Aller au contenu

État stratège, torrents de pognon et collusion


Messages recommandés

10 minutes ago, Mathieu_D said:

Le seuil des 10% de français les mieux dotés en actifs financiers ça doit commencer vers quoi, 50 000 euros en livrets et AV ?

 

C'est à partir de 633.200 de patrimoine net selon l'INSEE (voir figure 2).  Une fois l'immobilier retiré, il ne reste pas grand chose (à moins d'être locataire ou d'habiter là où l'immobilier est à pas cher).

Lien vers le commentaire
33 minutes ago, fm06 said:

 

C'est à partir de 633.200 de patrimoine net selon l'INSEE (voir figure 2).  Une fois l'immobilier retiré, il ne reste pas grand chose (à moins d'être locataire ou d'habiter là où l'immobilier est à pas cher).

Oui, par foyer, en comptant l'immobilier.

 

Du coup une taxe de 5% du patrimoine financier des individus les 10% les plus dotés de ce côté, ça concernerait quoi et qui ?

Lien vers le commentaire

Les 10% des ménages les mieux dotés en actifs financiers (ou tout autre critère) ça fait toujours... 10% des ménages, soit environ 3 millions de ménages.

 

Le rapport mentionne 3000 milliards d'euros d'actifs financiers pour ces fameux 10%.  Leur patrimoine financier est donc d'environ un million d'euros par ménage.

 

Lien vers le commentaire
Il y a 5 heures, Tramp a dit :

Imaginez les économies qu’on peut faire en remplaçant ces gens par ChatGPT.

Je pense qu'on économiserait bien plus sur le long terme en continuant à les payer pour surtout qu'ils cessent de faire des trucs, d'écrire des trucs, de dire des trucs.

Lien vers le commentaire
  • 2 weeks later...

L'interventionnisme économique de l'Etat du 18ème au 21ème siècle

 

Citation

Personne n’imagine pouvoir mener à bien une affaire importante si l’État ne s’en mêle. Les agriculteurs eux-mêmes, gens d’ordinaire fort rebelles aux préceptes, sont portés à croire que, si l’agriculture ne se perfectionne pas, la faute en est principalement au gouvernement, qui ne leur donne ni assez d’avis, ni assez de secours. L’un d’eux écrit à un intendant, d’un ton irrité où l’on sent déjà la Révolution : « Pourquoi le gouvernement ne nomme-t-il pas des inspecteurs qui iraient une fois par an dans les provinces voire l’état des cultures, enseigneraient aux cultivateurs à les changer pour le mieux, leur diraient ce qu’il faut faire des bestiaux, la façon de les mettre à l’engrais, de les élever, de les vendre, et où il faut les mener au marché ? On devrait bien rétribuer ces inspecteurs. Le cultivateur qui donnerait des preuves de la meilleure culture recevrait des marques d’honneur. »

Le gouvernement ayant pris ainsi la place de la Providence, il est naturel que chacun l’invoque dans ses nécessités particulières. Aussi rencontre-t-on un nombre immense de requêtes qui, se fondant toujours sur l’intérêt public, n’ont trait néanmoins qu’à de petits intérêts privés. Les cartons qui les renferment sont peut-être les seuls endroits où toutes les classes qui composaient la société de l’ancien régime se trouvent mêlées. La lecture en est mélancolique : des paysans demandent qu’on les indemnise de la perte de leurs bestiaux ou de leur maison ; des propriétaires aisés, qu’on les aide à faire valoir plus avantageusement leurs terres ; des industriels sollicitent de l’intendant des privilèges qui les garantissent d’une concurrence incommode. Il est très-fréquent de voir des manufacturiers qui confient à l’intendant le mauvais état de leurs affaires, et le prient d’obtenir du contrôleur-général un secours ou un prêt. Un fonds était ouvert, à ce qu’il semble, pour cet objet ».

[...]

