Scribe

Je remonte ce sujet car j'aimerais connaître votre avis sur ces monnaies locales qui, visiblement, ont survécu à l'effet de mode ? Sont-elles un caprice bobo ou une idée foncièrement libérale ? Je n'arrive pas à me positionner.

J'ai du mal à donner tort à Trump. Il n'y a pratiquement aucun avantage à vivre en Belgique de manière générale.

Tu dois trouver ton compte en France car je n'ai jamais vu un pays aussi bloqué, aussi institutionnellement conservateur. On débat encore des 35 heures 16 ans après leur introduction et après deux gouvernements de droite qui ont promis de revenir là-dessus. L'action est louable quand elle vise à lutter contre l'inflation législative. En ce sens, l'entrée de Macron est appréciable même s'il n'a que de faibles marges de manœuvre. Il faudrait que le taureau catalan enragé sorte de l'arène politique pour que l'on puisse espérer un changement.

Oui, j'ai oublié ce détail. L'épisode de Noël n'est pas celui que j'ai préféré mais il était très bon. Ma préférence va pour le premier de la saison 2, "Be Right Back".

Oui, quand je parlais de RH, je parlais surtout de toute la partie "management". La comptabilité est en revanche essentielle.

Pour les amateurs de séries d'anticipation/science-fiction, "Black Mirror" est assez agréable à regarder, exception faite de deux épisodes nettement en-deçà. La série est britannique, donc les saisons sont extrêmement courtes (3 épisodes). Netflix l'a rachetée et annonce une douzaine d'épisodes pour 2016. Pas vraiment une bonne nouvelle, les Ricains n'ont jamais battu les Brits dans ce domaine.

Tout à fait. Chômeurs, ouvriers et employés sont aujourd'hui acquis au FN tandis que le MEDEF a objectivement plus de raisons d'adhérer à la politique du gouvernement actuel qu'à celle de Sarkozy. Au niveau sécuritaire, Valls bat Sarkozy à plate couture. Au niveau immigration, Le Pen le bat. Il restait les conservateurs mais depuis son volte-face sur le mariage pour tous, il me paraît isolé électoralement parlant. C'est un livre qui s'adresse aux groupies de Sarkozy, qui sont encore nombreux. Si vous n'en connaissez pas, je peux vous donner quelques adresses où vous pourrez les observer. C'est un triste spectacle.

Oui, l'abonnement n'est pas excessif au regard des autres réseaux. Mais les tickets unitaires et autres titres occasionnels sont très onéreux. De toute façon, ce ne peut pas être pire que les transports en communs néerlandais. Aux Pays-Bas, il vaut effectivement mieux se déplacer en vélo qu'en bus.

Les RH ne répondent pas à un besoin urgent des salariés, loin de là. On a voulu psychologiser le travail et c'est l'une des pires choses que l'on ait faites, avec toute cette théorie pompeuse de management. Globalement, on a théorisé ce qui ne devait pas l'être, on a créé des "experts" ex nihilo, qui se sont spécialisés en management car professionnellement ils étaient mauvais partout ailleurs.

Si j'ai bien compris, Sarkozy, dans son bouquin, s'adresse à lui-même un faux reproche, celui de ne pas être allé encore plus loin. Quel courage politique.

Sur le réseau de Lille, le ticket unitaire (qui se présente sous la forme d'un carton à puce) se vend 1.80 € mais on peut recharger ladite carte (10 fois au maximum) pour 1.60 € le trajet. Chaque année depuis cinq ans, le coût d'un ticket augmente de 10 centimes. Autrement dit, il se vendait encore 1.30 € en 2011. Le métro est en travaux depuis des lustres (doublement des rames), il devait être prêt pour l'Euro 2016. Dans le meilleur des cas, les travaux s'achèveront en 2017.

Elle était la caution de gauche du gouvernement, ses critiques étaient donc bien calculées et souhaitées par le même gouvernement. Tous ceux qui ont démissionné ou ont été congédiés du gouvernement sont aujourd'hui totalement muets.

Ne rêvez pas, il n'y aura pas de primaire à gauche. Et je doute même que Taubira prenne la peine de tirer dans les pattes du gouvernement qui l'a maintenu comme gage de gauche. Ce serait même assez ingrat de sa part. Ce sont tous des bénis oui-oui.

