façon fort rigoureuse que la rémunération des investissements au risque conduit à une compensation des gains par les pertes, et donc à un bilan global équilibré. Or, l’observation quotidienne montre au contraire un processus d’accumulation, ce qui suppose que le bilan global soit positif. Il vous faut donc admettre que la rémunération du capital n’est pas SEULEMENT une rémunération du risque. Il y a une sur-rémunération par rapport à celui-ci. Maintenant, si vous vous demandez comment cette sur-rémunération est produite, le marxisme peut vous proposer une explication.

 

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Non mais le gars c'est un complet ignorant du sujet qu'il aborde. Il ouvre un bouquin de finance et d'eco pour premiere année et il se renseigne un peu avant de poser ses crottes sur le net.

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il y a 7 minutes, Johnathan R. Razorback a dit :

Il vous faut donc admettre que la rémunération du capital n’est pas SEULEMENT une rémunération du risque.

 

Y a que toi gros debile pour dire que la rémunération du capital ne remunererait que le risque. Félicitations, tu as battu ton homme de paille

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24 minutes ago, Tramp said:

 

Y a que toi gros debile pour dire que la rémunération du capital ne remunererait que le risque. Félicitations, tu as battu ton homme de paie.

@Johnathan R. Razorback

Exactement, le prix du crédit comme tout le reste est déterminé par l'offre et la demande (plus ou moins les interventions des banques centrales ). S'il y a peu d'épargne et beaucoup de demande de crédit alors les taux seront plus haut que si l'épargne est abondante et les emprunteurs peu nombreux.

Par exemple l'accroissement de l'épargne mondiale notamment dans les pays du Golf a contribué à faire baisser les taux d'intérêt notamment aux USA avant la crise.

 

Un facteur important de l'augmentation des taux est l'augmentation des déficits publics. En effet l'État est un acteur majeur vu la quantité d'emprunt qu'il effectue. Et s'il capte une plus  grosse partie de l'épargne qu'à l'habitude alors il influence le taux d'intérêt pour tout le monde à la hausse pour autant que l'offre d'épargne soit inchangée.

 

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il y a 3 minutes, Noob a dit :

Exactement, le prix du crédit comme tout le reste est déterminé par l'offre et la demande (plus ou moins les interventions des banques centrales ). S'il y a peu d'épargne et beaucoup de demande de crédit alors les taux seront plus haut que si l'épargne est abondante et les emprunteurs peu nombreux.

Par exemple l'accroissement de l'épargne mondiale notamment dans les pays du Golf a contribué à faire baisser les taux d'intérêt notamment aux USA avant la crise.

 

Un facteur important de l'augmentation des taux est l'augmentation des déficits publics. En effet l'État est un acteur majeur vu la quantité d'emprunt qu'il effectue. Et s'il capte une plus  grosse partie de l'épargne qu'à l'habitude alors il influence le taux d'intérêt pour tout le monde à la hausse pour autant que l'offre d'épargne soit inchangée.

 

Ceci explique que le "risque" ne soit pas le seul déterminant du niveau de la rémunération du capital, mais ça ne répond pas à la question de la légitimité de ladite rémunération. Je n'ai pas lu beaucoup de littérature économique mais on dit bien que le capital est rémunéré parce qu'il y a un risque que l'entreprise n'en fasse pas un usage économiquement profitable. Non ?

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Mais quel abruti ce "Descartes"

@Johnathan R. Razorback pourquoi tu continues à t'(nous)infliger les conneries de ce type ?

 

il y a 11 minutes, Johnathan R. Razorback a dit :

Ceci explique que le "risque" ne soit pas le seul déterminant du niveau de la rémunération du capital, mais ça ne répond pas à la question de la légitimité de ladite rémunération. Je n'ai pas lu beaucoup de littérature économique mais on dit bien que le capital est rémunéré parce qu'il y a un risque que l'entreprise n'en fasse pas un usage économiquement profitable. Non ?

Tu ne trouveras pas dans la littérature économique d'explications sur la légitimité de la rémunération du capital car :

1) Ce n'est pas le boulot des économistes

2) Ça s'appelle un marché libre : la légitimité de la rémunération vient du fait que des gens acceptent les conditions de cette transaction de leur plein gré, point barre

 

De quoi je me mêle "la légitimité de la rémunération du capital", sérieux...

  • Yea 1
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à l’instant, Neomatix a dit :

pourquoi tu continues à t'(nous)infliger les conneries de ce type ?

