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Turgot

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Tout ce qui a été posté par Turgot

  1. Ok. Et je parlais de la libre circulation des hommes concernant Rockwell, j'ai oublié de finir ma phrase. ^^ C'est dommage de virer comme ça sous le nom de Mises en plus. J'espère que c'est temporaire.
  2. Petite correction sur la fin de ma traduction y a un petit oubli : "Pour résumer : la doctrine des effets réels ne fait qu'affirmer que le bon actif financier pour préserver la liquidité des épargnants est l'effet réel..."
  3. C'est pas comparable. Comme disait Menger la monnaie est le bien le plus commercialisable. Elle permet une démultiplication des débouchés et le bon fonctionnement général de l'économie. C'est un bien ayant un statut particulier. Si les banques ne sont pas capables de fournir la demande monétaire de l'ensemble des acteurs et qu'elles sont limitées par des réserves à 100 % c'est la paralysie générale, le ralentissement, avec de fâcheuses conséquences. C'est aussi pour ça que les effets de commerce ont toujours été utilisés. Car ils permettent de "flexibiliser" la circulation des biens, y compris les métaux servant d'étalon. Ainsi les réserves fractionnaires sont dans ce cas légitimes, puisqu'elles répondent à l'activité concrète des acteurs et ne font que décaler dans le temps (en même temps que les biens sont produits et circulent jusqu'au consommateur final) l'approvisionnement de ces réserves. La banque ne reste qu'un intermédiaire quoi, elle n'a pas un rôle pro-actif comme les banques centrales d'aujourd'hui et d'hier. Haha. Pas mal ^^
  4. Pour Rallo la question n'est pas seulement celle d'un bon management des banques mais d'une bonne coordination économique. Je vais faire un petit résumé de son article par bouts traduits. Il s'appuie également sur la théorie autrichienne des cycles économiques. En gros l'épargne est la demande intertemporelle pour des biens économiques et l'investissement est l'offre intertemporelle pour des biens économiques. La coordination économique implique que les deux se rejoignent, ce qui peut se faire grâce aux marchés financiers. La demande de capital est canalisée par l'émission de passifs à un moment donné, avec un certain risque et un certain profil de liquidité, tandis que l'offre de capital est fournie par l'achat de ces passifs à un moment donné, avec un certain risque et un certain profil de liquidité. Les préférences intertemporelles des épargnants imposent des restrictions quantitatives et qualitatives aux projets intertemporels des investisseurs. Au milieu, les banques sont de purs intermédiaires financiers. Elles interviennent entre les épargnants et les investisseurs en vendant leurs passifs aux épargnants et en achetant les passifs des investisseurs. L'intermédiation financière peut être extrêmement utile pour favoriser la coordination puisqu'elle permet un bien plus grand nombre d'échanges (les cryptommonnaies peuvent-elles faire mieux que les banques dans ce domaine ? À étudier, perso je ne connais pas assez les cryptomonnaies pour le dire, faudra que je m'y intéresse). Quel est le bon type d'actif à avoir face à un passif à vue ? La propriété très liquide des passifs à vue est continuellement vérifiée par l'exécution de la promesse bancaire de préserver leur convertibilité en monnaie externe égale à la valeur faciale : on attend des banques qu'elles gèrent leurs actifs de manière à ce que leurs passifs soient complètement payés à maturité. Certains économistes estiment que cela ne peut être fait que dans un système bancaire avec une réserve à 100 % en monnaie externe. Mais cette vision oublie qu'il y a d'autres moyens de gérer les actifs et passifs bancaires qui assurent la convertibilité sans liquidation nette du capital, i.e., qui assurent une convertibilité continuelle des passifs à vue sans forcer de changement dans les préférences intertemporelles des épargnants. Pas de manque de coordination ex ante nécessitant une coordination ex post. Comment cela peut-t-il être fait ? D'après la doctrine des effets réels, les banques ne devraient escompter que des effets réels, i.e., elles ne devraient émettre des passifs à vue que contre un type particulier d'actif financier : les effets réels. ( on parlerait d'effet de commerce en France) Un effet réel est juste une dette commerciale émergeant de la vente d'un panier de biens économiques (techniquement, le tireur du billet ordonne au tiré de payer une certaine somme de monnaie au bénéficiaire, le bénéficiaire est le vendeur du panier de biens, tandis que le tiré est l'acheteur de ces biens). Si ces biens sont déjà produits et sont déjà en haute demande finale, leur "valeur d'échange objective" (pour reprendre l'expression misesienne) sera stable jusqu'à leur vente imminente aux consommateurs finaux : il n'y a pas d'incertitude technique (puisque les biens sont déjà produits) et il est plutôt douteux que la demande du consommateur final pour des biens et services très demandés change de manière dramatique à très court terme. Une offre stable et une demande stable impliquent une valeur stable, au moins tant que ces conditions ne sont pas altérées. Ce ne devrait pas être une surprise. D'après Menger, la monnaie externe est le bien le plus liquide de tout un système économique : mais le plus liquide ne signifie pas que ce soit le seul bien liquide; d'autres biens pourraient montrer une valeur stable et conséquemment être utilisés dans de l'échange indirect. Une valeur stable de certains biens en haute demande finale (i.e. demande du consommateur pour de l'utilité, pas pour de la spéculation) veut dire deux choses. La première : les billets dans le portefeuille de la banque seront soit convertis en monnaie externe (si ces biens ont été vendus en échange de monnaie externe) ou elles seront payées parmi les passifs à vue de la banque (si ces bien ont été vendus en échange de monnaie interne) : dans le premier cas, la banque obtient de la monnaie externe lui rendant plus facile la préservation de la convertibilité; dans le second cas, les effets réels et les passifs à vue s'annulent mutuellement, de sorte que la convertibilité des passifs à vue restants s'améliore. La seconde : les porteurs de passifs à vue peuvent changer, sans coût, leur demande intertemporelle pour des biens quand ils le désirent (comme s'ils thésaurisaient de la monnaie externe). Porter un passif à vue d'une banque (ou un effet réel) est équivalent à acquérir une part d'une rotation très stable de biens économiques dont la réalisation dépend juste de la satisfaction des demandes présentes les plus fortes pour des biens consommés. Supposons par souci de simplicité que l'agent A vende un panier de biens à l'agent B et que l'agent B l'utilise non pour sa propre consommation mais pour investir ou vendre. Dans le premier