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Demandred

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Messages postés par Demandred

  1. > Sauf que ça fait un peu moins de 7 ans que le QE a commencé.

     

    Cela ne change rien, la BCE achete des titres mais elle en vend aussi (opération de stérilisation). Ce qui compte c'est la taille de son bilan si on veut savoir ce qu'elle détient de la dette française. On voit bien qu'elle est loin du compte : en 7 ans toute la dette française à été en moyenne renouvelée (maturité moyenne de 7 ans) et au maximum la BCE n'en détient pas plus de 10%. On est donc très loin de se faire financer par la BCE ! Par contre c'est vrai de dire que la baisse des taux provoquée par la BCE nous donne un coup de pouce supplémentaire et nous aide à réduire la charge de la dette.

  2. > Aux dernières nouvelles, ils avait 5 de cash vraiment liquide, pas 150. Et à 150, leurs ratios serait bien supérieurs à ceux qu'ils présentent actuellement. Si c'était vrai, personne n'aurait paniqué.

     

    C'est vrai que entre le cash vraiment liquide et les titres plus ou moins liquide c'est dur de savoir combien ils ont de réserve. Je suis même tombé sur un chiffre de 240md de liquidité ! En tout cas, le cash ne change pas grand chose aux ratios, ce n'est pas des fonds propres. Et c'est de fonds propres dont la banque à besoin...

    Il semblerait que l'amande ne soit finalement pas si importante que ça finalement. Peut-être que c'était juste un coup de bluff du coté US et que DB l'a bien compris en affirmant qu'elle refusait de payer quoi que ce soit. Au final on semble aller vers un montant plus raisonnable...

     

  3. > Si elle rachète leurs obligations sur le marché secondaire, elle leur prête bien des fonds.

    Non, elle rachète la dette mais a la base ce n'est pas elle qui a prêtée l'argent. Les agents du marché (banques, fonds de pensions etc) achètent la dette française a son emission, et la BCE rachète une partie de cette dette sur les marchés secondaires. La BCE ne rachète qu'une partie de la dette et ne peut pas faire plus : les taux sont nuls/négatifs, le titre de dette ne peux tout simplement plus monter.


    On peut se faire un avis rapidement sur l'ordre de grandeur de la dette détenue par la BCE en sachant les choses suivantes :

    • Le bilan de BCE contient environ 1 000Md de titres d'actifs de la zone euro.
    • Le QE dédie environ 20% de son budget dédié aux dettes souveraine à la France
    • La dette totale française est d'environ 1600Md avec une durée de vie moyenne de 7ans.

     

    Si on fait le calcul, et qu'on considère que sur le 1 000md de titres de la BCE en détient, 15% sont de la dette française (ce qui probablement largement sur estimé) on trouve 150md. Autrement dit la BCE ne détient même pas 10% de la dette publique française. Donc on est assez loin de vivre sous perfusion de la BCE... :P
    Après si quelqu'un veut s'amuser à aller vérifier dans le bilan de la BCE pour voir les vrais chiffres il peut mais j'avoue que j'avais un peu la flemme de le faire à 23h30 un vendredi soir... :P


     

  4. Bha même pour DB ils ont largement les moyens de sortir les 14md si il faut, ils ont plus de 150md de cash. Autant dire qu'en vrai de vrai ils n'en ont pas grand chose à faire de cette amende. Comme WF pour qui le montant est assez ridicule. Ccela dit aux US ils ont des classes actions, donc la facture pourrait très vite monter encore plus pour WF. Pour cette dernière le problème n'est pas tant l'amende que les conséquences du scandale. On commence d'ailleurs à en voir le début. Paradoxalement, WF va bien plus souffrir de cette affaire que DB de cette amande.
    Pour DB le problème est principalement que la banque n'est pas rentable et que personne ne veut foutre un centime dedans. DB voudrait bien payer toutes les amandes du monde si quelqu'un lui explique comment avoir un business model rentable. La banque ne risque pas de faire faillite, elle va presque bien mis a part son petit problème de rentabilité.
    Pour WF le problème est qu'elle est en train de passer de banque modèle à "vilain petit tricheur". Il est possible que ça fasse très mal.

