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Johnathan R. Razorback

Yabon Nonosse
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Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback

  1. Intéressant, mais, recherche faite, le marxisme a eu 33 ans d'avance, ce coup-ci: https://www.ernestmandel.org/fr/ecrits/txt/1984/fonctions_et_limites.htm
  2. Si encore ce n'était que ça ; moi je ne comprends rien de ce qu'il dit une fois sur deux, le délire postmoderne atteint un seuil critique là. Sinon il est assez connu, l'un de ses textes sur la psychanalyse (-_-) était étudié dans l'un des cours de L3 philo de Nanterre, il y a deux ans.
  3. Tu as raison, excuse-moi, c'est juste que ça m'énerve de le voir se noyer sur cette question pendant que Le Pen va arriver tranquillement au deuxième tour (voire être élue). Mais ça n'a rien de surprenant car comme je l'ai déjà dit, on ne monte pas un parti politique sérieux du jour au lendemain, Macron n'a pas les équipes ni les militants pour travailler sérieusement ce genre de problématique. Comme dit H16 et d'autres, plus le temps passe plus l'impréparation et le vide vont se voir. A mon avis Macron est dans une bulle (un peu comme Mélenchon dans un autre genre) et le retour au réel va être brutal.
  4. Lycée Alexis de Tocqueville Sinon je vois que le contrôle des sacs à l'entrée et autres vidéosurveillance est toujours aussi efficace.
  5. Ici (dans cette attaque), par opposition aux derniers attentats. Donc il fait une comparaison. Vivement le moi de mai, qu'on soit débarrassé de ce guignol.
  6. Je n'ai pas l'impression que les libéraux sachent plus que Macron répondre à la question identitaire. Paille, poutre... Quand on ne sait pas quoi dire, le plus rentable est de ne fâcher personne, et sur ce terrain-là Macron joue la carte du "personne ne peut être contre la fraternité, je vais leur donner de l'amour". C'est complètement vide mais il y a des tas de gens qui semblent n'attendre que ça, la fiction du consensus.
  7. Parvenir à entourer la Russie de pays membres de l'Organisation, ce qui la mettrait sous pression vu que le moindre incident frontalier monter en épingle prendrait tout de suite des proportions calamiteuses (une guerre entre la Russie et un pays limitrophe n'aurait que des conséquences limitées, mais si le pays est membre de l'OTAN, tous les pays membres sont censés le soutenir militairement...). J'avoue que la stratégie et les motivations des euro-atlantistes restent difficiles à saisir.
  8. Comme Macron ? Mélenchon c'est un ex-trotskyste, jacobin, écologiste et social-démocrate (on chercherait en vain la notion de "collectiviser les moyens de production", même comme horizon politique, dans L'Humain d'abord de 2012, ou dans le discours de Mélenchon en général). Malgré les postures, il n'y a pas de différence idéologique fondamentale entre Hollande et Mélenchon (on oublie trop facilement qu'ils ont été dans le même parti pendant des décennies): l'un veut le statu quo, conserver l'Etat-Providence à la française, l'autre veut en remettre une couche. Mélenchon est bien sûr plus à gauche mais c'est essentiellement de la rhétorique, par rapport au gradualisme révolutionnaire de la SFIO dans l'Entre-guerre il est même au centre-gauche.
  9. C'est ce qu'a pensé Mélenchon, et c'est probablement pour ça qu'il va stagner électoralement ce coup-ci. Le cyber-activisme a son utilité, mais en complément du militantisme de terrain ("tenir un quartier", "se faire voir sur un marché / place publique"). MLP (ou plutôt les cadres autour d'elle) a compris depuis des années que la confiance sociale passe fort peu par du virtuel, il faut parler et être vu en chair et en os. Et le FN progresse dans une large mesure du simple fait qu'il occupe un marché non-concurrentiel ; les partis de gouvernement ont cessé depuis des années d'être des partis militants pour se transformer en machine électorale. Usul, en critiquant simultanément Macron et Mélenchon, parlait d'ailleurs récemment de la différence entre fonder un parti et lancer un mouvement, c'est typiquement de cela qu'il s'agit.
  10. Non, c'est une philosophie politique. Les libéraux ne sont pas d'accord entre eux sur le genre de philosophie morale dont cette philosophie serait censée découler. En parlant de ça, j'ai fini de lire l'Utilitarisme du "libéral" John Stuart Mill. Je le trouve assez confus à plusieurs moments importants, il ne m'a pas convaincu, alors même que le jusnaturalisme classique me paraît de plus en plus problématique.
  11. Et donc Strauss qualifie Jünger de nihiliste faute de dire révolutionnaire-conservateur (le terme était apparu pour la première fois pour désigner l'opposition terroriste/anarchisante au tsar, aucun rapport bien sûr avec la RC), pendant que Jünger décrit Céline comme nihiliste* faute de dire collabo, antisémite et pro-hitlérien. *A noter qu'après-guerre Céline menacera Jünger d'un procès à cause du Journal, poussant Jünger à prétendre qu'il s'agissait d'un malentendu... Je continue à trouver que cette notion n'éclaire rien du tout, même accolé à l'adjectif allemand. Mais bon, je lirais Strauss quand je pourrais.
