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Cortalus

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Messages postés par Cortalus

  1. Il y a 4 heures, Lancelot a dit :

    La question que je me pose en lisant tout ça, c'est pourquoi ce n'est pas de notoriété publique si c'était aussi clair aussi tôt pour tout le monde dans les hôpitaux ? J'ai l'impression qu'aucune conséquence n'a été tirée au niveau politique mais peut-être que je me trompe ? Et sinon où est le blocage ?

     

    Il faut bien comprendre que les confinements, s'ils ont des effets désastreux sur le plan sanitaire au global, surtout à plus long terme, n'en ont pas moins soulagé à court terme les hôpitaux. Dans leur ensemble, les agents hospitaliers y étaient très favorables, y compris parmi les dirigeants. Le mécanisme de garantie de recettes mis en place par l'Etat a fait que les établissements ont gagné autant que d'habitude pour moins d'activité, tout bénef. Les services en sous-activité ont plutôt bien vécu ces périodes d'accalmie, pas la peine d'expliquer pourquoi. Les services en surchauffe voyaient enfin les confinements comme une nécessité vitale parce que pour eux, seules comptaient les entrées/sorties covid, les autres impacts sanitaires ne les impactant pas dans leur quotidien.

     

    Enfin bref, j'ai toujours dit que les confinements ne visaient pas à protéger la population, mais à protéger l'hôpital public. Quand on voit leur état aujourd'hui, j'ai envie de dire que même ça a raté au final.

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  2. Il y a 3 heures, Bézoukhov a dit :

     

    Peut être il y a 25 ans. Mais dans les politiques de gestion contemporaines de l'hôpital, @Cortalus pourra confirmer ou infirmer, il me semble que la cible soit un taux d'occupation proche de 100%.

     

     

     

    L'idéal cherché c'est 100 % de facturation avec 0 % d'occupation, mais il faut bien faire des compromis. Sérieusement, l'objectif n'est pas tant d'être rempli que d'optimiser la facturation. Or, plus la durée de séjour d'un patient augmente, plus rémunération à la journée diminue. Au-delà d'un certain seuil, les journées supplémentaires ne sont même plus rémunérées ou presque. Donc on peut obtenir une meilleur marge à taux d'occupation équivalent, voire plus bas, si la DMS (durée moyenne de séjour) baisse.

     

    Les seuils et la dégressivité de la rémunération journalière dépendent des pathologies traitées. Certaines dégagent plus de marge que d'autres, parce que la tarification hospitalière est basée sur des études qui ne reflètent pas bien les vrais coûts des soins. On appelle case-mix la ventilation des séjours entre les différentes pathologies pour un établissement donné. La DMS et le case-mix sont donc le nerf de la guerre pour les hôpitaux basiquement. Au final, on ne parle pas tant que ça du taux d'occupation (à moins de s'intéresser aux ehpad qui dépendent des hôpitaux, où là cela devient l'indicateur clé).

     

    Quoi qu'il en soit, on essaye de ne pas avoir plus de lits qu'il n'en faut pour gérer une activité normale. Par lit, j'entends pas un meuble, mais un effectif de personnels paramédicaux et médicaux permettant de traiter un patient dans une unité médicale donnée. Le coût du lit marginal peut être prohibitif à cause des effets de seuil. Bon, il faut aussi des chambres, des meubles et de l'équipement bien sûr, mais considérez basiquement que le RH c'est environ 2/3 du coût. Le facteur limitatif à l'ouverture d'un lit supplémentaire n'est généralement pas immobilier ou mobilier.

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  3. Quelques remarques sur le volet RH issues de mon expérience personnelle pendant les confinements (j'ai travaillé dans un hôpital public dans une zone fortement touchée par le covid, et fait du consulting pour un groupe de santé privé entre deux jobs ensuite) :

    - on ne manquait pas spécialement de personnel en cardio ou onco, on aurait pu prendre plus de patients dans ces spécialités ;

    - on aurait pu opérer beaucoup plus : j'ai vu être payés à rien faire des chir, anesthésistes, iade et ibode (dans les coins paumés, il faut les payer à ne rien faire, sinon ils vont se barrer) ;

    - si les labos étaient saturés, l'imagerie ne l'était pas forcément (pas plus que d'habitude disons).