Cet article confirme ce que je pensais depuis longtemps : la CGT déteste encore plus les chômeurs que le patronat. Si le patronat demandait à la CGT de tuer du chômeur pour sauver des emplois, elle le ferait sans broncher. Mieux, elle le ferait avec enthousiasme et zèle. La CGT voit dans les chômeurs de potentiels redoutables concurrents aux postes installés en CDI et surtout dans la fonction publique. Je suis moi-même au chômage. Il y a quelques mois, j'ai été vacataire durant deux mois pour une administration publique confrontée à un accroissement temporaire de son activité. Les fonctionnaires CGT nous méprisaient profondément, ils considéraient que nous prenions la place de fonctionnaires supplémentaires, et que, in fine, nous menacions leurs zakisocios. La CGT perd en adhérents chaque année. Ses adhérents sont loin d'être des "travailleurs précaires" mais des privilégiés installés de longue date touchant 13e mois et autres bonus.

Ma foi, si les taxis considèrent qu'ils rendent un service d'aussi bonne qualité que les Uber, si je dirigeais le pays, je serais tenté d'abolir les licences et de proposer une totale défiscalisation des revenus de ces détenteurs de licence pendant une année, durant laquelle ils auraient l'opportunité de la rembourser. Au terme de cette année, on n'en parle plus et on fait coexister taxis et Uber une bonne fois pour toute. Cela me paraît une solution plus équitable qu'une énième indemnisation, qui favoriserait les taxis les moins productifs.

Ne pouvant pas créer un nouveau sujet, je remonte celui-ci des abîmes de l'oubli, pour revenir un peu sur les élections déprimantes d'hier qui se sont déroulées en Turquie. Certes, l'AKP d'Erdogan a réussi son pari de retrouver la majorité absolue mais malgré des moyens colossaux en termes de propagande et d'entreprises d'instabilité volontaire dans le Kurdistan turc, il n'est pas parvenu à atteindre le seuil des 2/3e nécessaire pour changer la Constitution et présidentialiser le régime sans référendum, ni même le seuil des 3/5e lui permettant de soumettre un projet de Constitution à référendum. On notera par ailleurs que la France est mal placée pour donner des leçons de démocratie car dans la "patrie des droits de l'homme", on peut dorénavant faire passer n'importe quel changement constitutionnel avec le soutien de 3/5e du Parlement, sans passer par la voie référendaire. Même en Turquie, on ne peut pas le faire. À bon entendeur. Les nationalistes du MHP, qui représentent les alliés de circonstance d'Erdogan, sont les grands perdants du scrutin, perdant la moitié de leurs sièges. Les pro-kurdes du HDP ont eux réussi, à un chouïa près, à rester au-dessus du seuil national de 10 % de voix (10.75 % pour être précis). Ce seuil élevé (que l'on adopte aussi en France pour les élections locales soit dit en passant) aurait pu faire perdre 60 députés d'un seul coup à cette formation. Autrement dit, l'idéal de liberté recule en Turquie. Mais ce n'est pas pour autant le triomphe annoncé pour Erdogan, qui devra continuer à gouverner le pays avec un Parlement qui reste relativement puissant. L'Etat Islamique et la répression des Kurdes finiront par enterrer cet idéal.

Ah oui, ce fameux mythe "des trains étatisés français sécurisants versus les trains britanniques libéralisés qui négligent la sécurité pour plus de rentabilité", décliné en sa version "bus".

Tu as bien résumé la situation. C'est ce qui s'est passé pour la communauté d'agglomération Hénin-Carvin quand Hénin-Beaumont est tombé aux mains du FN. Voulant sanctionner des électeurs qui ont "mal voté", la communauté a réduit son engagement financier sur Hénin-Beaumont. Cela ne m'étonnerait pas davantage que le projet RER Lille-Hénin prévu de longue date ne se réalise pas comme convenu, de peur qu'une ville FN ne profite des retombées. Je ne parle même pas de la répartition de la réserve parlementaire, qui est un exemple encore plus flagrant.

