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[SÉRIEUX] Projet Candidat libéral pour 2022, éléments de programme, l'Éducation: Enseignement primaire et secondaire


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Messages recommandés

Bonsoir,

 

Pour ce premier sujet qu'est l'enseignement primaire et secondaire quels sont les propositions que nous pouvons porter pour 2022?

 

Quelques pistes pour commencer:

 

- Maintient de l'école publique? Transformation en Charter School? Passage à uniquement des écoles privées libres ou sous contrat?

- Financement: subvention, chèque éducation, crédit d'impôt?

- Maintient d'un certain contrôle sur le contenu ou abandon total, quel est la solution la plus pertinente? La plus crédible face à l'électorat?

 

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Pour 2022 donc à court terme je dirais :

- Abandonner la carte scolaire

- Proposer le chèque éducation

- Réévaluer le socle commun de connaissances pour n'y inclure que des vraies bases utiles à tous (lire écrire et compter)

- Sanctionner ce socle commun par un certificat d'études en fin de primaire, ce qui laissera une plus grande latitude pour les programmes dans le secondaire

- Garder le brevet comme examen national, le rendre obligatoire pour entrer au lycée

- En profiter pour revaloriser les filières professionnelles dans le secondaire

- Garder le bac comme examen national mais combattre l'idée que tout le monde devrait l'avoir, il devrait plutôt être la porte d'entrée des études longues

 

En deux mots : sélectionner et désengorger.

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- Ne pas limiter les ouvertures de classes dans le privé sous contrat, 

- Desserrer l'étau des écoles hors contrats. 

L'ouverture de classes hors et sous contrat permettra, à iso-moyens, de décharger le public. 

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Je suis pour le chèque education qui serait une moyenne entre ce que coute un élève dans le public et le privé.

 

Mais je pense que le chèque education ne doit pas être trop restreint. Les familles doivent avoir le choix entre le chèque education et une déduction d'impôt équivalente - homeschooling - et le chèque education doit être fractionné (pour pouvoir changer d'école) et doit pouvoir payer les fournitures, les profs particuliers, les voyages éducatifs etc pour eviter une captation de la rente.

 

Je pense qu'il ne faut surtout pas créer de nouveaux examens nationaux et qu'il faut se débarrasser des socles communs. Le parcours de la Common Core aux US est un bon exemple des problèmes causées par les pedagogos. 

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8 hours ago, Tramp said:

Je pense qu'il ne faut surtout pas créer de nouveaux examens nationaux et qu'il faut se débarrasser des socles communs. Le parcours de la Common Core aux US est un bon exemple des problèmes causées par les pedagogos. 

On parle d'un programme pour 2022 donc il faut partir de l'existant. En l'état actuel le concept de socle commun est intouchable, par contre on peut le restreindre et en profiter pour attaquer le collège unique. La revalorisation des examens nationaux est aussi une stratégie pour rassurer dans le contexte français : l'éducation n'est pas abandonnée mais recentrée.

Au passage limiter le nombre d'élèves au collège et au lycée règlera mécaniquement pas mal de problèmes dans le supérieur.

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Le 03/05/2017 à 09:38, Lancelot a dit :

On parle d'un programme pour 2022 donc il faut partir de l'existant. En l'état actuel le concept de socle commun est intouchable, par contre on peut le restreindre et en profiter pour attaquer le collège unique. La revalorisation des examens nationaux est aussi une stratégie pour rassurer dans le contexte français : l'éducation n'est pas abandonnée mais recentrée.

Au passage limiter le nombre d'élèves au collège et au lycée règlera mécaniquement pas mal de problèmes dans le supérieur.

 

Tout à fait. Si on veut quelque chose de vaguement sérieux, il est impératif de tenir compte des contraintes du réel. On ne peut donc pas s'assoir sur l'état du droit, les mentalités, les rapports de force politique.

Mon approche, c'est de trouver le chemin de moindre résistance ; là où ce n'est pas possible, il faut écorner, ronger, fragiliser l'édifice interventionniste, le carcan qui empêche les volontés agissantes de changer les choses.

 

De fait, supprimer le ministère de l'EN à horizon 5 ans relève, en l'état, de l'impensable.

Le point, ce serait déjà de protéger les écoles privées ; de soulager les contraintes pesant sur elles ; de favoriser leur développement harmonieux.
De même, recentrer les apprentissages, ça permet aussi de rejeter en dehors de l'école l'éducation à la poterie, au théâtre, à la musique, aux langues régionales etc. Favoriser une approche "instruction" à une approche "formatage du petit citoyen", c'est un autre axe qui peut plaire. Des accusations de haine de la culture (ou des régions, ou de l'Ecole de la République) fuseront nécessairement, mais rien d'insurmontable, je pense.

 

 

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Quelle est la valeur ajoutée par rapport à ce que fait l'IFRAP ou l'Institut Montaigne qui en plus ont les réseaux et passent à la TV ?

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Pour moi, la priorité doit être celle de libérer les citoyens du carcan totalitaire et absolu qu'est l'État. L'école est justement l'une des plus importantes victimes de cet absolutisme, prisonnière d'un monopole étatique qui nuit directement à sa qualité. L'absence de concurrence significative et d'une véritable pluralité de l'offre offre sur un plateau en argent l'éducation des jeunes têtes à des bureaucrates corrompus dont l'instruction des enfants est le cadet des soucis.

 

Je propose de mettre fin à ce système monopolisé, coûteux et particulièrement inefficace. La liberté scolaire doit appartenir aux familles et non pas aux bureaucrates. Quelques idées en vrac qui peuvent aller dans ce sens :

 

• Suppression de la carte scolaire

• Suppression du programme scolaire unique

• Suppression de toutes les aides publiques accordées aux établissements scolaires

• Fin de la possibilité de présence policière dans les établissements

• Remise en place du redoublement à l'école primaire et au collège

• Suppression du cours d'éducation civique, qui n'est qu'un outil de propagande visant à dissimuler le caractère liberticide de l'État

• Interdiction de la présence des syndicats au sein des enceintes scolaires

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Pourquoi interdiction de la présence policière ?

 

Pourquoi "fin de l'éducation civique" et "remise en place du redoublement" plutôt que "autonomie pédagogique des établissement" ?

 

"Suppression de toutes les aides publiques accordées aux établissements scolaires", ça peut vouloir dire "interdiction du chèque éducation", attention. 

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il y a 49 minutes, Rincevent a dit :

Pourquoi interdiction de la présence policière ?

 

Pourquoi "fin de l'éducation civique" et "remise en place du redoublement" plutôt que "autonomie pédagogique des établissement" ?

