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FabriceM

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Messages postés par FabriceM

  1. Solomos

    En fait j'en veut à cette notion de marché libre. Tout le monde est d'accord, même au PS, pour dire qu'il faut laisser le maximum de liberté possible aux individus. Tout le drame est dans la définition de ce "possible". Mais pour dénoncer telle règle ou impot, il faut des outils intellectuels afin de démontrer qu'il y a injustice. Le problème c'est que la notion de marché libre n'est pas un concept/un outil intellectuel opérationnel.

    En employant cette expression, on ne peut que formuler des sophismes, puisqu'on se référe à un cadre parfait mais inconnu, qui par défaut sera donc réduit à l'image que moi, subjectivement, j'en ai. ( Ou moi et mes copains )

    Sur wikipédia, page des sophismes, on a une illustration de ce qui se passe

    • Réification (ou hypostase) (transposition d'un concept abstrait comme objet concret) : « Il n'y a pas de démocratie dans ce pays, il faudrait y exporter un peu de la nôtre. »

    Dans le cas qui nous intéresse : "Dans ce pays le marché n'est pas libre, donc il faut y appliquer ma conception du marché libre"

  2. Bonjour,

    Suite à un article sur contrepoints - l'harmonie spontanée des intérêts, j'ai fait un tour sur le Wikiberal à la catégorie ad-hoc, et suis tombé sur ce document : http://www.independent.org/pdf/tir/tir_14_01_1_sandefur.pdf

    Document à l'intérieur duquel on trouve la citation de Hayek suivante : “free system . . .have many organizations (in particular, firms) as their elements . . . [and] require an organization to enforce obedience to (and modify and develop) the body of abstract rules which are required to secure the formation of the spontaneous overall order”

    A moins que cette citation soit trafiquée, ce qui est toujours possible, cette affirmation rend complètement triviale la notion d'orde spontané. Qui est légitime pour dire écrire ce corpus de règles abstraites ? Quelle entité a la légitimité de contraindre les organisation qui composent le système à respecter ces règles, si on considère l'Etat uniquement comme une force de coercition complètement arbitraire ?

    Plus loin on lit : << Viktor Vanberg rightly observes that in general Hayek’s criterion for the “normative

    standard” of “constructive reform” appears to be “the notion that institutions

    are beneficial if, and to the extent that, they benefit the persons living with them” >>

    Les actes de coercition menés par les institutions sont injustes, sauf s'ils sont justes. C'est pas faux.

    Conclusion de l'auteur du papier :

    "This problem is closely related to one in Hayek’s critique of rationalism. This

    critique requires him to shy away from the conscious implementation of abstract

    principles of justice derived from reason."

    Au final, Hayek ne fait pas beaucou plus qu'inciter tout le monde à tenter de supprimer des règles et laisser plus de liberté aux individus. Mais il ne permet pas de dire que toutes les règles sont superflues, et que les intérêts s'harmonisent spontanément vers le plus grand bien dès qu'on en supprime. Contrairement à ce qu'a tendance à affirmer l'auteur de l'article sur Contrepoints. Comme Hayek est à ma connaissance celui qui a le plus étoffé ce sujet, je me demande d'où cette vision naive du marché "libre" peut venir. Des idées ?

    P.S : Je me suis présenté à la taverne, mais bizarrement il semble avoir été envoyé à moitié seulement, n'ayant été pris en compte que dans mon espace personnel .. s'il faut, je le reposterai.

  3. Coucou,

    Pour une raison obscure, l'escrologiste de service sur contrepoints se plait bien avec ces libéraux qui pourfendent le régime égalité, taxe, bisous que les cochons rouges voudraient vendre comme la quintescence de la justice sociale aux moutons de le ferme des animaux Française. Me voilà donc ici, tant que mes (probablement rares) élucubrations seront permises par la modération.

    Pour détailler un peu ma pensée sans en faire des tartines, je ne soutiens pas l'idée que l'harmonie spontanée de intérêts se créerait spontanément sur un marché libre. Je crois que le marché libre, s'il peut jamais prendre forme quelque part, ne le pourra jamais qu'au sein de communautés de personnes ayant la volonté de vivre ensemble. Et il me parait pour le moins osé de dire que toute transaction promeut le vivre ensemble. Mais comme la morale, ça ne se décrète pas - enfin sauf chez les éminences grises qui sortent de l'ENA, comme c'est une affaire qui se règle entre les individus et leur conscience, en attendant me voila libéral. Un libéral plutôt écolo, qui voit dans l'organisation quotidienne de sa vie la seule manière d'agir concrètement, au contraire de tout blabla médiatico-politique sur une hypothétique transition écologique planifiée par l'oligarchie.

    Pour régler tout de suite la question, je vois la nécessité de dépasser la tragédie des communs comme un actif pour garder la terre où j'habite vivable demain ou après demain, par pour m'assurer de la vigueur des asticots dans 2 milliards d'années. Se priver volontairement de descendance me parait être la pire absurdité qui soit, quelle que soit l'idéologie de celui ou celle qui en sera arrivé là.

    Cordialement,

    FabriceM

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