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Nihiliste frustré

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Messages postés par Nihiliste frustré

  1. il y a 21 minutes, Vincent Andrès a dit :

    Je pense que, indépendamment d'une hypothétique "réputation", la rareté physique est, aujourd'hui, la réelle nécessité impérative.

    Il naît certainement un naïf à chaque seconde comme disait Barnum (?), mais je me permets de dubiter du succès d'une monnaie vaticane, boudhiste, raélienne ou autre.

    Même avec 80% ou 90% de naïfs dans une population, il y a toujours un pourcentage significatif de gros acteurs, qui par définition même, ne se laissent pas berner.

    Et qui entraînent le reste du troupeau.

     

    Ou alors, comme Warren Buffet, ils sont depuis longtemps du coté des producteurs de fausse-monnaie.

     

    Aujourd'hui la question ne se pose pas, n'importe quelle monnaie libre de cette sorte serait rapidement dévorée par les pouvoirs publics. Je dis simplement que dans un autre contexte, faire confiance en une telle monnaie n'implique pas nécessairement d'être naïf : une monnaie fiat n'est pas par nature de la fausse monnaie.

    Pour élargir un peu, je pense qu'une monnaie dont la masse monétaire n'est pas fixe, comme une monnaie marchandise par exemple, peut être intéressante. Acheter de la monnaie à masse fixe reviendrait en quelque sorte à acheter des parts de l'économie qui l'emploie, alors qu'acheter de la monnaie à masse variable reviendrait plutôt à acheter des actions de cette même économie.

  2. Il y a 4 heures, Kassad a dit :

    Une cryptomonnaie est plus qu'un unique programme. C'est en fait l'assemblage de plusieurs protocoles de manière complexe. Si je perds une pièce d'or personne n'a besoin d'un manuel pour s'en servir (quitte à la fondre). Là il s'agit d'une construction intellectuelle complexe que personne ne maîtrise de bout en bout (même pas son/ses inventeurs). C'est pour ça que je le vois plus comme une idée que comme un objet.

    Ergo, ne pas connaitre la physique sous-jacente à l'or n'empêche pas de l'utiliser en toute simplicité.

    Bah c'est pareil pour les crypto-coin.

     

    Quand à la monnaie fiat, il pourrait très bien exister des monnaies papier basées sur la seule réputation d'une institution, sans pour autant que cette réputation repose sur le moindre fondement matériel. Une institution religieuse par exemple, ou une organisation dont les profits dépendent entièrement de la confiance que lui accorde les gens (une banque centrale réellement privée par exemple). Je veux dire que c'est non seulement possible mais même réaliste.

  3. il y a 3 minutes, Tramp a dit :

     

    Ben non, il faut payer la main d'œuvre. La TVA s'applique sur la premiere ligne du compte de resultat et pas sur le résultat opérationnel. 

    Je sais bien mais en théorie, la main d'oeuvre devrait être une fourniture comme une autre. Dans le cas d'un indépendant par exemple, il n'y a pas de main d'oeuvre, et donc ta formulation n'implique pas que ce soit le CA qui soit taxé. Mon raisonnement s'applique lui à tous les cas, en théorie comme en pratique.

  4. il y a 8 minutes, Tramp a dit :

     

    La TVA c'est 20% de ton chiffre d'affaire moins la TVA que tu as payé en achetant tes fournitures.

    Le fait de se faire remboursé la TVA des fournitures (et donc des dépenses) implique que ce n'est plus de CA lui-même qui est taxé mais plutôt le bénéfice. C'est mon raisonnement qui explique en quoi la taxe totale est en fait indépendante des coûts de production et porte donc bel et bien sur le CA.

  5. il y a 25 minutes, Flashy a dit :

     

    C'est sur la valeur ajoutée, et tu peux la déduire, non?

     

    Le prix que paye le consommateur est avant tout déterminé par ce que le consommateur est prêt à payer, indépendamment de la taxe donc. Par exemple après une hausse de la TVA, ce sera, dans un premier temps, le vendeur qui la payera et ce, indépendamment de ses propres coûts. Dans un second temps, il renégociera avec ses fournisseurs et ses clients pour partager la charge (quand je parle de renégocier, ça peut simplement consister à monter ses prix ou faire jouer la concurrence entre ses fournisseurs, salariés inclus).