 

 

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Les cours-propagande sont loin de s'arrêter à l'éducation civique, celui-ci a au moins le mérite de dire ce qu'il est.

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il y a une heure, Rincevent a dit :

Pourquoi interdiction de la présence policière ?

 

Pourquoi "fin de l'éducation civique" et "remise en place du redoublement" plutôt que "autonomie pédagogique des établissement" ?

 

"Suppression de toutes les aides publiques accordées aux établissements scolaires", ça peut vouloir dire "interdiction du chèque éducation", attention. 

 

L'autonomie pédagogique des établissements ne sera pas immédiate. Se débarrasser du "socle commun" serait une approche politiquement périlleuse.

Ainsi, même à supposer qu'on puisse donner une vraie autonomie aux établissements, je crains qu'il y ait toute une période où cette autonomie cohabitera avec le "socle commun". Restreindre le socle commun pour mettre l'accent sur l'instruction plutôt que sur l'éducation permettra, dans l'intervalle, de minimiser les dégâts.

Il y a 7 heures, Random a dit :

Pour moi, la priorité doit être celle de libérer les citoyens du carcan totalitaire et absolu qu'est l'État. L'école est justement l'une des plus importantes victimes de cet absolutisme, prisonnière d'un monopole étatique qui nuit directement à sa qualité. L'absence de concurrence significative et d'une véritable pluralité de l'offre offre sur un plateau en argent l'éducation des jeunes têtes à des bureaucrates corrompus dont l'instruction des enfants est le cadet des soucis.

 

Je propose de mettre fin à ce système monopolisé, coûteux et particulièrement inefficace. La liberté scolaire doit appartenir aux familles et non pas aux bureaucrates. Quelques idées en vrac qui peuvent aller dans ce sens :

 

• Suppression de la carte scolaire

• Suppression du programme scolaire unique

• Suppression de toutes les aides publiques accordées aux établissements scolaires

• Fin de la possibilité de présence policière dans les établissements

• Remise en place du redoublement à l'école primaire et au collège

• Suppression du cours d'éducation civique, qui n'est qu'un outil de propagande visant à dissimuler le caractère liberticide de l'État

• Interdiction de la présence des syndicats au sein des enceintes scolaires

 

J'y ajouterai la fin de la présence d'associations politiques ayant pour objet de "conscientiser" la jeunesse.

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Sur les histoires de conscientisation il y a un piège dans lequel il ne faut pas tomber : on peut interdire ce qu'on veut au sein de l'école publique, mais si on commence à contrôler les écoles privées pour ça on va à l'encontre de l'autonomie. Dit autrement on doit pouvoir accepter le lavage de cerveau des élèves pour telle ou telle idéologie si c'est de la part d'une école privée.

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il y a 1 minute, Lancelot a dit :

Sur les histoires de conscientisation il y a un piège dans lequel il ne faut pas tomber : on peut interdire ce qu'on veut au sein de l'école publique, mais si on commence à contrôler les écoles privées pour ça on va à l'encontre de l'autonomie. Dit autrement on doit pouvoir accepter le lavage de cerveau des élèves pour telle ou telle idéologie si c'est de la part d'une école privée.

 

Fatalement. Je ne vois pas de limite (incitation à la violence ?) qui ne serait pas subjective ; mais au final ce sont les parents qui décident, ils peuvent changer d'école, le lavage de cerveau n'est au moins ni uniforme ni obligatoire.

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il y a 17 minutes, Cara a dit :

@flashy, c'est quoi le socle commun ?

L'éventail traditionnel des cours, le baccalauréat, le programme de l'éducation nationale, ou je suis complètement à côté de la plaque ?

 

Le socle commun, si je comprends bien, ce sont les connaissances/compétences/attitudes/valeurs que l'élève doit avoir à la fin de ses études pour faire un bon citoyen.

Bref, ce sont les objectifs de l'EN.

 

Grosso merdo, tu as 5 domaines.

Le "langage" (langue française, étrangère, mathématique, des arts.......)

"les méthodes et outils pour apprendre"

"la formation de la personne et du citoyen" (apprentissage de la vie en société, de l'action collective, formation morale et civique, respect des choix personnels et responsabilités individuelles)

"les systèmes naturels et les systèmes techniques"

"les représentations du monde et de l'activité humaine"

 

Je te copie/colle le décret n°2015-312 le mettant en place (https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030426718&dateTexte&categorieLien=id)

 



Domaine 1 : les langages pour penser et communiquer


Le domaine des langages pour penser et communiquer recouvre quatre types de langage, qui sont à la fois des objets de savoir et des outils : la langue française ; les langues vivantes étrangères ou régionales ; les langages mathématiques, scientifiques et informatiques ; les langages des arts et du corps. Ce domaine permet l'accès à d'autres savoirs et à une culture rendant possible l'exercice de l'esprit critique ; il implique la maîtrise de codes, de règles, de systèmes de signes et de représentations. Il met en jeu des connaissances et des compétences qui sont sollicitées comme outils de pensée, de communication, d'expression et de travail et qui sont utilisées dans tous les champs du savoir et dans la plupart des activités.


Objectifs de connaissances et de compétences pour la maîtrise du socle commun
Comprendre, s'exprimer en utilisant la langue française à l'oral et à l'écrit


L'élève parle, communique, argumente à l'oral de façon claire et organisée ; il adapte son niveau de langue et son discours à la situation, il écoute et prend en compte ses interlocuteurs.
Il adapte sa lecture et la module en fonction de la nature et de la difficulté du texte. Pour construire ou vérifier le sens de ce qu'il lit, il combine avec pertinence et de façon critique les informations explicites et implicites issues de sa lecture. Il découvre le plaisir de lire.
L'élève s'exprime à l'écrit pour raconter, décrire, expliquer ou argumenter de façon claire et organisée. Lorsque c'est nécessaire, il reprend ses écrits pour rechercher la formulation qui convient le mieux et préciser ses intentions et sa pensée.
Il utilise à bon escient les principales règles grammaticales et orthographiques. Il emploie à l'écrit comme à l'oral un vocabulaire juste et précis.
Dans des situations variées, il recourt, de manière spontanée et avec efficacité, à la lecture comme à l'écriture.
Il apprend que la langue française a des origines diverses et qu'elle est toujours en évolution. Il est sensibilisé à son histoire et à ses origines latines et grecques.


