Jump to content

Nathalie MP

Membre Adhérent
  • Posts

    1172
  • Joined

  • Last visited

  • Days Won

    6

Everything posted by Nathalie MP

  1. Viande : des contre-indications plus politiques que médicales ? (3 octobre 2019) https://leblogdenathaliemp.com/2019/10/03/viande-des-contre-indications-plus-politiques-que-medicales/
  2. Merci pour ça ! Et pour la citation de Mme Marion Nestle dont j'ai retrouvé l'article.
  3. Sauf que quand on en arrive à la question « en résumé quels sont les principaux problèmes de cette étude » il n’en parle pas.
  4. Quand j'ai posté l'article du Monde ce matin, je n'avais pas encore lu la critique des chercheurs de l'Ecole de santé publique de Harvard. C'est maintenant chose faite, et je constate que leur contre-argumentation est encore plus contournée que je ne le pensais. 1. Ils partent du principe qu'une recommandation nutritionnelle qui dit que les adultes peuvent continuer leur consommation de viande habituelle est équivalente à encourager la consommation de viande. 2. A partir de là, non seulement ils regrettent que le principe de précaution ne prévale pas "even if there is still some uncertainty about the strength of the evidence" 3. Mais ils déplorent également que l'étude n'ait pas intégré l'impact environnemental dans ses recommandations "because climate change and environmental degradation have serious effects on human health". A lire ceci, on a l'impression que le problème sanitaire de la viande, ce n'est pas de provoquer cancer colorectal, diabète et maladies cardio-vasculaires, mais de faire partie des facteurs à éliminer dans une pure perspective de RCA, quitte à utiliser exagérément son impact négatif direct sur la santé pour mieux convaincre. A propos des cancers, il suffit de lire le doc du CIRC (agence cancer de l'OMS) pour comprendre que les certitudes sont en effet assez faibles. J'ai envie d'en faire un petit article, mais n'hésitez pas à me dire si je loupe quelque chose.
  5. VIANDE & CHARCUTERIE : Une étude sur la consommation de viande et de charcuterie remet en cause les recommandations sur la limitation de ces aliments . Pour les auteurs, qui ont procédé à une révision de la littérature sur le sujet : "Il y a de très faibles réductions de risque pour le cancer, les maladies du cœur et le diabète, et en outre, les preuves sont incertaines." "Les chercheurs disent vouloir faire mûrir le domaine des recommandations nutritionnelles – qu’ils jugent représentatives d’une « vieille école » trop axée sur les bénéfices sociétaux et non individuels – afin d’aller dans le sens d’une médecine plus personnalisée." Le plus intéressant sont les réactions des partisans de la réduction de la consommation de viande : "Ils ne contestent pas les résultats statistiques mais les conclusions : certes la réduction de risque est relativement faible, mais au niveau d’une population, l’impact est tangible." Encore mieux : "Si la même approche était appliquée aux fruits et légumes, à l’activité physique ou la pollution, « aucune des consignes sur ces facteurs ne serait soutenue par des preuves de qualité haute ou même modérée », clament-ils, défendant un principe de précaution." Détails dans l'article : https://www.lemonde.fr/sante/article/2019/10/01/des-chercheurs-contestent-la-nocivite-pour-la-sante-de-la-viande-rouge-et-de-la-charcuterie_6013703_1651302.html
  6. Cinq choses à savoir sur la Constitution des États-Unis La Constitution rédigée il y a 232 ans est toujours pertinente aujourd’hui pour garantir les droits du peuple américain. Ben Johnson, FEE, 21 septembre 2019 La semaine dernière, de nombreux Américains ont célébré la Fête de la Constitution (Constitution Day) qui commémore chaque année la signature de la Constitution américaine par les Pères Fondateurs le 17 septembre 1787. Cinq choses à savoir Voici cinq éléments marquants à connaître à propos de la Constitution américaine : 1. Thomas Jefferson et John Adams n’ont pas signé la Constitution et ni l’un ni l’autre n’était présent lors de la Convention constitutionnelle car le premier était ambassadeur des États-Unis en France et le second avait le même rôle en Grande-Bretagne. Tous deux sont décédés le 4 juillet 1826 (NdlT : cinquantenaire de la Déclaration d’Indépendance des États-Unis). 