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Flashy

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Tout ce qui a été posté par Flashy

  1. J'utilise les abus de langages que je dénonce, la honte.
  2. C'est typiquement une question de pénaliste.
  3. C'est fait. Il n'y a pas été répondu. Soi-disant, vous ne parlez que de filiation, mais le champ lexical se rapporte au champ lexical des choses (don, cession...). Ma question était un appel à la clarté : si on parle de personnes et d'éléments essentiels de leur identité, ici la filiation, il convient d'utiliser le champ lexical adéquat. Ainsi, le post de Bisounours visait l'enfant à naître en parlant d'acte de don. J'ajoute, en passant, que les tenants de la GPA ne poussent pas leur hypothèse jusqu'au bout. Je vais donc reprendre l'ensemble des questions qu'il conviendrait de trancher si, demain, on considérait que la filiation peut faire l'objet d'une convention : - Combien de parents? Si on part du principe que l'intention seule compte, quid en cas de pluralité d'intentions ou de projets parentaux? On cumule les liens de filiation? Ou on applique un principe chronologique comme en matière de liquidation des biens? Ou un principe d'enchères? - Peut-on conclure un contrat avec une personne morale? Après tout, elles peuvent contracter. - Quid d'un frère, une soeur, un grand-parent ou un oncle élevant l'enfant? L'action d'élever ou la convention peuvent-ils en faire un père ou une mère? - Quid du géniteur refusant ses responsabilités, par exemple le père qui se barre alors qu'il a mis une femme enceinte? Peut-on lui imposer une quelconque responsabilité? Si oui, sur quel fondement puisqu'il n'a pas voulu être partie à la convention, ce qui est son droit le plus strict si on part du principe qu'il y a liberté contractuelle. - Quid de l'accès aux origines? - Un tiers peut-il modifier l'état civil de quelqu'un par voie contractuelle? Si on veut feinter en disant que l'enfant à naître n'est pas une personne, et qu'on ne dispose dès lors de l'état-civil de personne, quel est l'objet de la convention? En effet, la filiation de l'enfant n'existe que dès lors qu'on considère ce dernier comme existant... - Quid en cas de contrat mal rédigé? On agit en justice? Vous connaissez la durée d'une procédure judiciaire? Dans l'intervalle, on fait quoi du gamin? On écrit quoi sur son livret de famille? Il ira dormir chez qui? Mes questions concernent, je pense, des choses très concrètes. Il ne s'agit plus d'enculer des mouches, mais d'imaginer comment faire en pratique dans une société qui admettrait le transfert conventionnel de filiation. Pour moi, un bon système est un système simple et lisible. Les modifications nécessaires pour autoriser la GPA me semblent source de complexité. Le principe "la mère est celle qui accouche" a une vertu : sa clarté. Devoir disséquer des ovules et interpréter des contrats pour deviner qui est la mère, a contrario, ne me paraît guère clair.
  4. Le viol par surprise, ça correspond à deux situations, en gros : - soit la victime n'est pas en mesure de consentir (coma...) - soit la victime est trompée par des stratagèmes visant à la conduire à un rapport sexuel alors qu'elle n'y aurait normalement pas consentie. Cela dit, le second cas n'est pas évident (exemple : au cours d'une drague, tu prétends être riche alors que tu es caissier ; tu mens un peu sur la marchandise, mais la qualification de viol me paraît clairement excessive). Pour ça que je n'aime pas le droit pénal : c'est glauque... Le seul cas facile à appréhender concernait des jumeaux, où l'un se substituait à l'autre, un truc comme ça. Certains ont beaucoup d'imagination.
  5. Pas en pénal. Pour plusieurs raisons : - les clients sont pauvres - devoir déterminer si la pénétration anale avec un club de golf relève du viol ou de la torture ne me paraît pas être une façon saine de passer ses journées.
  6. Yep, tu as 3 méthodes pour violer : - violence - contrainte (chantage etc) - surprise La dernière catégorie est très rare. Mais le cas décrit y correspond bien.