Comprendre, s'exprimer en utilisant une langue étrangère et, le cas échéant, une langue régionale


L'élève pratique au moins deux langues vivantes étrangères ou, le cas échéant, une langue étrangère et une langue régionale.
Pour chacune de ces langues, il comprend des messages oraux et écrits, s'exprime et communique à l'oral et à l'écrit de manière simple mais efficace. Il s'engage volontiers dans le dialogue et prend part activement à des conversations. Il adapte son niveau de langue et son discours à la situation, il écoute et prend en compte ses interlocuteurs. Il maîtrise suffisamment le code de la langue pratiquée pour s'insérer dans une communication liée à la vie quotidienne : vocabulaire, prononciation, construction des phrases ; il possède aussi des connaissances sur le contexte culturel propre à cette langue (modes de vie, organisations sociales, traditions, expressions artistiques …).


Comprendre, s'exprimer en utilisant les langages mathématiques, scientifiques et informatiques


L'élève utilise les principes du système de numération décimal et les langages formels (lettres, symboles …) propres aux mathématiques et aux disciplines scientifiques, notamment pour effectuer des calculs et modéliser des situations. Il lit des plans, se repère sur des cartes. Il produit et utilise des représentations d'objets, d'expériences, de phénomènes naturels tels que schémas, croquis, maquettes, patrons ou figures géométriques. Il lit, interprète, commente, produit des tableaux, des graphiques et des diagrammes organisant des données de natures diverses.
Il sait que des langages informatiques sont utilisés pour programmer des outils numériques et réaliser des traitements automatiques de données. Il connaît les principes de base de l'algorithmique et de la conception des programmes informatiques. Il les met en œuvre pour créer des applications simples.


Comprendre, s'exprimer en utilisant les langages des arts et du corps


Sensibilisé aux démarches artistiques, l'élève apprend à s'exprimer et communiquer par les arts, de manière individuelle et collective, en concevant et réalisant des productions, visuelles, plastiques, sonores ou verbales notamment. Il connaît et comprend les particularités des différents langages artistiques qu'il emploie. Il justifie ses intentions et ses choix en s'appuyant sur des notions d'analyse d'œuvres.
Il s'exprime par des activités, physiques, sportives ou artistiques, impliquant le corps. Il apprend ainsi le contrôle et la maîtrise de soi.


Domaine 2 : les méthodes et outils pour apprendre


Ce domaine a pour objectif de permettre à tous les élèves d'apprendre à apprendre, seuls ou collectivement, en classe ou en dehors, afin de réussir dans leurs études et, par la suite, se former tout au long de la vie. Les méthodes et outils pour apprendre doivent faire l'objet d'un apprentissage explicite en situation, dans tous les enseignements et espaces de la vie scolaire.
En classe, l'élève est amené à résoudre un problème, comprendre un document, rédiger un texte, prendre des notes, effectuer une prestation ou produire des objets. Il doit savoir apprendre une leçon, rédiger un devoir, préparer un exposé, prendre la parole, travailler à un projet, s'entraîner en choisissant les démarches adaptées aux objectifs d'apprentissage préalablement explicités. Ces compétences requièrent l'usage de tous les outils théoriques et pratiques à sa disposition, la fréquentation des bibliothèques et centres de documentation, la capacité à utiliser de manière pertinente les technologies numériques pour faire des recherches, accéder à l'information, la hiérarchiser et produire soi-même des contenus.
La maîtrise des méthodes et outils pour apprendre développe l'autonomie et les capacités d'initiative ; elle favorise l'implication dans le travail commun, l'entraide et la coopération.


Objectifs de connaissances et de compétences pour la maîtrise du socle commun
Organisation du travail personnel


L'élève se projette dans le temps, anticipe, planifie ses tâches. Il gère les étapes d'une production, écrite ou non, mémorise ce qui doit l'être.
Il comprend le sens des consignes ; il sait qu'un même mot peut avoir des sens différents selon les disciplines.
Pour acquérir des connaissances et des compétences, il met en œuvre les capacités essentielles que sont l'attention, la mémorisation, la mobilisation de ressources, la concentration, l'aptitude à l'échange et au questionnement, le respect des consignes, la gestion de l'effort.
Il sait identifier un problème, s'engager dans une démarche de résolution, mobiliser les connaissances nécessaires, analyser et exploiter les erreurs, mettre à l'essai plusieurs solutions, accorder une importance particulière aux corrections.
L'élève sait se constituer des outils personnels grâce à des écrits de travail, y compris numériques : notamment prise de notes, brouillons, fiches, lexiques, nomenclatures, cartes mentales, plans, croquis, dont il peut se servir pour s'entraîner, réviser, mémoriser.


Coopération et réalisation de projets


L'élève travaille en équipe, partage des tâches, s'engage dans un dialogue constructif, accepte la contradiction tout en défendant son point de vue, fait preuve de diplomatie, négocie et recherche un consensus.
Il apprend à gérer un projet, qu'il soit individuel ou collectif. Il en planifie les tâches, en fixe les étapes et évalue l'atteinte des objectifs.
L'élève sait que la classe, l'école, l'établissement sont des lieux de collaboration, d'entraide et de mutualisation des savoirs. Il aide celui qui ne sait pas comme il apprend des autres. L'utilisation des outils numériques contribue à ces modalités d'organisation, d'échange et de collaboration.


Médias, démarches de recherche et de traitement de l'information


L'élève connaît des éléments d'histoire de l'écrit et de ses différents supports. Il comprend les modes de production et le rôle de l'image.
Il sait utiliser de façon réfléchie des outils de recherche, notamment sur internet. Il apprend à confronter différentes sources et à évaluer la validité des contenus. Il sait traiter les informations collectées, les organiser, les mémoriser sous des formats appropriés et les mettre en forme. Il les met en relation pour construire ses connaissances.
L'élève apprend à utiliser avec discernement les outils numériques de communication et d'information qu'il côtoie au quotidien, en respectant les règles sociales de leur usage et toutes leurs potentialités pour apprendre et travailler. Il accède à un usage sûr, légal et éthique pour produire, recevoir et diffuser de l'information. Il développe une culture numérique.
Il identifie les différents médias (presse écrite, audiovisuelle et web) et en connaît la nature. Il en comprend les enjeux et le fonctionnement général afin d'acquérir une distance critique et une autonomie suffisantes dans leur usage.


Outils numériques pour échanger et communiquer


L'élève sait mobiliser différents outils numériques pour créer des documents intégrant divers médias et les publier ou les transmettre, afin qu'ils soient consultables et utilisables par d'autres. Il sait réutiliser des productions collaboratives pour enrichir ses propres réalisations, dans le respect des règles du droit d'auteur.
L'élève utilise les espaces collaboratifs et apprend à communiquer notamment par le biais des réseaux sociaux dans le respect de soi et des autres. Il comprend la différence entre sphères publique et privée. Il sait ce qu'est une identité numérique et est attentif aux traces qu'il laisse.


