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Turgot

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Tout ce qui a été posté par Turgot

  1. Le débat sur une telle conception est de fait tranché vu que la grande majorité des économistes ont recours à la modélisation, les Autrichiens parlant de "singer" la physique. C'est les Autrichiens qui en sont resté là avec des arguments très légers je trouve. Il suffit de lire l'article de Caplan lorsqu'il mentionne par exemple l'imcomprehension de Rothbard du principe de la fonction d'utilité qui serait basée sur une utilité cardinale alors que ce n'est pas le cas, elle est basée sur une utilité ordinale comme chez les Autrichiens.
  2. La doctrine des effets réels me semble donc bel et bien dépassée.
  3. Affirmation hasardeuses de ma part. Les réserves fractionnaires n'ont pas à être légitimes, juste à refléter la bonne gestion bancaire. Par ailleurs les effets de commerce ne représentent que des actifs financiers avec un risque faible, elles ne déplacent pas dans le temps l'approvisionnement des réserves (mal compréhension de ma part et grosse connerie, je devais être un peu fatigué ^^), elles constituent juste une partie des réserves correspondant à des biens en production et en circulation. Je rejoins désormais Larry White quand il affirme que l'accent ne doit pas être mis sur les effets de commerce en tant que tel mais sur la gestion bancaire du risque de défaut, de la liquidité, et du capital risque venant des écarts de duration (https://www.alt-m.org/2015/09/16/free-banking-theory-versus-real-bills-doctrine/) Historiquement, les effets de commerce permettaient une bonne gestion de ces paramètres dans les systèmes bancaires compétitifs comme en Ecosse, d'où leur utilisation. Mais les innovations financières peuvent apporter bien d'autres façon de gérer tous ces paramètres. Je suspend également mon jugement quant à la définition qu'on peut donner de la monnaie. Menger la définissait comme le bien le plus commercialisable mais je m'écarte de cette définition désormais. C'est très difficile de définir ce que la monnaie est. Il y a aussi une interview très intéressante de George Selgin : http://blog.turgot.org/index.php?post/George-Selgin-et-l-économie-de-la-banque-libre Il affirme qu'on peut très bien imaginer un système de banque libre avec certaines banques ne fonctionnant qu'avec de la monnaie fiduciaire. Il affirme par ailleurs : "La monnaie fiduciaire que nous avons aujourd’hui est un pur produit des banques centrales. Pour moi, il est assez évident que si nous n'avions jamais eu de banques centrales, nous n'aurions pas de monnaie fiduciaire. A la place, nous aurions toujours une monnaie-marchandise. Je ne pense pas qu’il y ait jamais eu aucune force évolutive à l’œuvre dans les systèmes monétaires qui aurait pu les détacher des étalons-marchandises en place, en particulier l'or et l'argent. Ce qui se serait passé à la place, et qui avait tendance à se produire lorsque nous avions encore ces étalons-là, c’est que les innovations financières auraient réduit à des quantités insignifiantes le besoin effectif l'or et de l'argent en tant que moyens de paiement. Par exemple, dans le système écossais de banque libre, c’est dès les années 1820 que les taux effectifs de réserves en pièces d’or étaient déjà tombés à des niveaux aussi faibles que 1 à 2 % des engagements à vue en circulation. Alors, la plupart du passif était constitué par des billets de banque — les dépôts comptaient beaucoup moins. En tout cas, les banques écossaises n'avaient pas besoin de beaucoup d'or, et le système ne cessait de trouver de nouvelles manières de l’économiser.Cependant, l’étalon ultime était toujours l’or, et je pense qu’il le serait resté n’étaient les ingérences des hommes de l’état."
  4. Je te conseille de lire les articles de George Selgin sur la FED, si tu peux lire en Anglais. C'est un sujet assez compliqué. https://www.alt-m.org/author/selgin/
  5. https://www.alt-m.org/2014/02/10/economic-schools-of-thought/ Apparemment Selgin ne se définit pas comme Autrichien. Il rejette toute forme d'appartenance à une école économique particulière en fait.
  6. Du moins beaucoup de leurs objections plutôt. L'article dans son entièreté est intéressant et reprend des choses déjà évoquées dans le premier article de Caplan que j'ai posté.
  7. Dans le lien posté par Xara, lien vers le Mises institute, il y a une réponse de Caplan qui est très intéressante. Il se pourrait que les objections des Autrichiens ne soient que sémantiques. https://mises.org/system/tdf/qjae4_2_6_6.pdf?file=1&type=document C'est à la page 7 (pages PDF, donc 7/18), la partie "Common sense".
