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Anton_K

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Messages postés par Anton_K

  1. il y a 2 minutes, Solomos a dit :

    Ce serait un gros tournant, parce que pour l'instant les Allemands sapent la diplomatie européenne.

    Pour l'instant j'ai pas trouvé d'autres sources que zero hedge mais pour les autres éléments je suis assez d'accord avec @Hayek's plosive, c'est pas tant une question de sens de la durée, c'est qu'il y a déjà des signes de panique à bord.

     

    edit : l'histoire des Ukrainiens prêts à la neutralité (ce qui, dans l'absolu *me* semble le mieux, mais ce n'est pas à un français de se prononcer), ça a été amplifié par les Russes pour claironner mais apparemment ça fait bien référence à une déclaration côté ukrainien et ce n'est pas une pure invention (au début, on aurait dit).

  2. il y a 12 minutes, Alchimi a dit :

    images?q=tbn:ANd9GcTDc4dZWuKpoJzBjZkujm6

    C'était d'ailleurs le ton général de l'allocution de Poutine, outre les quelques instants menaçants qu'on a tous vu. "On vit dans une societer des nations hypocrites car les américains sont pas meilleurs que nous" c'est sa corde habituelle.

     

    Il est plus calimérien mais ses admirateurs n'aiment à le penser.

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  3. il y a 7 minutes, Pelerin Dumont a dit :

    l'ancien chef de la sécurité a été accusé de trahison (semble t-il pour ses accointances avec l'ex-président kazakh Noursoultan Nazarbaïev),

     

    Ils vont surement lui faire porter la responsabilité des troubles à Almaty (ce qui est peut-être vrai), à la télé publique la rhétorique s'est appaisée, il n'est plus question de tirer sans sommation mais de dire qu'il y a eu des manifestations acceptables et des débordements organisés par des traitres. Un attaché presse de Nazarbaev a dit qu'il était prêt à collaborer avec le gouvernement mais on ne sait toujours pas où il est.

  4. il y a 36 minutes, Pelerin Dumont a dit :

    Donc ce sont juste des individus lambdas, il n'y a pas de complot derrière?

     

    Très difficile de dire.

     

    On a (1) un aspect d'émeutes aux causes socio-économiques avec de vieilles revendications politiques dirigées à la fois contre Nazarbaev et contre l'actuel gouvernement, et (2) en superposition, une possible rivalité interne au gouvernement entre ces deux partis. Si cette rivalité est avérée, ces provocateurs pourraient à la fois être des pro-Nazarbaev cherchant à mettre la pression au gouvernement, ou au contraire des agitateurs pro-gouvernement pour légitimer la répression policière (globalement le gouvernement multiplie les narratifs anxiogènes pour que les gens restent chez eux). Dans tous les cas y a une partie de pillage opportuniste et de colère comme partout.

     

    La configuration actuelle est pleine d'éléments contradictoires. Dans certains endroits la police pourrait ne pas avoir obéi au gouvernement par loyauté envers Nazarbaev et son ex-ministre de la défense, mais en même temps ces manifestations leur sont explicitement hostiles. All bets are off.

     

    Citation

    (sinon il y aurait-il une autre puissance régionale qui aurait la volonté de contrer les russes?

     

    C'est ce que dit le gouvernement depuis hier pour justifier l'intervention russe, mais leur communication est très floue (apparemment ils ont même parlé d'attaque de "groupes Afghans"...). Le plus probable c'est que la Russie intervient pour faire du maintien de l'ordre musclé (là il est question d'autorisation de tirer sans sommation...) parce que la stabilité de Kazakhstan est dans son intérêt, ce qui, si ça se confirme, suggère plutôt qu'elle ne craint *pas* une invasion d'un pays voisin (sinon, comme en Ukraine, ils privilégieraient le pourrissement chaotique). Si c'est vraiment un conflit entre Nazarbaev et Tokaev, je ne sais même pas du côté de qui les Russes seraient. Dans tous les cas il n'y a pas d'alternative à ces deux partis, il n'y a pas d'opposition organisée au Kazakhstan.