Domaine 3 : la formation de la personne et du citoyen


L'Ecole a une responsabilité particulière dans la formation de l'élève en tant que personne et futur citoyen. Dans une démarche de coéducation, elle ne se substitue pas aux familles, mais elle a pour tâche de transmettre aux jeunes les valeurs fondamentales et les principes inscrits dans la Constitution de notre pays. Elle permet à l'élève d'acquérir la capacité à juger par lui-même, en même temps que le sentiment d'appartenance à la société. Ce faisant, elle permet à l'élève de développer dans les situations concrètes de la vie scolaire son aptitude à vivre de manière autonome, à participer activement à l'amélioration de la vie commune et à préparer son engagement en tant que citoyen.
Ce domaine fait appel :


-à l'apprentissage et à l'expérience des principes qui garantissent la liberté de tous, comme la liberté de conscience et d'expression, la tolérance réciproque, l'égalité, notamment entre les hommes et les femmes, le refus des discriminations, l'affirmation de la capacité à juger et agir par soi-même ;
-à des connaissances et à la compréhension du sens du droit et de la loi, des règles qui permettent la participation à la vie collective et démocratique et de la notion d'intérêt général ;
-à la connaissance, la compréhension mais aussi la mise en pratique du principe de laïcité, qui permet le déploiement du civisme et l'implication de chacun dans la vie sociale, dans le respect de la liberté de conscience.


Ce domaine est mis en œuvre dans toutes les situations concrètes de la vie scolaire où connaissances et valeurs trouvent, en s'exerçant, les conditions d'un apprentissage permanent, qui procède par l'exemple, par l'appel à la sensibilité et à la conscience, par la mobilisation du vécu et par l'engagement de chacun.


Objectifs de connaissances et de compétences pour la maîtrise du socle commun
Expression de la sensibilité et des opinions, respect des autres


L'élève exprime ses sentiments et ses émotions en utilisant un vocabulaire précis.
Il exploite ses facultés intellectuelles et physiques en ayant confiance en sa capacité à réussir et à progresser.
L'élève apprend à résoudre les conflits sans agressivité, à éviter le recours à la violence grâce à sa maîtrise de moyens d'expression, de communication et d'argumentation. Il respecte les opinions et la liberté d'autrui, identifie et rejette toute forme d'intimidation ou d'emprise. Apprenant à mettre à distance préjugés et stéréotypes, il est capable d'apprécier les personnes qui sont différentes de lui et de vivre avec elles. Il est capable aussi de faire preuve d'empathie et de bienveillance.


La règle et le droit


L'élève comprend et respecte les règles communes, notamment les règles de civilité, au sein de la classe, de l'école ou de l'établissement, qui autorisent et contraignent à la fois et qui engagent l'ensemble de la communauté éducative. Il participe à la définition de ces règles dans le cadre adéquat. Il connaît le rôle éducatif et la gradation des sanctions ainsi que les grands principes et institutions de la justice.
Il comprend comment, dans une société démocratique, des valeurs communes garantissent les libertés individuelles et collectives, trouvent force d'applications dans des règles et dans le système du droit, que les citoyens peuvent faire évoluer selon des procédures organisées.
Il connaît les grandes déclarations des droits de l'homme (notamment la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948), la convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme, la Convention internationale des droits de l'enfant de 1989 et les principes fondateurs de la République française. Il connaît le sens du principe de laïcité ; il en mesure la profondeur historique et l'importance pour la démocratie dans notre pays. Il comprend que la laïcité garantit la liberté de conscience, fondée sur l'autonomie du jugement de chacun et institue des règles permettant de vivre ensemble pacifiquement.
Il connaît les principales règles du fonctionnement institutionnel de l'Union européenne et les grands objectifs du projet européen.


Réflexion et discernement


L'élève est attentif à la portée de ses paroles et à la responsabilité de ses actes.
Il fonde et défend ses jugements en s'appuyant sur sa réflexion et sur sa maîtrise de l'argumentation. Il comprend les choix moraux que chacun fait dans sa vie ; il peut discuter de ces choix ainsi que de quelques grands problèmes éthiques liés notamment aux évolutions sociales, scientifiques ou techniques.
L'élève vérifie la validité d'une information et distingue ce qui est objectif et ce qui est subjectif. Il apprend à justifier ses choix et à confronter ses propres jugements avec ceux des autres. Il sait remettre en cause ses jugements initiaux après un débat argumenté, il distingue son intérêt particulier de l'intérêt général. Il met en application et respecte les grands principes républicains.


Responsabilité, sens de l'engagement et de l'initiative


L'élève coopère et fait preuve de responsabilité vis-à-vis d'autrui. Il respecte les engagements pris envers lui-même et envers les autres, il comprend l'importance du respect des contrats dans la vie civile. Il comprend en outre l'importance de s'impliquer dans la vie scolaire (actions et projets collectifs, instances), d'avoir recours aux outils de la démocratie (ordre du jour, compte rendu, votes notamment) et de s'engager aux côtés des autres dans les différents aspects de la vie collective et de l'environnement.
L'élève sait prendre des initiatives, entreprendre et mettre en œuvre des projets, après avoir évalué les conséquences de son action ; il prépare ainsi son orientation future et sa vie d'adulte.


Domaine 4 : les systèmes naturels et les systèmes techniques


Ce domaine a pour objectif de donner à l'élève les fondements de la culture mathématique, scientifique et technologique nécessaire à une découverte de la nature et de ses phénomènes ainsi que des techniques développées par les femmes et les hommes. Il s'agit d'éveiller sa curiosité, son envie de se poser des questions, de chercher des réponses et d'inventer, tout en l'initiant à de grands défis auxquels l'humanité est confrontée. L'élève découvre alors, par une approche scientifique, la nature environnante. L'objectif est bien de poser les bases lui permettant de pratiquer des démarches scientifiques et techniques.
Fondées sur l'observation, la manipulation et l'expérimentation, utilisant notamment le langage des mathématiques pour leurs représentations, les démarches scientifiques ont notamment pour objectif d'expliquer l'Univers, d'en comprendre les évolutions, selon une approche rationnelle privilégiant les faits et hypothèses vérifiables, en distinguant ce qui est du domaine des opinions et croyances. Elles développent chez l'élève la rigueur intellectuelle, l'habileté manuelle et l'esprit critique, l'aptitude à démontrer, à argumenter.
La familiarisation de l'élève avec le monde technique passe par la connaissance du fonctionnement d'un certain nombre d'objets et de systèmes et par sa capacité à en concevoir et en réaliser lui-même. Ce sont des occasions de prendre conscience que la démarche technologique consiste à rechercher l'efficacité dans un milieu contraint (en particulier par les ressources) pour répondre à des besoins humains, en tenant compte des impacts sociaux et environnementaux.
En s'initiant à ces démarches, concepts et outils, l'élève se familiarise avec les évolutions de la science et de la technologie ainsi que leur histoire, qui modifient en permanence nos visions et nos usages de la planète.
L'élève comprend que les mathématiques permettent de développer une représentation scientifique des phénomènes, qu'elles offrent des outils de modélisation, qu'elles se nourrissent des questions posées par les autres domaines de connaissance et les nourrissent en retour.