  6. Ça va favoriser ceux qui font de grosses marges (soit l'exacte opposé des business models spécifiques aux web) et donc défavoriser les consommateurs les moins fortunés. Ça renforce la barrière à l'entrée pour concurrencer les GAFA. Ce sera contournable par les plus grosses boites mais pas par les startups.

    Mais ça fera probablement rentrer 10 balles de plus dans les caisses de l'Etat.

  7. La valeur de l'or repose toute entière sur le fait que chacun lui accorde de la valeur (croit qu'il pourra échanger cet or contre d'autres biens). Ce qui fait que l'or est solide comme monnaie, c'est sa capacité à garantir qu'on en imprimera pas n'importe comment, qu'il est fongible, etc... Le bitcoin a les mêmes propriétés mais il peut en plus être envoyé dans une fibre optique.

    Quand aux monnaies marchandises, c'est encore la garantie qu'elles seront auto-régulée qui pousse les gens à croire en leur valeur. La valeur des monnaies étatiques repose elle aussi sur la confiance que les gens ont dans les gouvernement / banques centrales.

    La confiance entre les individus est le noyaux dur de toute société, la raison suffisante de la morale, du droit et de la loi. Tout échange est entièrement basé sur la confiance, tout engagement. C'est encore la confiance qui détermine la paix et la guerre, le commerce ou la violence, la liberté ou le pouvoir. L'or ne se mange pas ni ne se transforme en nourriture ; sa valeur est purement sociale. La monnaie n'est jamais qu'un titre de créance qu'on a sur l'économie qui l'emploie, un contrat, de la confiance à l'état pur.

    • Yea 1
  8. Gauche et droite sont des marqueurs identitaires forts. Il y a des différences idéologiques claires entre les deux mais il y a du vrai dans ce que tu dis sur la social-démocratie. Gauche et droite ont trouvé là un terrain d'entente pour réduire les libertés individuelles sans tout faire péter. Les extrêmes eux aussi se rejoignent de l'autre côté du cercle. N'empêche que cercle il y à. De mon point de vue, les différences sont principalement identitaires. Ensuite viennent l'âge, le goût pour la nouveauté ou l'ancien, le possible ou le nécessaire, l'extérieur ou l'intérieur, bref, ce qui distingue le progressisme et le conservatisme. Enfin viennent les prescriptions techniques, largement influencées par les deux premières facettes : politique de la demande contre politique de l'offre pour l'économie, réinsertion contre exclusion pour les prisonniers, ce genre de trucs. Mais la base c'est toujours d'imposer ses petites préférences à tous le monde, au nom du Bien Commun, et l'ennemi c'est toujours l'individu.

    Quand au regain de l'extrême-droite, il s'explique à mon avis principalement par la bien-pensance qui fatigue beaucoup de monde. Même à gauche on entend de plus en plus souvent des remarques hors des clous. Et l'état des économies occidentales vient en rajouter une couche. J'ai l'impression que les libertariens US ont aussi bien surfé sur la vague internet que les Trumpistes/alt-right/autres_machins. C'est juste qu'on a pas grand chose de nouveau à proposer ; l'avantage de l'interventionnisme c'est que tu peux sans cesse inventer de nouvelles merdes, c'est plus vendeur.

    • Yea 1
  9. Il y a 1 heure, Johnathan R. Razorback a dit :

     

    Si l'intelligence était proportionnelle à la masse du cerveau, les cétacés devraient dominer le monde, non ?

    Il faut prendre en compte la masse corporelle. Par contre chez l'humain il y a une corrélation non négligeable (mais pas non plus énorme) entre masse du cerveau et QI, sans prendre en compte la masse corporelle. Cela dit il faut bien noter que certains haut QI ont un petit cerveau et que de grands génies avaient un petit cerveau. Ce serait surtout le nombre de neurones qui compte, celui-ci est encore assez difficile à mesurer mais il ne serait pas fortement corrélé à la masse du cerveau, ce qui expliquerait la grande dispersion dans le rapport masse du cerveau / QI.

  10. Je commence par des points particuliers.

     

    il y a une heure, Lapieuvre a dit :

    J'aimerais une preuve de ce que tu racontes en ce qui concerne l'efficacité de la générosité de proximité.

