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Principes du libéralisme, abécédaire à l’usage des militants et des curieux


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Voilà,  donc dans l'abécédaire pour rendre justice aux courants minarchistes, régaliens, fédéralistes qui ne peuvent se justifier sans l'idée du contrat social on ne peut se contenter de la liberté individuelle comme fondement du liberalisme. 

C'est aussi pour ça  que la définition du littré qui mentionne l'intérêt général n'est si out que ça. 

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Il y a 1 heure, frigo a dit :

courants minarchistes, régaliens, fédéralistes qui ne peuvent se justifier sans l'idée du contrat social

 

C'est faux.

 

Et ensuite, même pour Locke, l'état civil ne fait que rationaliser la manière dont le droit naturel est rendu dans l'état de nature. La finalité de l’État est toujours la liberté individuelle.

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il y a 16 minutes, Johnathan R. Razorback a dit :

 

C'est faux.

 

Et ensuite, même pour Locke, l'état civil ne fait que rationaliser la manière dont le droit naturel est rendu dans l'état de nature. La finalité de l’État est toujours la liberté individuelle.

Par exemple pour un minarchiste  il s'agit quand même d'une administration qui agit sur un territoire, alors comment tu peux déduire la notion de territoire avec le seul outil de la liberté individuelle? 

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Bon il me semblait qu'a partir du seul postulat de la liberté individuelle tu ne peux déduire que l'individualisme anarchiste et que cela ne reflétait pas l'ensemble du liberalisme, mais peut être que je m'égare après tout.

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Je continue a comparer la definition du littré et celle de Llancelot.

L'une définie le libéralisme comme une philosophie politique et l'autre comme l'opinion des liberaux.

Déjà je comprend mieux que l'on définisse le marxisme , par exemple, comme une philosophie politique parce que c'est un ensemble cohérent , signé, intemporel.  Le liberalisme c'est quand  même un bric à brac mouvant suivant les écoles ou la période.  De ce point de vue définir le libéralisme comme l'opinion des liberaux permet plus de rendre compte de cette réalité, en rajoutant eventuelement un qualificatif qui le précise,  liberalisme Lockéen, proudhonien.....

 

 

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16 minutes ago, frigo said:

comme l'opinion des liberaux

Ce qui est une définition sans aucune utilité. Qu'est-ce que la plomberie ? Ce que font les plombiers. Qu'est-ce qu'un roman ? Ce que font les romanciers. Qu'est-ce que la chimie ? Ce que font les chimistes.

 

16 minutes ago, frigo said:

le marxisme [...] est un ensemble cohérent , signé, intemporel.

Le marxisme ce n'est pas que Marx, quoi qu'en disent les intégristes.

  • Yea 1
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Disons que, pour continuer tes methaphores , a la question" qu'est ce que la boulangerie ? " tu réponds que c'est l'art de faire de la fougasse aux anchois, c'est vrai mais c'est moins complet que de dire c'est l'art de faire des boules de céréales .

Toujours curieux de comparer les tentatives de définition j'ai trouvé celle de l'encyclopédie anarchiste (1933).

http://www.encyclopedie-anarchiste.com/articles/l/liberalisme.html

On peut remarquer que dans la partie definition il n'est pas mentionné les libertés individuelles ( mais c'est sous entendu je pense) le liberal est celui qui réclame le progrès par la liberté. 

La partie encyclopédique à quelque intérêt je trouve.

 

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1 hour ago, frigo said:

Disons que, pour continuer tes methaphores , a la question" qu'est ce que la boulangerie ? " tu réponds que c'est l'art de faire de la fougasse aux anchois, c'est vrai mais c'est moins complet que de dire c'est l'art de faire des boules de céréales .

Et donc il existe des définitions plus ou moins bonnes. Je disais que les définitions tautologiques du type "le libéralisme c'est ce que croient les libéraux" sont mauvaises parce qu'elles n'apportent rien. Pire, elles donnent l'impression d'être là par défaut parce qu'il faut bien dire quelque chose mais qu'en vrai une bonne définition est impossible. Or une bonne définition du libéralisme peut exister.

 

1 hour ago, frigo said:

le liberal est celui qui réclame le progrès par la liberté.

Par exemple c'est une mauvaise définition parce que le libéralisme est orthogonal à l'axe progressiste/conservateur.

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Ok mais quand je vois ici l'importance des argumentations mettant en valeur l'intérêt global d'une libéralisation de ci ou de ça je me dit que cette intention,  constatable,  de progrès fait partie de l'ADN liberal.

En tous cas courage ton travail de définition n'est pas aisé. 

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Perso je dirais que c'est parce que le libéralisme n'a pas tout prévu et n'est pas un livre de recette à appliquer à toutes les situations.Ce qui signifie donc qu'à chaque problème spécifique il faut faire marcher son cerveau plutôt que d'appliquer une recette, il faut aussi laisser une place à l'expérience humaine. Le temps et l'expérience des générations précédentes nous permet de filtrer entre les bonnes idées et les mauvaises en fonction des conséquences imprévues.