Objectifs de connaissances et de compétences pour la maîtrise du socle commun
Démarches scientifiques


L'élève sait mener une démarche d'investigation. Pour cela, il décrit et questionne ses observations ; il prélève, organise et traite l'information utile ; il formule des hypothèses, les teste et les éprouve ; il manipule, explore plusieurs pistes, procède par essais et erreurs ; il modélise pour représenter une situation ; il analyse, argumente, mène différents types de raisonnements (par analogie, déduction logique …) ; il rend compte de sa démarche. Il exploite et communique les résultats de mesures ou de recherches en utilisant les langages scientifiques à bon escient.
L'élève pratique le calcul, mental et écrit, exact et approché, il estime et contrôle les résultats, notamment en utilisant les ordres de grandeur. Il résout des problèmes impliquant des grandeurs variées (géométriques, physiques, économiques …), en particulier des situations de proportionnalité. Il interprète des résultats statistiques et les représente graphiquement.


Conception, création, réalisation


L'élève imagine, conçoit et fabrique des objets et des systèmes techniques. Il met en œuvre observation, imagination, créativité, sens de l'esthétique et de la qualité, talent et habileté manuels, sens pratique, et sollicite les savoirs et compétences scientifiques, technologiques et artistiques pertinents.


Responsabilités individuelles et collectives


L'élève connaît l'importance d'un comportement responsable vis-à-vis de l'environnement et de la santé et comprend ses responsabilités individuelle et collective. Il prend conscience de l'impact de l'activité humaine sur l'environnement, de ses conséquences sanitaires et de la nécessité de préserver les ressources naturelles et la diversité des espèces. Il prend conscience de la nécessité d'un développement plus juste et plus attentif à ce qui est laissé aux générations futures.
Il sait que la santé repose notamment sur des fonctions biologiques coordonnées, susceptibles d'être perturbées par des facteurs physiques, chimiques, biologiques et sociaux de l'environnement et que certains de ces facteurs de risques dépendent de conduites sociales et de choix personnels. Il est conscient des enjeux de bien-être et de santé des pratiques alimentaires et physiques. Il observe les règles élémentaires de sécurité liées aux techniques et produits rencontrés dans la vie quotidienne.
Pour atteindre les objectifs de connaissances et de compétences de ce domaine, l'élève mobilise des connaissances sur :


-les principales fonctions du corps humain, les caractéristiques et l'unité du monde vivant, l'évolution et la diversité des espèces ;
-la structure de l'Univers et de la matière ; les grands caractères de la biosphère et leurs transformations ;
-l'énergie et ses multiples formes, le mouvement et les forces qui le régissent ;
-les nombres et les grandeurs, les objets géométriques, la gestion de données, les phénomènes aléatoires ;
-les grandes caractéristiques des objets et systèmes techniques et des principales solutions technologiques.


Domaine 5 : les représentations du monde et l'activité humaine


Ce domaine est consacré à la compréhension du monde que les êtres humains tout à la fois habitent et façonnent. Il s'agit de développer une conscience de l'espace géographique et du temps historique. Ce domaine conduit aussi à étudier les caractéristiques des organisations et des fonctionnements des sociétés. Il initie à la diversité des expériences humaines et des formes qu'elles prennent : les découvertes scientifiques et techniques, les diverses cultures, les systèmes de pensée et de conviction, l'art et les œuvres, les représentations par lesquelles les femmes et les hommes tentent de comprendre la condition humaine et le monde dans lequel ils vivent.
Ce domaine vise également à développer des capacités d'imagination, de conception, d'action pour produire des objets, des services et des œuvres ainsi que le goût des pratiques artistiques, physiques et sportives. Il permet en outre la formation du jugement et de la sensibilité esthétiques. Il implique enfin une réflexion sur soi et sur les autres, une ouverture à l'altérité, et contribue à la construction de la citoyenneté, en permettant à l'élève d'aborder de façon éclairée de grands débats du monde contemporain.


Objectifs de connaissances et de compétences pour la maîtrise du socle commun
L'espace et le temps


L'élève identifie ainsi les grandes questions et les principaux enjeux du développement humain, il est capable d'appréhender les causes et les conséquences des inégalités, les sources de conflits et les solidarités, ou encore les problématiques mondiales concernant l'environnement, les ressources, les échanges, l'énergie, la démographie et le climat. Il comprend également que les lectures du passé éclairent le présent et permettent de l'interpréter.
L'élève se repère dans l'espace à différentes échelles, il comprend les grands espaces physiques et humains et les principales caractéristiques géographiques de la Terre, du continent européen et du territoire national : organisation et localisations, ensembles régionaux, outre-mer. Il sait situer un lieu ou un ensemble géographique en utilisant des cartes, en les comparant et en produisant lui-même des représentations graphiques.


Organisations et représentations du monde


L'élève lit des paysages, identifiant ce qu'ils révèlent des atouts et des contraintes du milieu ainsi que de l'activité humaine, passée et présente. Il établit des liens entre l'espace et l'organisation des sociétés.
Il exprime à l'écrit et à l'oral ce qu'il ressent face à une œuvre littéraire ou artistique ; il étaye ses analyses et les jugements qu'il porte sur l'œuvre ; il formule des hypothèses sur ses significations et en propose une interprétation en s'appuyant notamment sur ses aspects formels et esthétiques. Il justifie ses intentions et ses choix expressifs, en s'appuyant sur quelques notions d'analyse des œuvres. Il s'approprie, de façon directe ou indirecte, notamment dans le cadre de sorties scolaires culturelles, des œuvres littéraires et artistiques appartenant au patrimoine national et mondial comme à la création contemporaine.