2. Le compromis des trois-cinquièmes ne signifie nullement que dans l’esprit des Pères Fondateurs, les Africains-Américains valaient trois-cinquièmes d’une personne, ainsi que l’a soutenu la radio publique NPR (aux frais des contribuables). Une motion proposant de compter les esclaves sur un pied d’égalité avec les personnes libres avait été déposée par Pierce Butler de Caroline du Sud. Or Pierce Butler était un ardent partisan de l’esclavage et l’auteur de la Clause sur les esclaves en fuite. Les États du Nord souhaitaient exclure les esclaves du décompte de la population… afin de réduire le pouvoir politique des États esclavagistes. Ils ne voulaient pas que ces derniers tirent avantage de leur nombre d’esclaves pour avoir plus de représentants au Congrès. 3. Il existe un lien entre la Fête de la Constitution et Thanksgiving (en français : Action de grâce). La première Proclamation de Thanksgiving de George Washington faisait du 26 novembre 1789 « un jour officiel d’action de grâce et de prière » pour reconnaître « les nombreuses faveurs de Dieu Tout-Puissant, en particulier celle d’avoir offert au peuple américain la possibilité d’établir pacifiquement une forme de gouvernement pour assurer sa sécurité et son bonheur ». Autrement dit, la Constitution des États-Unis. Soulignant qu’il « est du devoir de toutes les Nations de reconnaître la providence de Dieu Tout-Puissant, d’obéir à sa volonté, d’être reconnaissantes de ses bienfaits et d’implorer humblement sa protection et sa bienveillance », Washington recommande notamment de rendre grâce : « Pour les interventions favorables de sa Providence dont nous avons fait l’expérience au cours et à la fin de la dernière guerre, pour le grand degré de paix, d’union et d’abondance dont nous jouissons depuis, pour l’esprit pacifique et rationnel dont nous avons été dotés pour établir des constitutions de gouvernement favorables à notre sécurité et notre bonheur – notamment la Constitution nationale instituée récemment, pour la liberté civile et religieuse dont nous sommes bénis. » 4. Dans le discours qu’il prononça le 18 juin 1787 lors de la Convention constitutionnelle, Alexander Hamilton proposa un modèle radicalement différent pour l’État fédéral. Il demanda la création d’une législature bicamérale : l’Assemblée, dont les délégués seraient élus tous les 3 ans au suffrage direct, et le Sénat, dont les membres seraient choisis par les grands électeurs (eux-mêmes élus par le peuple) et siègeraient à vie sous réserve de « bonne conduite ». Le Président serait élu « par de grands électeurs choisi par d’autres grands électeurs choisis par le peuple ». Lui aussi resterait en fonction à vie sous réserve de bonne conduite. Le gouverneur de chaque État serait « nommé par le gouvernement fédéral » et tous les soldats seraient également placés sous le contrôle direct du gouvernement fédéral. Enfin, pour Hamilton, la Cour suprême devait être composée de 12 juges. Le lendemain, James Wilson objectait que ce plan « avalerait entièrement les gouvernements des États ». 5. Environ 11 770 amendements de la Constitution ont été proposés depuis sa rédaction initiale, dont 71 lors de la dernière session du Congrès. Seuls 27 amendements ont été adoptés, ce qui représente un taux de réussite virtuellement nul. Ceci signifie que la Constitution rédigée il y a 232 ans conserve encore aujourd’hui toute sa pertinence pour garantir les droits du peuple américain. Article original : 5 Facts about the U.S. Constitution
  7. Je la ferai demain. (mais si un volontaire se déclare d'ici là, dis-le moi que je ne me lance pas pour rien)
  8. Est-ce aux volontaires de repérer des articles à retoucher ou compléter et d'en proposer la refonte à @poney et @Cthulhu (dits "the bosses") ? Compte tenu de l'ampleur de Wikibéral, je crains que cela ne donne une réforme quelque peu erratique. Je verrais mieux la chose suivante : The bosses s'entourent d'un petit comité de bons connaisseurs de wikibéral et délibèrent sur les priorités (éventuellement en plusieurs étapes). Il en résulte un programme d'amélioration à partir duquel ils confient des missions précises de réécriture/corrections/compléments aux volontaires. Parallèlement, rien n'empêche évidemment ces derniers de faire remonter des propositions d'amélioration au gré de leurs balades sur Wikibéral. Mais si l'on s'en tient à cette dernière formule, je crains qu'on ne sache jamais si on a fini ou pas et que des articles importants pour le libéralisme passent sous les radars.