  • Yea 1
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Je suis d'accord avec ça,  et c'est pour ça aussi que je trouve la définition uniquement appuyée sur la liberté individuelle trop limitative , mais je l'ai déjà dit.

En fait dans les sources ( plutôt anciennes) que j'ai consulté pour la définition de liberalisme c'est le concept de liberté politique qui revient plus souvent, les temps changent.

J'avais aussi en tête que inclure la preocupation d'intérêt général avais l'avantage d'exclure les doctrines appuyées sur des intérêts particuliers , racisme, théocratie ou autres ploutocratismes.

 

 

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Oui si on veut,  le thème de l'intérêt général amène à une réflexion sur la démocratie et on aborde la séparation verticale et  horizontale des pouvoirs , concurrence des normes, et aussi à définir ce qui est objet démocratique et de ce qui ne l'est pas, et se sont aussi des thèmes historiques du liberalisme.

Après j'avoue que j'ai toujours un scrupule à entrer sur ce terrain là,  et si Louise Michel avait raison, si tous les pouvoirs étaient maudits.

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  • 2 years later...

Y-a-t-il des gens qui veulent reprendre l'écriture de cet abécédaire ? 

Le but serait d'avoir un texte final de 2/3 pages qui répondent clairement et rapidement aux questions / objections récurrentes.

 

Il me semble que dans la dernière version j'avais écris ça:

 

 

 


1. Qu'est-ce que le libéralisme ?

Le libéralisme est une philosophie politique qui a pour valeur fondamentale la défense de la liberté et de la responsabilité individuelles. La liberté individuelle implique que les individus le droit de choisir la manière dont ils souhaitent mener leur vie. La responsabilité individuelle implique que les individus ont le devoir d'assumer les conséquences de leurs choix. Il s'ensuit qu'aucune entité, en particulier l'État, ne peut légitimement empêcher un individu de mener sa vie comme il le souhaite ou, de manière équivalente, rendre un individu responsable des choix d'autrui. La finalité du pouvoir politique du point de vue des libéraux est d'empêcher de tels empiétements contre la liberté et la responsabilité.

 

2. Qu'est-ce que la liberté individuelle ?

 

La liberté individuelle implique que les individus le droit de choisir la manière dont ils souhaitent mener leur vie. Il s'agit d'une valeur qui possède plusieurs aspects interdépendants que l'État se doit de respecter et de faire respecter. Elle se détaille en plusieurs droits : le droit à la vie, le droit à la sécurité, le droit de propriété, la liberté contractuelle, la liberté d'association, la liberté de culte, la liberté d'expression, la liberté de circulation, le droit de résistance à l’oppression et le droit à l’autodétermination politique.

 

[Je n’ai pas été jusqu’à écrire que les différents aspects de la liberté sont hiérarchisés entre eux, mais c’est bien mon opinion : on ne peut pas légitimement user de sa propriété ou de de sa liberté d’expression pour mettre en danger la vie et la sécurité d’autrui, par exemple. Si personne n’a d’objections contre cette idée, je peux l’ajouter dans le texte.

 

Pour l’ordre, j’ai essayé de rendre implicitement cette idée de hiérarchisation par une progression logique : il faut que la vie soit effective pour être un sujet de droits, la garantie de la vie va jusqu’à la sécurité, la sécurité va jusqu’à celle des propriétés (car la propriété trouve son origine dans le besoin et est nécessaire à la vie), on ne peut passer des contrats et échanger que si l’on est en sécurité et que s’il y a des biens à échanger, le commerce des hommes s’étend jusqu’à des formes d’associations non marchandes, donc de culte, donc de prosélytisme (contre la conception liberticide de la laïcité), qui implique la liberté d’expression et de circulation, le droit de résistance à l’oppression est l’ultima ratio de la liberté contre sa négation et une longue suite d’abus peut justifier la rupture et la fondation d’une nouvelle communauté politique.]

 

3. Qu'est-ce que la responsabilité individuelle ?

 

La responsabilité individuelle implique que les individus ont le devoir d'assumer les conséquences de leurs choix. Lorsque ces conséquences sont positives, cela signifie que nul autre ne peut en récolter les fruits. Lorsqu'elles causent un dommage à autrui, l'individu fautif doit réparer le préjudice. L'interprétation libérale de la responsabilité peut être décomposée en plusieurs aspects tels que l'exclusion de la responsabilité collective, le rejet des crimes sans victimes et la défense de l’égalité devant la loi.

 

La notion archaïque et tribale de responsabilité collective impliquerait que des individus non fautifs soient forcés à réparer un dommage ou que des individus non lésés puissent être dédommagés sous prétexte d'appartenance à un groupe. Les libéraux la rectifient en lui opposant la notion de responsabilité individuelle, car ce sont toujours des individus qui agissent et peuvent donc être tenus pour responsables.