Invention, élaboration, production


L'élève imagine, conçoit et réalise des productions de natures diverses, y compris littéraires et artistiques. Pour cela, il met en œuvre des principes de conception et de fabrication d'objets ou les démarches et les techniques de création. Il tient compte des contraintes des matériaux et des processus de production en respectant l'environnement. Il mobilise son imagination et sa créativité au service d'un projet personnel ou collectif. Il développe son jugement, son goût, sa sensibilité, ses émotions esthétiques.
Il connaît les contraintes et les libertés qui s'exercent dans le cadre des activités physiques et sportives ou artistiques personnelles et collectives. Il sait en tirer parti et gère son activité physique et sa production ou sa performance artistiques pour les améliorer, progresser et se perfectionner. Il cherche et utilise des techniques pertinentes, il construit des stratégies pour réaliser une performance sportive. Dans le cadre d'activités et de projets collectifs, il prend sa place dans le groupe en étant attentif aux autres pour coopérer ou s'affronter dans un cadre réglementé.
Pour mieux connaître le monde qui l'entoure comme pour se préparer à l'exercice futur de sa citoyenneté démocratique, l'élève pose des questions et cherche des réponses en mobilisant des connaissances sur :


-les principales périodes de l'histoire de l'humanité, situées dans leur chronologie, les grandes ruptures et les événements fondateurs, la notion de civilisation ;
-les principaux modes d'organisation des espaces humanisés ;
-la diversité des modes de vie et des cultures, en lien avec l'apprentissage des langues ;
-les éléments clés de l'histoire des idées, des faits religieux et des convictions ;
-les grandes découvertes scientifiques et techniques et les évolutions qu'elles ont engendrées, tant dans les modes de vie que dans les représentations ;
-les expressions artistiques, les œuvres, les sensibilités esthétiques et les pratiques culturelles de différentes sociétés ;
-les principaux modes d'organisation politique et sociale, idéaux et principes républicains et démocratiques, leur histoire et leur actualité ;
-les principales manières de concevoir la production économique, sa répartition, les échanges qu'elles impliquent ;
-les règles et le droit de l'économie sociale et familiale, du travail, de la santé et de la protection sociale.

 

Ce socle commun, sauf erreur de ma part, concerne aussi bien le public que le privé.

Plutôt que d'interdire tel ou tel cours, il me paraît important de revoir ce "socle commun". Surtout le troisième domaine.

 

il y a 6 minutes, Lancelot a dit :

Sur les histoires de conscientisation il y a un piège dans lequel il ne faut pas tomber : on peut interdire ce qu'on veut au sein de l'école publique, mais si on commence à contrôler les écoles privées pour ça on va à l'encontre de l'autonomie. Dit autrement on doit pouvoir accepter le lavage de cerveau des élèves pour telle ou telle idéologie si c'est de la part d'une école privée.

 

Il ne s'agirait pas de contrôler les écoles privées, mais de revoir les contraintes au niveau "Education".

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il y a 26 minutes, Lancelot a dit :

Sur les histoires de conscientisation il y a un piège dans lequel il ne faut pas tomber : on peut interdire ce qu'on veut au sein de l'école publique, mais si on commence à contrôler les écoles privées pour ça on va à l'encontre de l'autonomie.

My point exactly. 

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Sur le homeschooling et le chèque éducation: je suis d'accord pour le verser à ceux qui choisissent le homeschooling. Cela étant dit comment s'assurer que chaque enfant reçoivent bien une instruction sans que l'Etat devienne trop intrusif?

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il y a 29 minutes, PABerryer a dit :

Sur le homeschooling et le chèque éducation: je suis d'accord pour le verser à ceux qui choisissent le homeschooling. Cela étant dit comment s'assurer que chaque enfant reçoivent bien une instruction sans que l'Etat devienne trop intrusif?

 

Cest un risque qu'il faut prendre.

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Citation

-à l'apprentissage et à l'expérience des principes qui garantissent la liberté de tous, comme la liberté de conscience et d'expression, la tolérance réciproque, l'égalité, notamment entre les hommes et les femmes, le refus des discriminations, l'affirmation de la capacité à juger et agir par soi-même ;
-à des connaissances et à la compréhension du sens du droit et de la loi, des règles qui permettent la participation à la vie collective et démocratique et de la notion d'intérêt général ;
-à la connaissance, la compréhension mais aussi la mise en pratique du principe de laïcité, qui permet le déploiement du civisme et l'implication de chacun dans la vie sociale, dans le respect de la liberté de conscience. 
 

 

"notamment entre les hommes et les femmes", ce que ça peut m'énerver.

 

Citation

Ce socle commun, sauf erreur de ma part, concerne aussi bien le public que le privé.

 

Et je suppose qu'il intervient aussi dans l'évaluation de l'instruction à la maison, du coup.

 

Domaine 1 : les langages pour penser et communiquer

Domaine 2 : les méthodes et outils pour apprendre

Domaine 3 : la formation de la personne et du citoyen

Domaine 4 : les systèmes naturels et les systèmes techniques

Domaine 5 : les représentations du monde et l'activité humaine

 

Il y a des choses qui me semblent essentielles, mais c'est surtout un point de vue personnel :

  • Le bon apprentissage de la langue française, que je mettrais presque dans le domaine 3. Si elle doit etre enseignée, c'est avant tout parce qu'elle permet à tous de communiquer dans le territoire, que c'est la langue de l'administration etc.
    • D'ailleurs je pense qu'une bonne façon de valoriser une plus grande autonomie pédagogique des établissements serait de mettre en avant la possibilité d'enseigner les patois, par exemple : c'est quelque chose qui tient à coeur de beaucoup de monde.
  • Donner tous les outils nécessaires au développement d'une pensée critique, devenue encore plus importante avec internet. Ca concerne aussi bien les outils pour apprendre que la formation du citoyen, et je pense que c'est un point qui mérite d'être approfondi, voire créé vu où ça en est actuellement (je pense à ce que font Hygiène mentale et Mycéliums par exemple, mais de manière plus large, pas seulement sur le paranormal)
  • Avant de parler de ce qui garantit la liberté et l'égalité, ça pourrait être sympa de s'attarder sur ce que sont (et ne sont pas) la liberté et l'égalité, c'est un gros point.
  • La liberté implique la laïcité, non ? C'est important de le mentionner, mais ça ne peut l'être qu'en sous-point du gros point "liberté", pour garder une hiérarchie logique. Idem pour l'égalité homme-femme, et toutes les questions de discrimination qui ne méritent pas de faire les gros titres, ce ne sont que des thèmes à la mode, le seul gros titre devant être "égalité pour TOUS".
  • Pour moi l'éducation civique est importante, c'est une question de transparence : une sorte de "voici comment ça marche" et "vous êtes ici"

Il y a aussi la question de l'informatique à l'école (primaire, collège, lycée, université) sur laquelle il faut se positionner. Il s'agit moins de se dire pour ou contre que de définir une hiérarchie des apprentissages, avec tout ce qu'elle peut avoir d'arbitraire et d'éphémère...