  5. > BCE n'a pas le droit d'acheter des obligations d'État sur le marché primaire, mais n'a-t-elle pas le droit non plus d'en acheter sur le marché secondaire ?

     

    Si la BCE a le droit d'acheter des titres sur le marché secondaire, mais en période normale elle evite de le faire. Cela ne fait pas partie de sa politique conventionnelle. Mais depuis la crise elle a sortie les politiques non conventionelles (dont le QE) et intervient plus ou moins massivement sur les marchés secondaires.

     

    > Zerohedge n'arrête pas de parler de la Deutsche Bank qui serait dans la mouise, et pas loin du bailout, exagération?

     

    DB est loin de faire faillite, et de toute façon personne (BCE comme état Allemand) ne laissera faire ça.Le gros problème des banques actuellement (dont DB) est qu'elles ne sont pas rentable. C'est pour ça que personne ne veut investir d'argent dans les banques. La valeur comptable des fonds propres de DB est ainsi de 60Md environ alors que la valeur de marché est de seulement 18Md. C'est possible que les comptables sur-estiment la valeur des fonds propres, mais la véritable raison est que personne ne veut investir dans une entreprise qui ne rapporte presque rien.
    Le prêt aux entreprises et ménages est une activité trés peu rentable et les nouvelles règles prudentielles viennent compliquer l'équation en alourdissant encore le coût des fonds propres pour la banque. 

    Le problème de DB est encore agravé avec les problèmes que rencontre sa consoeur américaine Wells Fargo . WF était considéré jusqu'a cette semaine comme une banque modèle : rentable, propre, pas touchée par les subprimes, avec une bonne relation client. Sa rentabilité reposait surtout sur sa relation client et sa capacité à tirer des revenus de ses derniers en leur vendant de nombreux produits. En moyenne un client de la WF posséde pas moins de 6 produits. Ce qui est un exploit quand on sait que les banques US ne font pas de prêt immobilier (mortgage) ni de crédit à la consommation (réservé aux organismes de crédit en général). Autrement dit, WF était vu comme le modèle à suivre dans un secteur bancaire en banque de rentabilité.
    Et Lundi on apprend que WF va se prendre une amande de 100m pour tromperie : elle à ouvert plus de 2 millions de comptes aux clients sans leur demander leur avis. Autrement dit, le beau business model de la banque chouchoute des marchés semble bien moins solide que ce qu'on a voulu raconter. Ce qui part effet miroir accentue encore plus les difficultés de DB : personne n'a plus la moindre idée de comment rendre une banque rentable et personne ne veut mettre un centime dans le monstre DB.

    Le manque de rentabilité des banques est un problème majeur du systéme bancaire actuel. Il est bien possible que cela les conduisent à prendre des risques inconsidérés pour augmenter cette rémunération de n'importe quelle façon possible. Et comme la nouvelle réglementation à poussé les banques à transférer le risque vers le shadow banking, on n'a plus la moindre idée de où est ce risque, de son montant, de qui y est exposé ou de comment le contrôler. Bref, c'est le bordel et c'est parti pour pas mal de temps...

  6. DB a annoncé qu'ils ne voulaient pas payer, de toute façon une amande de 14Md quand tes fonds propres ont une valorisation de marché de 18Md ça risque de faire mal. Oo le régulateur US ne tape pas que sur les banques étrangères.
    Il vient de foutre 100m d'amande à Wells Fargo pour avoir ouvert des comptes à ses clients sans les avertir et ainsi facturer plein de frais de comptes. C'est d'autant plus triste que Wells Fargo était vue comme la banque modèle, qui n'avait pas trempée dans les subprimes et qui affichait une super relation client et une forte rentabilité. Pas de bol, le modèle était une grosse arnaque.
    C'est une bonne période pour être une banque en ce moment. :P

  7. Un petit exemple que illustre bien la bêtise des propos de Fiorantino : sur la vente des bonds du trésor français à 10 ans de ce matin, les banques (qui ne sont pas toutes européennes) représentent à peine 20% des acheteurs. Donc même si la BCE finançait toute ses banques (directement ou non) on est assez loin d'une France sous perfusion de la BCE et du cercle magique d'autofinancement...