  9. Tu peux me confier des missions, n'hésite pas ! (en m'expliquant tout bien comme il faut ; je n'ai aucune idée de la façon dont on entre dans le système pour faire des modifs.)
  10. https://leblogdenathaliemp.com/2016/09/25/les-annees-chirac-i/ https://leblogdenathaliemp.com/2016/09/27/les-annees-chirac-ii/
  11. C'est plus que la montée des travaillistes aux Européennes. Ils sont arrivés en tête avec 18 ou 19 % des suffrages exprimés. Rutte a obtenu 14 à 15 %. Mais à ceci près, assez d'accord. D'où ce paragraphe dans l'un de mes articles : "Que veulent les électeurs en général ? Il est assez perturbant de constater qu’aux Pays-Bas, pays prospère qui jouit d’un plein-emploi enviable suite à la réforme libérale entreprise par son dirigeant actuel Mark Rutte, les électeurs ont infligé un camouflet à l’exécutif avec encore plus de sévérité qu’en France. Selon les estimations disponibles, le Parti travailliste néerlandais est arrivé premier avec un score de 19 % tandis que le parti au pouvoir n’a réuni que 14,6 % des suffrages."
  12. C'est peut-être seulement un clou dans l'alarmisme débile qui pourrait finir par prêter à rire au nom de la protection de la théorie "Gieciste" ou "pondérée" du réchauffement ? Jean Jouzel, par exemple, s'inquiète fort des déclarations complètement foldingues d'une Fred Vargas : Se dessine quand même un cas Vargas qui devient problématique car ses outrances verbales et chiffrées risquent de prêter à la moquerie plutôt que renforcer utilement la prise de conscience du public. Selon Jean Jouzel interrogé par Le Point : « Elle semble s’appuyer sur le rapport du GIEC, mais ce qu’elle dit ne correspond pas à la réalité du rapport. » En « alourdissant constamment le propos », elle risque de nuire à la mission d’alerte de l’opinion.
  13. C'est une chose que j'avais découverte avec le livre BD "Pyongyang" de Guy Delisle (canadien) 2003. Guy Delisle y avait passé 2 mois pour superviser un projet d'animation et il a raconté son séjour un peu étrange dans cette BD. Via la SEK, énorme société d'Etat, la Corée du Nord assure la production de nombreuses séries animées occidentales... La qualité de ses productions est réputée... "Ce n'est pas seulement une question de coût. "Nous nous adressons à SEK surtout pour la qualité de ses productions, sans comparaison avec ce qui est offert dans le reste de la région", assure Michel Gantier, superviseur pour différentes sociétés françaises de production (2005)." https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2005/08/02/la-coree-du-nord-atelier-du-merveilleux-pour-l-occident_677060_3216.html
  14. Etude très intéressante. Toujours cette obsession chez les malthusiens de tout poil de voir partout des systèmes fermés. Les migrants ne font pas que "prendre le travail des autres", ils consomment et ils créent des entreprises (pour citer un autre article que je viens de traduire) ; les hommes ne font pas que "piquer" les ressources naturelles, ils inventent et innovent en permanence pour les recomposer à l'infini, etc. etc. Pour plus de clarté, j'ai rajouté dans l'article un graphique (celui en noir et blanc) de l'étude originale afin de rendre les quelques lignes consacrées à l'étape de l'analyse "Simon Abundance Framework" plus compréhensibles. ------------------------- Découvrez l’Index Simon d’Abondance des Ressources Selon une étude récente de Human Progress, chaque être humain supplémentaire né sur notre planète semble rendre les ressources proportionnellement plus abondantes. Allison Ryan, Human Progress, 4 décembre 2018. Le rédacteur en chef de Human Progress Marian Tupy et le professeur Gale Pooley de l’Université Brigham Young de Hawaï ont analysé les données de 50 produits de base couvrant les domaines de l’énergie, de l’alimentation, des matériaux et des métaux sur 37 ans afin de mettre au point un nouveau cadre d’évaluation de la disponibilité des ressources. Les auteurs défendent l’idée