 

Pour définir un socle commun il faut trouver un moyen de séparer clairement les enseignements fondamentaux de ceux qui sont accessoires.

 

Je dirais que les enseignements fondamentaux sont ceux qui permettent à l'individu d'accéder à une autonomie d'apprentissage et une liberté de pensée (quelqu'un de plus intelligent que moi a certainement déjà cherché à définir ça, si vous avez une citation ou un conseil de lecture je suis infiniment preneuse), et les accessoires tous les autres. Les enseignements fondamentaux sont aussi ceux dont la maîtrise permet à l'élève d'accéder de lui-même aux accessoires (tout spécialement aujourd'hui avec google, d'où les fondamentaux : formuler une requête grâce à la langue, trier le vrai du faux).

 

Pour moi le socle commun devrait être le plus mince possible en se limitant aux fondamentaux (en gros lecture/écriture, anglais, calcul, pensée critique + "comment le pays fonctionne", à discuter), mais en redonnant le maximum d'importance à ces fondamentaux. Et j'insisterais quand même sur la pensée critique, avec un encouragement à la remise en question, j'ai l'impression que ça manque cruellement en France et la réflexion fait la différence entre un cours qu'on retient et un autre où on dort.

 

En dehors de ça, laisser toute latitude aux établissements permettrait (pour des arguments positifs, dans un désordre absolu) :

  • Une plus grande personnalisation à la classe où à l'élève, à travers les sujets aussi bien qu'à travers les approches. Les points suivants découlent de celui-ci.
  • La valorisation du patrimoine local à travers par exemple l'apprentissage des patois, des cours de sport et de biologie plus vivants grâce à l'étude du milieu local (celui-ci pouvant être facilement retourné, mais "un cours vivant" est très positif).
  • La personnalisation et la proximité entre l'étudiant et le sujet étudia permet logiquement une meilleure appropriation du sujet et des concepts : on apprend mieux.
  • Non pas une école qui "forme", mais une école qui offre à chacun les outils pour se former. Pas un moule pour l'esprit, mais (métaphore à compléter)... 

C'est une liste très limitée, et je n'ai aucun exemple de fonctionnement à l'étranger à utiliser comme argument, mais je suis certaine qu'ils sont faciles à trouver...

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Il y a 1 heure, Flashy a dit :

Le socle commun, si je comprends bien, ce sont les connaissances/compétences/attitudes/valeurs que l'élève doit avoir à la fin de ses études pour faire un bon citoyen.

Bref, ce sont les objectifs de l'EN.

 

Grosso merdo, tu as 5 domaines.

Le "langage" (langue française, étrangère, mathématique, des arts.......)

"les méthodes et outils pour apprendre"

"la formation de la personne et du citoyen" (apprentissage de la vie en société, de l'action collective, formation morale et civique, respect des choix personnels et responsabilités individuelles)

"les systèmes naturels et les systèmes techniques"

"les représentations du monde et de l'activité humaine"

 

 

On m'a parlé de ça en formation, grands dieux... Le socle commun, c'est avant tout un discours (promu par l'UE), qu'un certain nombre d'acteurs institutionnels mobilisent pour s'auto-gargariser de leur importance. Une sorte de variante éducative de "nous devons défendre les valeeeeeurs de la République".

 

Personnellement, je me méfie grandement du 3ème point, le rôle de l'école c'est avant tout d'enseigner. Je me méfie de la multiplication des activités de prévention contre ceci ou cela, qui détourne de cet objectif. Sans parler de l'infiltration des associations à l'école, ce qui est la fin de tout ("je vais profiter du fait que vous êtes tous obligés de m'écouter pour promouvoir mon opinion en sapant la légitimité de l'institution, qui est justement de dispenser du savoir"...).

 

La maîtrise des systèmes techniques, c'est très intéressant, mais dans le monde réel les cours de techno sont indigents au dernier stade. Quant à apprendre l'informatique sur un matériel plus vieux que les élèves eux-mêmes...

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L'idée du socle commun me paraît assez normale et bonne. On peut en discuter à l'envie mais l'idée de base de former un minimum les enfants pour leur donner un minimum de moyen pour une autonomie minimale me semble sain.

 

Plus de liberté dans l'enseignement pourrait passer par une approche stratégique consistant à augmenter l'importance institutionnel de ce socle commun, tout en ne parlant pas de comment on l'atteint. D'une certaine manière ça reviendrait à baisser le concours type "bac" à un niveau plus faible mais beaucoup plus contraignant : l'idée serait que quelqu'un qui n'a pas validé son socle commun (quelle que soit la manière dont il le présente) serait vu comme un handicapé car n'ayant pas les capacités minimales pour prendre des décisions de manière autonome. Donc impossibilité de faire plein de choses mais prise en charge (sinon ça va hurler partout). l'objectif à terme serait de faire disparaitre le bac comme diplôme "universel" de fin d'étude car ce dernier cumule beaucoup de désavantages : d'un certain côté il est trop complexe pour nombre de personnes et d'un autre pour arriver au "80% d'une classe d'âge" il est trop faible pour être vu comme un diplôme permettant de droit la poursuite dans les études supérieures (qui ne devraient pas être mainstream car c'est faux que la majaorité de la population souhaite et nécessite la poursuite d'études universitaires). Une fois le bac détruit on donnerait la liberté aux établissement d'enseignement supérieurs de manager leurs recrutements.

 

Les conditions pour l'inscription à la validation devraient être très libre : n'importe qui à peu près n'importe quand (plusieurs sessions par an, sans restriction d'âge ou quelconque type nationalité, ayant poursuivi tant d'année d'enseignement). L'instruction publique serait limité à la formation en vue de ce socle (tout le monde y a droit) et ensuite plus élitiste (l'état peu maintenir des université ou grandes écoles de prestige mais avec un accent sur la qualité et aucune obligation de servir le tout venant).

 

Bref fixer un cap (la formation d'un citoyen car vivre en communauté nécessite un minimum de connaissances qui ne tombent pas du ciel) en laissant toute latitude pour y arriver (école privée, à la maison ou publique).