Le problème du réseau routier français tient à sa mauvaise décentralisation, chaque échelon du millefeuille territorial préférant s'offrir un nouveau rond-point à photographier pour le magazine municipal plutôt que rationnaliser son entretien. D'ailleurs, ce sont les routes communales et départementales qui nous coûtent le plus cher. L'Etat central n'est pas en reste quand il s'amuse, au détriment des usagers et des contribuables, à installer puis retirer des portiques écotaxe. Là-dessus, je suis d'accord. Cela dit, mon propos consistait à rappeler que le réseau routier/autoroutier français n'est pas plus onéreux et inefficace que les réseaux voisins. En plus, la plus grande partie du réseau autoroutier français est sous concession privée. Là encore le millefeuille territorial fait des ravages financiers (la décentralisation catastrophique à la belge en est l'exemple le plus extrême). Et c'est valable aussi pour la 3G/4G, ainsi que pour les wifi publics gratuits (le morcellement des communes n'incite pas à étendre le wifi). Les débats sur le réseau routier ou le déploiement de la 4G sont bien beaux mais ça ne représente rien du tout dans les dépenses publiques. En revanche, de la manière dont on organise les pouvoirs en France (je ne parle même pas des budgets, juste de la répartition), découlent d'énormes conséquences financières. Le problème se situe beaucoup plus en amont.

L'entretien des routes français est l'un des moins onéreux d'Europe. En 2006, 1 km d'une même route coûte en entretien : 0.49 € en France ; 0.69 € en Allemagne ; 0.55 € au Danemark ; 0.55 € en Espagne ; 0.56 € au Royaume-Uni. Seule la Norvège fait mieux que la France dans l'étude que je cite : 0.48 € / km. En valeurs relatives, la France investit pourtant moins que l'Allemagne. La source date un peu mais est très instructive. http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/074000038.pdf(2006, page 17) Si l'on veut faire des économies dans les finances publiques, il ne me paraît donc pas pertinent de s'attaquer à la qualité de nos infrastructures. Par contre, on peut s'attaquer à la gabegie territoriale.

En termes d'abonnements Internet et mobile, la France n'a pas à se plaindre. Elle n'est pas en pôle position mais se défend plutôt bien. Ne disposant pas d'une connexion Internet chez mes parents, en campagne, j'utilise mon réseau mobile Free pour me connecter sur mon PC. La connexion est correcte, même lorsque je dépasse le quota de 20 Go (aujourd'hui de 50 Go) de data. Sauf si on est un accro à Youtube en HD, on peut se contenter de cette offre à 20 € pour téléphoner et naviguer sur Internet. Je ne pense pas qu'il existe d'autres pays où l'on bénéficier de cette offre, à ce prix. Des progrès ont été faits en matière numérique en France mais c'est moins le fait de l'Etat que de la concurrence de Free, là où les opérateurs étrangers coulent des jours heureux et insouciants. Surtout effectivement en Belgique, Etat le plus voleur du monde. Lorsque je traverse la frontière belge, je prends soin d'éteindre mon portable pour me parer à toute éventualité. Tu paieras peut-être moins d'impôts mais tes contrôles techniques, l'achat de nouveaux pneus et ta consommation de carburant te reviendront beaucoup plus cher. Autant j'estime qu'améliorer le réseau ferroviaire est sans intérêt, autant garantir de bonnes infrastructures routières est indispensable pour la santé économique d'un pays.

La droite qui s'est durcie préférera encore Le Pen à Sarkozy. Sarkozy, lui, est de plus en plus haï, encore plus qu'en 2012.

Je ne regarde plus aucune série depuis le final de Breaking Bad. J'ai regardé son spin-off mais je n'ai pas du tout accroché.

Le FN n'est pas exempt de toutes responsabilités. Dans les mairies qu'il a gagnées, le bilan provisoire peut être bon (Hénin-Beaumont) ou non (Hayange). Rien d'extraordinaire cependant, d'un côté comme de l'autre.

Apparemment, le lien de mon précédent ne fonctionne pas mais pouvez retrouver les tableaux comparatifs ici (en cochant les pays et les sujets qui vous intéressent) : http://www.missoc.org/MISSOC/INFORMATIONBASE/COMPARATIVETABLES/MISSOCDATABASE/comparativeTableSearch_fr.jsp