  7. Effectivement. On ne dénonce pas assez le génocide des fumeurs. C'est sérieux, fichtre, pas de blagues là-dessus. Que fait la LICRA face à cette incitation à la haine du fumeur? Plus sérieusement, votre différend violent me passe au-dessus de la tête. Je trouvais rigolo le hiatus entre l'imaginaire du cowboy solitaire classe et le gars qui pèle de froid dehors. Que ce soit pris au tragique me fait également sourire. Au fond, quel est le gros point de divergence? Je pense qu'on est tous d'accord sur le fait que la loi n'a pas à harceler les fumeurs, et ce jusqu'à l'habitacle de leur voiture (comble du ridicule). Je pense qu'on est tous d'accord, également, sur la nécessité pour le non-fumeur de tolérer la gêne occasionnée par le fumeur : vivre en société, c'est accepter certains désagréments. Je pense qu'on est tous d'accord, enfin, sur le fait que le fumeur doit faire preuve de retenue en évitant de foutre ses mégots partout ou en fumant contre l'avis de l'hôte. En somme, un compromis se trouve facilement : fumer à la fenêtre, par exemple. Ou installer un fumoir. Du coup, pourquoi cet excès de violence?
  8. Oui, je suis un peu surpris que la Police s'occupe de ça. J'imagine qu'ils ont déjà résolu les problèmes de vol, d'état d'ébriété, d'agressions et de mendicité dans le métro pour se soucier de ça. On a de la chance d'avoir une Police si efficace.
  9. Bah pour le voyeur qui filme les culottes en secret, il n'y a pas de séquelles non plus. Un gars, il se frotte à moi dans le métro, je pense pas porter plainte. Par contre, il me paraît approprié de le pourrir. On ne s'excite pas sur autrui, c'est du savoir-vivre de base.
  10. Moi, je reproche rien. Je mets simplement en exergue que le côté cool du fumeur appartient à un passé désormais révolu. Le fumeur, désormais, c'est avant tout le gars qui paie une fortune ses clopes, qui va se les geler dehors et à qui on interdit de fumer dans l'appartement, sans quoi il va donner mauvaise odeur au canapé. Cela ne correspond pas à la réalité selon toi? J'entends bien. Que le fumeur soit excessivement stigmatisé par la loi, j'entends bien. Que le fumeur ait à répondre aux règles essentielles du savoir vivre, c'est-à-dire tenir compte d'autrui -ce qui, bien sûr, peut sembler odieux à tout malotru-, j'entends bien également. Le non-fumeur doit accepte la gêne que représente le fumeur ; le fumeur doit accepter de réduire la gêne qu'il occasionne autant que possible. Voilà, débat résolu.
  11. J'ai touché un point sensible? Tu te sens obligé de tenir compte de l'avis des autres? Tu manques de confiance en toi? Moi aussi je peux poser des questions agressives Si ce post ne m'était pas destiné, mea culpa.
  12. Le fumeur, c'est pas avant tout celui qui a une haleine de chacal et des fringues qui puent, avec une propension à jeter ses mégots partout? Ou on parle de celui qui sautille sur place en fumant sa petite clope, dehors, dans le froid?
  13. Ne pas être au courant à un instant T ne signifie pas que l'infraction n'a pas eu lieu à cet instant T. Par exemple, tu es en vacances, on te cambriole. Tu ne le sauras qu'à ton retour. Autre exemple : une escroquerie, tu ne t'en rends compte que des mois, voire des années après. Ultime exemple : un viol par surprise. Le mari sort du lit ; tu entres à côté de l'épouse, tu lui fais l'amour dans le noir. N'as-tu pas surpris son consentement? Si. Est-elle consciente du viol à l'instant T? Non. Cela fonctionne aussi avec le voyeurisme (caméras positionnées pour filmer sous les jupes), tu n'as pas conscience du truc, mais l'infraction existe bien. Une fois ceci posé, le frotteur mérite-t-il d'aller en correctionnelles? J'en sais rien. Il mérite, à tout le moins, une baffe dans la gueule.
