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TheRedBaron

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Tout ce qui a été posté par TheRedBaron

  1. Encore une fois: qu' est-ce que c' est le néolibéralisme?
  2. On me dit, que The road to serfdom est moins radical que Law, legislation and liberty. Est-ce vrai?
  3. Peux-je recommander Law, legislation and liberty? Je pense, que ce livre est intéressant pour des gens, qui aiment connaître les pensées d'Hayek. Le livre plaira aux gens, qui adorent Hayek, et aux gens, qui aiment des doctrines de droite. Le livre n'est pas pour des gens, qui veulent s'enseigner les sciences économiques ou sociales, à cause du caractère dogmatique du livre. Finalement, on doit être à même de tolérer la langue d'Hayek, qui souvent est offensante. Les adhérants d'Hayek probablement adorent ses impertinences. En fait, je ne suis pas sûr, qu'Hayek soit vraiment un libéral. Souvent, j'ai plutôt l'impression, qu'il est conservateur.
  4. Après tout, les choix d'Hayek sont parfois incompréhensible. Selon Hayek, le droit common se développe graduellement. Il faut que les juges réagissent à la dynamique sociale, en corrigant les lois peu à peu. Mais Hayek nie, que la même procédure soit possible dans le droit public. Il soutient, que dans le secteur public les corrections graduelles perturbent la société à la façon accumulante. Ce n'est pas logique. Hayek rejète des interventions rigoureuses. Là, on pourrait référer à la psychologie sociale, qui a découvert la dissociation cognitive. Il faut que tous les lois s'accordent. Le changement de quelconque loi pourrait perturber l'harmonie judiciaire. Mais en fait, une telle manière de prendre les choses promeut le figement, et même la paralysie sociale. C'est bien-sûr possible de dessiner un ensemble de changements cohérents. Hayek prône la propriété privée, mais il rejète la demande d'avoir un revenu stable. Le prix et le salaire futur sont complètement délié de leur valeur d'antan. C'est évident, qu'une telle conception perturbe les vies individuelles et par conséquent la société. De plus, une raison principale pour la propriété privée est la promotion de la stabilité sociale. Donc, si on abandonne la garantie d'un revenu stable, on pourrait aussi abandonner la garantie de la propriété privée. La rigidité des revenus et la propriété privée sont tous les deux des institutions sociales.
  5. J'ai maintenant fini Law, legislation and liberty. J'ai lis l'épilogue, qui est un résumé, et les chapitres 16, 17 et 18 (les trois derniers chapitres de The political order of free people). La qualité de ces chapitres est pire que la qualité des chapitres précédents. Leur présence est une dommage. Ici, Hayek présente un plan pour la société future. C'est très surprenant, vu que Hayek a précédemment insisté, que la société doit se développer à la façon spontanée. En fait, c'est un peu bizarre. De plus, le plan d'Hayek est extrème. Il veut donner le pouvoir étatique à une élite, une caste de sénateurs, en restreindant les droits démocratiques des citoyens. L'élite commande le Sénat. Le Sénat est l'organe législative de l'état. La nomination des sénateurs a une durée de 15 ans. Vu que la nomination a une limite basse d'âge de 45 ans, c'est prèsque pour la vie. Seulement les citoyens de 45 ans sont autorisés de voter pendant l'élection du Sénat, donc une fois dans leur vie. L'élection des sénateurs marche à la façon indirecte. Les citoyens sont seulement à même de voter pour un représentant. Le droit de sélectionner les sénateurs est réservé aux représentants! Les candidats pour le Sénat sont désignés par les scouting clubs, une sorte de Rotary, bien qu'accessible à tous. Il y a aussi une Chambre des députés, qui est seulement compétent au sujet de l'organisation de l'administration. La Chambre n'est pas représentative, parce que ceux, qui dépendent de l'état pour leurs revenus, sont exclus des élections. Ici, il y a une élection une fois par quatre ans. De plus, il y a un Cour constitutionnel, qui décide en cas de conflit entre le Sénat et la Chambre. Mais le sénat nomme les juges! Et les juges sont en général des membres anciens du Sénat (!). C'est vraiment bizarre. La crainte pour des recherches de la rente (rent seeking) est central dans la pensée d'Hayek. C'est évident, que la caste des sénateurs sera corrompue, parce qu'il manque un contre-pouvoir. Donc le propos d'Hayek est sans consistance. On pourrait dire que, bien que le plan d'Hayek soit trop extrème, il y a néanmoins des éléments de verité. Mais ici je ne suis pas disposé à être si clément. En fait, j'ai l'impression, qu'Hayek n'a vraiment pas compris tout. Ces derniers chapitres sont une déception, et une perte de temps. Donc je préfère de ne plus les débattre. Naturellement, le texte est de nouveau plein de rhétorique. Hayek partage cette préférence avec, par exemple, Lénine. Par exemple (p.468): Et (p.470)
  6. En p.473 dans Law, legislation and liberty Hayek écrit: " Donc l'état fait parti du réseau social. Il pourrait négocier avec les autres acteurs afin de réaliser ses propres buts, notamment sa politique.