cas, si l'agent B utilise le panier de biens comme un moyen de financer la production à court terme de plus de biens de consommation (qui seront utilisés plus tard pour le financement de plus de biens de consommations), on peut dire que l'agent A peut faire valoir à l'agent B le droit d'être remboursé en biens de consommation à n'importe quel moment. Dans le second cas, si l'agent B vend un panier de bien à l'agent C en échange d'un effet réel, l'agent A se réservera un droit ultime sur le panier de biens de l'agent C (ou vis-à-vis de l'agent ayant acheté les biens de l'agent C en échange de monnaie ou d'effets réels). Par conséquent, un individu peut utiliser sa part d'un flux continue de consommation liquide de biens comme le détenteur d'options de consommer ou d'investir dans le futur. En d'autres mots : une économie dans laquelle chaque épargnant est détenteur d'effets réels est une société liquide, d'un point de vue financier et productif (le capital investi est complètement reconstitué à court terme, ce qui permet un remboursement des dettes et un réinvestissement dans d'autres secteurs d'activité). Pour résumer : la doctrine des effets réels ne fait qu'affirmer que le bon actif financier pour préserver la liquidité des épargnants, ou dans des termes plus généraux, des IOU's qui sont garantis par des biens en phase d'être vendus aux consommateurs finaux. La tradition des effets réels (ou, plus largement, la tradition de la théorie de la liquidité) a commencé avec Adam Smith mais a inclus des économistes de renommée comme Jean-Baptiste Say, William Huskinsson, James Wilson, James Laughlin, Henry Parker Willis, Felix Somary, Henrich Rittershausen, Charles Rist, Jacques Rueff ou Antal Fekete.
  5. Une autre question à laquelle on ne répond pas : si la demande de monnaie est à un moment plus forte que les réserves disponibles, comment on fait ? On laisse stagner une partie de l'activité économique ?
  6. Si l'IS est en possession d'armes nucléaires et qu'il veulent faire ce que tu dis, t'inquiètes pas que les États irakien et syrien vont tout de suite s'entendre avec les puissances étrangères, en les laissant agir comme ils le doivent sur leur territoire. C'est ce que fait par exemple la France au Mali, il n'y a pas ingérence dans ce cas. Ce qui compte c'est le consentement et l'entente des États.
  7. Tout ça est fort intéressant. Y a un truc que je comprends pas dans l'argumentation de ceux qui combattent les réserves fractionnaires. Pourquoi partir du principe que toutes les banques vont forcément prendre des risques démesurés ou être mal gérées. Autre chose. Je conseille de lire l'article de Juan Rallo que j'ai posté plus haut. Article fort intéressant dans lequel il défend les effets de commerce et la doctrine des effets réels d'Adam Smith. Les effets en question sont des actifs ayant un risque très faible et pouvant donc également servir de réserve, à côté des métaux. Il commence à faire tard au Népal je ferai peut être un résumé de l'article demain pour pouvoir entrer plus dans les détails.
  8. http://juanramonrallo.com/2015/09/free-banking-theory-versus-the-real-bills-doctrine-reply-to-larry-white/ Et la réponse de Juan Ramon Rallo à l'article du Cato. Je me sens plus proche de la position de Rallo que celle de Fekete en raison de sa défense de la banque libre. Fekete reste (il me semble) dans un contexte de monopole d'une banque centrale.
  9. https://www.cato.org/blog/free-banking-theory-versus-real-bills-doctrine Au passage un article du Cato sur le sujet. Article très intéressant.
  10. Justement, c'est mon désaccord avec lui. Je me demandais si la doctrine des effets réels pouvait être adaptée dans un système libre.
  11. Au passage je défends aussi un système libre évidemment, je ne me plaçais pas dans un contexte de monopole d'une banque centrale comme on a eu. La monnaie fait l'objet d'une demande, comme tout autre bien, et cette demande fluctue dans l'espace et dans le temps. Est-ce qu'une banque pourrait assurer en permanence la demande en monnaie dont elle fait l'objet tout en conservant en permanence des réserves à 100 % ? Est-ce que l'activité économique ne s'en trouverait pas paralysée ? En quoi, dans un système à réserves complètes, l'investissement correspond-a-t-il à un meilleur arbitrage entre le présent et le futur ? De la mise en place de la BDF jusqu'à la Première Guerre mondiale on a suspendu l'étalon-or à plusieurs reprises ? Je pose la question car je ne savais pas.
  12. Je ne connaissais pas du tout Lew Rockwell mais les deux derniers articles que j'ai lus sur son site (celui-ci et un autre bien conspi) ne me le font pas apprécier du tout. Je viens de taper son nom sur Google et apparemment il n'aime pas trop la libre circulation. Ce type est président du Mises institute ? Vraiment ? Heureusement y en a d'autres qui sauvent la baraque.
  13. Pour moi la réponse est claire. C'est la manière dont elle est pratiquée au quotidien par l'ensemble des fidèles. Ce qui n'est pas non plus complètement déconnecté des dogmes discutés et/ou préservés par les autorités religieuses, puisque les fidèles respectent en général (c'est ce qu'on observe) une lignée, un héritage.
  14. Petite précision : je me place évidemment dans un système d'étalon-or. Je trouve Fekete très intéressant sur les questions monétaires, Carl Menger également. Menger a montré dans un article très intéressant sur les origines de la monnaie pourquoi l'or a émergé. Il définissait la monnaie comme le bien le plus commercialisable sur un marché, l'or a toutes les caractéristiques répondant à cette axiome, ou ce principe. Je rajoute aussi que Jacques Rueff a défendu la doctrine des effets réels. Bref ce qui m'intéresse c'est les réserves fractionnaires et cette fameuse doctrine des effets réels. ^^
  15. Je m'adresse à ceux que l'économie intéresse. D'après les rothbardiens le système des réserves fractionnaires serait illégitime en toute circonstance, même dans un système d'étalon-or. Je me demande en fait comment l'économie pourrait fonctionner avec des banques obligées d'avoir des réserves à 100 % en permanence ; surtout dans un marché libre où l'activité et l'innovation seraient encore plus rapides qu'aujourd'hui (puisque non entravées). Comment accorder la demande de monnaie avec cette contrainte sur les réserves ? Pour ma part ne trouve la doctrine des effets réels très intéressante. C'est ainsi que la France fonctionnait sous l'étalon-or par exemple (à ma connaissance en tout cas). Voici un résumé de cette doctrine sur la page Wikibéral d'Antal Fekete : https://www.wikiberal.org/wiki/Antal_E._Fekete Voili voilou, vos avis m'intéressent.
  16. Ca arrive même aux meilleurs ! Sinon ce que tu fais remarquer c'est précisément ce que je voulais dire. Passons en effet !
  17. On apprend malgré tout des choses, c'est toujours ça de gagné. [emoji6]
  18. Turgot

