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L'affreux

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Tout ce qui a été posté par L'affreux

  1. L'affreux

    PC ou MAC ?

    Non. Quand on passe ses journées à travailler avec un outil, on fait du meilleur travail si l'on apprécie son outil.
  2. L'État se fait secouer alors il ne veut que des moutons pour pouvoir mieux manœuvrer. L'autre raison, c'est que les dirigeants sont des étatistes et pensent donc en étatistes : ils ont besoin d'argent, ils se servent.
  3. Subitement un doute m'étreint : as-tu lu le contenu de la discussion ou juste le titre ? De l'art de se contredire.
  4. À ce compte là tu peux dire la même chose de tout : l'électricité, l'écriture, la chaleur… ce que tu veux.
  5. Tu as une vision approximative de la liberté comme du salariat d'ailleurs. La liberté et la facilité sont deux choses différentes. Prenons le cas de la maladie. Lorsqu'on est indépendant, on peut ou non s'engager auprès d'un assureur afin d'être payé durant les arrêts de travail pour maladie. Note que j'ai aussi mon petit avis sur les assurances mais là n'est pas le sujet. Lorsqu'on est salarié on n'a pas le choix et donc on est moins libre car c'est prélevé d'office sur la rémunération du travailleur. Les congés : même combat, l'employeur les prend en compte et abaisse la rémunération d'autant. Etc. Tu pourrais me dire que l'indépendance ne rend pas libre à cause de l'enfer administratif. Ça c'est vrai. Mais c'est de par sa nature que le salariat ne rend pas libre. Mou et bête je veux bien. Déprimé si l'on n'est pas fait pour ça. Irresponsable si tu veux. Assisté assurément. Étatiste également. En sécurité, oui. Avec facilité, certes. Mais libre, non. Même si je le pense très fort, je n'ai pas écrit cela.
  6. @jabial : Nous avons la même analyse à un détail près. L'exclusivité de l'employeur joue certes un rôle dans la subordination de l'employé, mais elle n'est pas la seule raison. La dépendance économique vis-à-vis d'un client unique ne fait pas automatiquement de ce dernier un supérieur dans une hiérarchie sociale. Un client n'est pas un patron. L'obéissance vis-à-vis d'un client ne fait pas appel aux mêmes mécanismes que l'obéissance envers un patron. La subordination nait de la nature même du salariat. Ensuite l'exclusivité convient bien à ce type de relation. En fait le salariat me semble être un descendant du servage. Que le salariat rende mou, bête et socialiste, c'est une chose, qu'il ait des avantages, ç'en est une autre. La liberté n'est pas un point fort du salariat. L'inconscience si tu veux.
  7. Alors que ça ne devrait évidemment pas être le cas. Du point de vue de l'employeur, le salariat est un véritable boulet légal qui donne une inertie économique dangereuse. Du point de vue de l'employé, la relation de subordination, les années d'études nécessaires pour rentrer dans le salariat, n'en font pas une solution facile… Le salariat oblige les deux parties à une contrainte contractuelle très forte. En comparaison, demander un service à quelqu'un et le payer en retour est naturel, simple, évident. Si le salariat semble si facile c'est parce qu'il est favorisé et régulé par l'État. Et si le travail en indépendant est si difficile ce n'est que parce que l'État décourage ce mode de travail. L'État fait ainsi car il y a intérêt. Cf mon premier post. C'est faux. Le salariat correspond à une partie des travailleurs quand l'indépendance correspond à tous sans exception. Les raisonnements exclusifs sont des réflexes de salariés occidentaux. Es-tu certain du sens dans cette relation de cause à effet ?
  8. Les bonus sont une tentative artificielle de reproduire ce qui est naturel. Un moindre mal peut-être. Encore une fois, entendons-nous bien, je ne suggère presque rien et surtout pas d'inciter ou de décourager quoi que ce soit. Je ne dis pas : "voilà le monde dont je rêve" ; je dis : "voilà la branche sur laquelle l'État est assis, scions-la". Mais ça, on n'en sais rien. Du fait de complications administratives il est bien plus facile d'être salarié que d'être indépendant. Il est donc certain qu'il y aurait plus d'indépendants qu'actuellement si les administrations ne décourageaient pas ce statut et n'encourageaient pas l'autre. Ce qu'on ne peut pas évaluer, c'est en quelle proportion. J'ajoute que je ne suis plus salarié. Je l'ai été en France durant des années, puis indépendant en régie toujours en France deux ans. Et là où je suis aujourd'hui je n'ai plus besoin de statut et je ne pratique plus la régie, je vis au quotidien ce que je propose, j'ai pu observer ce que ça a changé en moi, donc je sais de quoi je parle. Et je précise encore qu'autour de moi personne ne fuit une activité capitaliste que ce soit comme revenu principal ou d'appoint, y compris les fonctionnaires. Concernant le salariat et la régie j'ai eu une piqûre de rappel de quelques mois récemment, d'où ce fil issu d'une certaine maturation.
