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André

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  1. En fait, c'est tellement dégradé qu'on se demande bien ce qui différencierait plus un Alsacien d'un habitant du Palatinat que d'un Corse et plus un Ch'ti d'un Tournaisien que d'un Basque. Si ce n'est la mention administrative d'une nationalité.
  2. Et si on faisait un sondage sur les séries préférées des Anglais et des Français, je ne pense pas que l'on trouvera quelque chose de bien déterminant.
  3. C'est intéressant. Mais je crois que nous ne sommes pas plus avancés pour autant. Sachant que les stéréotypes correspondent à une généralisation souvent abusive obtenue à partir d'une simplification à l'extrême, qui gomme sciemment toutes différences internes et ne tient compte que des ressemblances superficielles, je ne vois pas comment cela pourrait nous aider à définir l'identité nationale. Qu'est-ce qu'un Français ? Superdupont ? Le chevalier Bayard ? Surcouf ? Coco Chanel ? De Gaulle ? Un gréviste ? Et un Britannique ? Un hooligan plein de bière ? Un cadre de la City, parapluie noir et chapeau melon ? Un colonel à la retraite ? Shakespeare ou Somerset Maughan ? Elgar ou Queen ?
  4. Soit. N'importe quel individu venu de n'importe quel endroit du monde pourrait donc venir en France et demander la nationalité française s'il en éprouvait le désir. Personnellement, ça me convient tout à fait.
  5. Je pense que c'est plutôt à ceux qui nous assurent de l'existence de l'identité nationale d'effectuer ce travail de transposition et de nous en décrire les éléments constitutifs. Non ? Autant je peux identifier clairement et de manière non équivoque Mr Jean Duponcelle, homme, marié, catholique, fumeur, employé SNCF, membre du club d'échecs Le fou noir, père de deux enfants, parlant français et allemand, etc. etc. et le différencier sans difficulté de Mlle Françoise Lebel, fille d'enseignants, lesbienne, droguée, séparée, lectrice à l'université de Coimbra la moitié de l'année, adhérente Greenpeace, etc. etc. Autant je ne vois pas comment différencier plus en profondeur les Français des Britanniques au-delà de la nationalité et de la langue parlée.
  6. Soit. Mais quel intérêt présente alors ce concept d'identité nationale - dont personne ne semble pouvoir fournir les éléments constituants - si elle n'a aucune implication sur les individus d'un pays ?
  7. Peut-être parce que l'individu est parfaitement identifiable par ses caractéristiques propres, naturelles, culturelles, etc. qui le distingue de tous les autres individus. Alors que l'on est bien en peine de trouver les caractéristiques qui différencieraient essentiellement les Français des Britanniques autres que la simple nationalité.
  8. Bah... si cette fameuse identité nationale, que l'on est bien en peine de définir ou décrire, n'a pas plus d'intérêt pratique et d'influence sur la vie des gens que de dire que le climat de la Normandie est tempéré océanique... De fait, ce ne serait pas trop gênant.
  9. Peut-être que les employés d'Alstom n'avaient pas envie de faire partie de Siemens. Et encore on se demande pourquoi ; ce ne serait pas la première fois que des gens travailleraient pour des concurrents, avec des méthodes totalement différentes. Mais encore, tout cela n'a rien à voir avec une identité d'entreprise qui devrait marquer à ce point les individus qu'elle les empêcherait de travailler nulle part ailleurs. Développer des habitudes de travail en commun n'équivaut pas à adopter une identité collective qui définirait l'individu en profondeur l'individu et marquerait son futur parcours de vie.
  10. Je ne pense pas que l'homophobie constitue l'identité de Chick-fil-A. J'imagine qu'une personne non homophobe peut être engagée par cette chaîne. Que McDonald's impose un code vestimentaire dans son règlement de travail n'implique pas plus une identité qui marquerait les employés comme on voudrait nous faire croire que l'identité nationale pourrait faire avec les Français ou les Britanniques. Que deux entreprises distinctes fonctionnent de manière différentes, aient des objectifs différents, etc. n'induit nullement qu'il s'agisse là d'une identité particulière qui impliquerait les employés dans leur individualité et qui pourrait a priori poser des problèmes d'incompatibilité. Pour faire le parallèle avec les nations, ce qui est exigé des gens, c'est de respecter le droit, les lois, les conventions communes, etc. pas de se couler dans le moule d'une fantasmatique identité nationale.
  11. Je ne refuse rien. J'estime que cela n'a rien à voir avec ce que l'on essaie de nous présenter comme "identité nationale". Du jour au lendemain, une marque peut changer de logo, de visuel, de pratiques commerciales, de management, de production, de gestion du personnel, etc. Quelle rapport avec l'identité nationale ?
  12. Parce qu'on l'invoque toujours au final lorsqu'on parle de cette insaisissable identité nationale, qui ferait que certaines personnes extérieures ne pourraient s'intégrer car supposées incapables d'endosser celle-ci.
  13. Il est quand même curieux qu'il soit si difficile de répondre à ce genre de question autrement que par une pirouette si l'identité nationale était une chose tangible. Soit, retournons la question : Qu'est-ce qu'un Français verrait de propre aux Britanniques qui les différencieraient clairement du reste de l'humanité ?
  14. Si, bien sûr. Comme je peux faire la différence entre la France et le Royaume-Uni en tant qu'entités géographiques et politiques. Par contre, pourrais-tu me définir ou décrire quelle serait cette "identité entrepreneuriale" qui différencierait les employés de Subway de ceux de chez McDonald's et qui pourrait empêcher les premiers de travailler à la place des seconds ? Une identité telle qu'elle pourrait poser des problèmes d'intégration au sein de l'entreprise ?
  15. Tu arriverais donc à constater quelque chose que l'on ne pourrait décrire au minimum ? Tu parles de traits que l'on trouverait "un peu plus souvent" en France qu'ailleurs ; quels seraient-ils ?
  16. Essayons d'aller au-delà de la boutade. Tu sembles vouloir définir l'identité nationale au partir d'une caractéristique propre d'un groupe d'individus, qui serait observable par des étrangers à ce groupe. Donc, concrètement, qu'est-ce que verraient les étrangers chez les Français qui serait propre à ces derniers et permettrait de définir l'identité nationale française ?
  17. Pourtant l'identité juridique semble bien être la seule pertinente, claire, non équivoque et opérative.
  18. Qu'est-ce qu'un Britannique verrait de propre aux Français ?
  19. On peut supposer que si ceux qui voulaient un ministère de l'identité nationale n'ont pas pu mettre plus de chair autour de cet os maigrichon, c'est que celle-ci n'existe pas.
  20. Quelle est l'identité d'un club de football, d'un orchestre de musique, d'une entreprise de transport, etc. ?
  21. De fait, le décret qui créait ce ministère était bien laconique en ce qui concernait la fameuse "identité nationale : "participe, en liaison avec les ministres intéressés, à la politique de la mémoire et à la promotion de la citoyenneté et des principes et valeurs de la République". Ce qui démontre bien que ce concept est totalement creux.
  22. Cette question est surtout absurde puisque l'identité est propre. Parler d'identité nationale est un contre-sens parfait.
  23. André

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