  14. Don : Action d'accorder gratuitement à quelqu'un la propriété ou la jouissance de quelque chose Accueil : Action d'accueillir, réception que l'on fait à quelqu'un. Le don, c'est passer une convention concernant quelque chose. Or, ici, ce "quelque chose", c'est l'état-civil d'un enfant. L'accueil ne nécessite aucune convention. Un enfant abandonné par sa mère n'a pas nécessairement fait l'objet d'une convention. De même pour un enfant dont les parents sont morts. Dès lors, l'adoption n'a pas d'aspect conventionnel ; le don en a nécessairement un. La différence est radicale. En effet, si la filiation repose sur une convention, il faudra résoudre les points suivants : - combien de parents? Si on part du principe que l'intention seule compte, quid en cas de pluralité d'intentions ou de projets parentaux? On cumule les liens de filiation? Ou on applique un principe chronologique comme en matière de liquidation des biens? Ou un principe d'enchères? - peut-on donner à une personne morale? Après tout, elles peuvent contracter. - quid d'un frère, une soeur, un grand-parent ou un oncle élevant l'enfant? L'action d'élever ou la convention peuvent-ils en faire un père ou une mère? - quid du géniteur refusant ses responsabilités, par exemple le père qui se barre alors qu'il a mis une femme enceinte? Peut-on lui imposer une quelconque responsabilité? Si oui, sur quel fondement puisqu'il n'a pas voulu être partie à la convention, ce qui est son droit le plus strict si on part du principe qu'il y a liberté contractuelle. - quid de l'accès aux origines? - quid de l'enfant? En effet, une telle convention aurait cela d'insolite qu'on disposerait de l'état-civil d'autrui à son gré. Un tiers peut-il modifier l'état civil de quelqu'un par voie contractuelle? Si on veut feinter en disant que l'enfant à naître n'est pas une personne, et qu'on ne dispose dès lors de l'état-civil de personne, quel est l'objet de la convention? Bref, la GPA, à mes yeux, c'est avant tout un nid à emmerdes. EDIT : je précise que les questions ci-dessus sont bien en lien avec la GPA. En effet, pour que la GPA soit admissible, il faut admettre que le lien de filiation puisse faire l'objet d'une convention. Or, une telle admission entraîne les difficultés exposées ci-dessus.
  15. On peut donner un enfant? Il fait partie du domaine des choses? Moi qui pensait que le don concernait les choses, je suis tout désappointé. Autre point : si la filiation devait reposer sur un socle contractuel, pourquoi n'y aurait-il que deux parents? De même, pourquoi un grand-père qui élève son petit-fils, qui l'accueille, l'aime et en prend soin ne devrait-il pas être le père? Idem pour une soeur? De même, un père qui ne désire pas être père et qui abandonne la femme enceinte ne devrait pas pouvoir être sollicité pour être mis face à ses "responsabilités" : n'ayant jamais accepté d'élever l'enfant, il n'y a pas lieu à réparation. Nous sommes bien d'accord?
  16. C'est surtout que la procédure est plus longue et plus lourde. Ils préfèrent "correctionnaliser" pour avoir un traitement rapide. Sinon, votre thèse (aux intervenants sur ce topic) c'est que s'il n'y a pas de victimes, il ne peut pas y avoir d'infractions pénales?
  17. C'est très ancien, comme débat. Dans le Digeste, tu trouves à la fin une référence au jurisconsulte Paul : "tout ce qui est permis n'est pas honnête". En tête du Digeste, tu avais le premier précepte : "vivre honnêtement", c'est-à-dire suivant des principes moraux. Ce n'est qu'au XIXème siècle que certains ont eu l'idée saugrenue de différencier totalement morale et droit -alors même que le Code civil traduit de nombreux principes moraux en principes juridiques, que ce soit le respect de la parole donnée ou des bonnes moeurs-. Au fond, c'est normal que droit et morale se chevauchent sans se confondre. La morale est un phénomène collectif, ayant valeur quasi-obligatoire, pouvant être sanctionnée. L'obligation morale existe ; la sanction aussi (sociale, ici). La seule différence notable concerne, à la vérité, la nature de la contrainte : elle est plus organisée, plus implacable pour le Droit. Le Droit fourmille de morale, et notamment le droit contractuel : - le respect de la parole donnée, héritée de la morale religieuse. Le parjure était là une grande faute. - la notion de faute, qui a une très grande valeur morale. La faute civile, très souvent, se confond avec la faute morale. - la notion de bonnes moeurs, combattue mais toujours vivace. - la notion d'obligation naturelle : certaines obligations ne sont pas juridiques, mais sont plus que morales. - la notion de dignité humaine qui a une valeur juridique. - pour finir le catalogue, la notion d'indignité (utilisé en droit des successions pour faire échec à l'héritage en cas d'assassinat). La morale ne fait pas renoncer au contrat, le principe est le respect de la parole donnée. Le mouvement de protection au nom de la morale est beaucoup plus récent. Il y a un siècle à peine, il était inimaginable d'imposer un délai de réflexion pour le consommateur : caveat emptor
  18. Il fallait pas donner la mauvaise idée : http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/20150430.REU1044/un-depute-ump-propose-le-port-de-l-uniforme-a-l-ecole.html Un député (UMP) fait une proposition de loi visant à imposer le port de l'uniforme à l'école. Voilà voilà.