    On va te répondre que la charge de la preuve repose sur celui qui veut forcer autrui. C'est un principe de base : si chacun se permet d'agresser autrui tant que ce dernier n'a pas prouvé ceci ou cela, alors l'agression est la norme et la discussion l'exception. Le socialisme tel que pratiqué aujourd'hui en France repose entièrement sur ce renversement de la charge de la preuve, tu as beau ne pas aimer ce qui est fait par l'Etat, tu es, comme nous, incapable de prouver point par point tous les problèmes que ça pose. A l'inverse, si on interdisait tout usage de la force à l'Etat sauf si on peut prouver son utilité, tu aurais juste à prouver l'intérêt d'une redistribution minimale pour qu'elle soit mise en oeuvre et il y aurait beaucoup moins de chance pour que ça dérive vers le nawak qu'on connait.

     

    il y a une heure, Lapieuvre a dit :

    Je pense en effet que l’État est le mieux placé, du fait de sa connaissance des situations de chacun, au minimum. A ton niveau, tu ne pourras jamais réellement savoir si untel à plus besoin d'argent qu'un autre, même si ça s'apparente à du flicage, l’État le peut, c'est un pouvoir qu'on a tous consentis à lui accorder, par accord direct, tacite ou par faiblesse. 

    Tu te trompes lourdement. Tu connais bien mieux la situation de tes proches qu'un fonctionnaire dans un bureau. Tu connais bien mieux les bon moyens à mettre en oeuvre pour les aider, tu peux les suivre au jour le jour, discuter avec, etc.. De même, les différentes associations et entreprises auxquels quelqu'un peut accéder forment un ensemble bien plus flexible, réactif et adapté à la situation de chacun. Les 3 pauvres formulaires dont dispose l'Etat ne contiennent pas assez d'information et il s'agit d'information très approximatives puisque les situations complexes des gens ne rentrent pas dans des cases. Appliquer un protocole bureaucratique et uniforme à des situations humaines et toutes différentes, ce n'est ni juste ni efficace.

     

    il y a une heure, Lapieuvre a dit :

    Maintenant je suis loin d'être dans un délire d'extrême idéologique, le libéralisme n'est pas ma religion non plus.

    Ce qu'il se passe, c'est qu'on est parti sur une discussion de principe et non de pratique. Ta position de principe est tout aussi idéologique et religieuse que celle des anarcaps. C'est bien normal, puisque les principes sont par définition plus importants que le reste.

    Le trucs, c'est qu'on à peu près tous d'accord ici pour dire qu'en pratique, les principes ne seront pas parfaitement respectés, ni les tiens, ni les nôtres. Tous ici, en pratique, applaudiraient la mise en oeuvre de ce que tu proposes : diviser par 5 les prélèvements et concentrer les aides sur moins de monde. C'est d'ailleurs précisément leurs propres principes qui les feront applaudir, puisque c'est à ça que servent les principes : juger ce qui en pratique est mauvais ou moins mauvais pour pouvoir choisir le moins mauvais. Sans principe, seul le bon sens et l'intuition permettent de choisir la moins mauvaise alternative, et non seulement il est impossible de mettre d'accord les gens quand leur bon sens et leurs intuitions divergent, mais en plus l'un et l'autre sont manipulables et peu adaptés aux questions politiques.

    Une discussion qui porte sur les principes et uniquement sur les principes est donc non seulement utile, mais aussi nécessaire. Tout le monde passera pour un extrémiste-idéologue-religieux-dogmatique, ça n'a pas d'importance tant qu'en pratique, les principes en question ne sont pas appliqués tels quels mais servent uniquement à choisir les moins mauvaises solutions.

    Ensuite seulement la discussion pourra porter sur la pratique, sur ce qui, objectivement, est la meilleure chose à faire.

    On a bien compris que le libéralisme n'était pas pour toi une question de principe, contrairement au fait que les pauvres puisse recevoir un peu des riches. Comprends à ton tour que d'autres ne partagent pas ta religion, qu'ils te voient exactement aussi dogmatique que tu les vois et ne mélangeons pas ça avec les questions purement pratiques. Si on refuse de faire la part des choses, on ne comprendra rien à rien et on finira par ne faire que s'insulter.