 

Parce qu'il raisonne en marxiste et que si tu réfutes le raisonnement une fois, tu peux réutiliser la réfutation contre un nombre non négligeable d'antilibéraux et pour une période de temps probablement éternelle. Ce n'est pas comme si c'était le discours original d'une seule personne.

 

Après vous pourriez me répondre que tout ça a déjà été fait et que je n'ai qu'à aller chercher mes arguments dans ceci: https://mises.org/library/karl-marx-and-close-his-system

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à l’instant, Johnathan R. Razorback a dit :

Parce qu'il raisonne en marxiste et que si tu réfutes le raisonnement une fois, tu peux réutiliser la réfutation contre un nombre non négligeable d'antilibéraux et pour une période de temps probablement éternelle. Ce n'est pas comme si c'était le discours original d'une seule personne.

Tu peux pas réfuter un discours marxiste. C'est comme tenter de réfuter la psychanalyse.

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La légitimation vient du fait qu'un prix dirigé ne peut pas être meilleur pour une allocation globale du capital qu'un prix de marché. La question à lui poser serait donc quel serait le bon taux ? Et surtout sur quel critère devrait-on le faire varier. Par exemple si à la suite d'une crise il reste peu d'épargne à investir quel devrait être ce nouveau prix ? Si le prix ne change pas, pourquoi les gens feraient-ils des efforts pour épargner.

 

Ce qu'il faut comprendre c'est que les agents économiques ont des préférences différentes vis à vis du risque, de la volonté d'épargner ou de consommer. Un taux d'intérêt plus haut va non seulement inciter les mêmes personnes à épargner plus, mais il va aussi accroitre le nombre de personnes qui épargneront. Par exemple quel est le taux qui fera renoncer à un globe trotter de repartir une énième fois en Patagonie plutôt que d'épargner et de toucher un intérêt ?

Ainsi les demandes d'épargnes seront plus facilement satisfaites si les taux varient que s'ils étaient fixés.

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il y a 17 minutes, Johnathan R. Razorback a dit :

 

Ceci explique que le "risque" ne soit pas le seul déterminant du niveau de la rémunération du capital, mais ça ne répond pas à la question de la légitimité de ladite rémunération. Je n'ai pas lu beaucoup de littérature économique mais on dit bien que le capital est rémunéré parce qu'il y a un risque que l'entreprise n'en fasse pas un usage économiquement profitable. Non ?

 

Le capital est rémunéré parce qu'il y a un coût d'opportunité. Plus le deal est risqué et plus le cout d'opportunité est important.

S'il veut discuter du sujet de la légitimité, il peut taper lucrum cessans et damnum emergens. Conseil dont n'aurait pas besoin quelqu'un qui sait un peu sur quoi il ecrit des tartines.

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il y a 7 minutes, Johnathan R. Razorback a dit :

 

Parce qu'il raisonne en marxiste et que si tu réfutes le raisonnement une fois, tu peux réutiliser la réfutation contre un nombre non négligeable d'antilibéraux et pour une période de temps probablement éternelle. Ce n'est pas comme si c'était le discours original d'une seule personne.

 

C'est le genre de truc qui a été réfuté mille fois

Pour la légitimité, il pose une question sans valeur ajoutée puisque de toute façon il part du principe que c'est illégitime. Réfléchir en partant de la conclusion ça s'appelle rationaliser. 

 

Enfin, une légitimité:

- le capital est placé sans certitude de retour-> risque

- le capital est placé et donc indisponible pour le moment-> immobilisation et indisponibilité-> dédommagement

 

Quand tu contracte un prêt, c'est littéralement l'équivalent d'une location d'argent. 

Tu l'as pas et t'en as besoin tout de suite-> tu en emprunte-> tu rends ce que tu dois et en plus, tu paies la location. 

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Cette rage d'aller à tout prix taper dans le portefeuille du voisin !

 

L'état est multiplement responsable de cette rage, rage qu'il attise d'une part sans répit,

et rage qui n'est rendue permise que parce que la violence étatique est présentée comme au plein service de cette "cause".

 

Si les abrutis qui n'arrêtent pas de dire "prenons le pognon aux capitalistes" devaient le chercher eux-mêmes, ils n'oseraient même plus en parler.

