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NQH

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Messages postés par NQH

  1.  

    oxymore ? 

     

    4. Un libéralisme social de sensibilité constitutionnaliste* qui, tout en valorisant la liberté économique et la nécessité de limiter l’extension de l’État, fait néanmoins appel à celui-ci pour réguler le marché afin d’en corriger certaines conséquences dommageables à l’équité sociale et à l’égalité des chances pour tous.

     

  2.  

     

    Il y a un fort biais propriétariste chez les libertariens je crois et le libertarianisme est censé se fonder sur le principe de non-agression je crois.

     

    C'est-à-dire ? 

     

    Le droit de propriété est déjà "sacré" pour tout libéral, non? 

     

    Le principe de non-agression, je connais, mais tout ça me semble toujours flou. En quoi ça consiste ? C'est juste une expression d'une des branches du jusnaturalisme, non? Ca n'a pas déjà été traité en long en large et en travers par plusieurs auteurs voici déjà plusieurs siècles ? (Grotius et Hobbes, pour les premiers)

     

    Pendant longtemps, j'ai mis les libéraux dans le même sac et récemment, j'ai reçu par la poste un tract du parti libertarien : leur programme (du moins les quelques points cités sur le tract) était sensiblement libéral, pas plus dans un sens que dans un autre. Ca m'a donc encore davantage intrigué : en quoi ce serait tellement différent du reste?

     

    Ca me donne l'impression de différences d'étiquette ou de forme, mais peu de différences de fond.  

  3. De ce qu'il me semble ressortir du lexique : 

     

    Un libéral conservateur, par rapport à un libéral tout court, est en gros un "demi libéral" (sans jugement de valeur dans ce terme) ? 

     

    A part que libertarien est un terme lié aux USA, rien d'autre ne le distingue d'un libéral classique? 

     

    Et quel est le sens de cette expression "libéral de gauche" que je lis, ici ou là? 

  4. D'abord, mes excuses si ce sujet n'a pas sa place en "philosophie" : j'ai hésité à le poster en "politique" mais comme il me semble que ça reste une question de théories et de concepts, de réflexion, davantage que de la politique proprement dite ... Bref, les modérateurs aviseront. 

     

    Ensuite, j'imagine que cette question a sans doute déjà du être posée en partie, mais j'aurais vraiment aimé avoir une synthèse sur le sujet. 

     

    Facile de faire la distinction entre un étatiste et un libéral. 

     

    Mais entre deux libéraux, là, il y a des concepts qui me paraissent assez exotiques. 

     

    Par exemple, celui qui me semble le plus étrange intuitivement : qu'est-ce qu'un "libéral de gauche" ? ( le libéralisme, c'est la liberté pour tous les individus de mener toutes les actions et orientations qu'ils croient justes ou dans leur intérêt, pas que "quelque chose" supérieur à eux conditionne ces actions vers la gauche ou la droite? )

     

    Quelle est la différence entre un libéral conservateur, un libéral classique, et un libéral "moderne" ? 

     

    Un libertarien ? 

     

    En plus de ces distinctions, quels sont les auteurs qui en sont les plus représentatifs ? Est-ce une distinction économique? philosophique? morale? 

     

    Personnellement, d'abord intuitivement, puis ensuite par mes lectures, j'en suis arrivé à un idéal minarchiste, état très limité, donc, autant en rôle dans la société et dans l'économie qu'en impôt (les deux allant de pair) et je me pose encore quelques questions sur le suffrage universel (vers le sens de la réflexion de Benjamin Constant et la politique de Guizot, mais cette réflexion me semble être à affiner encore). D'une manière générale, pour l'économie autant que pour les moeurs, j'exige toute la liberté de faire ce que bon me semble, tant que cette liberté ne se fonde pas sur 1° l'asservissement d'autrui ; 2° l'empêchement pour autrui d'user de ce même droit. Ceci suffisait à mes yeux pour me considérer donc comme libéral, mais maintenant, je serais curieux de savoir de quel courant... 

  5. Je suis actuellement en train de lire La France Nouvelle, d'Anatole Prévost-Paradol, ouvrage de 1868 qui peut être considéré comme libéral et, par ailleurs, assez moderne sur bien des points. La lecture de certains passages sur le despotisme, les dangers de la démocratie face à une majorité trop influençable, liberté versus égalité, etc, paraissent avoir été écrits aujourd'hui, ce qui procure vraiment un sentiment troublant comme l'éloge de M. de Gournay, de Turgot, qui m'avait beaucoup marqué, texte d'environ 250 ans et tellement actuel... — c'est le cas pour beaucoup d'auteurs de ces siècles mais ceux-là m'ont paru vraiment proches de notre actualité ; bref...