     

    Globalement, les soignants ne sont pas aussi substituables d'une unité à l'autre qu'on peut l'imaginer. Souvent une équipe préférera tourner avec une personne ou deux en moins plutôt que d'avoir à récupérer des remplaçants qui ne connaissent pas le service et ses spécificités. C'est bien sûr d'autant plus vrai que le niveau de qualification augmente (on peut envisager de transférer une AS d'une unité à une autre, une infirmière, par contre, c'est pas la peine d'y penser).

     

    Alors oui, on a énormément manqué de personnel pendant le covid, mais c'était pas valable uniformément dans tous les secteurs. Je pense que la situation est nettement plus grave sur ce front aujourd'hui : soignés non vaccinés écartés + épidémie de flemme dans la population active + épuisement moral et physique de ceux qui ont tenu la baraque pendant le plus dur de la crise + hausse du coût de l'essence (dissuasif pour les intérimaires et CDD qui viennent de loin), etc.

     

    Dès la fin du premier confinement, en conf "post mortem", les médecins considéraient qu'on avait tué plus de gens qu'on n'en avait sauvé à cause de la fermeture des blocs et de la baisse des consultations qui a repoussé des diagnostics. Ce sont des retards irrattrapables. L'impression que j'en ai gardé est que les pouvoirs publics ont tellement terrorisé la population avec le covid qu'ils ont interdit toute estimation rationnelle, même approximative, du calcul bénéfice/risque de se rendre à l'hôpital devant certains symptômes. Autrement dit, il y a des gens qui ont préféré prendre le risque de faire un arrêt cardiaque à la maison plutôt que de risquer d'attraper le covid en allant fréquenter les urgences. Et n'oublions pas aussi les gens sont morts de désespoir, de solitude, dans les unités médicales et les ehpad, où on les a traités comme des prisonniers, pire que des prisonniers. Mais en fait, à l'époque où on tirait ces premiers constats, on était loin d'imaginer à quel point les conséquences à plus long terme allaient être dévastatrices.

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  4. Le 16/11/2022 à 17:32, Mégille a dit :

    "Les mondes de Flynne" est vraiment bon. De la sci-fi qui ne prend pas le public pour un idiot, ça fait plaisir. 

    Quelqu'un a regardé "#philo : sapere aude" ?

     

    Grand fan de Gibson, je ne voulais pas rater The Peripheral (je ne comprends pas la traduction française du titre). Je ne peux pas vraiment juger de la qualité de l'adaptation (je suis dans Code source, j'ai pas encore lu Périphériques), mais sur ses propres mérites, la série est une grande réussite pour le moment.

  5. Je vais juste faire mon chiant et dire que ce ne sont pas des effets post-covid, mais des effets post-confinements. La distinction n'est pas neutre politiquement et je prends soin de bien la faire dans tous mes écrits professionnels quand j'analyse des situations de pénuries, délais, etc.

     

    Cette précision étant faite, je partage globalement les observations. Je me demande cependant si on constate les mêmes effets à l'étranger.

     

    Mon hypothèse est qu'il y a un contexte spécifiquement français où, pour parler en micro-économiste, la courbe d'indifférence entre travail et temps libre s'est de plus en plus déformée sous l'impact des politiques publiques : progression de l'imposition du travail et augmentation des revenus de substitutions. Les épisodes de confinement ont accéléré ce phénomène, car il a conduit une part de la population active à réajuster ses préférences suite à l'expérience de périodes d'inactivité rémunérées prolongées, mais je ne pense pas qu'ils l'aient provoqué.

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  6. il y a 8 minutes, Bisounours a dit :

    Mais comment se peut-ce concrètement ? Les itinéraires sont modifiés exprès au motif de les  optimiser ou au contraire c'est en dépit du bon sens ?

     

    Disons qu'on va proposer aux élus un itinéraire un peu plus alambiqué que nécessaire. Personne ne va rien dire, parce que si tu fais remarquer qu'il y a un itinéraire plus court qui ne passe pas par le quartier émotif, cela veut dire que tu es raciste évidemment. Il y a cet éternel argument que ces quartiers sont mal desservis, ce qui contribuerait à leur marginalisation, alors qu'en réalité bien souvent ils sont les plus connectés dans les réseaux. Évidemment, c'est le genre de truc que tu ne peux faire que pour les zones relativement proches du centre urbain.

