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L'histoire dans nos écoles


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ça c'est quand on est grand, et capable de réflechir par soi même, et de digérer toute sorte de texte, mais pour les tout petits, il faut de la bouillie, le temps qu'ils grandissent.

Le débat c'est de savoir si la bouillie est bonne ou pas.

Je ne suis pas d'accord. Pour les "tous petits", il ne faut pas de la bouille prémâchée, il faut leur apprendre à mâcher, leur donner les outils pour qu'ils apprennent à digérer les textes en question. Si un prof arrive avec un texte et dit "c'est comme ça qu'il faut l'interpréter" et met une mauvaise note à quiconque exprime un avis - argumenté - différent, en quoi cela est utile au futur "grand" pour appréhender et comprendre de nouveaux textes ? Donner de la bouille en guise d'apprentissage, c'est donner aux élèves l'illusion qu'ils comprennent. Le résultat est négatif pour ceux qui ne s'en rendent jamais compte, et au mieux nul pour ceux qui s'en aperçoivent quelques années plus tard et reprennent tout à 0.

un prof qui donne son point de vue pendant ses cours, cela peut pousser les élèves à chercher à le contredire et à raisonner par eux-même.

Tout à fait. A condition que le prof soit suffisamment ouvert pour accepter la contradiction (et heureusement il y en a). Car si ce n'est pas le cas l'élève qui cherche à réfléchir et à le contredire est loin d'être récompensé, du moins pas dans le système scolaire.

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C'est pareil que les gens qui, constatant que les médias sont orientés, se disent qu'il faudrait quelqu'un pour forcer les journaux à présenter les informations de façon VRAIMENT neutre.

Mais… quis custodiet ipsos custodes ? :mrgreen:

Certes c'est vrai ça, j'avais pas fais le rapprochement avec les médias, mais TU AS le choix, si tu es plus de droite tu va lire le figaro et si tu es de gauche le canard enchaîné, qu'à l'Ecole tu n'as pas le choix.

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J'ai encore écouté Euorpe 1 ce matin et ils ont parlé de la façon dont est enseigné lma guerre d'Algérie en France et en Algérie.

Alors en Algérie ils sont très loins de l'objectivité, de l'avoeux même d'un prof de l'université d'Oran c'est normal c'est encore trop frais. On y enseigne la question avec un discours qui correspond à la vision du colonisé qui s'est libéré.

Une année entière y est consacrée en primaire, puis une autre au collège et à nouveau au lycée.

(Je remarque que la journaliste pointe du doight le fait que les livres d'histoire sont validés par l'état en Algérie comme si ce n'était pas aussi le cas en France)

En France, la question est hyper délicate, car de nombreux élèves et proffesseurs sont directement concernés par le sujet mais de façon différentes (Pieds Noirs, Arkis, Algériens, …) Le programme prévoit 2 à 3 heures de cours sur le sujet en tout et pour tout, réparties entre la classe de troisième, puis la classe de première.

On entendait des élèves algériens reprocher au programme de ne pas mentionner les viols et les maisons brûlées par les français pendant le conflit.

Enfin voilà, comme quoi le sujet est délicat, il me semble à la fois évidant qu'il faille enseigner cette histoire et que l'état n'est pas le mieux placé pour l'enseigner.

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Tout à fait. A condition que le prof soit suffisamment ouvert pour accepter la contradiction (et heureusement il y en a). Car si ce n'est pas le cas l'élève qui cherche à réfléchir et à le contredire est loin d'être récompensé, du moins pas dans le système scolaire.

La récompense est dans la panique désorganisée de l'adversaire, quand il atteint le point ou il bave de rage et attaque la personne alors que tu est calme et dans le débat d'idée, tu a gagné ta journée, qui sera écouté dans le futur sur des sujets sensibles, qui aura la confiance de ses 'troupes' dans le conflit ? (on me souffle dans l'oreillette que l'école n'est pas un champ de bataille, mais on a tort)

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Enfin voilà, comme quoi le sujet est délicat, il me semble à la fois évidant qu'il faille enseigner cette histoire et que l'état n'est pas le mieux placé pour l'enseigner.

Je ne pense pas que le fait de privatiser l'enseignement changera quelque-chose à ce niveau. Tu l'as dit toi même, c'est encore assez frais et beaucoup de gens qui ont connu cette période vivent encore. Si un prof a sa vision du conflit pour tel ou tel raison, ça n'est pas un changement de statu qui lui fera changer sa version des faits.