 

 

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Je n'ai jamais très bien compris cette notion de rémunération du risque. Tout cela sent le curé à 100 mètres. Toute discussion sur le travail et la rémunération est parasitée par la phrase biblique: "Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front" 

 

Citation

Jean-François Collange

L'origine du mot « travail » est sans ambiguïté : le « tripalium » en latin est un instrument de torture, triple pal crucifiant et déchirant qui y est condamné. Aussi faut-il comprendre que le travail s'éprouve peu ou prou pour chacun d'entre nous comme une charge, voire comme une peine qui met à la torture. Ce sentiment d'épreuve rejoint les indications données par le livre de la Genèse, au chapitre 3, où l'on voit Dieu obligé de sévir après la désobéissance humaine. Il s'en prend alors au serpent qu'il maudit (3,14-15), à la femme dont le désir et les grossesses sont désormais marqués par la peine (3,16) et à l'homme (Adam) auquel il dit:

(17) « Puisque tu as écouté la voix de ta femme, et mangé de l'arbre

que je t'avais formellement interdit de manger, la terre est maudite pour toi. C'est avec peine que tu mangeras tous les jours de ta vie.

(18) Elle fera pousser pour toi ronces et épines et tu mangeras l'herbe des champs.

 

Gagner sa vie sans travailler est immoral. Avoir un revenu du capital est immoral (interdiction usure). Donc il faut trouver un argument qui est tout trouvé "le risque".

 

Alors que le fait d'avoir un revenu de son capital n'a pas besoin de prétexte. C'est ton pognon. Si qq'un veut payer pour un prêt c'est son pb.

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il y a 59 minutes, GilliB a dit :

Je n'ai jamais très bien compris cette notion de rémunération du risque.

 

Ce n'est pas un jugement moral, c'est une condition indispensable pour générer du capital rapidement. Sans rémunération du prêt, il n' y a pas de prêt.

Il se trouve que pour attirer du pognon sur un projet risqué, il faut proposer une rémunération supérieure. C'est de la logique, pas de la morale.

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il y a 4 minutes, Johnathan R. Razorback a dit :

Humm, mais du coup, pourquoi parles-on d'accumulation du capital plutôt que d'accumulation de monnaie ? C'est bien de la monnaie que prête (si le terme convient) le capitaliste et qu'il reçoit ?

 

Pas du tout. La capital peut-être constitué d'actions, de matériel, d'immobilier, etc.

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Il y a 2 heures, NoName a dit :

Quand tu contracte un prêt, c'est littéralement l'équivalent d'une location d'argent. 

Tu l'as pas et t'en as besoin tout de suite-> tu en emprunte-> tu rends ce que tu dois et en plus, tu paies la location. 

Oui en théorie après faut replacer ca IRL dans notre système monétaire et étudier qui contrôle la masse monétaire et les prêts entre banques avant de pouvoir affirmer que tout prêt est légitime. (Bizarrement ils en parlent jamais les gens comme ce bloggueur)

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il y a 5 minutes, ttoinou a dit :

Le capital n'est pas homogène c'est pour ça que parler de son accumulation est plus une figure de style pour faire peur ("l'argent qui produit de l'argent", vanité des vanités) qu'un terme rigoureux d'économie.

 

Le capital c'est trois choses :

- les biens de capitaux qui servent à produire.

- de l'argent qui sert à payer des salaires et des matières premières/services

- des actifs financiers qui sont une espérance de gains futurs.

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J'ai l'impression que les marxistes voient la vie comme un gâteau qui se partage entre capital et travail.

J'ai  aussi l'impression qu'ils ne tiennent pas compte de la taille du gâteau,  genre si le gâteau grossit de 10% et même si le revenu du capital augmente de 5% c'est bon pour tous, je me trompe  ?

 

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Non c'est exactement ça. Vision statique de l'économie et préoccupation mal placée. Typiquement pauvreté vs inégalité. 

Mais même lorsqu'on se concentre sur la pauvreté on fait rarement la différence entre un jeune qui débute sa carrière par un stage vivant en collocation et un type de 45 ans sans travail. Les perspectives d'avenir sont pas du tout les mêmes. Combien d'articles larmoyants sur la précarité des étudiants vs combien d'articles analysant la mobilité sociale ?

 

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il y a une heure, frigo a dit :

J'ai l'impression que les marxistes voient la vie comme un gâteau qui se partage entre capital et travail.

J'ai  aussi l'impression qu'ils ne tiennent pas compte de la taille du gâteau,  genre si le gâteau grossit de 10% et même si le revenu du capital augmente de 5% c'est bon pour tous, je me trompe  ?

 

Pire, certains revendiquent clairement préférer sur tout le monde soit plus pauvre si on est plus égaux. 

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