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  7. Dans le secteur des transports urbains, il y a des vrais malades. Ceux qui conçoivent les aménagements routiers pour provoquer des bouchons par idéologie anti-voiture, on connaît bien. Mais il y aussi ceux qui vont te designer les lignes pour obliger les gamins des quartiers "favorisés" à passer par les quartiers "émotifs" pour rejoindre leur collège. Ils existent, j'en ai rencontrés. Pour ces gens-là, le "vivre-ensemble" dans les transports urbains, c'est pas de renforcer les moyens pour sécuriser les lignes à problèmes, c'est de faire en sorte que toutes les lignes soient à problèmes.

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    • Huh ? 3
  8. Le 09/11/2022 à 11:11, fm06 a dit :

    Ils annoncent vraiment ça comme ça?  Ils n'ont pas honte de reconnaître leur incompétence en gestion RH ?

     

    Imaginez un peu le même genre d'annonce dans le privé:

    • "en raison de la pénurie de caissières, les files d'attente dans votre supermarché sont plus longues que d'habitude"
    • "en raison de la pénurie de boulangers, la production de pain est réduite"

    Quelle serait la réaction des clients ?

     

    Je sais pas où tu vas faire tes courses, mais tu as de la chance de ne pas avoir déjà entendu ces annonces. Parce que les files d'attentes qui s'allongent, les périodes d'ouverture qui rétrécissent, c'est déjà une réalité.

     

    Récemment, Burger King a fait une campagne de pub nationale dont le message était : "si vous êtes pas content du temps d'attente et de la qualité du service, venez bosser chez nous, on est en manque de personnel".

  9. Alors quand ça merde, l'hôpital s'abrite toujours derrière le secret médical pour refuser de commenter et de diffuser des infos, c'est la base. Il faut que la famille fasse des pieds et des mains pour obtenir le dossier. Sans un peu de connaissance des rouages administratifs ou l'assistance d'un avocat, il y en a déjà qui vont se décourager. Il ne faut pas oublier que pour beaucoup de gens, faire un courrier un peu formel pour réclamer le respect de ses droits, c'est un problème. L'hôpital le sait.

     

    Même si la demande d'accès au dossier a été faite correctement et enregistrée, cela prend du temps parce qu'en pratique le service des archives médicales est constitué de Sylvaine, 59 ans, militante CGT (50 % de son temps de travail est en représentation syndicale), et Maurice, 57 ans, tous deux reclassés sur des postes administratifs suite à une décision de la médecine de travail de les déclarer inaptes à leurs postes d'aide-soignante et d'ouvrier polyvalent.

     

    Si par contre on est sur un cas chaud, le problème n'est pas trop de récupérer les archives, mais que tous les responsables vont aller foutre leur nez dans le dossier pour le toiletter avant diffusion. Donc il faut différer, essayer de gagner du temps pour compléter ce qui manque et "mettre à jour". 

     

    C'est un a priori totalement personnel, mais je n'aurais pas la moindre confiance dans ce que raconte l'hôpital sur les commandes et le service des repas. C'est pas le plus compliqué à trafiquer a posteriori.

     

    Dans ce cas, partant de l'hypothèse que la famille ne se trompe pas, on peut se demander pourquoi elle n'a pas réagi plus tôt. Déjà, tous les proches ne se pressent pas au chevet des vieux à l'hosto tous les jours. Mais je leur donne le bénéfice du doute. Par contre, il y a toujours beaucoup de gens qui sont facilement intimidés par le personnel médical et para-médical. Je peux très bien imaginer qu'ils ont pu être rembarrés en mode "laisser faire les pros" et qu'ils se sont écrasés. Il n'existe guère de situation où on est plus vulnérable qu'à l'hôpital. Cela crée une relation potentiellement très malsaine avec les soignants, qui peuvent abuser de leur position. Et cela peut s'étendre à la famille. Les chartes des droits des patients sont censées être une réponse à cette dynamique relationnelle profondément déséquilibrée, mais soyons sérieux deux secondes, c'est juste du papier.

     

    En cas d'erreur médicale, je pense que la tentation est très forte de surjouer cette partition de l'autorité du sachant, dans l'espoir d'échapper aux questions gênantes.

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    • Post de référence 1
  10. J'ai fréquenté la fonction publique d'Etat, l'hospitalière et la territoriale, plus toutes sortes d'établissements publics administratifs ou industriels et commerciaux.