    Présentation Cara

    Ca peut exister ponctuellement, style une entreprise innove grandement et commercialise en première cette innovation. Mais la concurrence fait ensuite le reste. On pourrait dire, à long terme les monopoles n'existent pas, pour être plus précis.
  19. Turgot

    Présentation Cara

    Et bienvenue au fait !
  20. Turgot

    Présentation Cara

    Dans un marché libre les monopoles ne tiennent pas longtemps. Pas besoin de "préserver" la concurrence donc.
  21. Ok, je t'avais bien compris. ^^ On est donc d'accord. Et je te découvre très francophile, ça me déplaît pas, notre langue est très belle. Je reprenais pour ma part simplement les termes de l'article.
  22. Tu parlais bien de la loi qui va faire l'objet d'un vote, stipulant que les réseaux sociaux doivent vite réagir aux fake news ?
  23. http://rationalwiki.org/wiki/Globalresearch Que Lew Rockwell partage une source aussi pourrie sur son site est décevant. Cela dit je ne le consulte jamais, c'est peut-être récurrent.
  24. Les citoyens étant trop cons évidemment... Cela dit il faut que cette loi soit adoptée.
  25. Et cette organisation fait dans une victimisation outrancière ("les femmes noires sont en France victimes du capitalisme et du patriarcat"). C'est sûr que perso je préfère par exemple les afro-américains comme Thomas Sowell, bien plus inspirants. ^^
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