que loin d’entraîner la raréfaction des ressources, la croissance de la population s’est accompagnée d’une plus grande abondance des ressources. L’étude part du célèbre pari proposé en 1980 par l’économiste Julian Simon au biologiste Paul Ehrlich à propos des effets de la croissance de la population sur les ressources de la Terre. Alors que Paul Ehrlich alertait sur le fait que la croissance démographique pourrait épuiser les ressources et conduire à une catastrophe mondiale, Julian Simon considérait que les humains étaient la « ressource ultime » capable d’innover en permanence pour se sortir de telles pénuries. Le pari Ehrlich-Simon fit le suivi du prix déflaté d’un panier de 5 matières premières entre 1980 et 1990 et trouva, comme prévu par Simon, que les prix des 5 produits mesurés avait baissé de 57,6 % en moyenne malgré une croissance de la population mondiale de 873 millions d’individus sur la même période. Tupy et Pooley ont développé le concept de Simon en l’élargissant à 50 commodités sur une période de 37 ans (de 1980 à 2017). Conclusion : sur cette période, le prix réel de leur panier a baissé de 36,3 %. Ils ont également introduit une nouvelle grandeur intitulée « temps-prix » (en anglais : « time-price »), c’est-à-dire le temps de travail nécessaire à une personne moyenne pour gagner assez d’argent afin d’acheter un produit de base particulier. Ils ont alors constaté que le « temps-prix » de leur panier avait chuté de 64,7 %. Autrement dit, les produits qui s’achetaient avec 60 minutes de travail en 1980 ne demandaient plus que 21 minutes de travail en 2017. Si cette tendance devait se poursuivre, les commodités pourraient voir leur prix divisé par 2 tous les 26 ans. Les auteurs ont aussi développé le concept d’élasticité-prix de la population (en anglais : price elasticity of population ou PEP) qui leur permet d’estimer l’effet de la croissance démographique sur la disponibilité des ressources. Entre 1980 et 2017, la population mondiale est passée de 4,46 milliards à 7,55 milliards, soit une augmentation de 69,3 %. La PEP indique que le « temps-prix » du panier des 50 commodités étudiées a baissé de 0,934 % pour chaque pourcent d’augmentation de la population mondiale. Chaque être humain supplémentaire né sur notre planète semble rendre les ressources proportionnellement plus abondantes pour le reste du monde. A partir des valeurs PEP, les auteurs ont élaboré le « Cadre d’analyse d’Abondance des Ressources ». Ce dernier décrit la progression qui va d’une abondance décroissante à une extrémité à une abondance croissante à l’autre extrémité. Les auteurs en concluent que l’humanité vit dans l’abondance, le « temps-prix » des produits de base diminuant proportionnellement plus vite que la population ne s’accroit. Finalement, ils ont bâti l’Index Simon d’Abondance des Ressources (en anglais : Simon Abundance Index ou SAI) qui représente le ratio entre l’évolution de la population et l’évolution du « temps-prix ». Entre 1980 et 2017, la disponibilité des ressources a augmenté à un taux de croissance composé de 4,32 % par an. Ceci signifie que la Terre était 379,6 % plus abondante en 2017 qu’en 1980. Tupy et Pooley prévoient que le « temps-prix » des commodités pourrait baisser de 29 % supplémentaires au cours des 37 prochaines années à mesure que l’humanité continuera à rendre les ressources plus abondantes via une utilisation plus efficace, une offre accrue et le développement de produits de substitution moins coûteux. Ils préviennent cependant que cette tendance ne pourra se poursuivre qu’à la condition que les incitations de marché et le mécanisme des prix perdurent. « Le monde est un système fermé au sens où un piano est un système fermé. Ce dernier a seulement 88 notes, mais ces notes peuvent être combinées pratiquement à l’infini. Il en va de même pour la planète, » expliquent Tupy et Pooley. « La terre est composée d’un nombre fini d’atomes, mais les combinaisons possibles de ces atomes sont infinies. Dès lors, ce ne sont pas les limites physiques de notre planète qui importent, mais la liberté humaine d’expérimenter et d’imaginer de nouvelles utilisations des ressources que nous avons. » L’article complet de Tupy et Pooley est à lire ici. Allison Ryan a dirigé les relations presse du Cato Institute. Texte d’origine : Introducing the Simon Abundance Index
