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Mégille

Tribun de la Plèbe
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Tout ce qui a été posté par Mégille

  1. Etant donnée que toute politique qui n'est pas libérale, par définition, réduit les droits des gens sur eux mêmes et sur leurs biens, les subsumer sous le terme commun de "socialisme" ne me semble pas tout à fait aberrant, même si ça pousse l'extension du concept un peu au delà de ce que reconnaissent ceux qui s'en revendiquent. Mais vu ce que l'on fait subir au mot "libéralisme" en face, c'est de bonne guerre. Et historiquement, ça colle pour le nazisme et le fascisme, quand on regarde d'où ils viennent. Il me semble que les "faisceaux" du fascisme étaient originellement des groupuscules siciliens d'extrême gauche, et on sait tous d'où vient Mussolini. J'ai du mal à voir la différence entre le type de restriction à la liberté économique que l'on avait chez les fascistes et les nazis et celui que l'on a en social-démocratie. Il s'agit de la même swangwirtschaft. La différence se fait surtout au niveau du système politique, et de la "personnalité" du régime, disons (agréabilité, ouverture d'esprit...). Ca me semble plus contre-intuitif de ranger les dictateurs purement de droite à la Franco ou Pinochet dans les cases "libéral" ou "socialiste". Mais est-il vraiment possible de violer les droits des gens sur eux même (de façon forte et arbitraire, comme chez ces deux là, ou de façon plus modérée, et selon la loi, comme à Singapour) sans que ce ne soit aussi une réduction de ta liberté d'utiliser les choses ? Par contre, en ce qui concerne les systèmes traditionnels, féodaux, esclavagistes, tribaux, palataux, etc, penser en terme de libéralisme ou de socialisme me choquerait.
  2. Oui, j'ai découvert les positions de Tolkien assez tard, et en étant déjà fan, j'en ai été ravi ! On aperçoit qu'à peut près toute son oeuvre peut être lu tout aussi bien sous un angle spirituel (thème de la tentation, de l'apocalypse, de l'espérance, etc) que sous un angle politique. L'anneau apparaît comme une allégorie du pouvoir (c'est écrit dessus... et il en était déjà une dans le mythe de Gygès de Platon), Gollum comme une allégorie de la corruption qu'il engendre, la comté comme une petite utopie rurale anarchiste, Fondcombe comme une république platonicienne idéale, mais appartenant à un passé quasi-mythique, et impossible pour les hommes, Isengard qui cède au constructivisme et à l'industrialisme, le Rohan sous la coupe d'un vizir perfide, le Gondor aux mains d'un bureaucrate incapable et irresponsable, etc etc = le Liechtenstein Il faut attendre d'avoir au moins 100 messages au compteur.
  3. Bienvenue ! On peut tout à fait garder un roi comme autorité morale symbolique, voire comme intermédiaire pour ceux qui tiendrait à avoir des relations diplomatiques avec les habitants d'un certain territoire (à quoi bon, ceci dit, du moment qu'il n'y a plus ni douane ni armée nationale ?), voire même accepter que les juges rendent justice en son nom, sans qu'il n'ait de pouvoir coercitif ou législatif. C'est à peu près la position de Tolkien (et pas loin d'être la mienne). Dans une lettre adressé à son fils : https://www.deslettres.fr/lettre-de-j-rr-tolkien-a-fils-opinions-politiques-penchent-de-plus-plus-vers-lanarchie/ Ou sinon, il y a le merveilleux système politique du Liechtenstein, qui est sans doute l'exemple le plus parfait d'un système mixte (mélange de monarchie, d'aristocratie et de démocratie) tel que le souhaitaient les républicains classiques (Platon dans Le Politique, Aristote, Polybe, Cicéron...), et à la fois sans doute le pays le plus libéral qui existe aujourd'hui (dommage qu'il ne soit dans le classement de la fondation Heritage).
  4. Pour moi, le pragmatisme est 1) une règle méthodologique pour la recherche scientifique 2) une théorie de la connaissance 3) une théorie de la vérité. Je n'ai toujours pas compris ce que ça voulait dire en politique. Je soupçonne un terme pudique pour éviter de dire "machiavélisme".
  5. Yep, protectionniste. Avec un argument du genre : "même si c'était moins chère, on importerait pas nos nukes, parce que ça rendrait le pays vulnérable. Par extension..." Se dire libéral et protectionniste à la fois...
  6. "Si ça bouge, taxe le, si ça bouge encore, régule le, si ça bouge plus, subventionne le" comme disait l'autre.
  7. Destutt de Tracy se disait lui même idéologue. Je crois qu'il avait inventé le mot. