Byredo

Resourcefulness at its finest

C'est un couple extrêmement dysfonctionnel notamment parce que la polarité masculine/féminine est inversée. Elle n'est l'alpha que parce qu'il la laisse faire, en se montrant passif et docile toutes ces années. Plus il se montre weak/soumis, et plus elle prend ses aises en mode follingue tyrannique. Il aurait dû la recadrer dès le départ et lui montrer qui était le véritable dominant au lieu de se laisser gentiment porter par les flots. Ce n'est qu'après des mois de mensonges tous plus énormes les uns que les autres (et auxquels il refuse net de s'expliquer même lorsqu'elle lui met le nez dedans) qu'elle lui demande finalement de quitter le domicile (le temps qu'ils divorcent). Evidemment qu'elle a tort sur toute la ligne parce que c'est aussi chez lui, mais il faut la comprendre : c'est une femme à bout, en colère, totalement perdue, qui se demande qui est cet étranger qui partage son lit. Son instinct lui dit que quelque chose d'effroyable se trame, elle est terrifiée. En vérité elle ne lui interdit de s'approcher des enfants qu'une fois qu'elle apprend la nature réelle de ses activités. Et même après ça, elle garde tout pour elle, quand bien même ça la fait passer pour une cinglée insensible auprès de leur entourage.

Alors figure-toi que j'ai eu une epiphany similaire avec Skyler la seconde fois... Hé. Mais en fait. C'est WALT le vrai connard de l'histoire ! Bam, dans la tronche. J'ai eu mal. Mon petit coeur de glace doit se ramollir... je ne vois que ça.

Je pense qu'aucun des deux n'a vraiment un mauvais fond à l'origine, mais plutôt qu'ils ont accumulé les mauvais choix et - une chose en entraînant une autre - ont irrémédiablement basculé dans le camp des 'méchants'. La différence se situe surtout au niveau de la fréquence chez l'un, vs. la gravité des faits chez l'autre. Chez Jimmy, les actes 'néfastes' paraissent anodins mais sont très fréquents et s'étalent sur une longue période (ça remonte même à l'enfance il me semble). Face à un choix qui se résume à A ou B il succombe quasi systématiquement à la tentation, s'embarque sur une pente glissante, puis s'étonne de se retrouver dans de beaux draps ou de ne pas être perçu comme fiable (notamment par les parangons de vertu que sont son frère et le cercle d'avocats). Certes le monde n'est pas tendre avec lui et certaines choses sont injustes, mais il s'est savonné la planche lui-même au fil du temps. Chez Walt, les faits sont plus rares mais d'une extrême gravité. C'est un bon père de famille qui a toujours tenu à renvoyer une image de dignité aux yeux du monde. En gardant pour lui toute émotion négative (le doute, l'humiliation, la peur, la déprime) et en agissant avec droiture en toutes circonstances (quand bien même ça ne le menait nulle part, voire l'enfonçait davantage). Soudain, arrivé à la fin de sa triste existence, quelque chose de profondément obscur jaillit en lui, et il commence à tuer des gens sans le moindre scrupule. Pour ma part j'ai beaucoup plus d'estime pour Walt parce que, aussi détestable qu'il soit devenu à la fin, il a toujours fait preuve d'autodiscipline face à ses démons en refusant le choix de la facilité. Mais disons que j'ai davantage de tendresse et de sympathie pour Jimmy, parce qu'il a clairement de l'empathie et que sa capacité de nuisance est moindre.

Non. Saul anéantit son sens moral tout seul comme un grand, tandis que chez Walt c'est le cancer qui libère le sociopathe en sommeil. Le plus frappant dans ce commentaire c'est qu'il balaie d'un revers de main l'elephant in the room : à savoir l'inadéquation totale entre les objectifs de long-terme de Jimmy (redorer son blason et gagner sa vie de manière décente) et sa méthodologie de court-terme (petites escroqueries à tire-larigot). La pièce qui coince dans sa vie, ce ne sont pas les circonstances extérieures mais bel et bien son degré d'intégrité proche de zéro. Du coup 9 fois sur 10 il se retrouve dans la mouise... et qu'est ce qu'il fait pour en sortir ? Une nouvelle connerie. Alors oui ok il essuie pas mal d'échecs et croise quelques ordures au cours de son parcours, mais c'est facile de rester dans le droit chemin lorsque tout se passe comme on le voudrait. Les décisions que l'on prend face à l'adversité ou lorsque personne ne regarde, c'est ça qui définit notre véritable nature. Jimmy est très habile lorsqu'il s'agit d'endosser le rôle de sempiternelle victime, même nous (spectateurs) tombons dans le panneau. Il est un peu pathétique, très attachant, rigolo... du coup on a tendance à minimiser la noirceur de ses actes, ou à lui trouver des excuses a posteriori. Comme on le ferait avec un enfant.

En un sens Walt aussi : il a passé sa vie à respecter scrupuleusement les règles (imposées par la société, sa hiérarchie, sa femme, etc) puis reçoit un violent wake-up call à 50 ans qui le pousse à s'extirper de cette cage bien confortable certes, mais d'une fadeur insoutenable. Heisenberg symbolise son libre-arbitre en quelque sorte, la part de lui-même qui refuse de capituler. L'idée de legacy est secondaire par rapport au fait que pour la première fois de sa vie il s'éclate comme un gosse à faire ce qui le passionne, tout en se sentant utile et respecté.