  7. Bon. Je pense que l'attitude de Hayek par rapport à l'église est ambigue. En fait il condamne tout de même l'église: D'autre part, il soutient, que les organisations privées fonctionnent mieux que l'administration étatique: Je suppose, que Hayek prône ces organisations, parce qu'ils ne possèdent pas un monopole de violence. Ils ne peuvent pas excercer une contrainte. Mais ils sont certainement des groupes d'intérêt, qui demandent une rente à l'état. Du reste, c'est difficile d'interpréter les idées de Hayek, parce qu'il prône la dictature de l'assemblée législative. Le fondement démocratique de cette assemblée est pauvre. Sa proposition ne sera probablement pas réalisée, et par conséquent les arguments de Hayek sont plûtot utopique.
  8. L'église a toujours demandé des privileges à l'état. L'église est certainement un groupe d'intérêt.
  9. Non, un réseau social est simplement un réseau, qui est constitué d'acteurs, souvent des acteurs collectifs, tels que des organisations. Donc, quand Hayek parle de la politique sociale, il ne réfère pas à l'internet. Au surplus, LLL ne discute pas l'informatique. Ou ai-je compris de travers le livre? La planification française créait aussi des réseaux sociaux. Mais jadis l'état essayait de diriger les acteurs à la façon hiérarchique. De nos jours, l'état négocie parfois avec les acteurs du réseau. Et la négociation utilise plus d'informations que le commandement.
  10. Peut-être, vous avez raison. C'est en général reconnu, que c'est impossible d'agréger et digérer tous les informations dans une agence centrale. Donc le point de départ est identique pour Simon et Hayek. Mais on peut en venir aux conclusions diverses. On peut plaider pour la réduction de l'état. Mais il y a l'alternative, que l'état s'engage dans les réseaux sociaux, pour négocier des accords. Vu que Hayek déteste les groupes d'intérêt, je suppose qu'il rejetera quelconque activité étatique dans les réseaux sociaux. Mais c'est seulement son opinion, et pas mieux que la mienne.
  11. J'ai mainenant lu les chapitres 12, 13, 14 et 15 (les premiers chapitres de The political order of free people). Selon Hayek, la démocratie est un bénéfice, parce qu'il permet de transférer le pouvoir à la façon paisible. Mais il rejète l'échange politique d'avantages pour certains groupes (ce qu'on appelle logrolling ou vote trading en Anglais). L'échange des votes signifie, qu'aucune décision est vraiment supportée par la majorité. Hayek dit que c'est une forme de corruption. Certains intérêts sont organisés mieux que les autres. C'est pourquoi il faut, que la majorité se résoude seulement des intérêts universels. Mais le parlement n'est pas à même de servir l'intérêt commun. Les politiciens sont les jouets des groupes d'intérêt. Il faut que le pouvoir de l'état soit bridé. En fait, Hayek prône une commission législative, qui est composé des sages (p.372). Donc on a besoin de trois organismes, pour trois tâches: (1) le développement des lois universelles; (2) dessiner la constitution, qui précise la forme de l'état; (3) régler les affaires étatiques. Le parlement se borne à exécuter la troisième tâche. Le système hayekien s'appelle la démarchie. Hayek reconnaît l'importance des biens publiques. Hayek prône la tolérance par rapport aux monopoles. La formation des monopoles est juste, parce qu'ils sont des producteurs efficients. Il rejète l'ordo-libéralisme. Il propose de régulariser des marchés, qui différencient leurs prix (price discrimination). Parfois la discrimination des prix est nuisible. D'autre part, l'action collective doit être bridée. Les organisations sont les vrais exploiteurs. De nouveau, les arguments de Hayek contiennent un élément de verité. Mais souvent il parle à tort et à travers. On trouve rarement un appui des assertions au moyen d'une analyse des faits. Le texte est imprégné d'idéologie, ou, peut-être, de philosophie. Hayek n'est pas un chercheur, mais un homme convaincu. Je me borne à donner deux exemples. Hayek condamne l'échange des votes dans le parlement. Mais cette habitude est généralement acceptée. Vu que la société moderne est pluraliste, c'est rarement possible de trouver une majorité pour quelconque politique. Graçe à l'échange des votes, chaque minorité est à même de satisfaire les besoins les plus profonds. Et Hayek condamne l'action collective, parce que l'organisation des groupes n'est pas égale. Là, il répète simplement l'argument d'Olson. Mais cet argument est controversiel. En fait, la société peut prospérer graçe aux actions de telles organisations. En p.391 Hayek lui-même défend l'existence d'un troisième secteur pour exécuter la politique publique. Et dans le livre il ne condamne pas l'église. Peut-être c'est intéressant de référer à l'opinion de F.W. Scharpf, le propagandiste de l'institutionnalisme des acteurs (actor-centered institutionalism). Scharpf pense, que le parlement n'ambitionne pas l'intérêt commun, mais essaye simplement de brider le pouvoir de l'exécutif.