  15. Alexandria Ocasio-Cortez : J’ai beaucoup de points communs avec les libéraux La députée américaine qui se revendique du « socialisme démocratique » de Bernie Sanders critique également l’hypocrisie des Républicains. Billy Binion, Reason, 8 août 2019. La députée démocrate de l’Etat de New York Alexandria Ocasio-Cortez passe une bonne partie de son temps médiatique à se différencier de la meute politicienne de Washington D.C. (siège du Congrès américain). C’est ainsi qu’on l’entend parfois critiquer les Républicains, tandis qu’en d’autres occasions, elle se lamente sur ce qu’elle prend pour le manque d’audace de son propre parti. Mais dans une vidéo publiée en direct sur Instagram la semaine dernière, elle a révélé à son auditoire qu’elle se trouvait de fait quelques points communs avec la mouvance libérale. « Je pense sincèrement que j’ai beaucoup en commun avec de nombreux points de vue libéraux du parti Républicain, » a-t-elle affirmé en prenant l’exemple de ses propres positions sur l’immigration, la défense et le droit à la vie privée. Cette déclaration intervient alors qu’elle-même et le sénateur républicain du Texas Ted Cruz sont tombés d’accord publiquement sur la nécessité d’interdire aux anciens parlementaires de devenir lobbyistes ainsi que sur celle de rendre les pilules contraceptives disponibles sans ordonnance. « Les vrais libéraux, dont beaucoup se trouvent appartenir au Parti républicain, les vraies positions libérales sont pour l’immigration, » a-t-elle expliqué sur Instagram. Les partisans d’un Etat limité admettent en effet que les immigrants aident l’économie, et nombreux sont ceux qui rejettent l’idée que le gouvernement fédéral serait capable de déterminer les niveaux optimaux d’immigration. Ocasio-Cortez a aussi déclaré à son public Instagram que son positionnement « anti-interventionniste » et « anti-guerre » correspondait parfaitement à un état d’esprit libéral. « Certains Républicains sont opposés aux dépenses militaires et aux interventions militaires extérieures, ce qui est très cohérent avec leur perspective d’un Etat limité, » a-t-elle ajouté. Ces Républicains qui penchent vers le libéralisme forment cependant une minorité en réduction constante au sein de leur propre parti. Pas plus tard qu’en juin dernier, le Parti républicain a fait pression pour faire adopter la Loi d’Autorisation de la Défense nationale de 2020, soit une augmentation des dépenses militaires de 30 milliards de dollars, alors que la version 2019 avait déjà alloué à la défense plus de deux fois les dépenses militaires de la Chine et de la Russie réunies. Même si la version démocrate du projet de loi l’avait emporté, il n’en demeure pas moins que les dépenses avaient déjà été augmentées de 20 milliards de dollars. Cette hypocrisie n’a pas échappé à la députée qui a beau jeu de critiquer les incohérences intellectuelles des Républicains. « Au Congrès, le Parti républicain n’est plus porteur du conservatisme fiscal, il est devenu une sorte de gang de politiciens, » estime-t-elle. « Vous ne pouvez plus compter sur eux pour défendre sérieusement leurs principes d’origine parce qu’ils vont défendre certaines idées si et seulement si ça peut aider le Président puis ils les abandonneront aussi sec si elles gênent le Président. » Le Parti républicain a toujours trahi ses principes quand ça l’arrangeait. Les démocrates également. Selon les canons de la politique américaine contemporaine, rien n’est plus grand ni plus important que le parti. Alexandria Ocasio-Cortez a cependant