  12. Je ne veux pas forcément lancer un débat métaphysique mais Bergson donne d'assez bonnes raisons de penser que le néant n'existe pas. Toujours est-il que si on veut la destruction et la mort, on veut quelque de déterminé (produire des processus), donc on ne veut pas rien, donc la notion de nihilisme n'explique rien. Parler de comportements autodestructeurs serait déjà plus sensé. Mais on a alors affaire à une notion qu'on peut difficilement condamner universellement ou utiliser comme épithète infâmante dans la polémique politique. Il y a des comportements autodestructeurs naturels et même rationnels. Les adjectifs destructeur et mortifère siéraient mieux au fascisme, mais ça ne donne pas les mots en -ismes dont raffolent les intellectuels.
  13. J'ai déjà dit que je comprenais pas la qualification du nazisme comme nihilisme mais on me dit de lire Leo Strauss. Pour ce qui est de la première guerre mondiale c'est encore plus clair, surtout du point de vue allemand. Le nihiliste, par définition, ne croit en rien, impossible dans ces conditions d'être motivé à une action quelconque (d'où l'inutilité profonde du concept). Si vous voulez parler de mentalité fanatique ou suicidaire, ça peut se distinguer (L'Allemagne de 14 ne me paraît ni l'une ni l'autre), mais ce n'est pas du nihilisme... Sinon, comme tu dis, Jünger décrit bien la réalité de la guerre, mais vu que le sujet est terne comme une tranchée, ça ne m'a pas vraiment intéressé et ça ne m'a laissé aucun souvenir marquant.
  14. Même s'il y a des courants syncrétistes éco-socialistes, l'écologisme rejette fondamentalement aussi bien le capitalisme que le communisme comme étant les frères jumeaux d'un progrès illusoire. Et c'était le cas dès les années 1920-1930. Voire avant. "Les deux grands courants idéologiques engendrés par la révolution industrielle, accompagnant l’un l’essor du capitalisme et l’autre l’espérance socialiste, sont désormais à bout de souffle. Malgré leurs différences, fondées sur un enracinement social historiquement opposé et des valeurs souvent contradictoires, ils se montrent pareillement désorientés sur l’essentiel, saisis d’impuissance face à l’effondrement du credo productiviste qu’ils partagent. Celui-ci ne constitue-t-il pas leur matrice commune ? Forcer la nature pour développer les forces productives, diffuser l’enrichissement, chacun à sa manière, produire plus pour consommer plus et stimuler la croissance. Une logique qui a fait ses preuves dans le grand bond en avant du développement mais qui aujourd’hui, justement, ne marche plus." -Le Manifeste pour une société écologique (EELV: http://ri.eelv.fr/manifeste/ ).
  15. Ce n'est pas exact ; il utilise ce concept pour définir l'essence du capitalisme et du communisme, et pas uniquement dans le "pamphlet" de 1922. "Private ownership of the means of production (market economy or capitalism) and public ownership of the means of production (socialism or communism or "planning") can be neatly distinguished. Each of these two systems of society's economic organization is open to a precise and unambiguous description and definition." (cf: https://mises.org/library/human-action-0/html/pp/864 ).
  16. Tu n'expliques pas en quoi c'est une notion vide de sens. Au passage, Mises l'utilise aussi: "Quiconque veut la société et son progrès doit, sans réserve et sans restriction, vouloir aussi la propriété privée des moyens de production." -Ludwig von Mises, Le Socialisme, Librairie de Médicis, édition française de 1938 (1922 pour la première édition allemande), 626 pages.
  17. Tout de suite les grands mots... C'est au contraire le genre de messages anticapitalistes qui doivent bien passer en Amérique Latine. L'avenir du Christianisme, qui est tout sauf en train de disparaître, ne se jouera pas en Europe. François sait ce qu'il fait.
  18. Je me demande d'ailleurs si cette tonalité pessimiste n'est pas l'un des facteurs explicatifs de la porosité relative entre le libéralisme et les courants de droite. Le conservateur était par définition suspicieux envers l'avenir (généralement par nostalgie d'un passé quelconque, de l'Europe chrétienne médiévale à la Monarchie d'Ancien Régime).
  19. Notons d'ailleurs que c'est une idéologie fondamentalement optimiste (lutte finale & lendemains qui chantent). Or les humains, à de rares exceptions, préfèrent adhérer à des causes qu'ils estiment en passent de triompher. C'est certainement une autre ambiance que celle de liborg où on écrit un jour sur deux que le pays est condamné.
  20. Oui, à deux trois détails près. Par exemple je ne comprends pas ce passage: En quoi une politique inflationniste serait-elle en quelque façon "non transparente et non démocratique" ?
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