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  5. Il y a 3 heures, Airgead a dit :

     

    A Almaty il y a beaucoup de témoignages de présence de provocateurs armés incitant à prendre les bâtiments publics et à casser. Sinon, Tokaev, l'actuel président de la république vient de s'attribuer le poste (supposément à vie) de Nazarbaev, qui n'a pas été vu en public et dont la famille aurait fui le pays. La théorie circule selon laquelle le clan Nazarbaev aurait voulu mettre un coup de pression à Tokaev qui a commencé à les marginaliser politiquement ces derniers mois, ce qui n'est clairement pas attendu de lui. A part ça les nationalistes russes sont remontés à fond et imaginent déjà la reconquête.

     

    Il y a donc plusieurs affaires dans cette affaire.

  6. il y a 29 minutes, Mathieu_D a dit :

    Oui, j'ai entendu du dire que le minage du bitcoin était d'une telle intensité sur le réseau électrique qu'il a conduit à des ruptures et des pénuries qui ont été le déclencheur des troubles sociaux.

    https://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/en-plein-hiver-le-courant-ne-passe-plus-au-kazakhstan-a-cause-du-bitcoin-20211201

    Franchement c'est plausible, ce qui m'étonne c'est juste que dans le commentaire d'actualité en russe personne n'en parle, mais en même temps le développement des évènements prend le pas, et tout ce qui touche aux cryptos reste assez occulte. L'explication "officielle" c'est l'ouverture du trading électronique de gaz et des mouvements spéculatifs suite à la déréglementation du prix.

     

    Maintenant, ça fait des années que le gaz est vendu à perte au Kazakhstan et que ça pose un problème de pénurie d'offre (le plan était justement de déréguler les prix pour inciter à la production), le minage peut être un facteur aggravant dont les autorités essaient de détourner le regard (dans la vidéo postée de Grand Angle au dessus on dirait quand même que tous les interlocuteurs des mineurs sont publics, dans un pays dans lequel on ne fait pas des masses de blé sans faire palper).

     

    Bref, sujet intéressant à suivre.

     

     

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  7. Il y a 6 heures, Pelerin Dumont a dit :

    J'ai vu que des policiers s'étaient rangés du côté des manifestants, d'où l'intervention des russes pour sécuriser le gaz ?

     

    Si je comprends bien c'est un peu plus compliqué que ça. Il y aurait des affrontements graves avec la police surtout dans une ville (Almaty, au sud-est, une des villes les plus riches/tertiarisées). Dans la ville d'où c'est parti, qui est une ville minière plutôt pauvre, la manifestation est jusqu'à preuve du contraire restée pacifique jusqu'à maintenant, et il y a une autre ville où les autorités locales auraient demandé à la police de ne rien faire. De ce que j'entends, la situation a l'air très contrastée d'une ville à l'autre et assez confuse.

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  8. Il y a 5 heures, Mathieu_D a dit :

    Y paraît qu'c'est à cause des farmers chinois de bitcoins qui ont dû quitter la Chine. Qu'y z'auraient pompé toute l'électricité dispo pour miner.

     

    L'idée c'est que le prix de marché du gaz avait augmenté à cause de la hausse de la demande en électricité due au minage et que ça s'est révélé quand le gouvernement a retiré la fixation du prix?

  9. Je suis allé voir House of Gucci, je suis un peu déçu. La réalisation de Ridley Scott est bien, la photo et la direction artistique sont clean et élégantes, sans plus. Lady Gaga joue bien, flirte peut-être parfois avec le surjeu, Jared Leto y patauge carrément (rôle grimé oblige). Ce qui complique le film est la mauvaise écriture à deux niveaux. Le personnage de Adam Driver est très difficile à comprendre, ses motivations et sa personnalité restent floues, si bien qu'il surprend sans intéresser. Driver pourtant joue plutôt très bien avec le peu qu'il a. Al Pacino a encore moins de matière, son personnage a en gros deux moments, deux partitions qu'il joue à chaque apparition dont certaines sont superflues. De manière générale, l'évolution de la mode n'est pas assez représentée, on a du mal à comprendre l'importance de Tom Ford. L'aspect business est des fois intéressant, des fois au contraires certains aspects qui devraient être très important semblent manquer. Allez y pour les acteurs qui sont mignons et le marathon de Ridley Scott, mais pour moi c'est bien moins bon que ce que ça aurait pu être.

