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Les finances des écoles privées US


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aujourd'hui j'ai appris que les filles Obama on fait leur scolarité dans une école qui coûte 40k$ par an et par enfant.

Et encore, tout n'est pas compris dans le prix, qui est le meme, du pre kinder-garden school a la derniere annee de High school.

http://www.sidwell.edu/admissions/affording-sfs

 

Il y a peu pres 1100 eleve dans cette ecole, ca leur fait un budget de 44 millions de dollars par an, rien qu'avec les tuitions !!!

Et apparement ca ne suffit pas, parce que y a une page "support us" sur leur site

http://www.sidwell.edu/support-us

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J'ai vraiment du mal a comprendre les frais que demandent les ecoles US, autant je comprends que ce sont des entreprises qui gagnent du fric autant j'ai du mal a comprendre la nécessité de demander des donations en plus. 


De ce que j'ai compris, toutes les Ivy league universities, resteraient largement beneficiaires rien que sur les interets de leur reserves, meme si elle supprimaient complement les frais d'inscription et les tuitions. 

 

Toutes ces universités n'avaient elle pas ete a la base fondees par des philanthropes?

 

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Pour l'Ivy League et les universités US en général, il y a au moins deux postes de dépense importants soumis à une inflation largement déraisonnable. Le premier, c'est la rémunération des professeurs. Le second, c'est le financement des équipes sportifs et de leurs équipements (notamment des terrains et stades). (J'évite le sujet du bureaucratic bloat, les postes pipeau, qui me semble mineur en comparaison, mais qui pourrait faire l'objet d'une analyse similaire en ajoutant une analyse détaillée de la réglementation).

 

Dans les deux cas, ce sont typiquement des dépenses très en amont dans la chaîne de valeur, dont le retour sur investissement est en fin de compte difficile à évaluer, très fortement inélastiques car très peu fongible (un athlète star ou un professeur de renom ne peut pas être remplacé par un autre)... Bref, typiquement les ressources qui sont susceptibles d'être touchées par une bulle nourrie par l'inflation. Or, la demande est très fortement élastique : les prêts octroyés par les banques ont des taux historiquement bas, et ils sont de plus dans ce domaine garantis par l’État fédéral.

 

Bref, c'est typiquement une bulle qui n'attend que de crever. Ça va faire mal.

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Il y a 2 heures, Rincevent a dit :

Pour l'Ivy League et les universités US en général, il y a au moins deux postes de dépense importants soumis à une inflation largement déraisonnable. Le premier, c'est la rémunération des professeurs.

 

Bref, c'est typiquement une bulle qui n'attend que de crever. Ça va faire mal.

Une chose est sûre, la bulle de la rémunération des profs est pas près de crever chez nous :D

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Je crois avoir lu que ce qui avait considérablement augmenté c'était le nombre et le salaire des employés administratifs plus que les profs. La

mauvaise allocation de capital etant symptomatique d'une bulle.

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Employés du genre Assistant Director of Equity and Diversity ?

 

Quote

Under the supervision of the Director of Equity and Diversity, the Assistant Director will assist the Director with managing the Office of Equity and Diversity which includes diversity and inclusion activities; the University Women's Center; the Lesbian, Gay, Bisexual, Transgender, Queer (LGBTQ) Center, the Center for Faith and Spirituality and the Bias Education Response Taskforce. The Assistant Director also serves as the Coordinator of the LGBTQ Center. The Assistant Director of Equity and Diversity will work closely with students, staff, administration, faculty, and others to positively influence the development of a vibrant, inclusive, and affirming campus community that encourages active, responsible citizenship in an increasingly diverse and multicultural environment.

In addition, the Assistant Director organizes, plans, and manages the Lesbian, Gay, Bisexual, Transgender, Queer Center and its programs, staff, resources, and services. The Assistant Director creates, develops, and assesses educational, social, cultural and recreational programming, outreach, advocacy, and training efforts to improve campus climate and awareness of LGBTQ+ issues, and provides leadership opportunities for LGBTQA+ students. The Assistant Director serves as the University specialist for LGBTQ issues, collaborates with administrators, university departments, faculty members, community organizations, and students to promote safety and social justice initiatives.

:icon_ptdr:

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1 hour ago, FabriceM said:

@Lancelot  Une variété de mauvaise herbe parmi tant d'autres, non ? En clair : c'est un peu la facilité de taper toujours sur les mêmes (même si c'est justifié), non ?

Honnêtement, je peine à voir l'intérêt de cette remarque.

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il y a 21 minutes, Lancelot a dit :

Honnêtement, je peine à voir l'intérêt de cette remarque.

 

On a déjà un fil sur les SJW et que ramener le sujet sur d'autre fils n'apparait pas non plus a priori d'une pertinence folle. A moins que tu ne suggères sérieusement que les postes liés à la "justice sociale" contribuent significativement à  l'explosion du budget des universités privées américaines.