  8. Je vais préciser ma phrase. L'esprit indépendamment d'une identification particulière que tel esprit peut avoir à tel moment. Nous sommes tous les mêmes (nous cherchons tous le bonheur, nous souffrons, nous éprouvons de la peur, de la joie, etc.), nous avons tous la nature de Bouddha en nous, simplement un voile nous empêche de le voir.
  9. L'esprit en général, indépendamment d'une identification particulière que tel esprit peut avoir à tel moment.
  10. L'esprit. J'aurais dû d'ailleurs écrire "esprit" plutôt que "on" c'est plus précis.
  11. Oui en gros. J'aime pas toujours Wikipédia mais tu peux consulter la page sur les quatres nobles vérités : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Quatre_nobles_vérités C'est le tout premier enseignement du Bouddha après qu'il ait atteint l'éveil.
  12. L'illusion c'est de prendre des phénomènes conditionnés (un agrégat de cellules, le corps humain, en relation avec un certain esprit; esprit lui-même traversé par toutes sortes de pensées et plus ou moins identifié à celles-ci) pour un bloc existant en soi, indépendamment de toute chose.
  13. Et pour préciser un peu plus le point de vue bouddhiste, ce sentiment n'est qu'une pensée, rien de plus. Une pensée à laquelle on s'identifie. La distinction moi/autre c'est le début de l'égo et de l'illusion.
  14. Haha. Faut savoir disséquer les gars. C'est ça l'approche scientifique !^^
  15. Ce "on" c'est justement un phénomène conditionné : l'esprit. Rien n'existe indépendamment, en soi. Ce qui existe, existe toujours en relation avec autre chose. Ta main existe en relation avec le reste du corps, on peut l'observer au niveau microscopique et plus macroscopique. Prends juste le corps. Qu'est-ce que le corps sinon un agrégat de cellules ? Et est-ce que ces cellules sont exactement les mêmes hier qu'aujourdh'ui ? Pourquoi en grandissant on se met par exemple à se mettre de la crème sur la peau dans ce cas ? Comme le disait Bouddha la seule chose permanente dans ce monde c'est l'impermanence. Tout est en perpétuel changement et mouvement.
  16. C'est du troll mais je vais quand même répondre vite fait. ^^ Bouddha ne prône pas la dissolution du soi. Il enseigne et montre le chemin pour atteindre l'éveil. D'après Bouddha c'est à un individu lui-même de se libérer et personne d'autre ne peut le faire à sa place. Toutes les doctrines bouddhiques se focalisent sur l'individu et son esprit. Le soi est une illusion dans le sens où il n'est qu'un agrégat de phénomènes en perpétuel mouvement. On s'incarne dans le monde, dans un corps composé de cellules, avec un esprit, et on s'identifie à ce corps, au monde, à nos pensée, etc. Le soi n'existe pas dans le sens où lorsque on l'analyse on ne trouve rien de permanent, juste un agrégat de phénomènes impermanents. L'éveil c'est réaliser cela, pas intellectuellement bien sûr, on est au-delà.
  17. De Gaulle a fait confiance à Rueff pour relancer l'économie française mais je pense en effet comme Nigel que c'était plus un pragmatisme qu'autre chose de son point de vue. Il venait d'une tradition politique où l'économie n'avait pas tant d'importance que ça. De Gaulle vient du maurrassisme, on l'oublie très souvent, et de la droite nationaliste en général. L'invocation de son nom à tord et à travers, comme figure de la résistance et donc forcément comme "saint" (cet argument d'autorité est utilisé par tant d'hommes politiques), est vraiment agaçante.
  18. Tu en sais sûrement plus que moi, je ne connais pas assez Rand. Je me basais sur le peu que j'ai lu et écouté.
  19. Le bouddhisme ne fait référence à aucun ordre social ni politique, comme ça c'est réglé. ^^ On sait juste que Bouddha a réprouvé le système des castes. Par contre le bouddhisme est la religion la plus individualiste que je connaisse, et je retrouve là, parmi beaucoup d'autres choses, un grand point commun avec le libéralisme.
  20. C'est ce que je me disais du peu que j'ai vu du site. ^^
  21. Oui, et Caplan a l'air de beaucoup apprécier ses écrits ainsi que ceux de Lawrence White. Je pense que Selgin descend d'une tradition autrichienne plus proche de celle de Hayek, plus encline à parler aux néoclassiques donc, car ne rejetant pas une approche empirique (Hayek ne rejetait pas les mathématiques comme le faisait Rothbard par exemple).
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