  11. Il y a 4 heures, Lapieuvre a dit :

    je prélève très légèrement le premier pour grandement soulager le deuxième. Qu'est-ce que t'en penses ?

    Je pense que tu déresponsabilises le deuxième, que tu le maintiens dans la dépendance, que tu masques les symptômes et que ça aggrave le vrai problème, que tu l'envoies chez les personnes les moins compétentes qui soient pour l'aider, que tu donnes un pouvoir dangereux à l'Etat et que tu préfères visiblement te donner du mal pour agresser un innocent plutôt que pour aider directement ce pauvre homme. Je pense aussi que tu ne soulages rien du tout parce que les pauvres sont bien plus nombreux que les riches, ou plutôt que tu finiras par prélever lourdement les riches, puis les moins riches et que seulement alors tu te rendras compte que tu maudis les conséquences des causes que tu chéris.

  12. il y a 19 minutes, Lapieuvre a dit :

    Je suis d'accord pour dire qu'on prélève - beaucoup - trop d'argent en France, mais ce n'est certainement pas à de fins de lutte contre la pauvreté, l'indigence et la misère.

    Tu devrais un peu te renseigner, évidemment qu'une grosse partie de l'argent part dans tous les sens mais les pauvres en France reçoivent énormément. Et ils restent pauvres. Parce que la redistribution ne peut pas traiter les problèmes mais uniquement leurs dernières conséquences et qu'au contraire, elle créer de l'assistanat, réduit les opportunités économiques, réduit les liens sociaux, des-incite à la production de richesse, etc...

  13. Ce n'est jamais suffisant, il y a toujours de meilleures machines à mettre dans les hôpitaux, plus de chirurgiens, plus de centre de désintoxe, d'écoles avec de plus de profs et de matériel, etc...

    Tu ne penses pas que les gens seraient plus généreux si ils étaient un peu moins matraqués fiscalement ? Perso, si 75% de mon salaire partait dans les caisses de l'Etat, tu peux être certain que je ne lâcherais plus rien aux inconnus. Et bien sûr, on me traiterait d'égoïste et ça justifierait d'augmenter encore un peu plus la redistribution...

  14. il y a 8 minutes, Lapieuvre a dit :

    J'ai pas été très précis

    Si, au contraire. C'est une critique qui revient très souvent le côté "religion, idéologie", et qui n'est pas totalement infondée. C'est quelque chose que nous devons analyser et c'est une bonne chose que tu partages tes impressions à ce sujet. D'ailleurs, même en te concentrant spécifiquement sur l'économie, l'efficacité ou le pragmatisme, c'est une critique que tu subiras toi-même ou que tu as peut-être déjà subit. 

     

    Je me permet de citer ton message précédant :

    Il y a 3 heures, Lapieuvre a dit :

    J'ai l'impression qu'il faut presque la considérer comme une religion et c'est loin d'être mon cas. Je reconnais les bienfaits d'un certain libéralisme, je considère que c'est un bon outil (comme le capitalisme), mais qu'il faut savoir se montrer critique, voir mettre le côté idéologique en retrait au profit d'un "pragmatisme". S'il on prend la France par exemple, je suis d'accord pour dire qu'une dose de libéralisme ferait du bien dans beaucoup de domaines, mais je n'en fais pas une fin ou un objectif jusque parce que je place le libéralisme au dessus de tout.

    C'est un point de vue intéressant à plusieurs niveaux. Par exemple, il implique qu'il faille faire le bien mais que le libéralisme n'est qu'un outil permettant parfois de le faire et parfois non. Il parait alors logique de ne pas accorder de valeur morale particulière à cet outil ou, pire encore, de se mettre à servir l'outil plutôt que de s'en servir. Il n'y a pas de consensus des libéraux sur cette question mais comme tu le dis toi-même, il faut savoir se montrer critique. :icon_wink:

     

    Changeons de sujet, comment t'en est venu à t'intéresser au libéralisme et à l'économie ? T'as voté Macron ou Fillon ? On boit quoi la haut ?

