J’ai cité le principe de précaution en faisant allusion à ce mauvais principe institutionnel (car il est inscrit dans notre constitution) qui , comme vous le signalez, est un prétexte utilisé par nombre de groupes de pression, de politiques, d’affairistes, pour maintenir des positions de marché ou s’opposer à tout changement qui nuirait à leurs intérêts ou dogmes. Et qui freine par ailleurs de nombreuses initiatives entrepreuneuriales.
Il existe néanmoins des risques avérés tout comme des technologies souhaitables (ex dans le bâtiment les techno d’isolation..). Je crois moi que confier à l’Etat (donc aux politiques) l’inventaire, la labellisation, le contrôle de ces règlementations ne peut conduire qu’à ce que l’on connait aujourd’hui, à savoir un détournement caractérisé des normes pour avantager qui que ce soit, ou un empilage inextricable justifiant des cohortes de fonctionnaires évaluateurs, contrôleurs… pour les mettre en œuvre. Donc on ne s'en fout pas.
Pourtant, on ne peut pas demander à chaque consommateur d’aller vérifier les toilettes ou les cuisines des restaurants où ils vont dîner, pas plus que de sonder les cloisons de leur location pour vérifier s’il y a de l’amiante…
Je persiste donc : c’est quoi l’organisation libérale qui labellise et gère les normes sans les utiliser comme un outil de son pouvoir, ni laisser chacun se débrouiller avec des technologies qu’il n’est pas à même d’évaluer à son niveau de consommateur « moyen » ?