 

Bref, comme souvent, tu en dis trop ou pas assez.

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@Tramp et @Lancelot : je pensais exactement à ça en évoquant le "bureaucratic bloat", mais je ne crois pas que ça représente une masse financière importante. Que ce soit potentiellement plus dangereux à terme que des jocks stéroïdés ou des profs surpayés, j'en suis convaincu, mais je ne crois pas que ça participe beaucoup au prix délirant des études dans les facs américaines.

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8 hours ago, FabriceM said:

A moins que tu ne suggères sérieusement que les postes liés à la "justice sociale" contribuent significativement à  l'explosion du budget des universités privées américaines.

C'est très exactement ce que je suggère.

 

Il est maintenant acquis un peu partout dans les universités ricaines d'avoir toute une administration (avec des tas de structures plus ou moins imbriquées pour rendre le truc bien opaque) payée à s'occuper uniquement de ça :

http://www.diversity.pitt.edu/diversity-resources

https://www.washington.edu/diversity/faculty-staff/

https://www.utexas.edu/about/diversity#

http://www.northwestern.edu/diversity/partners/index.html

https://inclusion.uoregon.edu/node/5

http://diversity.arizona.edu/

 

Outre le prix de ces administrations en soi ces trucs ne viennent pas de nulle part, c'est évidemment un argument de vente pour séduire les étudiants (nous sommes un campus inclusif, solidaire et militant) et donc c'est doublement intéressant d'en parler dans le cadre de l'inflation des prix.

 

Qu'il y ait d'autres problèmes je n'en doute pas mais en quoi ça devrait m'empêcher de parler de celui-ci ?

  • Yea 1
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il y a 21 minutes, Lancelot a dit :

Ici c'est pertinent

 

Bof. La discussion sur les raisons de cette inflation avec les raisons qu’avançaient @Rincevent me semble plus intéressante que de poster des job descriptions débiles et de s'en moquer. Pas que ce soit injustifié, mais there's a place and a time for everything.

  • Yea 1
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Tramp parle d'un autre facteur, je donne un exemple.  Ça n'empêche personne de donner un autre exemple et de passer à autre chose. En fait si c'est ce qui avait été fait au lieu de se plaindre de mon intervention on aurait déjà changé de sujet. De mon côté je ne vais pas me laisser dire que ce que je raconte n'est pas pertinent quand ça l'est. C'est fou cette histoire.

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Il y a beaucoup de raisons pour lesquelles c'est si cher.

 

Le premier poste de dépense de Harvard, ce sont les salaires.

 

-Le salaire des profs, certes, un bon prof dans une bonne unif gagne 150 000$ l'année, il parait que certains montent à 200k. Mais c'est l'arbre qui cache la forêt. Ces quelques profs à poste permanents et bien payés sont soutenus par des tas de CDD extrêmement mal payés. Et quand je dis mal payé, je parle de chargés de cours qui gagnent pas 15 ou 20k (non il ne manque pas de zéro) sur l'année parce qu'ils ne payé, à l'heure, que pour les heures de cours donnés (du genre 20$ de l'heure, pour un cours de 4h semaine, faites le compte). Y a pleins de témoignages dans la presse, c'est un thème récurrent (dont pas mal de frenchies déçus)

 

-Le nombre de personnel est en général très élevé, genre plus que chez nous si j'ai bonne mémoire (et oui). Pas retrouvé les chiffres mais ça devrait se googler.

 

-L'infrastructure, oui, et pas qu'en sport. Tous les échos que j'ai donnent une vision de paradis de la vie étudiante la-bas

 

-Qui dit infrastructure dit bibliothèque et qui dit bibliothèque dit achat de livres et abonnements à des revues. Et là, les prix sont devenus totalement délirants depuis 10 ans. Le monde de la publication académique est un monde merveilleux ou des éditeurs recoivent gratuitement (voir font payer !) des articles ou des livres qui sont revendus entre 10$ (pour des articles) et 150$ (pour les livres). Oui, un livre à 100€ sur Amazon, j'en vois tous les jours, pas plus tard que cette après midi : 150$. Multipliez ça par le nombre délirant de livres que doivent acheter les bibliothèques des universités. Les abonnements annuels des grandes revues des grands éditeurs se comptent en miliers de $, et on parle de milliers de revues. Le business le plus incroyable de l'histoire du monde : les universités payent des chercheurs qui publient gratuitement dans des revues qui sont revendues aux universités. Double Win. Les premiers coupables sont évidement les chercheurs qui ont abandonnés le travail d'édition à des pros qui sont très vite devenus quasiment des cartels à tendance monopolistiques (Elsevier, ...). Le prix d'abonnement à des revues coutent des millions à n'importe quelle université.