     

    Ce qui m'amène au vif du sujet est un chapitre du livre traitant de la question militaire. 

     

    A la veille (à l'époque), sinon d'une guerre déjà pressentie, de tensions palpables, du moins, contre la Prusse, il paraît légitime de se poser ces questions. Paradol s'intéresse surtout à l'idée de protéger l'Etat d'une part, contre l'extérieur, et d'autre part contre l'intérieur en évoquant le danger d'une force qui pourrait se retourner contre l'Etat, via l'armée elle-même. Il préconise une obligation militaire la plus courte possible, et tend à vouloir limiter la disposition des hommes au bon vouloir de l'Etat, longtemps après leur service, etc, mais ne traite pas du fondement du service en lui-même, vis à vis de la liberté, ne remet pas en cause l'idée même d'un service obligatoire

     

    Aussi, bien que ce ne soit pas le sujet du livre, je m'interroge car il ne me semble pas que ce soit un sujet qui fasse l'objet d'abondantes discussions ou articles sur le net. (contrairement aux taxes, libertés de moeurs, ou autres). Si on peut comprendre la nécessité de défendre un pays attaqué, a-t-on le droit "naturel" d'y contraindre un de ses citoyens par la force, avec finalement cette idée sous-jacente d'obligation d'honorer les devoirs d'un "pacte social" supposé pré-existant? (sous quel autre fondement, sinon?). 

     

    Partant du principe qu'en naissant, les hommes n'ont, jusqu'à preuve du contraire, rien aliéné à autrui de leur personne et que ces hommes, au moins pour un certain nombre d'entre eux, ne sont aucunement responsables des guerres, sur quel fondement pourrait-on disposer d'eux-mêmes? par exemple : si Hollande déclare une guerre et mobilise : n'ayant pas voté pour lui, au nom de quel fondement philosophique peut-il disposer de ma personne contre mon gré?  — exemple d'espèce naturellement loufoque, quoique, plus rien ne m'étonne... je prends l'exemple d'une guerre pour noircir le trait mais l'idée reste la même pour un simple service militaire, même d'un an ou quelques mois. 

     

    La réponse sera à mon sens qu'il n'y a aucun fondement philosophique à forcer quiconque à aller à l'abattoir contre son gré ou à perdre plusieurs mois ou années dans une cause qu'il ne soutient pas. Dans ce cas, que se passe-t-il? Sous quel angle les libéraux ont-ils traité cette notion d'obligation militaire ? compromis ou rejet? ou peut-on trouver un fondement théorique autre?

     

    Hobbes lui-même considère que l'obligation qu'ont les hommes envers le souverain ne peut durer légitimement qu'aussi longtemps que ce dernier peut garantir leur sécurité (puisque c'est ce maintien même de la sécurité qui donne légitimité à ce souverain), jamais que celui-ci peut les forcer à agir par la coercition pour la sécurité publique. 

  6. Dans le même ordre d'idée, je crois me souvenir avoir lu que, du fait de la grande difficulté à l'extraire à l'époque de l'Egypte Antique, la valeur du fer dépassait nettement celle de l'or, et un pharaon dont j'ai oublié le nom avait dans son tombeau un lingot de fer, représentant pratiquement toute sa fortune de l'époque. C'est vraiment intéressant de voir à quel point la valeur d'un métal est contextuelle. De même, le bien connu épisode du retour des conquistadores, qui a fait baisser la valeur de l'or (devenu abondant) au profit d'autres valeurs.

    En revanche, pour que l'argent puisse dépasser l'or, (même si je suis de ceux qui pensent que l'argent est sous évalué et risque de remonter prochainement) je ne vois pas en vertu de quoi? Il y a moins d'or que d'argent et l'or est davantage prisé que l'argent, donc comment la valeur de l'argent pourrait dépasser celle de l'or ? (à moins d'une thésaurisation massive de l'argent , mais c'est loin d'être le cas )

  7. S'il y a un léger lien entre le différentiel production/consommation et la valeur d'un produit, il est plutôt censé de s'attendre à ce qu'un jour il faudrait plusieurs onces d'or pour en acheter une d'argent. Enfin, pour que ce jour vienne, il faudrait qu'il y ait un lien entre la réalité et les marchés truqués.

    Une situation similaire est-elle déja arrivée par le passé?

  8. J'ai acheté en belgique à BXL mais je crois qu'on peut les revendre plus cher en France donc je regarde toujours les cours français au cas où … Dans tous les cas je ne compte pas vendre de si tôt et sans doute pas à un professionnel.

    Pourquoi les cours français sont plus élevés que le cours belges, d'ailleurs? Question de taxes ?

