De plus en plus, face à l'absurdité de la civilisation occidentale des intellectuels, de tous bords, commencent à identifier le mal qui nous ronge. Les libéraux ont à mon sens parfaitement cerné que les politiques inflationnistes des banques centrales, que la soumission des individus à l'État providence, que la déresponsabilisation, le fait de prendre pour acquis notre petit confort occidental, bref, que tous ces éléments réunis ne pouvaient nous mener que droit dans le mur. Cependant, les gauchistes répondront toujours que la faute incombe au capitalisme et au libéralisme qui ont introduit le matérialisme et la véritable modernité.
Si ces critiques me semblent injustes, il me semble également qu'elles possèdent un fond de vérité évident. On a souvent vu des libéraux monter au créneau pour défendre les libertés individuelles les plus absurdes, comme le droit aux homosexuels de se marier, ou faire dans l'anticléricalisme primaire. Ainsi la connotation du mot aux États-Unis a clairement pris un autre sens et fait l'amalgame entre "libéral" et "progressiste".
Bref, cette tendance me semble impossible à nier, mais elle me pose un gros problème. Pour ma part, la seule possibilité pour le libéralisme de trouver le salut réside dans une franche critique de ladite modernité. Replacer en particulier les valeurs de la famille et du sacré et de l'épargne dans la société en opposition à l'individu atomisé et surconssomant à crédit comme un attardé.
Ce qui m'intéresse surtout, c'est comment expliquer le lien entre libéraux et progressistes ? S'agit-il d'une déformation naturelle de l'idéologie au contact de la réalité politique, ou le libéralisme porte-t-il en lui même cette perversité (et je me serais auquel cas, trompé d'idéologie)