  Les places, sous l’ancien régime, ne ressemblaient pas toujours aux nôtres, mais il y en avait encore plus, je pense ; le nombre des petites n’avait presque pas de fin. De 1693 à 1709 seulement, on calcule qu’il en fut créé quarante mille, presque toutes à la portée des moindres bourgeois. J’ai compté en 1750, dans une ville de province de médiocre étendue, jusqu’à cent neuf personnes occupées à rendre la justice, et cent vingt-six chargées de faire exécuter les arrêts des premières, tous gens de la ville. L’ardeur des bourgeois à remplir ces places était réellement sans égale. Dès que l’un d’eux se sentait possesseur d’un petit capital, au lieu de l’employer dans le négoce, il s’en servait aussitôt pour acheter une place. Cette misérable ambition a plus nui aux progrès de l’agriculture et du commerce en France que les maîtrises et la taille même. Quand les places venaient à manquer, l’imagination des solliciteurs, se mettant à l’œuvre, en avait bientôt inventé de nouvelles. Un sieur Lamberville publie un Mémoire pour prouver qu’il est tout à fait conforme à l’intérêt public de créer des inspecteurs pour une certaine industrie, et il termine en s’offrant lui-même pour l’emploi. Qui de nous n’a connu ce Lamberville ? Un homme pourvu de quelques lettres et d’un peu d’aisance ne jugeait pas enfin qu’il fût séant de mourir sans avoir été fonctionnaire public. « Chacun, suivant son état, dit un contemporain, veut être quelque chose de par le roi. »


[...]

 

        « Le ministre a déjà conçu le désir de pénétrer avec ses propres yeux dans le détail de toutes les affaires et de régler lui-même tout à Paris. A mesure que le temps marche et que l’administration se perfectionne, cette passion augmente. Vers la fin du dix-huitième siècle, il ne s’établit pas un atelier de charité au fond d’une province éloignée sans que le contrôleur-général veuille surveiller lui-même la dépense, en rédiger le règlement et en fixer le lieu. 

Pour arriver à tout diriger de Paris et à y tout savoir, il a fallu inventer mille moyens de contrôle. La masse des écritures est déjà énorme, et les lenteurs de la procédure administrative si grandes, que je n’ai jamais remarqué qu’il s’écoulât moins d’un an avant qu’une paroisse pût obtenir l’autorisation de relever son clocher ou de réparer son presbytère ; les plus souvent deux ou trois années se passent avant que la demande soit accordée.

Le conseil lui-même remarque, dans un de ses arrêts (29 mars 1773), « que les formalités administratives entraînent des délais infinis dans les affaires et n’excitent que trop souvent les plaintes les plus justes ; formalités cependant toutes nécessaires », ajoute-t-il.

Je croyais que le goût de la statistique était particulier aux administrateurs de nos jours ; mais je me trompais. Vers la fin de l’ancien régime, on envoie souvent à l’intendant de petits tableaux tout imprimés qu’il n’a plus qu’à faire remplir par ses subdélégués et par les syndics des paroisses. Le contrôleur-général se fait faire des rapports sur la nature des terres, sur leur culture, l’espèce et la quantité des produits, le nombre des bestiaux, l’industrie et les mœurs des habitants ». 

 

Lien vers le commentaire
il y a 6 minutes, Tramp a dit :

Probablement un changement de génération. 

 

Ça reste validé par les chefs, non ?

 

Mais effectivement je suppose que la perte de prestige de la haute administration doit avoir des effets dans le niveau de recrutement de l'ENA.

Et au bout de 15 ans ça fait mal.

Lien vers le commentaire
il y a 5 minutes, Bézoukhov a dit :

 

Ça reste validé par les chefs, non ?

 

Mais effectivement je suppose que la perte de prestige de la haute administration doit avoir des effets dans le niveau de recrutement de l'ENA.

Et au bout de 15 ans ça fait mal.


Ben le chef maintenant c’est Mosco

Lien vers le commentaire
il y a 4 minutes, Tramp a dit :

Ben le chef maintenant c’est Mosco

Forcément, ça devient un vrai cirque et les frais divers explosent.

 

  • Love 1
Lien vers le commentaire
  • 3 weeks later...
  • 2 months later...

Vincent Bénard en avait tiré un article futuriste et édifiant.

 

Certains en rêvent et proposent la Sécurité sociale de l'alimentation.

 

https://www.marianne.net/agora/tribunes-libres/batir-la-securite-sociale-de-lalimentation-pour-sortir-des-logiques-de-charite

 

Quand déciderons-nous enfin de prendre le problème à bras-le-corps et de faire de l’alimentation un droit ?

....

Sortons des logiques de charité et permettons un accès universel à l’alimentation en garantissant un droit à l'alimentation. La Sécurité sociale de l’alimentation (SSA), est une idée simple mais au potentiel transformateur majeur. Il s’agit d’intégrer l’alimentation au régime général de la Sécurité sociale. La SSA repose sur trois piliers : l’universalité, le financement par la cotisation et le conventionnement démocratique des professionnels. Concrètement, elle permettrait, chaque mois, de distribuer, sur une carte Vitale de l’alimentation, à toutes et tous, une somme – de l’ordre de 150 euros – pour réaliser des achats alimentaires dans des lieux de distribution choisis démocratiquement.