  9. Bonne remarque, si la masse monétaire perdue est supérieure au capital 'perdu', c'est déflationniste et ça peut annuler ou du moins restreindre l'effet des tonnes de pognon sortis de la BCE ces dernières années.

    ça n'élimine pas l'hypothèse inflationniste, mais ça la rends moins mécaniquement inévitable.

    Donc l'euro pourrait soudainement reprendre une certaine valeur notamment vis à vis de l'or ou du dollar ? le placement dans l'or (dit anti-inflationniste) pourrait prendre du plomb dans l'aile?

    Mais est-ce qu'une sortie de l'euro des pays sus-cités détruirait automatiquement les euros en circulation dans ces pays? ils pourraient bien être conservés par ces pays pour éviter de devoir payer des euros au prix fort par la suite, a fortiori si ces pays mènent par la suite avec leur monnaie locale une politique inflationniste, telle que c'est très probable, ils auraient intérêt à conserver des euros, non?

  10. Question subsidiaire :

    Quel effet aurait sur la masse monétaire européenne une sortie de l'Euro de la Grèce, Espagne et d'autres?

    Les euros circulant dans ces pays seraient détruits? Donc grosse baisse de la masse monétaire européenne? Ou bien seraient-ils dédoublés par des drachmes ou autres et seraient réinjectés dans le reste de l'europe?

  11. Tout à fait.

    Par exemple, c'est compliqué d'expliquer que si on veut - vraiment - lutter contre le chômage, il faut assouplir le licenciement. C'est contre-intuitif. Alors que les gauchistes ont leur solution : on interdit le licenciement et il n'y a plus de chômage. Ou encore mieux - et j'ai lu ça récemment sous la plume d'un "économiste" atterré - on embauche des fonctionnaires en plus et on réduit le chômage.

    Maintenant sur la Grèce, on va voir comment cela va finir. Et cela peut finir sous la botte d'une dictature. Mais en tout état de cause, de fait, il y aura moins d'état dans deux ans en Grèce qu'il n'y en a maintenant. Peut-être que ce ne sera pas un paradis libéral mais le règne de l'arbitraire comme en Russie et de toute façon, il ne faut pas espérer que ce "modèle" ait un pouvoir d'entrainement quelconque en France.

    La Pologne, les pays baltes sont des paradis libéraux. Ils se sortent plutôt bien de la crise. Mais tout le monde s'en fout en France. Pareil que l'Islande ou bientôt l'Irlande.

    Mais si la crise arrive en France. Si l'état n'arrive plus à se financer, le modèle social démocrate sera mort. On n'aura pas besoin de convaincre les gens que le libéralisme c'est mieux parce qu'il n'y aura pas de choix.

    Pas sûr !

    Ce que tu dis est valable pour le financement sur les marchés, mais pour ce qui concerne le financement à travers les français en eux-même, même avec des marchés plus réticents que jamais pour prêter à l'Etat, une longue tradition nationale peut quand même faire prêter les français à l'Etat si celui-ci le demande… Je ne serais même pas surpris que cela soit bien vu comme un quelconque acte de patriotisme ou tout simplement parce qu'en France dès qu'on gagne un peu d'argent, c'est mal vu de le garder pour soi… Et comme les français ont une épargne très importante, ça peut durer longtemps…

  12. Tout juste. Maintenant va me trouver une cohorte de journalistes, d'universitaires, d'économistes et de politiciens qui osent ( et veulent ) défendre ce simple argument de bon sens.

    C'est dur, hein? Et tu sais pourquoi?

    Parceque nous les libéraux… on ne possède pas le pouvoir d'un Etat obèse, socialiste et malhonnête, qui a la main mise sur absolument tout les pouvoirs de persuasion des " masses ".

    Raaagh, faut aussi que j'arrête les pléonasmes, moi. :icon_boire2:

    Je reprenais surtout l'argument ( un peu méthode Coué, soit dit en passant) de certains libéraux qui disaient en gros : "bah, ce n'est pas grave que le socialisme revienne en France (bon on peut discuter aussi sur le fait que la France faisait du socialisme depuis quelques temps mais passons) ; quand ce pays sera asséché, nos idées paraîtront évidentes", mais dans un pays même encore plus mal que la France, on n'observe rien de tel… Pour certaines raisons qui ont été citées ici notamment, mais c'est désespérant…

    D'autant que je pense que la majorité de la population de ces pays comme la France aime profondément vivre libre dans tous les domaines où on ne lui a pas encore appris l'esclavage (je pense notamment à Internet où tout le monde se hérisse dès que la moindre loi veut tenter de réguler quelque chose ce pendant que tout le monde trouve ça normal dans des domaines administratifs ou sociaux).