  15. Ce que tu décris comme une idéologie ou une religion, ca correspond plutôt à une morale. En occurrence, ce serait une morale purement négative puisqu'elle dit ce qu'on ne doit pas faire et non pas ce qu'on doit faire. Et ce serait de plus une morale qui n'a pas la prétention d'être complète : chacun peut s'ajouter des interdits et se fixer des obligations, tant que les ajouts ne contredisent pas le minimum. Tu reconnaîtras qu'on a vu pire comme dogme. D'ailleurs, ce qui définit le dogme, c'est qu'il lui est impossible d'évoluer. Le libéralisme est lui constitué de différents points de vue, qui peuvent varier sur le contenu lui-même ou bien seulement sur les justifications, et il n'a jamais cessé d'évoluer. Il n'y a que le fond qui ne change pas, mais ce fond reste très largement à définir, à expliciter et à comprendre.

     

    Par ailleurs, puisque tu parles des bienfaits d'un certains libéralisme, c'est donc qu'il y a des choses que tu considères comme bonnes. De même, si le libéralisme est un bon outil, c'est forcément en fonction d'une ou plusieurs finalités, puisqu'il y a certains buts possibles pour lesquels le libéralisme est un très mauvais outil. Cela n'implique en rien la nécessité de formaliser ces jugements de valeurs ou ces finalités, sous forme de doctrine ou autre, ça n'implique même pas qu'il existe une morale objective qui s'appliquerait en tout lieu et/ou à toute époque. Cela dit il me semble que le bon sens est souvent plus dogmatique que les principes, que l'intuition commet souvent des erreurs, particulièrement quand on traite du comportement de sociétés entières, et que l'un et l'autre sont souvent manipulés, y compris par des raisonnements faussement rigoureux.

     

    La doctrine libérale, pragmatique ou morale, permet d'appliquer la plupart des intuitions morales communément partagées, d'hier et d'aujourd'hui, à ceci prêt qu'elle fixe des garde-fous. C'est comme les premières voitures qui pouvaient théoriquement rouler à plusieurs dizaines de km/h : ce qu'il manquait pour qu'on le fasse en pratique, c'était les freins. Etre rigoureux et strict sur les garde-fous, c'est précisément ce qui nous permet d'être très pragmatique et flexible sur le reste, de pouvoir prendre des risques et d'expérimenter. Libre à toi de trouver dogmatique le fait d'être pointilleux sur le système de freinage, mais tu n'as pas le droit de m'embarquer de force dans ton épave. Tout le monde serait d'accord avec cette métaphore, et pourtant très peu de monde voit le libéralisme comme une morale minimale, un système de freinage, permettant d'éviter les désastres qui ont eu lieu dans le passé, mais qui permet aussi de dépasser les 10 km/h.

     

    Bienvenue, et bonne route !

  16. Je ne suis pas démoralisé. Je considère juste que le respect du consentement de chacun est plus moral, et aussi plus efficace pour aider les nécessiteux. Moi j'ai confiance dans les individus, je préfère l'aide spontanée et vivante à la bureaucratie, l'action volontaire et bien informée des personnes à la mécanique froide et ignorante des administrations, l'influence des proches plutôt que le pouvoir des dirigeants. Moi je n'attends pas que tout le monde y mette du sien pour commencer à aider, je sais que l'enfer est pavé de bonnes intentions et en plus d'avoir les meilleures intentions du monde, j'essaye tout de même de réfléchir un peu avant d'envoyer les flics chez des dizaines de millions de personnes que je ne connais même pas.

    Ceux qui sont démoralisés, c'est ceux qui considèrent que les individus sont tous trop égoïstes pour aider leurs proches ou des inconnus, ceux pour qui la liberté se réduit à servir ses seuls intérêts, ceux qui n'hésitent pas une seule seconde avant de donner plus de pouvoir aux gouvernements, à envoyer les miséreux au casse-pipe sans jamais s'intéresser à ce qu'ils deviennent et à opprimer tous ceux qui ont le malheur de n'être pas assez pauvres, tout ça dans le seul but de se donner bonne conscience.

    • Yea 2
  17. il y a 22 minutes, Fagotto a dit :

    C'est le fameux problème de Monty Hall (https://en.wikipedia.org/wiki/Monty_Hall_problem) et effectivement on a plus de chance de gagner si on change d'enveloppe, même si ça choque.

     

    Even when given explanations, simulations, and formal mathematical proofs, many people still do not accept that switching is the best strategy (vos Savant 1991a). Paul Erdős, one of the most prolific mathematicians in history, remained unconvinced until he was shown a computer simulation demonstrating the predicted result (Vazsonyi 1999)."

