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Jean_Karim

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  1. Tu les trouves comment, tes nouveaux profs de maths, à part en baissant le niveau du concours ?
  2. En quoi ? Personnellement, je suis plus à l'aise dans des classes homogènes que trop hétérogènes, même avec des élèves faibles, et donc je ne suis pas opposé aux classes de niveaux par principe. J'en ai créé moi même avec une classe de 5e en Guyane, une classe très difficile avec près d'une dizaine de presque non lecteurs. J'envoyais les élèves studieux et pas trop en difficultés avec du travail en autonomie à faire au CDI et je gardais les non lecteurs et ceux qui foutent le bordel avec moi à faire des exercices de leur niveau (CE1 - CE2) axés sur l'écriture et la lecture avec une petite touche "Histoire". J'ai mis ça en place aux troisième trimestre parce que je ne savais pas comment faire avec cette classe, et je regrette de ne pas l'avoir fait plus tôt, les progrès ont été considérables. Les gamins sont bien moins ingérables quand on leur demande de faire des trucs à leur niveau. Les bons branleurs pénibles sont vexés d'être avec les nuls, se tiennent à carreaux et finissent des exos bien trop faciles pour eux le plus vite possible pour bien montrer qu'ils devraient aller avec les bons au CDI. J'avais fait un deal avec la documentaliste pour qu'elle me renvoie les élèves qui faisaient la moindre incartade (bruit ou paresse) et les meilleurs élèves studieux (studieuses, soyons honnêtes ^^) en autonomie devaient aider les élèves studieux en difficulté que j'envoyais avec des exercices un peu plus facile (mais pas niveau CE1). Les bons branleurs populaires créaient une émulation sympa pour les non lecteurs, et tout le monde bossait. Les bons élèves pouvaient bosser dans le calme, aider les nuls "gentils" que j'envoyais avec eux, le tout avec la présence de la documentaliste en cas de soucis. Je faisais la répartition "avec moi/CDI" à chaque début de cours. Edit : ca me faisait quand même pas mal de boulot de correction en plus puisque je récupérais le travail fait en fin d'heure à corriger pour la séance suivante. Je trouve que les classes de niveau basées sur les seuls résultats scolaires sont problématiques car elles laissent de coté des choses importantes dans les personnalités des élèves. Un élève studieux mais en difficulté qui galère à 11 de moyenne sera bien plus à sa place avec des bons élèves dans une ambiance de travail relaxe et sans tension plutôt qu'avec les branleurs qui arrivent à son niveau sans effort et qu'il faut cadrer en permanence. Ceux ci pourraient être plus à leur place avec des élèves "rebelles" (qui refusent l'enseignement) en grande difficulté, leur montrer qu'il n'y a pas besoin d'être un intello pour arriver à peu près à faire ce qu'on te demande. La mobilité et le passage de groupe en groupe me parait importante. Les classes de niveau proposées : Elles n'ont aucun sens. Des groupes plus petits pour les élèves en difficultés. Oui. Ils vont les trouver où les profs de maths ou les profs de français supplémentaire ? Dans les faits, pour trois classes de 30 élèves, on va faire trois groupes de niveaux, 35 bons 35 moyens 20 nuls. Cela ne correspondra pas à la réalité du niveau des élèves, il faudrait "20 bons 30 moyens 2x20nuls" mais il n'y a pas assez de profs ni de salles. Les classes seront surchargées, cela voudra dire que pour chaque élève qui monte d'un groupe, il faut faire descendre un autre ? Bref, comme le reste des annonces du gouvernement, c'est de la com' basée sur du vent, sans aucune application pratique. La seule solution envisagée par les chefs d'établissements est la suppression des cours d'Assistance Personnalisée (des cours en groupe de niveau...) pour essayer de faire ces classes.
  3. https://www.cafepedagogique.net/2023/10/10/classes-de-niveaux-promouvoir-ou-une-elite-ou-permettre-la-reussite-de-tous/
  4. https://www.franceguyane.fr/actualite/societe-social-emploi/insecurite-blocage-des-entrees-de-saint-laurent-du-maroni-983544.php Le blocage est prévu jusqu'à demain. C'est du au meurtre d'une pharmacienne la semaine dernière dans la rue.