  12. Non. Il vaut toujours la peine de rechercher sur le forum:
  13. Hayek dirait, que la Chine a une régime totalitaire. Et je suis d' accord. Selon Acemoglu et Robinson la régime chinoise est extractive. Et bien-sur, a classe enterpreneuriale est partagée a cet égard.
  14. J'ai déjà écrit, que l'hypothèse de l'ordre spontané est une idée intéressante. Dans la sphère économique, la formation des prix ressemble beaucoup à un ordre spontané, bien que souvent le prix soit en fait fixé par une organisation ou par quelques organisations. Dans la sphère sociale, l'hypothèse est très spéculative, et probablement fausse. Je préfère l'idée d'Acemoglu et Robinson (dans leur livre Why nations fail), selon laquelle le marché favorise la démocratie. Le secteur privé a besoin des institutions (par exemple, le maintien du contrat, mais aussi l'enseignement), et de ce fait crée l'état. Mais le gouvernement est une menace en puissance, parce qu'il possède le monopole d'exercer la violance. C'est pourquoi les entrepreneurs sont des partisans de la démocratie, qui leur permet de changer un gouvernement hostile. Je ne crois pas que le marché ait vraiment créé l'état, mais parmi les entrepreneurs il y a certainement beaucoup de propagandistes pour la démocratie.
  15. J'ai mainenant lu les chapitres 9, 10 et 11 (les derniers chapitres de The mirage of social justice). Une quintessence de la théorie de Hayek est l'existence de l'ordre spontané. La société capitaliste s'est réglée à la façon naturelle. Cet ordre garantit, que les gens ont les mains libres. Hayek prône cette situation, parce qu'ils sont à même de poursuivre leur propre but. L'ordre spontané pratique une discrimination seulement contre des efforts inutiles. Hayek nie que l'ordre soit prévenu. Vu que l'ordre n'est pas injuste, l'intervention étatique n'est pas légitime. Notamment, Hayek accepte le jugement des juges, mais pas le jugement des politiciens. Les politiciens s'engagent pour les groupes d'intérêt, tandis que la jurisprudence est neutrale. La politique n'est pas à même de peser les intérêts collectifs. De plus, elle est privée de l'information pertinente. Hayek accepte seulement des règles universelles. Il admet, que la stabilisation des revenus est aussi un désir universel. Mais il raisonne, que ce désir est primitif et doit être abandonné. Là, il n'est pas très clair. Il semble qu'il veut maintenir les cours du marché au détriment de tout. Il ignore que les gens on vraiment une préference en faveur de l'égalité. J'ai l'impression, qu'il veut créer une nouvelle espèce humaine. Une autre quintessence de sa théorie est le déterminisme. Si l'état intervient dans la société, il met en marche un mouvement en spirale, qui aboutit au régime totalitaire. Selon Hayek, la justice sociale est en fait socialisme, et le socialisme est totalitaire. L'ordre spontané ne peut pas être injuste, parce que personne ne l'a créé. Donc Hayek rejète la tentative de réaliser la justice sociale. De plus, il rejète même l'idée, que quelconque morale commune (disons, la culture française) soit souhaitable. Ce désir origine de la communauté des tribus. C'est l'economie, qui maintient la cohérence. Donc l'économie n'est pas encastrée. La théorie de Hayek contient des idées intéressantes. Par exemple, il accentue l'inclination de groupes de s'engager dans la recherche de rentes. C'est bien-sûr un mérite du livre. Malheureusement, j'ai toujours du mal à accepter l'existence de quelconque ordre spontané. Bien-sûr, on peut la supposer, comme une hypothèse. Mais Hayek n'essaie pas vraiment d'appuyer la crédibilité de sa hypothèse. Par conséquence, je ne suis pas convaincu. En réalité, l'ordre est toujours établi par l'élite dominante. Cette élite guide l'opinion publique. Donc, quand Hayek défend l'ordre actuel, en fait il protège les intérêts de l'élite actuelle. En d'autres termes, Hayek sous-estime l'acharnement des institutions, qui souvent se maintiennent seulement graçe à leur pouvoir. Il ne mentionne pas les défauts du marché, tels que les externalités, et le caractère spécial des biens publiques. En résumé, l'hypothèse de l'ordre spontané est une trouvaille originelle, et on peut réfléchir sur lui. Mais Hayek le présente comme un fait, et ensuite l'utilise pour déduire des propositions extrèmes. C'est dommage. J'admet que je n'aime pas la rhétorique de Hayek. Par exemple "All these moral principles have also been seriously weekened by some pseudo-scientific fashions of our time which tend to destroy all morals" (p.260). And: "The Universal Declaration of Human Rights is admittedly an attempt to fuse the rights of the Western liberal tradition with the altogether different conception from the Marxist Russian Revolution" (p.264). And "The illusions which this [Declaration] creates are profoundly tragic" (p.266). Je comprend qu'il polémique. Mais son style me fait souvenir à Ulianov (Lénine).