  13. La crise grecque montre plus que jamais les failles d'un système basé sur l'Etat ; l'éclatement d'un tel système semble donc bon et souhaitable.

    Pourtant, qu'observe-t-on?

    Un repli sur lui-même de ce pays, la montée des extrèmes, du protectionnisme, etc., et idem dans le reste de l'Europe.

    Le libéralisme, en temps de "plat" comme en temps de crise n'a-t-il donc aucune chance de "percer" , alors même que les failles du systèmes étatique deviennent criantes?

  14. Non, on ne vit pas au dessus de nos moyens, si tu as le courage de lire ma démonstration, tu verras que nous sommes dans un système : demande de crédit (donc dette ) égale création monnétaire. Le problème est que le taux directeur demandait par la banque centrale n'existe pas et que nous sommes donc dans une masse monnétaire instable où le taux directeur de la banque centrale doit être généré par la croissance, les bulles financières etc.

    en fait, si il n'y a pas de dette, il n'y a pas d'argent… et Cela explique la position de certains analyses Economiques en 2009 qui ont annoncé que le taux directeur devait être négatif pour relancer la croissance.

    La dette est normal, elle ne sera jamais remboursé, c'est dû à notre modèle de création monétaire…

    J'ai bien tout lu, merci pour ce petit exposé ;)

    Mais un système comme tu le suggères où la banque centrale reverse les intérêts à l'état ne revient-il pas à permettre à l'état de faire tourner la planche à billets comme avant la loi de 1973 qui devait servir justement à créer ce "un euro" d'intérêt qui n'existe pas pour dissuader les états d'emprunter?

    La dette appelle la dette , mais rien n'oblige à s'endetter au départ, non?

    Ne peut-on pas dépenser uniquement ce dont on dispose ou éventuellement emprunter mais toujours avec de la monnaie existante à l'origine?

    Dans un système basé sur l'or, nous sommes d'accords qu'en dehors de la production des mines ou de la libération ponctuelle d'argent "dormant", la masse monétaire serait quasi toujours constante peu importe la croissance et il serait impossible d'emprunter sans que la banque ne puisse disposer des fonds dans une certaine réserve. En quoi le système causerait-il un obstacle à la production de biens?

    En période de production de biens (plus ou moins durables), à masse monétaire égale et sans tenir compte de l'épargne qui dort, les prix baissent, mais en quoi cela dissuaderait davantage les investisseurs qu'un secteur comme (au hasard) les lecteurs de DVD qui se vendaient très cher il y a encore 15 ans et qui s'étant démocratisés ne coûtent presque rien aujourd'hui, sans pour autant décourager à l'innovation dans ce domaine? Du reste, si tous les prix baissent, les entreprises réalisent moins de chiffre en valeur absolue mais cela ne change rien en valeur relative , non?

  15. Il est possible que je me trompe mais il me semble avoir vu quelque part que le volume de la masse monétaire M3 de la zone Euro se portait à environ 10.000 milliards. Dans le même temps, j'ai calculé que le total de la dette publique de tous les pays de cette même zone avoisinait 7.000 à 8.000 milliards, soit à peine un peu moins que le total de la masse monétaire.

    Peut-on en déduire à plus ou moins long terme (dans le cas inévitable de résorption de la dette par planche à billet) une nécessaire inflation de quasi x2 sur les années à venir?

  16. Perso, je suis en Droit et je voudrai réagir à propos du fait de bosser prioritairement les matières les plus coefficientées. Par exemple, pour la L1, on avait deux unités : Droit civil+ constit = coeff 18 ; reste (options : histoire, politique, analyse de l’actualité, etc.) = coeff 12.

    Je pige parfaitement la logique du droit car j’adore ça, en revanche, ne pas retenir les numéros des articles, ça pardonne pas. En constit, la moitié de la constitution de la cinquième à connaître par coeur, ça m’a plombé ma moyenne.

    Par contre, je suis passionné comme un malade de la politique de l’histoire, de l’actu., je lis énormément tous les jours sur ces sujets, etc., et sans avoir jamais été dans un seul de ces cours (sauf le premier, pour avoir le plan du semestre, savoir de quoi on allait parler et me rendre compte que c’était déjà dans ma bibliothèque). J’ai eu 18 à mon unité d’option sans vraiment avoir fait grand chose et 9 à mon unité fondamentale sur laquelle j’avais bossé (sans doute pas assez, mais j’avais bossé quand même) et été à tous les cours.

    Donc si j’ai un seul conseil à te donner : étudie un truc qui te fait vraiment vibrer et dont le sujet constitue la moitié au moins de ta bibliothèque perso. Le reste vient tout seul et c’est tellement cool que c’est même plus du travail.

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