raison quand elle dit que l’idéal d’Etat limité du Parti républicain semble s’être évanoui encore plus vite depuis que Trump est au pouvoir. Les Républicains du Congrès ont abandonné le libre-échange et ils ont soutenu des augmentations massives de dépenses publiques sans aucune baisse en contrepartie. Sans compter que le GOP (*) vient de s’affaiblir encore un peu plus avec le départ récent du député du Michigan Justin Amash, ce Républicain de plus en plus libéral qui a quitté son parti d’origine parce qu'il en avait assez du double jeu de ses collègues. Avec le départ d’Amash, Ocasio-Cortez va avoir du mal à trouver beaucoup de Républicains libéraux avec lesquels elle pourrait travailler. (*) GOP ou Grand Old Party : petit nom du Parti républicain. Texte d’origine Alexandria Ocasio-Cortez: 'I Have a Lot of Common Ground With Many Libertarian Viewpoints'
  16. La droite nationaliste se trompe : l’immigration ne fait pas baisser les salaires Alex Muresianu, Reason, 25 juillet 2019. Parallèlement aux argumentations selon lesquelles les immigrants constitueraient une menace « culturelle » et « démographique » pour les États-Unis, certains membres éminents de la nouvelle droite nationaliste prétendent qu’un accroissement de l’immigration touchera durement les travailleurs américains au portefeuille. « Les nouveaux arrivants concurrencent d’abord les Américains qui ont perdu leur emploi. Résultat : salaires en baisse », déclarait par exemple Tucker Carlson au cours d’un monologue anti-migrants prononcé l’an dernier lors de son émission sur Fox News. De la même façon, des universitaires tels qu’Amy Wax, professeur de droit controversée de l’Université de Pennsylvanie, soutiennent que l’immigration, notamment lorsqu’elle est peu qualifiée, a cassé les salaires des travailleurs américains. Au premier abord, ces raisonnements semblent imparables. Mais un article paru récemment dans le Journal of Development Economics aide à comprendre pourquoi les nouveaux immigrants n’ont en réalité pas d’impact négatif sur la situation économique des travailleurs natifs. Après avoir étudié le flux des réfugiés syriens en Jordanie, les chercheurs ont constaté que « les Jordaniens vivant dans des zones à haute concentration de réfugiés n’ont pas rencontré plus de difficultés sur le marché du travail que leurs compatriotes moins exposés aux flux de réfugiés. » Ce résultat est d’autant plus révélateur que le degré d’immigration enregistré par la Jordanie depuis le début de la guerre en Syrie est extrêmement élevé : plus de 1,3 million de Syriens sont arrivés en Jordanie entre 2011 et 2015 pour une population jordanienne de 6,6 millions de personnes. Les conclusions de cette étude corroborent la grande majorité des recherches économiques concernant l’impact de l’immigration sur le niveau des salaires. A ce sujet, l’exode de Mariel de 1980 constitue un cas d’étude typique. En 1980, alors que les conditions économiques cubaines étaient particulièrement dégradées, Fidel Castro permit à 125 000 personnes environ de quitter le pays. Parties du port de Mariel, elles se dirigèrent vers le sud de la Floride, ce qui augmenta la population active de Miami de 7 % en l’espace de quelques semaines. Étant donné la soudaineté de cette évolution et étant donné que la plupart de ces migrants n’étaient pas très qualifiés, l’exode de Mariel offre une excellente opportunité d’étudier comment l’immigration affecte les salaires. Or la plupart des études aboutirent à la conclusion que l’arrivée des migrants de Mariel n’avait pas eu pour effet de réduire les salaires des Américains. En 1990, par exemple, l’économiste de Berkeley spécialisé dans le marché du travail David Card concluait que l’exode de Mariel « n’avait eu en fait aucun impact sur les salaires ou les taux d’emploi » des travailleurs faiblement qualifiés de Miami. L’économiste de Harvard George Borjas obtint un résultat différent. Dans un article de 