Even the blind saw what you did there.

Toutes ces gesticulations sont d'une nécessité absolue car l'enjeu est de taille : prétendre que l'on sait ce qu'on fait et où l'on va alors que dans le fond on est autant désemparé que les autres. Le peuple réclame un capitaine de navire; peu importe s'il en a juste l'apparence.

Voilà. Les réseaux sociaux de manière générale regorgent d'attention whores en mal de visibilité. La provoc' d'attardé juvénile qui tente de se faire passer pour analyse subversive c'est un classique pour s'attirer de nouveaux followers. Et vu qu'il s'agit là d'un sentiment personnel, c'est impossible à réfuter. Pratique.

Yep, c'est terrifiant. Et puis le thread est tout cassé maintenant.

Étrangement j'ai trouvé BB beaucoup moins lent au second visionnage. Sans doute parce que la plupart des scènes qui m'avaient semblé inutiles et ennuyeuses la première fois prenaient désormais tout leur sens; notamment en termes de basculement psychologique des personnages. Il y a une attention portée aux détails assez fascinante qu'il est difficile de percevoir lorsque l'on est occupé à anticiper la suite des événements. Au sujet du parallèle Jimmy/Walt, dans mon souvenir la personnalité du premier paraissait plus complexe que celle du second en effet. Mais à mon sens cela s'explique par le fait que Walt a enfermé son Mr Hyde dans une cave toute sa vie, l'ignorant et menant son existence comme si de rien n'était... jusqu'à ce qu'un beau jour il s'extirpe par une brèche et ravage tout (d'où l'aspect abrupt, maladroit et désorganisé de ses apparitions). Jimmy de son côté a accepté relativement tôt sa part d'ombre, il a appris à vivre avec, la tenant en laisse avec plus ou moins de leste selon les circonstances. (cela dit moi aussi je m'étais arrêtée à la saison 3 de BCS donc ma mémoire me joue peut-être des tours; vous m'avez donné envie de m'y replonger)

Skyler incarne le Bien et exprime ouvertement ses émotions (en tout cas au début). Normal qu'elle nous tape sur le système. Jesse est INFJ. Empathique, idéaliste, besoin d'être aimé... Mais aussi de grosses tendances à l'apathie et à l'autodestruction.

Instinctivement j'aurais tendance à acquiescer, mais vu qu'il considère que ce pouvoir de l'ombre est accaparé par une caste turbolibérale assoiffée de sang de bébé panda, j'ai du mal à le trouver crédible. Les ministres ont des profils variés. Et il semble bien décidé à supprimer l'ENA.

La seconde partie de son tweet de repentance fait froid dans le dos.

Ce que je ne saisis pas, dans l'acception actuelle du terme, c'est si les milieux universitaire et médiatique en seraient une composante à part entière ou de simples outils. Aussi, lorsque Branco d'un côté et Macron de l'autre dénoncent ce "deep state", lequel a raison ?

Chez vous aussi OneNote bug sans arrêt ces temps-ci, ou c'est juste avec mes nerfs qu'il s'amuse ?

Non apparemment le nombre de citoyens turcs résidant en Belgique avoisinerait plutôt les 250 000. Lors de ces élections seuls 140 000 se sont inscrits sur les listes électorales (= les électeurs). Et seule la moitié a pris de se déplacer aux urnes (= les votants). (aucun rapport mais je ne reçois pas de notification lorsque l'on cite mon pseudo)

Non, parce que l'auteur de l'article dit des bêtises. 140 000 c'est le nombre de citoyens turcs inscrits sur les listes électorales, et non de votants.

A quoi tu penses ? Je précise que je parle juste du prétexte humanitaire (invoqué publiquement), et non des véritables raisons de l'intervention (qui se voulait discrète c'est évident).

Ils connaissent la clim' au Portugal ou c'est comme en France ?

Ah oui, ça, c'est le problème de l'ironie. Certains la perçoivent tout de suite et d'autres passent totalement à côté.

Oui clairement il cherche de nouveau à s'acheter une légitimité en se prévalant du devoir "d'ingérence humanitaire" qui n'existe que dans son imagination et celle des BHL & consorts. Et qu'importe ce qu'en dit le droit international dans les faits.

Ce serait dommage d'aller les déranger alors qu'ils ont déjà tant à faire avec le bio à la cantine et les gens qui sifflent dans la rue. Ne soyons pas si sévères, ça s'appelle avoir le sens des priorités. En ce moment il y a le mercato télé, tous ces orages, les projets d'avenir de Meghan et Harry... Ça en fait, des sujets d'inquiétude. Alors bon, tes histoires délirantes de non-ingérence, d'oléoducs, et de bougnoules qui se font un tantinet "chahuter" dieu sait où... tu m'excuseras Michel, mais la futilité de tes préoccupations me dépasse.

Officiellement ce serait à des fins "humanitaires". Comme c'est pratique. Décidément la stratégie de Macron dans la région est totalement incompréhensible, à quoi joue-t-il ? De toute façon ce n'est pas comme si l'indignation de l'opinion publique sur ce conflit risquait d'entraver ses manoeuvres hasardeuses.

Ces derniers jours il a été tour à tour qualifié de forcené, de psychotique, d'enfant refusant de lâcher son jouet, etc. Je n'ai pas regardé l'interview mais c'est à cela qu'il répondait à mon avis.