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  10. Il y a 1 heure, Vilfredo a dit :

     

      Masquer le contenu

    On peut expliquer l’inconsistence de théories maths comme le calcul infinitésimal en ayant recours à la notion de structures partielles (introduite par Da Costa & French 1990). Une structure partielle est un objet théorique de la théorie des ensembles tel que A = <D, Ri>i ∈ I où D est un ensemble non-vide et chaque Ri une relation partielle, sachant que chacune n’est pas nécessairement définie dans D (c’est pour ça qu’on l’appelle « partielle »). On a donc par exemple un ensemble de relations (un triplet ordonné) <R1, R2, R3> dont les éléments sont mutuellement disjoints, tel que les n-tuples de R dans D sont vrais dans R1, faux dans R2 et indéterminés dans R3 ; les structures partielles incluent les structures consistentes (où R3 = ∅ pour tout R de la structure), et si on appelle R’ le R de cette structure consistente, R’ ⊆ R1 et R’ ∩ R2 = ∅. Et ainsi d’une structure partielle on peut toujours étendre une structure totale consistente. Voici comment on fait : on prend une structure A-normale B, telle que B = <D’, R’i> i ∈ I avec (1) D = D’ (clause d’isomorphisme), (2) chaque constante du langage est interprétée comme le même objet en A et en B, (3) R’i est défini pour chaque n-tuple d’objets dans son domaine (extension de R). La « partialité » de la structure peut être interprétée ou bien ontologiquement, si on parle de relations réellement incomplètes dans D, ou épistémiquement, si nos informations sur les relations dans D sont incomplètes. On aura un isomorphisme partiel (ou homomorphisme) entre A et B si on a une fonction bijective f de D sur D’, de sorte que R1 xy = R’1 f(x)f(y) et ainsi de suite pour tout Ri. Ce modèle est censé représenter de façon pertinente, notamment, le renouvellement des théories en science. Maintenant, on peut aussi considérer qu’on a affaire, physiquement, à des entités (les infinitésimaux pour le calcul différentiel) qui sont indéterminées (de sorte que les infinitésimaux ont R3 dans la structure), et s’abstenir de conclure de leur inconsistence mathématique à l’incohérence de la réalité physique. Que l’on puisse ou non déplacer les infinitésimaux en R3 dépend donc de notre engagement ontologique. De plus, c’est le statut ontologique de R3 qu’il faut aussi questionner : comprend-il l’ensemble des énoncés par principe indécidables dans la théorie de la théorie, indécidables dans toute théorie ou pas encore décidés ? Et c'est pour ça qu'on a besoin de plus que du simple mapping account.

    Je te réponds aussi en spoiler :
     

    Révélation

    J'avais quelques questions sur le formalisme donc je suis allé regarder le papier de DaCosta & French, et à moins que quelque chose m'échappe, je ne suis pas totalement sûr qu'il soit destiné à représenter des cas d'incohérences dans les théories scientifiques mais plutôt de représenter le régime de vérité "as-if" des théories des sciences empiriques. On a un univers fondamental décrit par un ensemble de relations, et chaque théorie scientifique n'embrasse qu'en sous-ensemble de ces relations, sur certaines elles ne se prononce pas, mais comme elle n'est pas contredite par l'expérience elle admet un ensemble d'extensions à la totalité des relations dans la structure.

     

    Maintenant, peut-être que ça peut permettre de représenter l'interprétation réaliste et charitable de la théorie des infinitésimaux telle que je la présentais (deux théories partielles d'un objet qui existe bien, et qui pourraient être unifiées). Mais j'imagine qu'on pourrait dire aussi, en prenant au sérieux l'interprétation des infinitésimaux comme infiniment petits, que leur traitement comme zéro reste une incohérence relativement à l'idée de nombre infiniment petit. Ou bien encore que cette sémantique n'est pas adaptée au caractère non-empirique des mathématiques (mais je n'irais pas par là). Je ne connais pas assez l'analyse non-standard pour savoir comment le calcul infinitésimal y est reconstruit.