  9. Le spéculateur déplace des biens dans le temps comme le commerçant les déplace dans l'espace. C'est utile et même nécessaire. Spéculer signifie anticiper. C'est en anticipant qu'on devient prévoyant. Le fait que certains engagements sur lesquels portent la spéculation deviennent de plus en plus abstraits et éloignés de la réalité (comme l'étaient les subprimes par exemple) ne sont peut-être pas une évolution très positive, mais la spéculation en elle-même est le contraire de la bêtise.
  10. Le risque du chômage, c'est d'avoir le moral dans les chaussettes et aussi d'inspirer la défiance vis-à-vis des employeurs. Mieux vaut chercher alors que tu es en poste. J'appuie le conseil de h16. Et lors des entretiens, garde à l'esprit que le préavis pour te libérer est négociable.
  11. Oui tout à fait la régie c'est à peine mieux. La régie rend mou et bête aussi. Cependant elle incite moins au socialisme car elle ne rend pas assisté. En effet il n'y a pas de protection compliquée. Par exemple en régie, le jour où on n'est plus d'accord pour travailler ensemble, on dégage. Et puis on n'est pas subordonné. De plus, si l'on peut facturer soi-même pour la régie, on peut aussi facturer un service et donc la situation normale est "à portée de main". Certes. Cela ne retire rien : le résultat est une situation malsaine et qui conduit à l'étatisme. Concernant l'aspect commercial du métier, lorsqu'on est indépendant il existe des spécialistes ou autres intermédiaires qui font le même travail que les agences immobilières dans l'immobilier. Et de nombreuses tâches peuvent être traitées ainsi : chacun facture dans sa spécialité. L'actuel employeur pourrait sous-traiter plus qu'il ne le fait actuellement. Mais surtout, je dis que si un statut d'indépendant était réellement accessible à tous, le salariat se réduirait de lui-même aux activités où il est nécessaire. Avec comme collatéral le déséquilibre de l'oligarchie qui nous gouverne. Je ne dis pas autre chose.
  12. Pas si une assurance chômage t'a extorqué malgré toi des années durant.
  13. Tous ceux qui travaillent détiennent des capitaux. La scie du menuisier est un capital. La houe du paysan est un capital. Les pagnes de la revendeuse de pagnes sont un capital. Mon ordinateur de webmestre est un capital. N'importe quel service ou produit demande la conjugaison d'un capital (les outils, ils sont le résultat d'un travail passé) et du travail (de l'effort, de la volonté, du talent, des compétences). Tout travail nécessite donc du capital. On peut travailler avec le capital d'un autre, cela s'appelle le salariat. Le salarié vend non pas le résultat d'un travail (un service à un client) mais du temps de travail (une utilité plus abstraite), et cela est associé à un rapport de subordination (l'exclusivité de l'employeur y est pour quelque chose), tout comme le serf à une autre époque. Être salarié, c'est vraiment nul. Si c'est un passage obligé le temps de s'organiser pour trouver un plus noble gagne-pain, pourquoi pas. Mais presque personne ne voit le salariat comme ça. Les salariés sont sensibles aux sirènes étatistes car ils ne ressentent pas dans leurs tripes la relation entre client, service et revenu. Les salariés ne voient que des abstractions, ils s'en servent pour tenter de manger plus sans fournir plus de service, c'est compréhensible. Le salariat n'est pas naturel, c'est un mode de travail artificiel et donc malsain. Notre système politique (la démocratie moderne) est en fait une oligarchie bourgeoise : le pouvoir à un petit nombre de bourgeois. Ces derniers incitent fortement au salariat, ils y ont intérêt, à la fois pour leurs affaires – car les grandes entreprises emploient beaucoup de salariés – et pour les réflexes d'assistés que provoque le salariat. C'est ainsi que le salariat à grande échelle permet le soutien populaire aux solutions étatiques paternalistes de l'oligarchie bourgeoise. Le capitalisme, c'est-à-dire la propriété privée des moyens de production, est une solution pour sortir du salariat généralisé et donc de l'oligarchie bourgeoise et de son étatisme. J'ai l'intuition que les idées communistes sont nées en réaction à l'aliénation par le travail à la chaine (à l'usine, à la mine etc.) chez de grands industriels. Pour éviter l'aliénation, le capital devrait appartenir au travailleur. L'erreur communiste est de tenter une espèce de « propriété collective » trop abstraite et tout aussi aliénante. Le travailleur doit véritablement sentir que la machine (le capital) lui appartient, la palper, la nettoyer, l'entretenir. Un travailleur libre vend lui-même un service à un client, et cela implique une dimension humaine à l'échange quand bien même le client est une autre entreprise. Si le principe du capital appartenant physiquement au travailleur ne se prête pas au travail à l'usine, alors les idées libérales ne perceront pas sur ce terrain-là et il faut se tourner vers les autres métiers. Il est en tout cas essentiel qu'une plus grande part des travailleurs soit capitaliste, c'est-à-dire propriétaire de ses moyens de production. Et pour cela, une solution serait d'ajouter un statut d'indépendant sans complexité administrative (soit un impôt forfaitaire, soit une absence de déclaration en cas de chiffre d'affaire nul), d'affecter d'office à tout le monde des numéros de ce statut permettant de facturer, et de préciser que les travaux effectués via ce statut ne sont pas concernés par les clauses d'exclusivité des contrats de salariat. Nous nous rapprocherions alors du travail naturel qui aurait dû rester la norme : chacun peut à tout moment rendre service à sa manière et à l'aide de ce dont il dispose.