 

-Mais les infrastructures c'est aussi des laboratoires. Le ranking universitaire, totalement débile au passage, est calculé sur le nombre de publication de sciences "dures", et les grands prix internationaux (nobel, ...). Donc une bonne université, c'est paradoxalement pas spécialement là ou on trouve les meilleurs profs mais là ou on trouve les meilleurs chercheurs (enfin, ceux qui publient le plus, quantity matters). Et les labo, la science, ben ça coute du blé. Il faut des machines, des super ordinateurs, des calculeurs à proton neutron super turbo 2000, bref, vous voyez. Un bon labo de recherche en biologie ou en physique, ça englouti des millions chaque année. Une bonne unif, ce sont des dizaines de labo. Et ne parle pas ici de tout le reste (les voyages à l'international à rembourser, ...).

 

-La gestion d'une université n'est pas faite pour être "rentable" au niveau des facultés : le nombre d'étudiants en sciences humaines est très élevé, le fric que ça génère en droit d'entrée est beaucoup plus élevé que le fric que ça coute, mais le surplus sert à subventionner les cours/classes avec moins d'élèves, trop peu nombreux pour assurer le cout de leur formation (certains ingénieurs j'imagine).

 

- plein de truc que j'oublie

  • Yea 1
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Une vraie question qui me vient à l'esprit : est-ce que le cout est corrélé, au moins a peu près, à l'inflation (des salaires, des prix des revues, du cout d'entretient de l'infrastructure, ...) ou pas ?

 

J'ai l'impression que personne s'est emmerdé à regarder ça.

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C'est vrai aussi qu'il est obligatoire pour une université (et je crois même les niveaux en dessous) Americaines d'avoir leur propre bibliothèque de vrais livres (pour avoir des subventions).

 

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Bah tu peux en avoir une commune à plusieurs établissement, investir dans la bibliothèque municipale ou avoir des livres en ligne. À partir du moment où tu peux t'inscrire par correspondance...

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Oui, il y a sans doute moyen de rationaliser, mais mise en commun, ça peut exister dans une ville avec plusieurs universités, mais avec des limites (les grands classiques doivent quand même exister à 10 exemplaires minimum sinon ils sont impossibles à louer,...).

 

Rationaliser les facilités (est-ce que toutes les universités ont besoin de tous les départements possibles et imaginables ?) aiderait aussi. Mais ce n'est pas dans l'intérêt des universités pour le moment (un monde où on se dispute les étudiants et les chercheurs comme des parts de marché oblige à offrir un ensemble complet, quitte à le faire payer très cher)

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Personne pour parler de l'éléphant dans la pièce? L'Etat fédéral qui garantit les frais de scolarité aux universités et crée une demande quasi illimitée? 

 

Et sinon Lancelot a évidemment raison de parler des SJW dans ce fil, c'est un énorme symptôme du partage en couille des universités US sur les dernières années. 

  • Yea 1
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il y a 27 minutes, Hayek's plosive a dit :

Personne pour parler de l'éléphant dans la pièce? L'Etat fédéral qui garantit les frais de scolarité aux universités et crée une demande quasi illimitée? 

 

Et sinon Lancelot a évidemment raison de parler des SJW dans ce fil, c'est un énorme symptôme du partage en couille des universités US sur les dernières années. 

 

 

Est-ce du "partage en couilles" ou une adaptation aux besoins et désirs des clients ?

 

Plein de boîtes communiquent sur l'écologie, par exemple. Est-ce parce qu'elles partent en couilles ou est-ce tout simplement parce qu'elles font mine de s'intéresser aux sujets qui préoccupent leur clientèle ?

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Il y a 13 heures, Bézoukhov a dit :

Après, à l'origine, on discutait d'école maternelle ; je ne suis pas sûr que ce soit lié à l'inflation des coûts de scolarité. C'est très possible que ce soit seulement une histoire de signal pour faire de l'entre soi entre riche. Comme n'importe quel club.

 

Ah merde, dans ma bulle ça m'a totalement échappé qu'on parlait écore primaire :D

Je pense que tu as raison, c'est un signe que les prolos ne rentrent pas, comme un tas d'autres associations.

 

Il y a 3 heures, Hayek's plosive a dit :

Personne pour parler de l'éléphant dans la pièce? L'Etat fédéral qui garantit les frais de scolarité aux universités et crée une demande quasi illimitée? 

 

Et sinon Lancelot a évidemment raison de parler des SJW dans ce fil, c'est un énorme symptôme du partage en couille des universités US sur les dernières années. 

 

Sur le premier point : je ne sais pas si c'est tant un éléphant. Je veux dire : bien que ça participe au problème mais je ne sais pas si c'est au point de pouvoir être qualifié d'éléphant (au sens "beaucoup plus gros que les autres).

 

Sur le second point : il y en effet un big problème de safe space, down science, genderfluid machin et autres conneries sur les campus US. Mais d'une part, ça a toujours existé (les universités US sont un peu l'extreme gauche du pays et ce depuis l'avant guerre déjà), de l'autre part, je ne sais pas si ça participe à faire exploser les couts.

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