La récompense est dans la panique désorganisée de l'adversaire, quand il atteint le point ou il bave de rage et attaque la personne alors que tu est calme et dans le débat d'idée, tu a gagné ta journée, qui sera écouté dans le futur sur des sujets sensibles, qui aura la confiance de ses 'troupes' dans le conflit ? (on me souffle dans l'oreillette que l'école n'est pas un champ de bataille, mais on a tort)

+ 1000

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Que le prof est son point de vue c'est une chose, mais que l'état lui même, qui est tout de même l'agresseur dans ce cas précis en ce qui concerne la France, contrôle le contenu des livres d'hitoire, moi ça me dérange plus que si c'était la direction d'une école poussée par les parents d'élèves.

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Que le prof est son point de vue c'est une chose, mais que l'état lui même, qui est tout de même l'agresseur dans ce cas précis en ce qui concerne la France, contrôle le contenu des livres d'hitoire, moi ça me dérange plus que si c'était la direction d'une école poussée par les parents d'élèves.

Les lois mémorielles (puisqu'on parle de l'histoire) sont la véritable agression, ce n'est pas tout a fait pareil de se prendre une heure de colle pour insubordination, et de se prendre une amende et une défloration du casier judiciaire.

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Les lois mémorielles (puisqu'on parle de l'histoire) sont la véritable agression, ce n'est pas tout a fait pareil de se prendre une heure de colle pour insubordination, et de se prendre une amende et une défloration du casier judiciaire.

Oui mais il y a très peu de chance pour qu'un prof soit condamné parce qu'il a "oublié" de la parler de la pratique de la torture et d'autres exactions pendant la guerre d’Algérie. Le dernier prof qui a eut des problèmes à propos de ses enseignement c'est Gollnisch http://www.lefigaro.fr/politique/2008/02/28/01002-20080228ARTFIG00480-la-condamnation-de-bruno-gollnisch-confirmee-en-appel.php

C'est dire…

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Oui mais il y a très peu de chance pour qu'un prof soit condamné parce qu'il a "oublié" de la parler de la pratique de la torture

Il est exact que l'application pratique de la loi est heureusement plus intelligente que la loi elle même, sans parler de l'heureuse tendance française à ignorer la loi quand elle emmerde le monde, mais ça n'empêche pas le caractère liberticide de celle-ci.

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L'enseignement de l'Histoire est quelque chose de très compliqué. Je suis d'accord avec Ouk, le prof doit d'abord travailler à apprendre a macher les informations a ses élèves, l'information en elle même n'a au final que peu d'importance.

C'est un travail qui doit idéalement être réalisé par les parents mais tout le monde sait bien que le rapport a l'information est très différent d'une famille a une autre, et le recul parfois inexistant.

Faire travailler les élèves sur l'historiographie par exemple, le fait de voir techniquement que leur prédécesseurs apprenaient parfois des choses rigoureusement contraires à ce que leur prof leur dit comme étant "vrai" permet de relativiser les analyses du prof en question. Et des médias, par extension. Leur inculquer une méthodologie de réflexion un peu plus poussée dans leur rapport au document, notamment sur la source.

Sinon, on ne peut pas reprocher aux profs l'apprentissage de la doxa socialiste aux élèves. Avec le bel objectif d'élévation morale des rejetons, il y a aussi l'objectif de l'examen, autant qu'ils ne partent pas avec le désavantage de contredire l'examinateur. Je pensais à la vidéo sur la prof de philo qui dit qu'être libéral est une provocation pour l'examinateur.

http://www.youtube.com/watch?v=x2XVretIDDo

Pour les lois mémorielles, c'est une agression envers la liberté de conscience et d'expression, mais aussi une attaque en règle contre l'histoire elle même, en lui déniant toute prétention scientifique.

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Ahah aurai-je du soucis à me faire ?? :) Merci pour ta vidéo jean karl, mais c'est l'hôpital qui se fout de la charité, en histoire on t'apprend à militer pour tes opinions histoire de pas sombrer dans la dictature et le totalitarisme, enfin c'est l'exemple typique qui montre que nos libertés à l'école sont assez…réduites, et ça va pas en s'arrangeant dans la vie future !

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