    Non. Tu as choisi ton enveloppe au hasard et avant même que tu l'aies ouvert tu devrais changer de choix ?! Dans le problème du Monty Hall, le présentateur te donne une information en ouvrant une porte bidon, ici il se contente d'un raisonnement que tu aurais pu faire toi-même. Par ailleurs, on pourrait tout à fait imaginer qu'une fois que tu as décidé de changer d'enveloppe, l'animateur te propose une seconde fois de changer d'enveloppe, dans les mêmes conditions, et ainsi de suite indéfiniment...

     

    il y a 38 minutes, Solomos a dit :

    Je vois où est la faille :

    Yes.

    Ma manière de le formuler :

    Spoiler

    Si le chèque simple vaut X, le chèque double vaut 2*X. Donc en changeant d'enveloppe, j'ai 50% de chance d'obtenir 2*M, avec  M = X, et 50% de chance d'obtenir M/2 avec M = 2*X. L’équation est fausse parce qu'elle opère deux valeurs différentes comme si elles étaient égales.

     

    La plupart des explications que j'ai trouvé étaient très incomplètes ou carrément bidon, soit on donnait la bonne manière de calculer sans expliquer où le présentateur s'était planté, soit on affirmait que M était "variable" sans en dire plus, soit des trucs WTF basés sur l'inexistence de loi de probabilité uniforme sur les entiers ou ce genre de truc. Les paradoxes mettent les scienteux mal à l'aise et eux aussi se contentent visiblement d'une mauvaise explication pourvu qu'elle lève le malaise.

     

    En l'occurrence ce n'est pas un vrai paradoxe, mais je le trouve très élégant.

     

  18. il y a 16 minutes, Neomatix a dit :

    aa6b358ac8b76fb2b8ead35c26b4dadd7904084a

     

    C'est nawak.

    Pour échanger les enveloppes il faut rendre celle que tu as dans la main, donc ton espérance de gain en changeant d'enveloppe est E = 50% * (2M-M/2) + 50% (M/2-2M), ce qui est trivialement zéro.

    Non, ce que tu as dans la main, c'est M, donc : E = 50% * (2M - M) + 50% (M/2 - M) = 50% * M + 50% (-M/2) = M/4

    L’espérance de gain est donc positive, ce qui est cohérent avec la formule initiale puisque (5/4*M - M) = M/4.

  19. Citation

    Deux enveloppes contiennent chacune un chèque. On sait que l'un des chèques porte un montant double de l'autre, mais on n'a aucune information sur la façon dont les montants ont été déterminés. Un animateur propose à un candidat de choisir une des enveloppes, le montant du chèque contenu dans l'enveloppe choisie lui sera acquis.

    Avant que le candidat n'ouvre l'enveloppe choisie, l'animateur lui conseille de changer son choix avec le raisonnement suivant :

     

    Soit M la valeur du chèque dans l'enveloppe choisie. Il y a deux cas possibles :

    • _ une chance sur deux que l'autre enveloppe contienne un chèque deux fois plus important (donc de valeur 2M) ;
    • _ une chance sur deux que l'autre enveloppe contienne un chèque deux fois plus petit (donc de valeur {\displaystyle M/2}).

    L'espérance du montant obtenu en changeant d'enveloppe serait alors {\displaystyle E_{pr}=50\%*2M+50\%*M/2=M+M/4=5/4*M} qui est supérieur à M.

     

    Le candidat aurait donc intérêt à changer d'enveloppe, ce qui est absurde puisque les deux enveloppes jouent le même rôle, et que le candidat, n'ayant pas encore ouvert la première, n'a aucun moyen de les distinguer.

     

  20. Non, toujours l'Etat grossi, et ça ne rend pas son grossissement légitime. Ergo les minarchistes sont plus utopistes que les anarcaps. De même, le fait qu'aucune société ne soit dépourvue de crime ne rend pas le crime légitime.

    Je ne nie pas que le mal soit consubstantiel à la nature humaine, qu'on ne peut que le combattre sans jamais le vaincre totalement ou qu'il nous faille, parfois, le tolérer. Je nie juste qu'il soit le bien. 

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