     

    Sans mystère, là où ça dysfonctionne moins, c'est là où il y a des situations de concurrence. Il y a beaucoup de mal à dire du logement social certes, mais de tous les machins publics que je connais, ce sont les offices HLM les plus opérationnels (en moyenne) parce qu'ils sont tous simplement confrontés à des situations de marchés et à l'obligation de dégager une marge pour investir et préparer l'avenir. Et les contrats de travail y sont majoritairement de droit privé.

     

    En théorie, la réforme de la tarification à l'activité visait plus ou moins à produire quelque chose de similaire dans l'hospitalier, mais cela a globalement échoué. Pour moi, c'est fondamentalement lié au fait que produire un service comme le logement nécessite une consommation de facteurs de production assez homogène, même s'il y a différentes gammes et des disparités régionales (surtout liées au foncier). L'administration se contente en outre de fixer des plafonds pour les loyers, pas des tarifs. Alors que dans le secteur médical, l'échec de l'administration à fixer des tarifs qui ressembleraient même vaguement à l'ombre d'une approximation grossière de ce que pourrait être un prix de marché est absolument magistral. On est en plein dans l'impossibilité du calcul économique en économie socialiste.

    • Yea 3
  11. Il y a 2 heures, Solomos a dit :

     

    Son Robin des bois ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable.

    Mais j'avais vraiment bien aimé Le Dernier Duel, beaucoup plus récent.

    Donc je suis curieux et raisonnablement confiant pour Napoleon.

     

    Sa décennie 2010, inaugurée avec Robin des bois, m'a globalement dégoûté. Le martien surnage à la limite. Mais Prometheus et Alien Covenant, quelle trahison de son propre héritage...

    Mais peut-être qu'il s'en sort mieux dans sa production des 20's. J'avoue que je suis réticent maintenant à aller voir ses films, donc je n'ai pas vu les deux ou trois derniers.

  12. il y a 3 minutes, fm06 a dit :

    Il y a plein d'autres hypothèses.  J'ai connu quelqu'un dont le conjoint était chauffeur de bus.  Il n'en pouvait plus des horaires décalés.  Ces derniers temps, les médias relatent souvent des histoires de chauffeurs agressés par des passagers. Pas très attractif tout ça.  Quelqu'un qui a les compétences pour conduire un bus peut faire plein d'autres métiers.

     

    Quand j'avais des clients dans le secteur des transports urbains, la violence quotidienne dans les relations avec certains passagers revenait souvent comme problématique pour le recrutement et la gestion RH. C'était il y a douze ans, je ne crois pas que la situation se soit améliorée.

  13. il y a une heure, Mégille a dit :

    Les subventions font-elles que l'on exporte notre inflation dans le reste de l'Europe ? (et les autres nous laissent faire ça ?!)

     

    Et d'où vient cette modération salariale ? C'est une boucle de rétroaction positive qui ne s'est pas déclenchée en France, faute d'inflation suffisante, contrairement à l'Allemagne ?

     

    Du point de vue micro, je constate que tous les employeurs se plaignent de ne pas pouvoir embaucher, mais que personne ne propose des salaires plus élevés à l'embauche. C'est surtout valable pour les bas salaires qui sont scotchés au SMIC à cause des réductions de cotisations. Donc on ne rentre pas trop dans la spirale inflation/salaire, car l'intervention de l'Etat via les prélèvements fausse le jeu du marché. L'équilibrage se fait par l'évolution vers la pénurie généralisée. Je ne parle pas que des rayons des magasins, mais aussi des délais qui s'allongent, des horaires d'ouvertures qui se réduisent, de la qualité du service/des produits qui baisse, etc.

     

    Il y a urgence à réduire les revenus d'inactivité. Cela ne résoudra pas tous les problèmes, car il y a non seulement un manque quantitatif, mais aussi un problème qualitatif dans l'offre de travail.

    • Yea 3
  14. il y a une heure, Freezbee a dit :

    Tombé sur ce fil à l'instant. J'ai hâte de voir Napoléon... en V.O.

     

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    Christopher Lannes 🇫🇷 Profile picture

    Christopher Lannes 🇫🇷

    Selon un critique américain, qui a pu visionner la projection test du « Napoléon » de Ridley Scott jeudi dernier à Los Angeles, le film est un « chef d’œuvre ».
     