  19. Un peu comme tout le monde, non? Un système très bien conçu qui ne fonctionne pas en pratique ne vaut rien.
  20. Michéa est fascinant. J'ai lu deux bouquins de lui. Il a une faculté incroyable à se planter sur certains points, c'est plutôt épique. Quand je le lis, j'ai l'impression de vivre dans une dimension parallèle à la sienne.
  21. Après avoir multiplié les tests, je suis ISTJ de façon peu marquée semble-t-il.
  22. Flashy

    Comment convaincre ?

    Le livre me paraît un format médiocre pour convaincre. Mais c'est personnel. En méthode, il me paraît important de définir, quelque soit le support. En effet, une méthode très courante pour rejeter une idée est d'exagérer, d'étendre une idée au-delà de ses limites naturelles. En définissant, en précisant, le discours est plus clair, l'objection plus difficile. Autre avantage à la définition : cela évite les disputes stériles. Parfois, les gens se déchirent sur un sujet sur lequel ils sont d'accord au fond parce qu'ils ne donnent pas le même sens aux mots.
  23. Je suis ISTJ. Ou INTJ. Je suis à la bordure. Quoique ça veuille dire concrètement.
  24. Flashy

    Comment convaincre ?

    Il n'y a aucun hors-sujet ni aucune opposition, à ce que j'ai vu. Les deux éléments sont complémentaires et il est artificiel de les distinguer. Convaincre, c'est répondre à la question : quels sont mes arguments? Persuader, c'est répondre à la question : comment exposer mes arguments? Emporter la conviction d'un individu, voilà l'enjeu. Et, je le répète, si tu veux emporter sa conviction il te faut : - savoir à qui tu parles ; (convaincre qui?) - savoir ce que tu veux dire ; (Que dire?) - choisir comment le dire. (comment convaincre?) Toi, tu nous parles de la seconde question, en parlant de prémisses, de postulats, d'objections. Or, comment convaincre concerne avant tout la méthode. Un gif animé qui envoie du lol et qui décrédibilise une thèse X ou Y, c'est une méthode argumentative, pas un argument. Une fois ceci posé, on peut avancer : - Convaincre qui? Je vais postuler qu'on discute avec un individu ou un groupe étatiste. - Que dire? Je vais postuler qu'on va définir le rôle de l'Etat. - Comment convaincre? Là, un prérequis : créer la connivence (d'où l'importance de savoir à qui on parle). Cette connivence, tu la crées par une culture commune, des références communes (d'où l'importance des symboles). Ensuite, des approches : par l'absurde, par l'humour, par la maïeutique, par l'exposé froid des causes et des conséquences, par le style etc. Tu as également des règles "classiques" pour certains genres : le pamphlet ou le discours politique, notamment. Ainsi, le discours politique concerne avant tout l'avenir. Ton argumentaire logique, tu le mets au service de la promesse d'un meilleur avenir. "Ensemble, tout devient possible" : voilà l'essence d'un discours politique, voilà ce que tu dois démontrer. Il est également de règle de démolir les arguments de l'adversaire dans un discours ; si la démonstration est trop longue, il est préférable de démolir l'adversaire directement. C'est pas rigoureux? Et alors? A moins de t'exprimer dans un cadre universitaire ou d'experts, cela importe peu. Par contre, ce que je viens d'exposer ne s'appliquera pas à la rédaction d'un essai. Là, la rigueur s'impose. En somme, "comment convaincre" dépendra du public visé et du format utilisé. Tes idées resteront les mêmes, la méthode changera en fonction de ces critères.
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