    C'est triste de voir à quelle point l'information financière donnée au grand public est ridicule et fausse. En même temps avec BFM Business et autre faut pas s'attendre à des miracles. En même temps il faut bien donner du boulot aux mauvais consultant (les bons ne font pas forcement des meilleurs prévisions mais ils sont assez convaincant pour avoir le droit d'arnaque les plus gros poissons xD).

    http://www.aft.gouv.fr/articles/lancement-de-l-oateuroi-0-1-25-juillet-2047_12774.html

  8. La BCE publie une liste des titres qui sont éligibles et indique l'enveloppe qu'elle souhaite affecter au QE, ce qui lui permet d'ajuster sa politique selon ce qu'elle veut dire. Typiquement si elle veut envoyer le message qu'elle est prête à aider les banques italiennes elle peut ajouter leurs titres à la liste ce qui signifie de facto qu'elle soutiendra le cours du titre si nécessaire. Maintenant la plupart des titres du cac 40 sont éligibles.

    Le résultat du QE est assez mitigé : ça sauve les meubles et ça relance un peu les prêts aux entreprises, mais clairement pas autant que prévu. Si vous êtes président de la BCE vous pouvez dire que ça marche pas trop mal. Si vous êtes contre vous pouvez crier que c'est n'importe quoi.. Bref, wait and see... Heureusement en attendant les autorités monétaires ont plein d'autres trucs pour s'occuper. :P

  9. Excellent Marc Fiorantino ce matin sur BFM-Business.

     

     

     

    Bof, il raconte des bêtises, un peu comme d'habitude. La BCE ne prête pas aux états vu qu'elle à interdiction formelle d'intervenir sur les marchés primaires. Ce qu'elle fait c'est prêter de l'argent aux banques de second rang (directement ou via la prise en pension de titre) qui elles vont prêter l'argent à l'état. Bien entendu les banques européennes ne sont pas les seules à subvenir aux besoin de financement de l'état français.

    En même temps si Fiorantino savait ce qu'il disait il ferait probablement autre chose que du conseil grand public sur BFM ou dans Challenges... :P

    Le problème fondamental (outre l'injection de liquidité des BC qui vont fini on ne sait pas trop où...) c'est qu'on ne sait plus du tout où est le risque dans le secteur bancaire. Autrement dit la BCE est garante d'un système qui est devenue complétement wtf et elle ne sait pas vraiment quoi faire. Donc elle test des trucs. De toute façon elle a pas trop d'autres choix... :P

     

  10. Je rajouterai également:
    -économique comportementale

    -économie expérimentale
    - autres formes de coopération que le marché (avec le prix nobel de l'année sur le sujet, et un autre avant)
    -approfondissement du rôle de l'état: externalités, asymétries d'info (l'article "market for lemons" d'Akerloff est ainsi un article "classique" de la théorie éco), bien publiques (droits de propriétés etc.), croissance endogène, innovation...
    -économie de la complexité (au passage avec remise en cause partielle des random warks du 3)


     

  11. L'intervention de l'état serait soit:

     

    -dans la redistribution, afin de donner un revenu de transferts aux gens qui souffrent

    -dans la formation des gens afin de leurs donner un travail mieux rémunéré. L'intervention de l'état dans le domaine peut être vu comme une aide au marché, à savoir collecter l'information pour aider les gens à trouver la formation la plus efficace... Car pour avoir expérimenter cela, un chômeur à du mal à avoir une vue d'ensemble du marché, des prix, de la demande dans les autres secteurs (car asymétries d'info, il ne connait pas bien les secteurs etc...). L'état organiserai la circulation de l'information ainsi.
     

