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Où qu'elle est l'inflation ?


Corned beef

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Plusieurs années maintenant que la Fed et la BCE rachètent des actifs et maintiennent les taux très bas, injectant des milliards dans le circuit. Et pourtant...

 

Dans la zone euro :

 

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https://www.ecb.europa.eu/stats/prices/hicp/html/inflation.en.html

 

Aux États-Unis :

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http://www.usinflationcalculator.com/inflation/current-inflation-rates/

 

Comment l'expliquez-vous ?

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Comment l'expliquez-vous ?

Il faut (absolument) décomposer l'inflation. Et pas regarder une moyenne menteuse (et construite pour).

Les prix de tout ce qui comporte une dose (même faible) de public se sont envolés (eg EDF, santé, retraite, etc).

Le reste baisse.

Une bonne part de la crise actuelle est délibérément incompréhensible grâce à ce tour de passe-passe.

 

http://uplib.fr/w/images/thumb/b/b7/InflationPublicEtPrive.jpg/80px-InflationPublicEtPrive.jpg

 

400px-InflationPublicEtPrive.jpg

 

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Les prix augmentent pour tout ce qui est service public (transports, santé, retraites, chomage) conséquence de la pénurie qu'il organise et du gaspillage, là il y a une bulle qui un jour explosera (celle de l'Etat ) ça sera pas drôle. Les prix augmentent aussi dans les secteurs ultra-régulés comme l'immobilier ou les secteurs bancaires par exemple, à nouveau conséquence de la pénurie organisée. Là où l'Etat lâche la grappe, s'il n'augmente pas les taxes indirectes, le prix des biens stagne ou baisse.

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La variation de la masse monétaire, le crédit, les taux d'intérêts, les anticipations.

 

Ou a minima, la variation des prix corrigé du changement dans l'offre et la demande, ce qui est plutôt impossible. Quand le prix du pétrole baisse parce qu'il y a 15% de production supplémentaire, ce n'est pas de la déflation, même si ça fait tomber l'IPC en négatif.

 

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Salut.

 

(Il sera difficile d'expliquer en français), l'inflation est l'augmentation de la quantité d'argent (et de crédit) dans l'économie. Votre graphic est sur la hausse des prix.

 

Avant la crise de 1929, il y avait de l'inflation (mais il n'y avait augmentation de prix), actuellement le prix de l'action (dans le bourse américaine)  est en constant augmentation, est où va l'argent.

 

Un article (en anglais) sur l'inflation, qui est, où va l'argent, etc: https://mises.org/library/inflation-what-you-see-and-what-you-dont-see

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Si le prix d'une bagnole aurait dû baisser de 10% et qu'il est finalement resté stable, la BCE m'a enculé.

 

Oui bien sur.

 

Mais par exemple, quand Abe au Japon dit qu'il augmente la TVA pour relancer l'inflation, il n'y a aucun rapport entre les deux. La hausse de la TVA réduit l'offre et donc à demande constante les prix augmentent mais ça fait 0 inflation.

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Oui bien sur.

 

Bien sûr pour toi.

 

Malheureusement, là-bas dehors, il suffit que les prix n'aient pas augmenté pour qu'on te dise que tu n'as rien à reprocher aux banques centrales.

 

Encore un exemple aujourd'hui

 

 

 

Inflation is not a problem: According to the Bureau of Labor Statistics, the current rate of inflation is running at an anemic 0.2%. That measly rate is actually much better than the deflation we had been seeing at the start of 2015. If you think inflation is a problem, you’re not paying attention

http://www.marketwatch.com/story/higher-interest-rates-prove-the-fed-is-doing-a-bang-up-job-2015-12-10

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Ben non : si tu doubles l'offre de monnaie en circulation, tu doubles les prix alors que l'offre et la demande ne bouge pas, les volumes échangés sont les mêmes.

Alors que si demain une tempête vient détruire l'appareil productif et que tous les prix doublent parce que l'offre est considérablement réduite, c'est clairement pas la même chose.

Pour les macroéconomistes ca ne fait pas de différence.

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Ben non : si tu doubles l'offre de monnaie en circulation, tu doubles les prix alors que l'offre et la demande ne bouge pas, les volumes échangés sont les mêmes.

Alors que si demain une tempête vient détruire l'appareil productif et que tous les prix doubles parce que l'offre est considérablement réduite, c'est clairement pas la même chose.

Pour les macroéconomistes ca ne fait pas de différence.

Si tu doubles les prix, ça veut dire que tu estimes la monnaie d'échange deux fois moins qu'avant, i.e. ta demande en monnaie d'échange diminue.

Mais corrigé de la variation d'offre et de demande de monnaie, ça fait zéro.

Ah mais je vois ce que tu voulais dire. Corrigé de la variation d'offre et de demande des produits du panier de biens. Au temps pour moi. D'un autre côté c'est quasi impossible a évaluer.