     

    Il y a 1 heure, Vilfredo a dit :

    Edit et si l'argument d'indispensabilité te laisse froid et que tu es instrumentaliste, j'imagine que tu connais les travaux de Maddy? Je salive devant l'exemplaire de Second Philosophy à la bibli et elle est connue pour traiter précisément ce genre de questions (et pour sa critique de l'AI)

    L'argument d'indispensabilité ne me laisse pas vraiment froid, je pense aussi que des notions mobilisées dans toutes les théories de sciences naturelles et les théories mathématiques ont une importance particulière, c'est plutôt l'enjeu de la question de l'existence qui m'échappe. Je connais un peu Maddy, j'avais lu un article d'elle sur le naturalisme et l'a priori (chez Quine, Kant et Carnap) et écrit pour la fac un truc assez critique sur sa lecture de Carnap, dont elle faisait une sorte de Kantien, mais ce sont des souvenirs un peu lointains, j'avoue. De manière générale elle m'était apparue comme une naturaliste aux gros sabots, mais je n'ai pas lu le bouquin auquel tu fais référence, je vais jeter un oeil.

     

     

  11. il y a une heure, Vilfredo a dit :

    Je suis d'accord que la théorie du calcul infinitésimal à cette époque est localement cohérente, mais elle n'est pas globalement cohérente. On peut se poser la question : à quoi devrait ressembler le monde s'il mappe avec cette théorie globale? Ou est-ce que le monde est aussi composé de structures partielles telles que celles que les philosophes des maths conçoivent pour formaliser la cohérence locale du calcul infinitésimal? Enfin, quelles conséquences pour le réalisme mathématique (on va inventer un engagement ontologique local aussi?).

    C'est vrai qu'apparemment elle n'est pas cohérente. Si on considère que le symbole du nombre infinitésimal doit référer à un réel dans tous les cas, elle est même incohérente globalement. L'analyse non-standard d'une certaine manière tente de recapturer l'intuition de Newton ou Leibniz dans une théorie cohérente. Et cette tentative de recapture ne me semble pas illégitime puisque les deux auteurs parlaient informellement de ces nombres comme d'un type particulier de quantité (dites "évanescentes"), mais qu'ils n'en ont pas fait de théorie axiomatique ou formelle.

     

    En l'absence d'axiomatisation et de formalisme, de toute façon la cohérence d'une théorie n'a pas d'objectivité, donc en juger me semble hâtif. Pour cette raison je ne dirais pas que l'absence de cohérence globale de ces théories engage à des structures partielles: ce serait déduire des propriétés des objets à partir d'une structure logique du raisonnement alors que les auteurs ne se donnaient pas de critère fort en la matière. Il faudrait savoir ce qu'ils en pensaient. Cela n'empêche pas forcément d'être réaliste, ni même d'engager Newton et Leibniz en l'existence d'infinitésimaux "réputés" cohérents, mais qu'ils ne connaissaient pas totalement: tu peux dire qu'ils avait l'intuition d'un objet mathématique qui existe bel et bien, que ce n'est pas un simple nombre réel (donc pas d'incohérence), et qu'ils en utilisaient différents aspects à différents moments. 

     

    Je suis instrumentaliste donc ces questions ontologiques ne m'empêchent pas de dormir, d'autant que si on parle de la définition quinienne de l'engagement ontologique (on est engagé aux entités liées par des quantificateurs existentiels, si je dis pas de bêtise), je l'ai toujours trouvée un peu bizarrement éloignée de la réalité textuelle d'une théorie scientifique, et difficile à opérationnaliser, mais c'est un autre sujet.

     

    il y a une heure, Vilfredo a dit :

    Weierstrass et Bolzano je crois ont effectivement introduit la notion de limite, mais 150 ans après.

    En fait en mathématiques ce n'est pas inhabituel du tout de suspecter que deux idées devraient relever de la même notion, et se mettre à développer une nouvelle notion formelle dans laquelle on peut redéfinir les deux. Et d'une certaine manière c'est presque ça qui pousse un réalisme mathématique trop formaliste dans ses retranchements, vue la diversité des généralisations et reformulations possibles.


     

  12. à l’instant, Vilfredo a dit :

    Ok mais ce qui est marrant dans les premiers développements du calcul infinitésimal c'est que cette incohérence n'empêche pas de trouver des résultats empiriquement significatifs.