     

    De manière plus large, ne risque t-on pas de buter sur les qualités intellectuelles des gens? On sait que le QI moyen est globalement stable (l'effet flyn étant de plus en plus controversé..) et grosso modo la capacité de connaissances qu'ils peuvent apprendre l'est donc aussi...
    Il est difficile de concevoir qu'un ouvrier chez PSA puisse devenir médecin par exemple...
    Le chômage n'est il alors pas condamné à augmenter? Les individus les moins lotis ne peuvent pas suivre le rythme du progrès technique, seuls ceux avec le plus de capacités empoche le pactole, et ils aident alors les autres à vivre au travers de transfert...
    N'est pas le prix à payer de l'efficacité économique?

    A moins que la hausse des coûts de transports et le développement des demandes de qualité, proximité, etc. ne donnent un avantage comparatif à la production nationale...

     

  12. Bonjour à tous amis libéraux!

     

    Je suis étudiant en économie, et je voulais avoir votre avis sur certaines théories particulières du commerce international, et les réponses libérales qui sont possibles.
    D'après le théorème HOS (Hecksher, Ollin, Samuelson, 1948) chaque pays va se spécialiser là où ses facteurs de productions sont les plus abondants!
    Ainsi un pays avec du capital se spécialise dans un bien qui incorpore du capital, et un qui possède du travail en nombre se spécialise dans un bien qui est intensive en travail.

    Le lemme de Samuelson et Stolper indique que si le libre échange est réalisé, alors on assiste à une égalisation du prix des facteurs de production, même si ils sont fixes. Ainsi le libre échange est un palliatif à la liberté de circulation des facteurs (on pense au travail qui est peu mobile ou à la terre qui ne l'est pas du tout par exemple).

     

    Mais, et c'est là que ça devient intéressant, l'égalisation des salaires (c'est le travail qui nous intéresse particulièrement) se fait de manière différentes:

    -le salaire des individus peu qualifiés baisse dans les pays développés.

    -le salaire des individus peu qualifiés monte dans les pays en développement.
     

    Cette prédiction théorique est celle à l'œuvre depuis les années 80. Par exemple (je n'ai plus la source exacte j'en suis désolé ) mais aux USA le salaire réel moyen à temps plein (sans tenir compte du chômage donc!) des gens qui ont fait moins de 12 ans d'étude à baissé de 20% alors que celui des personnes à 18 ans d'étude et plus à augmenter lui de 14%!
    C'est un constat qui semble donc partager dans les économies développées par la majorités des gens et qui confirme la théorie..
     


    Mais de manière générale, le surplus est positif pour la nation, si on considère les gains du commerce pour les plus qualifiés (qui se spécialisent) et les moins qualifiés (qui subissent la concurrence et baisse des salaires réels) d'après une étude de Grandmont et Mac Fadden (1972).

    On peut donc dire que le commercer international est positif..

    Problème: il n'est pas Pareto optimal: pour que la nation l'accepte, il faut qu'il existe des mécanismes de redistribution des plus riches vers les plus pauvres... D'après mon prof, une justification de la place de l'état de plus en plus importante afin de réaliser cette nouvelle distribution..

    Ma question est la suivante:

    Comment la pensée libérale peut-elle imaginer ce problème? Quels mécanismes imaginer pour permettre ainsi le libre échange? (car si on ne fait rien, il ne sera pas mis en place du fait de l'opposition d'une partie de la population, la partie la moins qualifiée..). Il faut imaginer un système de redistribution.
    Mais comment faire pour préserver les incitations, le marché...? 
    Avez-vous des pistes à exploiter pour éviter l'intervention de l'état?

     

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