2017, il montrait que les salaires des travailleurs qui avaient quitté le lycée sans diplôme avaient chuté de 10 à 30 % après le flux d’immigration de Mariel. Cependant, une nouvelle étude publiée dans The Journal of Human Resources (le Journal des ressources humaines) a mis en évidence le fait que les salaires des lycéens décrocheurs de Miami n’avaient pas changé comparativement aux salaires des décrocheurs d’autres villes américaines qui n’avaient pas connu de flux d’immigration massifs. Mais, vous demandez-vous, comment cela est-il possible ? Après tout, selon les lois économiques de base toute augmentation de l’offre de travail devrait faire baisser le prix du travail. Il se trouve cependant que l’augmentation de l’immigration ne se réduit pas à augmenter l’offre de travail – elle augmente aussi la demande de travail. Les immigrants ne sont pas que des travailleurs. Ils participent à la création de nouvelles entreprises et ils achètent des biens et services produits par des entreprises existantes. De fait, les immigrants jouent un rôle non négligeable dans l’entrepreneuriat américain. Ils représentent 15 % de la population mais sont à l’origine de 25 % des nouvelles entreprises. Si des migrants hautement qualifiés ont fondé les plus grands groupes américains dans des proportions bien supérieures à leur nombre dans la population, les nouveaux arrivants faiblement qualifiés sont également responsables de la création tout aussi disproportionnée de petites entreprises à faibles revenus. C’est la raison pour laquelle les salaires des travailleurs américains n’ont pas baissé. Si vous considérez que les migrants ne contribuent qu’à l’offre de travail et pas à la demande de travail, vous commettez ce que les économistes appellent l’erreur de la quantité fixe de travail (en anglais : lump of labor fallacy). Compte tenu du comportement des immigrants entrepreneurs, permettre l’entrée de plus d’étrangers aux États-Unis pourraient même être une solution partielle à la faible croissance des salaires, mais en aucune façon sa cause. Texte d’origine : The Nationalist Right Is Wrong: More Immigration Doesn't Reduce Wages
  17. Maintenant que j'ai mis mon blog et moi-même en vacances, je suis disponible pour quelques petites traductions
  18. Sur Plenel, Mediapart, sa TVA etc. : "Edwy Plenel : quand la lutte finale n’empêche pas la lutte fiscale !" (31 mai 2018) https://leblogdenathaliemp.com/2018/05/31/edwy-plenel-quand-la-lutte-finale-nempeche-pas-la-lutte-fiscale/ Sur Rugy, le mollusque (anguilla politica) qui mange du homard : "François de Rugy : MI-NISTRE ! (Ah oui, j’oubliais, à l’écologie)" (7 sept 2018) https://leblogdenathaliemp.com/2018/09/07/francois-de-rugy-mi-nistre-ah-oui-joubliais-a-lecologie/
  19. Ca existe : CNED, Documentation française. Ce n'est pas "gratuit" mais c'est peu cher pour l'élève. Quant aux "prépas", il y a de tout, y compris dans des lycées publics comme Lakanal (très coté) mais de toute façon, avant de payer, il faut y être admis. Et pour y être admis, il faut avoir reçu une bonne formation ; et c'est là que l'Educ Nat ne joue pas sont rôle. Le coup des prépas qui sont trop chères et qui discriminent sur l'argent, c'est exactement se plaindre de conséquences de causes qu'on a organisées. Et pourquoi n'entend-on jamais parler des prépas pour médecine ? Sc Po a été fondé au 19è siècle en tant qu'école libre qui voulait rénover l'enseignement tel qu'il était dispensé à l'université (de droit, notamment) et développer les sciences politiques en tant que telles. Cette école a malheureusement été nationalisée en 1945 au moment où était créée l'ENA. Aujourd'hui, c'est un établissement public (comme l'ENS, comme l'X, comme Dauphine) tiraillé entre son désir de se placer au sein des grandes institutions d'éducation au niveau international (ouverture de nombreux masters qui ne mènent pas à la fonction publique) et les directives étatiques.
×
×
  • Create New...