  16. On pourrait être méfiant(e) vis-à-vis du corporatisme. Notez, qu'il y a des gens sur le forum, qui embrassent le monopole.
  17. Là, je ne suis pas sûr. La proposition d'un ordre spontané est naturellement un mythe, qui pourrait cacher la dictature de la minorité. L'étain n'est pas le modèle d'école d'une article ou service publique. Dans le secteur publique, il y a le probème du passager clandestin (free rider). Et souvent il y a aussi des externalités. Il craint des effets inattendus. En fait, quelques actions peuvent être rationnelles sur le niveau individuel, mai créer une action collective irrationnelle. Par exemple, la panique bancaire.
  18. Je suis d'accord, mais l'esprit de l'époque était en faveur de la planification. Je pense que Simon a opposé cet esprit. Plus tard, on a réhabilité les objections de Von Hayek (mais pas toutes ses conclusions).
  19. J'ai mainenant lu les chapitres 7 et 8 (1 et 2 de The mirage of social justice). La société a besoin des règles, parce que les gens sont à même d'agir seulement quand les comportements sont prévisibles. Selon Von Hayek, l'évolution sociale crée un ordre spontané. La société développe des règles de comportement, qui la stabilisent à la façon naturelle. Ils définissent le droit commun. Le corps de juges garde la cohérence des règles, et au besoin ils les adaptent à la façon incrémentale. Personne ne connaît l'effet effectif de quelconque règle. Ces règles n'ont qu'une validité universelle, c'est-à-dire, ils ne se rapportent pas aux cas spéciaux. Ils dictent la procédure, mais pas le résultat. La liberté des acteurs est conservée. Le droit public a pour but de construire l'organisation. Il préscrit le comportement organisationelle, et par conséquent il règle des affaires spécifiques. Donc le règle public restreint la liberté d'agir. Il réfère à quelque contexte. Vu que l'étendue de chaque organisation est limitée, on est à même de prévoir tous les effets d'un règle. Selon Von Hayek, l'ordre spontané est juste. Puisque, les règles communs sont justes. Néanmoins, c'est concevable, que les résultats de l'ordre spontané soient terribles. C'est le prix, qu'on doit payer pour être libre. La société n'est pas une organisation. Une intervention étatique créerait des effets imprévus. L'état serait obligé d'intervenir encore une fois. Ce développement conduirait au système totalitaire. Je pense que les idées de Von Hayek contiennent un élement de vérité. C'est pourquoi je lis LLL (ou DLL). Mais il y a des problèmes. Il n'est pas évident, que l'ordre spontané soit juste. Selon Von Hayek le droit commun se forme indépendamment de la volonté individuelle. Mais en réalité, chaque ordre est le résultat d'une lutte pour le pouvoir. De plus, l'optique de Von Hayek est trop rigide et déterministe (même fataliste). Puisque, souvent c'est difficile de séparer le droit common et le droit public. La différence entre les deux est floue. En fait, la société (ou le monde entier) est bien sûr simplement une organisation très grande. Et quelque intervention étatique ne crée pas inévitablement le totalitarisme. Parfois, Von Hayek reconnaît les défautes de sa doctrine. Par exemple, sur p.84-85 de Rules and order il écrit: Je comprend que Von Hayek veut discerner entre le groupe (ou cercle) volontaire et l'organisation hiérarchique (la bureaucratie). Une proposition similaire est faite par Coase et Williamson. Mais c'est une distinction artificielle. Les arguments de Von Hayek ne légitiment pas ses conclusion radicales (la justesse du droit commun, le danger du totalitarisme). Ici, Von Hayek devient un idéologue (ce que m'énerve un peu).