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Ben ouais ce qui fait qu'une politique qui se fonde sur un indicateur aussi pourri ne peut que se planter. Et c'est sans parler de la représentativité du panier, de l'évolution du rapport qualité/prix etc...

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Les loyers et les prix des biens immobiliers sont généralement exclus de l'inflation.

La monnaie injectée tourne essentiellement dans certaines classes d'actifs financiers.

Quand elle en sort, c'est par les circuits d'investissements. Investir = accroitre la production  = faire baisser les prix à la consommation.

D'autant plus que l'inflation sur les prix des biens d'équipement ne se situe pas forcément dans la même zone monétaire que celle où  lieu la baisse des prix à la conso.

Les salaires et l'inflation "naturelle" augmentent quand il y a un accroissement de la demande finale ou une destruction imprévue d'offre. La politique monétaire ne peut pas agir la dessus. Dans les années 70, pendant la stagflation, il y avait un surcroit de demande grâce à la démographie, qui est un paramètre qui a beaucoup d'inertie. Et destruction d'offre (pétrole).

Pour l'immobilier, les diverses contraintes du marché qui empêchent/ralentissent les investissements font que les prix finaux (loyers) ne baissent pas pour l'instant.

 

Par ailleurs, comme ça a déjà été plus ou moins dit, l'économie peut-être en déflation naturelle, via les gains de productivité et les avancées technologiques. Si la politique monétaire transfère ces gains du consommateurs vers ... d'autres, on se fait bien baiser.

 

Ce qui est sur, c'est que ces injections de pognons créent des déséquilibres, et que ça finira par nous péter à la tronche.

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Plusieurs années maintenant que la Fed et la BCE rachètent des actifs et maintiennent les taux très bas, injectant des milliards dans le circuit. Et pourtant...

 

Dans la zone euro :

 

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https://www.ecb.europa.eu/stats/prices/hicp/html/inflation.en.html

 

Aux États-Unis :

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http://www.usinflationcalculator.com/inflation/current-inflation-rates/

 

Comment l'expliquez-vous ?

Par le fait que la création de monnaie centrale ne se traduit pas automatiquement par une création de monnaie tout court des banques de second rang. Lorsque les banques sont en difficulté, elles vont d'abord chercher à combler les fuites, à faire ce que la BC voulait qu'elles fassent avant tout, récupérer de la réserve pour repartir sur des bases moins scabreuses. La question est de savoir quand la création monétaire a repris / va reprendre et le multiplicateur bancaire se mettre en branle, et si la BC saura mettre le frein à main en retirant de la monnaie centrale du circuit pour contrecarrer la tendance.

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Les loyers et les prix des biens immobiliers sont généralement exclus de l'inflation.

Voilà.

Alors que sur une vie humaine, ça représente pour une majorité de gens, une de leurs dépenses principales.

Et que, pour les prix immobiliers, ça a augmenté incroyablement pour les 2 dernières générations (comparativement à ce qui se pratiquait avant).

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La variation de la masse monétaire, le crédit, les taux d'intérêts, les anticipations.

 

Ou a minima, la variation des prix corrigé du changement dans l'offre et la demande, ce qui est plutôt impossible. Quand le prix du pétrole baisse parce qu'il y a 15% de production supplémentaire, ce n'est pas de la déflation, même si ça fait tomber l'IPC en négatif.

 

... et tout ça se reflète dans ... le prix.

 

Décidément.

 

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Je l'avais loupé sur Contrepoints http://www.contrepoints.org/2014/07/04/170894-pas-dinflation-vraiment

Par le fait que la création de monnaie centrale ne se traduit pas automatiquement par une création de monnaie tout court des banques de second rang. Lorsque les banques sont en difficulté, elles vont d'abord chercher à combler les fuites, à faire ce que la BC voulait qu'elles fassent avant tout, récupérer de la réserve pour repartir sur des bases moins scabreuses.

 

Tu parles de rachat de dette c'est ça ?

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Certes on peut dire qu'il n'y a pas d'inflation parce que sa mesure est moisie. Mais je vois mal comment l'indice des prix des biens de consommation pris en compte ne serait pas impacté au bout d'un certain temps. Donc soit il l'a été mais il y a eu une tendance inverse le rendant invisible (due par exemple à une hausse de la demande d'encaisses monétaires), soit il n'y a pas eu (encore) tant de monnaie que ça créée par les banques de second rang.

Tu parles de rachat de dette c'est ça ?

Je parle de toutes les techniques de la banque centrale pour nourrir les comptes des banques de second rang. Si une banque en difficulté est en dessous du ratio obligatoire de réserve par exemple, elle ne va pas profiter de la création de monnaie centrale pour multiplier la création monétaire / les prêts aux clients. Elle ne recommencera à le faire qu'une fois revenue dans les clous.