     

    Tout simplement parce que même si l'arithmétique de ces nombres n'était pas définie, les mathématiciens savaient ce qu'ils cherchaient à dire à chaque étape du raisonnement, et donc ils n'utilisaient pas n'importe quelle règle arithmétique à n'importe quelle étape. Tu as besoin soit d'une notion de limite formelle, soit d'une arithmétique des nombres infinitésimaux si tu te poses des questions qui vont au delà de la raison précise pour laquelle tu as introduit la notion, quand tu te demandes ce qu'elle pourrait faire d'autre.

  13. Il y a 2 heures, ttoinou a dit :

    Ah je ne connaissais pas celle là ! Donne des exemples

     

    ben c'est scientifiquement incorrect et font d'eux des bouffons quand même hein. Soi tu proposes des améliorations aux outils mathématiques, soit tu avoues que tu as une démarche non scientifique

     

    Avant que le raisonnement par la notion de limite soit développé, pour représenter l'évolution instantanée de la valeur d'une variable, on considérait qu'elle prenait pour valeurs celles de nombres spéciaux, infiniment petits (ce qui traduit l'intuition de l'instantanéité), qui avaient vocation être "traités comme" 0 pour décrire ce qu'on appelle en général maintenant la limite. En introduisant formellement la notion de limite tu n'as plus besoin de te poser la question de l'existence de ces nombres spéciaux.

     

    Maintenant, il y a quand même des gens qui essaient de produire des modèles où ce genre de nombre existe et forme une classe d'objets à part, avec leur propres règles arithmétiques (cf. ce dont parle @Rincevent).

  14. Cette semaine :

     

    Pig de Michael Sarnoski avec Nicolas Cage. J'aimais bien l'exposition, j'aimais bien l'arrivée à Portland avec les combats de clochards et la parano d'un grand tremblement de terre, mais le film n'en fait rien, et c'est normal car ce n'est pas son propos. En fait son propos est un peu naze: la bonne cuisine c'est l'authenticité des vraies choses, "l'ingrédient secret c'est qu'il n'y a pas d'ingrédient secret" (il n'est pas question d'ingrédient secret mais d'un autre truc que je ne vais pas vous spoiler). En bref, film qui se fait grave et sombre de manière un peu opportuniste et qui finalement sert une morale de hipster qui boit du vin naturel. Dommage, car Nicolas Cage en impose et est en plus assez drôle.

     

    The French Dispatch de Wes Anderson avec *absolument toute sa troupe*. Bien sûr c'est joli, Anderson ne baisse pas la barre de son exigence technique, il ajoute une branche à son petit univers esthétique, tout cela est bel est bon. Par contre son film n'a absolument rien n'a dire ou à raconter d'intéressant, et assez vite on se demande si on est pas en train de juste regarder un club de bobos américains mettre en scène leur fétiche français en bonne compagnie, sans aucun recul et aucune prise de risque. Le niveau de superficialité du fétiche soixante-huitard est vraiment impressionnant, et je suis surpris que ça émoustille encore les américains plus de 50 ans après. Je suis sûr que Wes Aderson a encore plein de jolis films dans sa besace mais je n'en ai absolument plus besoin. En bref, d'accord mais on s'en fout.

     

    Last Night In Soho de Edgar Wright avec Anna Taylor-Joy, Matt Smith (ça faisait un moment) et une certaine Thomasin McKenzie. Cas plus compliqué, d'un côté c'est un teen movie horrifique façon 90s, un peu à l'américaine mais dans un contexte londonien. Je n'avais aucune idée de ce que j'allais voir donc c'était un bonne surprise au début. Malheureusement, c'est un film pop anglais, avec tout ce que ça entraîne de préciosité post-victorienne, de bon sentiments et de politiquement correct. Pas de manière extrémiste, mais de manière extrêmement niaise. Ce qui pour moi finit de pourrir le film est l'abus d'effets spéciaux pas très beau, dans le contexte - qui se veut horrifique mais qui ne fait pas vraiment peur - de scènes d'action inintéressantes et à rallonge. Les cordes sont très visibles : musique échevelée à fond les ballons, énormes effets sonores pour provoquer des jumpscares sans aucune anticipation. En bref, des anglais veulent faire un teen movie d'horreur pour halloween, ils le transforment en arbre de noël édificateur, on n'est pas extrêmement surpris.

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