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5 minutes ago, Johnathan R. Razorback said:

Personnellement, je me méfie grandement du 3ème point, le rôle de l'école c'est avant tout d'enseigner. Je me méfie de la multiplication des activités de prévention contre ceci ou cela, qui détourne de cet objectif. Sans parler de l'infiltration des associations à l'école, ce qui est la fin de tout ("je vais profiter du fait que vous êtes tous obligés de m'écouter pour promouvoir mon opinion en sapant la légitimité de l'institution, qui est justement de dispenser du savoir"...).

 

 

  Pour le point 3, encore une fois je pense qu'il est central de voir quels sont les connaissances requises indépendamment de comment elles sont acquises, ça me parait normal que tout le monde ait un minimum d'idée sur la constitution, comment les institutions fonctionnent, quels sont les traités importants dans laquelle la France est engagée, qu'est ce que c'est que l'ONU les droits de l'homme (bon c'est le préambule de la constitution) et comment ça se passe ailleurs etc. Après tout le blalbla écolo creux, crypto socialiste on ne le mesure pas dans le socle commun.

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Pardon mais attention ! 

 

Le monde de 2022-2027 a le potential d'être fort différent du nôtre. Il est possible que les ressources pour l'école à la maison explosent. Il est possible qu'un immense pool d'enseignants en peer-to-peer preste à la pige dans de telles écoles.

 

Dans nos éléments de programmes pour le cycle de 5 ans de dans 5 ans, nous devons très fort mettre l'accent sur

  1. c'est risiblement ringard la façon dont l'État et les corporations veulent faire les choses à l'ancienne à tout prix
  2. c'est super cool la façon dont nous, nous avons compris l'explosion des possibles et fondons nos propositions là dessus 

Ça ne convaincra qu'une partie de la population, mais ceux que nous ferons rêver, ils seront très fort avec nous. Ne visons pas trop un positionnement sur ce qui agonise "à l'ancienne" 

  • Yea 4
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D'accord avec @Nick de Cusa, mais il faut différencier les méthodes des domaines d'apprentissage. Les méthodes utilisées sont dépassées depuis longtemps, en revanche les domaines les plus importants (langues, calcul) sont aussi les plus anciens, et nécessaires tant qu'on utilise des chiffres et des mots. Je doute que ce soit dépassé dans cinq ou dix ans.

 

Après ça se joue dans la façon de le présenter. Je suis d'accord avec ce qu'a dit @Kassad, mais ça a le défaut de faire très vieux-jeu, certificat d'études...

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3 hours ago, Cara said:

Fatalement. Je ne vois pas de limite (incitation à la violence ?) qui ne serait pas subjective ; mais au final ce sont les parents qui décident, ils peuvent changer d'école, le lavage de cerveau n'est au moins ni uniforme ni obligatoire.

 

3 hours ago, Flashy said:

Il ne s'agirait pas de contrôler les écoles privées, mais de revoir les contraintes au niveau "Education".

 

3 hours ago, Rincevent said:

My point exactly. 

C'était juste pour qu'on soit tous au clair sur ce point (qui pourrait fâcher partout ailleurs que chez les libéraux) :)

 

1 hour ago, Kassad said:

L'idée du socle commun me paraît assez normale et bonne. On peut en discuter à l'envie mais l'idée de base de former un minimum les enfants pour leur donner un minimum de moyen pour une autonomie minimale me semble sain.

 

Plus de liberté dans l'enseignement pourrait passer par une approche stratégique consistant à augmenter l'importance institutionnel de ce socle commun, tout en ne parlant pas de comment on l'atteint. D'une certaine manière ça reviendrait à baisser le concours type "bac" à un niveau plus faible mais beaucoup plus contraignant : l'idée serait que quelqu'un qui n'a pas validé son socle commun (quelle que soit la manière dont il le présente) serait vu comme un handicapé car n'ayant pas les capacités minimales pour prendre des décisions de manière autonome. Donc impossibilité de faire plein de choses mais prise en charge (sinon ça va hurler partout). l'objectif à terme serait de faire disparaitre le bac comme diplôme "universel" de fin d'étude car ce dernier cumule beaucoup de désavantages : d'un certain côté il est trop complexe pour nombre de personnes et d'un autre pour arriver au "80% d'une classe d'âge" il est trop faible pour être vu comme un diplôme permettant de droit la poursuite dans les études supérieures (qui ne devraient pas être mainstream car c'est faux que la majaorité de la population souhaite et nécessite la poursuite d'études universitaires). Une fois le bac détruit on donnerait la liberté aux établissement d'enseignement supérieurs de manager leurs recrutements.

 

Les conditions pour l'inscription à la validation devraient être très libre : n'importe qui à peu près n'importe quand (plusieurs sessions par an, sans restriction d'âge ou quelconque type nationalité, ayant poursuivi tant d'année d'enseignement). L'instruction publique serait limité à la formation en vue de ce socle (tout le monde y a droit) et ensuite plus élitiste (l'état peu maintenir des université ou grandes écoles de prestige mais avec un accent sur la qualité et aucune obligation de servir le tout venant).

 

Bref fixer un cap (la formation d'un citoyen car vivre en communauté nécessite un minimum de connaissances qui ne tombent pas du ciel) en laissant toute latitude pour y arriver (école privée, à la maison ou publique).

Tout à fait d'accord avec ce programme, c'est ce que je visais dans mon premier message avec le rétablissement du certificat d'étude.

Et oui c'est vieux jeu mais d'une part des vieux il y en a plein, d'autre part le vieux jeu ça séduit aussi (vous avez lu The Diamond Age ?).

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Pour ajouter une couche d'égalitarisme, qui plairait bien en France, et qui paradoxalement renforcerait la liberté des établissements pour le recrutement, je pense qu'il faudrait un résultat binaire pour ce certificat d'étude. Donc pas de notes ni de classement ou de mention pour ce certificat : c'est soit on l'a et on est un citoyen soit on ne l'a pas et on est un handicapé qui doit être pris en charge de manière adaptée. 

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Citation

ce point (qui pourrait fâcher partout ailleurs que chez les libéraux)

 

Réponse d'un non libéral avec lequel je parlais de ça il y a quelques jours : "mais si l'Etat ne contrôle pas l'école, qui va le faire ?"

 

Kassad, je trouve ça logique que ce soit binaire puisqu'il s'agit de montrer qu'on a (ou non) acquis des compétences, et pas à quel point on les a acquises... Par contre, tu penses vraiment que ça plairait ? J'ai l'impression qu'on pourrait trouver ça élitiste, même si en parallèle ce "diplôme" n'aurait rien à voir avec une condition d'accès à quoi que ce soit.

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