  5. Désolé, je voulais faire une blague. Echec donc.
  6. Mais que valent les statistiques, face au sentiment ?
  7. La première réponse qui vient face à ce genre d'affirmation c'est "gniieuuuh oui peut être un peu mais pas que." Je parle pour l'Histoire géo mais je pense que ça s'applique aux autres matières. La posture de détenteur de savoir aide a gérer une classe. Quand j'ai mal préparé un cours, ou bien que je ne maîtrise pas totalement le sujet dont je parle, les gamins, que ce soit des collégiens ou des lycéens, le remarquent rapidement. Certains en tout cas. C'est un équilibre à choisir : a le prof sait et ne se trompe pas (si tu te trompe t'es mort, perte de confiance b Le prof n'est pas sûr, il tente une réponse et corrige après s'il s'est trompé (si tu te trompe plus souvent que tu as raison, perte de confiance, mais cela ajoute du poids quand tu dis que tu es sur) c avouer que tu n'en a aucune idée. Grosse perte de respect, mais bien plus facile à rattraper que celle du a. Non, le problème ne vient pas de la baisse du niveau des enseignants. La baisse du niveau des enseignants est une conséquence du problème. Plus personne ne veut être prof. J'en ai déjà parlé sur ce forum mais le gros soucis c'est pas la paye. Pleins de gens qui ont réussi de longues études sont près à faire ce taf pour à peine plus que le smic. Parce que voir l'étincelle dans les yeux d'un enfant qui comprend pour la première fois que les nombres d'un rapport sont collés comme des amoureux, ou un enfant qui fini par voir à travers des textes de lois, des rapports d'autopsie, et des définitions arides qu'en fait oui, l'holomodor c'est un génocide, ou encore voir un enfant qui après qu'on l'ai forcé lui et sa classe à étudier Maupassant, vient te voir pour te demander "hey madame, vous en connaissez d'autre des livres dans le genre ? Celui là m'a beaucoup plu !") Peut-être que pleins font ce boulot parce qu'ils n'ont pas d'autre opportunités. Sauf que le CAPES est un des concours les plus dur de la fonction publique (oui bien sur moins que l'ENA). J'ai vu pleins de collègues passer les concours du Ministère des affaires étrangères, du budget, de la jeunesse et des sports et c'était facile pour tout le monde, plus de dix ou vingt ans après avoir arrêter de bachoter. Il y a plusieurs raisons pour lesquelles plus personnes ne veut plus faire ce boulot : C'est l'attitude de l'administration, dans la manière dont elle gère les conflits entre les élèves et les profs. Ensuite c'est l'attitude des parents. Quand je discute avec des collègues de métropole, la grande différence que je vois entre notre métier et le leur, c'est qu'on se fait pas emmerder par les parents. Voir un gamin arriver avec le sourire jusqu'au oreilles avec un mot dans le carnet indiquant "monchérimoncoeur m'a dit qu'il n'a pas fait la bêtise dont vous l'accusez, je lui ai donc dit de ne pas faire la punition". En tant que prof, je suis complètement biaisé, donc à votre avis, pourquoi plus personne ne veut devenir prof d'HG, Français, Philo ? A la limite maths, physique chimie je peux comprendre, il y a des boulots qui payent bien plus, mais les autres ? Pourquoi les masters de philo préfère bosser dans des agences immobilières plutôt que devant des classes ? C'est vrai mais pas suffisant. Effectivement, les plus gros bosseurs à la fac sont aussi souvent les plus gros bosseurs au boulot, et c'est évident que mieux un cours est préparé, plus ce sera facile de gérer la classe. Cependant ceux qui ont le meilleur niveau disciplinaire sont aussi souvent ceux qui ont le moins expérimenté le monde du dehors de la fac. Et du coup ceux qui sont le plus désarmés face à des créatures pour qui "être bon à l'école" n'est pas une priorité. Mais pour aller dans ton sens, j'ai rencontré plus d'agrégés à l'aise dans leur taf et dans leur classe que de certifiés. J'entends souvent parler sur le forum de midwits et de topwits, et peut être que l’intelligence demandée pour le concours n'est pas assez élevée.
  8. Au fait, quel est le plan d'Israël ? Que plus aucun palestinien ne se réclame du hamas ? Que tous les membres déclarés soient morts ? De réduire la population palestinienne afin qu'ils ne soient plus une menace démographiquement ? De massacrer des gens au hasard pour qu'ils acceptent de nouvelles frontières ? Quelles frontières ? j'ai du mal à voir une strategie a long terme.
  9. Je dirais simplement que la maîtrise d'une classe c'est une chose assez complexe, voir même une qualification professionnelle à part entière. Une méthode qui fonctionne à un moment dans un environnement ne fonctionne pas forcement dès qu'on change un paramètre.
  10. Haha, vu qu'on part du principe qu'on ne sait pas faire notre job, on nous apprend des trucs plutôt utile. Juste avant d'enseigner, j'ai tenté de passer le capes d'histoire-géographie. J'ai choisi un seul de trois sujets en histoire de l'époque, celui que je n'avais jamais vu à la fac : islam bas moyen âge. Du 11e au 16e siècle, de l'Espagne au Pakistan. J'ai été enseigner directement dans les dom tom mais quand le sujet est tombé cela m'a fait beaucoup rire. Les rituels de passation de pouvoir chez les seldjoukides au 12e siècle. Vous avez 4h, on attend 15 pages. Edit : en vrai il y a des choses plutôt intéressantes à explorer, une évolution de l'historiographie etc etc mais bon... Une fois que vous avez prouvé que vous savez faire ça, sans aucun doute vous pourrez enseigner la naissance de l'islam et les 5 piliers en cinquième. Et on verra bien que votre autorité est naturelle.
  11. Heureusement que la France ne fait jamais ça. Ni la Russie. Ni les USA.
  12. Le chef d'établissement peut décider de te rétrograder. Il peut aussi ordonner une inspection. J'ai peut être un biais en tant que contractuel, il a un pouvoir bien plus grand sur moi que sur les collègues titulaires. Mais je pense qu'il peut parfaitement dire à un titulaire "cessez ce que vous êtes en train de faire et venez me voir" et si le prof refuse (genre il est en classe) il peut le rétrograder. C'est peut être le coté syndicaliste, mais au contraire j'ai souvent vu des profs ne rien laisser passer au chef mais se laisser marcher dessus par les élèves. Je suis en LPO, et c'est parfois cocasse de voir des professionnels qui géraient parfois une 20ne d'employés être complètement dépassés en cours de technique professionnelle par une douzaine d'ado de la section boucherie. Je suis d'accord avec toi, mais c'est pas comme ça qu'on les recrute. Je me souviens d'une collègue, prof de français mais en poste en tant que prof documentaliste qui n'osait pas réclamer aux pions (AED) d'obtenir le silence en salle de perm alors que le CDI était en mezzanine au dessus. Tu passes de bon élève, étudiant sérieux à prof, à quel moment tu évalue si le prof est capable d'obtenir d'être respecté ?
  13. Pour aller dans le sens de Lancelot et de Rincevent : aucun de mes collègues titulaires n'ont jamais eu de formation de ce genre. Mais eux ils ont le concours, donc c'est évident qu'ils savent comment réagir ^^
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