  14. Le salariat rend mou. Pour les grands patrons, c'est évident.
  15. Suite à quoi, vu le montant, l'histoire ferait la une des journaux du monde entier. Le juge jabial perdrait son job puisque plus personne ne voudrait demander à un juge aussi dangereux de trancher ses litiges. Le commerçant inspirerait le dégout, ne trouverait plus de contractant et ferait faillite. Et la décision du juge jabial ne serait pas appliquée faute de policier jabial. Donc à la fin les humains gagnent contre la mécanique. Malgré tout, des âmes charitables aideraient le juge et le commerçant à survivre dans la misère et l'exclusion : la mécanique s'est définitivement faite exploser par les humains.
  16. On ouvre la porte à la pression sociale. L'état est un autre sujet. La pression sociale (et non pas l'état) va effectivement contre l'individualisme. Nous ne sommes pas des machines et le droit n'est donc pas absolument mécanique. Jesrad a raison : "Un contrat ne vaut, dans la durée, que s'il est mutuellement consenti, et pas juste au moment de sa signature. Un contrat qui n'est plus consenti au point d'être unilatéralement rompu doit être liquidé." La conséquence de la liquidation fera que si la même situation se répète, l'assoiffé se verra refuser l'aide et mourra. Ensuite l'entourage de ce dernier prévenu par webcam pourra se retourner contre le marchand pour non-assistance à personne en danger puisque là encore nous ne sommes pas des machines et le droit n'est pas absolument mécanique. De plus il sera de notoriété publique que ce marchand est un c… et tout le monde le détestera.
  17. L'argent de la diaspora est le moins négatif (on l'obtient sans s'asseoir sur sa morale) mais il est aussi le flux le plus massif. Et par son volume il contrarie le développement. Il faut bien comprendre que dans ce pays tout le monde est surpayé. Nous le sommes tous. Concernant le problème que tu évoques, c'est une conséquence du différentiel de coût de la vie. C'est un ratio de un à dix, c'est beaucoup. Il est assez facile d'expliquer qu'avec l'argent de là-bas on achète dix fois plus de choses ici et donc on est riche, mais une fois de retour là-bas avec le même argent on ne l'est plus. Et l'on me répond alors avec bon sens que ça vaudrait le coup de galérer quelques années en France pour revenir ensuite se payer une maison.
  18. Le subjonctif est de trop. C'est le cas. L'argent de la diaspora, puis celui des ONG privées et l'aide publique au développement, celui des emprunts étatiques aussi, puis celui des matières premières récoltées (non cultivées), constitue un flux d'argent gratuit permanent et tout à fait massif en regard de l'économie du pays. Autant d'argent facile le rend normal. Mais cela bousille les hiérarchies traditionnelles, oriente les ambitieux vers la politique, pervertie la morale, encourage la délinquance. C'est nuisible. Cet enrichissement est le contraire du développement. En ville, nombreux sont les jeunes de 15 à 30 ans qui considèrent comme sincèrement stupide de ne pas arnaquer leurs prochains lorsqu'ils en ont l'occasion. Dans ce contexte, priver les paysans de leur revenu, c'est inciter les villageois à venir grossir les rangs des combinards citadins. Et détruire l'activité des honnêtes gens qui vivent de l'agriculture, lesquels sont - encore heureux - les plus nombreux.
  19. Le salariat et la régie, c'est le mal.
  20. J'ignorais que nous avions la même analyse. Pas tout à fait. L'argent gratuit venant de l'extérieur suffit à acheter les importations. Mais alors développement et enrichissement vont chacun sur leur chemin. L'argent facile devient la norme. C'est tout le pays qui fait de la perfusion son état normal.
  21. Je le pense aussi. La morale de gauche permet la mauvaise foi.
  22. @Métazét : Les arguments des libéraux sont difficiles à défendre sur la nourriture en Afrique. Je continue à penser pour ma part qu'il est plus sage pour un pays pauvre de développer sa propre agriculture et de ne dépendre des importations qu'à la marge, ou bien seulement vis-à-vis de pays amis. Et cette position n'est pas libérale. Pour le cas de la famine en 2008 je n'en sais rien et je n'ai pas visionné la vidéo.
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