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    Selon lui, ce film de 150 min qui « couvre les événements de la vie de Napoléon depuis sa promotion à l’époque de la Révolution jusqu’à la fin » est « plus grand, meilleur et PLUS PSYCHOLOGIQUE que les épopées de Scott telles que Kingdom of Heaven et Gladiator ».
     
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    Il ajoute : « Sa mise en scène de scènes de bataille à une échelle quasi cosmique est époustouflante. Joaquin donne une performance à la Brando, prenant de très gros risques, frisant parfois l’absurde mais emmenant toujours le public avec lui. »
     
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    Et de conclure : « En tant que film sur un nationaliste à une époque de chaos et de désintégration qui pense en termes de pouvoir pur, il a beaucoup de parallèles avec 2022. C’est un grand film et je serais surpris s’il y a quelque chose de mieux qui sort en 2023. »
     
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    La fin fait un peu peur… mais j’ai hâte de voir ça !
     

     

    J'attendrais d'autres retours que ceux des anglo-saxons... Les dernières réalisations de Ridley Scott sont franchement inégales. Et le traitement des français dans ses films peut laisser imaginer le pire. Rappelons quand même que dans son Robin des bois, il met basiquement en scène une version médiévale du massacre d'Oradour-sur-Glane avec les français dans le rôle des SS. Alors en matière de parallèles historiques foireux, j'ose pas imaginer ce qu'il est capable de faire avec Napo. Je crains franchement le pire.

  15. Sinon, il y a des gens ici qui ont regardé Rings of Power jusqu'au bout ? Je ne vois que des retours désastreux sur les réseaux sociaux...

     

    On est sur le point de finir Extraordinary Attorney Woo sur Netflix. Un legal drama coréen souvent rigolo, plein de bonnes vibrations, mais qui sait aussi aborder des sujets sérieux et complexe, comme le handicap, sans être moralisateur. L'avantage d'avoir des scénaristes et des producteurs qui ne sortent pas du moule woke, j'imagine. Rafraîchissant. Je craignais un peu avant de me lancer que l'aspect juridique de la série soit juste une toile de fond , mais non, les affaires sont dans l'ensemble stimulantes et semblent réalistes (je ne connais évidemment pas le droit coréen, donc je dis bien "semblent"). Je me demande d'ailleurs si certaines ne sont pas inspirées de cas réels, car dans une ou deux les avocats mettent un peu trop de temps à trouver le bon argument juridique pour emporter la victoire, alors que la solution était assez évidente dès le début (pour un spectateur avec quelques notions de droit). Cela me semble symptomatique d'une tentative de dramatisation de véritables cas par les scénaristes. Dans le même registre de pinaillage, je trouve le jeu des acteurs vraiment forcé dans les scènes où les personnes sont ivres. Où alors les coréens ne savent vraiment pas tenir l'alcool ?

  16. il y a 3 minutes, ttoinou a dit :

    Non sense, on ne créée pas sans copier les autres. Consciemment ou inconsciemment. Les oeuvres d'art sont à la fois individuelles et collectives.

     

    Entre le palimpseste inévitable dans toute entreprise créative et l'industrie du reboot et du remake à la sauce déconstructionniste, il y a un fossé qui relève de la différence de nature quand même.

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  17. il y a 16 minutes, Marlenus a dit :

    Certains disent que la différence c'est que l'hospitalier c'est du service public, donc c'est plus légitime.

     

    Sophisme. Quel service public quand les flics ne quittent plus les commissariats (c'est déjà le cas actuellement, des instructions ont été données de ne plus faire de rondes et de limiter les sorties hors motif exceptionnel), quand les transports urbains s'arrêtent, que le SAMU ne se déplace plus, etc. ?

     

    Les juristes confirmeront, mais à ma connaissance l'acte de réquisition ne diffère pas dans ses formes et ses conséquences selon qu'il vise des catégories de personnel de statut public ou privé.

     

    Par exemple, les réquisitions dans le secteur médical visent souvent des libéraux.

  18. il y a 3 minutes, Rincevent a dit :

    Meuh non c'est pas dur. C'est juste la faute à la suprématie blanche patriarcale hétérofasciste de Trump ; une fois qu'on sera dans le monde cauchemardesque rêvé du Wokistan, tout ça sera facile. ;)

     

    Pas sûr. Il paraît que la créativité, comme le travail, est une valeur blanche et cis-hétéro-patriarcale. Donc le monde nouveau devrait en être débarrassé à tout jamais.

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