Par ailleurs, la Fed a été autorisée en 2008 à rémunérer les "excess reserves", ce qui suggère bien qu'elle voulait remettre d'aplomb les banques tout en limitant les possibilités que ça se traduise rapidement par une augmentation massive de la masse monétaire à disposition du pékin moyen.

 

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Si tu doubles l'offre de monnaie en circulation, tu doubles les prix alors que l'offre et la demande ne bouge pas

 

J'ai déjà lu ça mais je n'arrive pas à comprendre le phénomène. Pourquoi cette relation de cause à effet ? Est-ce que l'augmentation de la masse monétaire augmente la vitesse de circulation de la monnaie, qui serait un facteur d'inflation ?

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Y a deux choses : 

- y a le côté monnaie = étalon, donc si tu augmente uniformément la masse monétaire, les prix suivent. Dans un mètre y a 100 centimètres et 200 demi-centimètres. C'est le passage de l'ancien franc au nouveau franc. 

 

- y a le côté politique monétaire comme instrument d’accaparement des ressources : un petit groupe inflate en loucedé la masse monétaire pour récupérer gratuitement des biens et des services. Les agents économiques qui finissent par se rendre compte qu'on diminue la valeur de leurs avoirs et qui pour lutter contre ça, cherchent à les échanger le plus rapidement possible contre des biens et des services réels. La demande pour ces biens et ces services augmente alors que la demande pour la monnaie s'effondre. Les gens veulent vendre leur monnaie à tout prix. Et ça, ça détruit le système économique. C'est Weimar.

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Y a deux choses : 

- y a le côté monnaie = étalon, donc si tu augmente uniformément la masse monétaire, les prix suivent. Dans un mètre y a 100 centimètres et 200 demi-centimètres. C'est le passage de l'ancien franc au nouveau franc. 

 

- y a le côté politique monétaire comme instrument d’accaparement des ressources : un petit groupe inflate en loucedé la masse monétaire pour récupérer gratuitement des biens et des services. Les agents économiques qui finissent par se rendre compte qu'on diminue la valeur de leurs avoirs et qui pour lutter contre ça, cherchent à les échanger le plus rapidement possible contre des biens et des services réels. La demande pour ces biens et ces services augmente alors que la demande pour la monnaie s'effondre. Les gens veulent vendre leur monnaie à tout prix. Et ça, ça détruit le système économique. C'est Weimar.

Je ne vois pas pourquoi il faudrait compliquer les choses. C'est bien de la valeur de la monnaie dont il est question. On a plein de monnaie, mais cette monnaie ne vaut plus rien.

 

En d'autres termes, faites des réserves de pâte, de farine et de sucre, ça va chier!

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Je ne vois pas pourquoi il faudrait compliquer les choses. C'est bien de la valeur de la monnaie dont il est question. On a plein de monnaie, mais cette monnaie ne vaut plus rien.

 

En d'autres termes, faites des réserves de pâte, de farine et de sucre, ça va chier!

Le propos initial est que justement il n'y a pas d'inflation spectaculaire enregistrée ("inflation" au sens d'une hausse des prix). Donc on n'est certainement pas en hyperinflation (quand la monnaie ne vaut plus rien) car l'indice des prix s'envolerait dans ce cas.

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Le propos initial est que justement il n'y a pas d'inflation spectaculaire enregistrée ("inflation" au sens d'une hausse des prix). Donc on n'est certainement pas en hyperinflation (quand la monnaie ne vaut plus rien) car l'indice des prix s'envolerait dans ce cas.

 

On parle d'inflation enregistrée par un système modifié pour ne pas les enregistrer.

 

Quand je pense qu'il n'y a pas 10 ans une baguette de pain coutait 2 francs français et que maintenant une baguette ne vaut pas loin de 2 € (en tout cas au Luxembourg) soit 6.5 fois plus, je me dis que l'inflation est bien présente.

 

- Si certaines denrées alimentaires ne progressent pas en prix, leurs qualités désendent ce qui revient à de l'inflation.

- Si les prix sont maintenanus en supprimant des intermédiaires entre producteurs et consommateurs, il y a inflation.

.....

 

Quand on est en hyperinflation, c'est que déjà, l'absence de la valeur de la monnaie, a produit ces effets. Il est (vraiment) trop tard à ce moment.

 

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On parle d'inflation enregistrée par un système modifié pour ne pas les enregistrer.

 

Quand je pense qu'il n'y a pas 10 ans une baguette de pain coutait 2 francs français et que maintenant une baguette ne vaut pas loin de 2 € (en tout cas au Luxembourg) soit 6.5 fois plus, je me dis que l'inflation est bien présente.

Euh, le pain ne fait pas partie des biens dont le prix est pris en compte dans le calcul de l'indice des prix servant de référence pour le calcul de l'inflation?

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