 

Les crimes sans victimes sont une perversion du principe de responsabilité individuelle car ils pénalisent des actions qui n'entraînent pas de dommages envers la liberté ou la propriété d’un autre individu déterminé. Ils regroupent par exemple les vices, les blasphèmes, les « crimes » contre Mère nature...

 

Le principe d’égalité juridique signifie que chaque individu (sauf exceptions telles que les mineurs et les personnes en position d'incapacité juridique) doit être responsable de ses actions au même titre que les autres ; personne ne peut jouir de privilèges au regard de la loi.

 

[Je reprends mon passage sur la propriété ; à moins que @Neomatix ou quelqu’un ait de nouvelles objections ?

 

4. Pourquoi la liberté implique-t-elle le droit de propriété ?  

 

La propriété est une institution qui apparaît spontanément dans les sociétés humaines, et dont la fonction est de gérer la rareté.

 

Comme l’explique le philosophe John Locke au chapitre V du Second Traité du gouvernement civil, la propriété découle de la nécessité, pour l’homme, de s’approprier des éléments de la nature pour survivre. Elle concerne donc d’abord des moyens de subsistance. Mais pour dépasser le niveau précaire de la survie, l’homme doit s’approprier d’autres éléments pour créer des outils et transformer la nature selon ses besoins. La propriété découle donc aussi de la nécessité du travail. Les formes de la propriété peuvent changer en fonction de la division du travail dans la société.

 

La propriété peut être collective (copropriété) ou individuelle (propriété privée). Les libéraux défendent la légitimité de toutes les formes de propriété dès lors qu’elles résultent de la coopération pacifique, libre, des individus. Ils insistent en particulier sur la défense de la propriété privée car elle permet à chaque individu de disposer d’une sphère d’existence autonome, indépendante des autres individus, ce qui favorise le développement de la personnalité (de par la responsabilité que l’on a de ses propriétés) et la défense de la liberté individuelle (car la propriété peut être utilisée pour résister à l’oppression). En outre, les biens appropriés individuellement peuvent être librement échangés selon les préférences de l’individu, là où l’échange de productions appropriées collectivement dépend souvent d’un processus de décision collectif où les préférences de la minorité ne sont pas nécessairement satisfaites. Les libéraux considèrent donc qu’une économie fondée sur la reconnaissance du droit de propriété est plus efficace pour gérer la rareté, maximiser la satisfaction de tous et accroître la prospérité.

 

5. Le libéralisme est donc favorable au capitalisme ?

(à moins que quelqu’un propose une autre nouvelle question pour enchaîner ?)
 

 

 

@Lancelot avait proposé de détailler chacune des libertés individuelles mais je ne suis pas sûr que ça soit le plus essentiel.

 

Il a aussi proposé d'ajouter ça:

 

 

14. Libéralisme et responsabilité collective La notion archaïque et tribale de responsabilité collective impliquerait que des individus non fautifs soient forcés à réparer un dommage ou que des individus non lésés puissent être dédommagés sous prétexte d'appartenance à un groupe. Les libéraux la rectifient en lui opposant la notion de responsabilité individuelle, car ce sont toujours des individus qui agissent et peuvent donc être tenus pour responsables.
15. Libéralisme et crimes sans victimes Les crimes sans victimes sont une perversion du principe de responsabilité individuelle car ils pénalisent des actions qui n'entraînent pas de dommages envers la liberté ou la propriété d’un autre individu déterminé. Ils regroupent par exemple les vices, les blasphèmes, les « crimes » contre Mère nature...
16. Libéralisme et isonomie Le principe d’égalité juridique signifie que chaque individu (sauf exceptions telles que les mineurs et les personnes en position d'incapacité juridique) doit être responsable de ses actions au même titre que les autres ; personne ne peut jouir de privilèges au regard de la loi.

 

 

Mais là encore il n'y a pas de tournure en forme de questions et je pense que c'est bien de se projeter dans l'esprit d'une personne ignorante / hostile au libéralisme et de rédiger les points sous formes de questions.

 

Pour les items suivants il faudrait des réponses standards pas trop longues sur (par exemple):

 

-Pourquoi les libéraux rejettent-ils l'impôt ?

 

-Que deviendrons les plus pauvres dans une société libérale ?

 

-L'Etat ne doit-il pas remédier aux imperfections du marché ?

 

-Les libéraux sont-ils contre la Nation / pro-multiculturalisme / favorable à l'immigration ?

 

-Que proposent les libéraux en matière de protection de l'environnement ?

 

Éventuellement aussi (très courant): le libéralisme ne présuppose-t-il pas un relativisme / nihilisme / hédonisme moral ?

 

On peut aussi ré-introduire la notion de crimes sans victimes avec une question du style: Pourquoi les libéraux veulent-ils dépénaliser les drogues et la prostitution ?

 

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  • 2 years later...
  • 1 month later...

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