 

Et donc, j'apprends qu'en France, il y a un groupe de grands malades qui délirent sur ce projet

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Sécurité_sociale_de_l'alimentation

 

  • Haha 1
Lien vers le commentaire

C'est une conséquence logique des "droits à...", par exemple dans la Déclaration universelle des droit de l'homme :

Article 25

1. Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l'alimentation, l'habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d'invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté. 

 

 

Lien vers le commentaire

Jamais à court d'idées et de proposition de loi débilissime, celle-ci initiée par un député (chauve), inspirée par un événement dramatique : interdiction des tresses africaines à un steward, autorisées pourtant aux femmes.

 

Vide juridique, discrimination sexiste, racisme latent etc.

 

Légiférer contre la discrimination capillaire :lol:

 

https://www.lepoint.fr/politique/le-sujet-des-discriminations-capillaires-doit-etre-pris-au-serieux-27-04-2023-2518078_20.php

 

Mais en France, il y a manifestement, selon Olivier Serva, un « trou dans la raquette » sur cette question. C'est pour combler ce « vide juridique » que le député de la 1re circonscription de Guadeloupe s'apprête à déposer un texte qu'il veut « transpartisan ». « C'est en bonne route, assure-t-il. Le cabinet de la présidente de l'Assemblée nationale est intéressé et des collègues de tous bords politiques ont cosigné ma proposition de loi ». Ainsi, s'il arrive à inscrire le texte à l'ordre du jour en octobre – l'agenda législatif paraît trop chargé d'ici là –, l'élu estime qu'il obtiendrait une large majorité de soutiens

 

https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/textes/l16b1640_proposition-loi#

 

La plus récente concerne un steward salarié chez Air France. En effet, la compagnie Air France, dans son manuel du port de l’uniforme, autorisait les « tresses africaines » pour les femmes à condition d’être retenues en chignon. Or, ce même manuel indiquait que, pour les hommes, « Les cheveux devaient être coiffés de façon extrêmement nette. Limitées en volume, les coiffures doivent garder un aspect naturel et homogène. La longueur est limitée dans la nuque au niveau du bord supérieur de la chemise. ». Sur le fondement de ce règlement interne, l’un des stewards de la compagnie qui portait des tresses nouées en chignon, a été sanctionné pour avoir refusé de s’y conformer, puis a été licencié pour inaptitude et impossibilité de reclassement au sein de l’entreprise.

Lien vers le commentaire
  • 1 month later...

Je lis le rapport de la Cour des Comptes sur l’aéroport de Bordeaux et on a l’exemple type de la gestion etatique francaise : sous investissements, y compris en terme de sécurité, favoritisme couplé à une distribution importante de dividendes. 
 

L’actionnaire majoritaire est l’Etat (majoritaire aussi au conseil de surveillance) suivi de la CCI et des collectivités locales. 

  • Contrepoints 1
Lien vers le commentaire
  • 4 months later...

Je lis l'article de médiapart sur la fraude à la rénovation énergétique.

https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/180324/renovation-energetique-l-etat-deborde-par-la-fraude-massive

 

Je n'avais pas idée de la hauteur du pognon concerné:

Pour 2023, c'est 6 Mds d'€ qui ont été dépensé dans le sujet.

3Mds pour MaprimeRenov' et 3Mds pour les certificats d'économie d'énergie.

 

La fraude est très importante sur le sujet:

Quote

Devant la mission d’enquête du Sénat sur la rénovation énergétique, le 12 avril dernier, Romain Roussel, sous-directeur de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), a décrit « un phénomène assez massif et difficile à endiguer car très adaptatif ». Il précisait que la rénovation énergétique était une priorité de son administration, avec « un taux d’anomalie élevé, entre 50 et 56 % » lors des contrôles ciblés.

 

La preuve que le secteur attire les margoulins, Marco Mouly bien connu pour ses combine notamment car il était dans celle à la taxe carbone, s'était lancé dans le secteur.

 

 

Le problème est connut depuis longtemps mais visiblement l'état n'arrive pas à l'endiguer.

 

J'aurais bien une solution simple...

 

 

  • Yea 1
Lien vers le commentaire

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
×
×
  • Créer...