  20. Bon, je crois que Von Hayek ne fait pas grand cas de l'égalité des opportunités (disons, les biens primaires de Rawls). Mais c'est surtout le sujet du deuxième livre, The mirage of social justice, que je n'ai pas encore lu.
  21. Oui. En fait, c'est étonnant, que Von Hayek ne réfère pas à Herbert Simon, qui a aussi déploré le manque d'information (en 1947, donc trois ans après The road to serfdom). De plus, selon Simon la cognition humaine n'est pas à même de digérer toutes les informations. Il soutient, que l'état poursuit une politique publique satisfaisante, et pas optimale. Une politique est évidemment satisfaisante, si elle a l'appui de la grande majorité des citoyens. Lindberg, en 1959, parle de la politique de s'en sortir (muddle through). On retient l'appui de la majorité, quand on change la politique à la façon incrémentale. C'est partout reconnu, que la politique publique peut engendrer des effets inattendus et peut-être pervers. Bien-sûr, la question est de savoir, si les bénéfices par suite des effets prévus sont annihilés par les pertes par suite des effets inattendus. La rêponse doit être donnée par la pratique (l'empirie). Il faut que les politiques publiques soient évaluées. Selon la théorie de la poubelle (garbage can, March et Olsen 1972), le processus de la décision politique est vraiment chaotique. On ne rédige pas des objectifs, et par conséquent il n'y a pas d'effets inattendus! Peut-être, cette théorie est conforme à l'ordre spontané de Von Hayek. Mais apparemment, Von Hayek accepte seulement le pouvoir privé, et a du mal à soutenir le pouvoir démocratique. Il craint l'abus. De nos jours, les politiques publiques sont naturellement moins centralisées qu'en 1973, quand Von Hayek écrivait LLL. Parfois, ils sont polycentrées (governance). Donc, l'abus du pouvoir étatique est bridé. J'espère, que LLL éclaircira toutes mes questions et réflexions.
  22. Vilfredo Pareto: Je suppose, que Von Hayek répondrait, qu'une telle société se perdra. Mais c'est une faible consolation. Vilfredo Pareto: Oui, mais pour Von Hayek c'est impossible d'appréhender la totalité de quelconque société. Donc pourquoi l'essayer?
  23. Pourquoi est-ce toujours nécessaire d'appréhender la totalité de la société pour exécuter quelconque politique publique?
  24. J'ai maintenant lu Rules and order, le premier livre de LLL. Les chapitres 4 jusqu'au 6 inclus discutent le droit privé et le droit public. Selon Von Hayek la fonction du droit public est surtout la régulation des organisations publiques. Le parlement stipule le droit public, mais s'occupe rarement du droit commun. Il faut, que le droit commun se développe dans la pratique. Les gens ont besoin d'un cadre pour leurs actions individuelles, parce que ce cadre permet d'accorder les attentes. La préservation du droit commun est le seul intérêt général du peuple. Von Hayek insiste sur le fait, que le droit commun soit cohérent. Von Hayek admet, que le droit commun peut dérailler. Une telle société se perdra. Ici, Von Hayek n'est pas très clair. Les juges pourraient intervenir, et introduire une nouvelle loi, afin d'améliorer la situation. Mais ils sont attachés au droit déraillé, donc la nouvelle loi peut aussi être défectueuse. Dans une telle situation le parlement doit évidemment intervenir. Mais Von Hayek rejète cette possibilité. Une intervention du parlement dans le droit public perturberait l'ordre spontané, à cause des effets inattendus. De plus, l'ordre spontané est vulnérable pour des crises. Prenons l'exemple d'une calamité naturelle. Il faut que l'état intervienne, et développe un plan d'évacuation. Je suppose que Von Hayek accepte cette intervention, bien qu'il écrive (p.132):
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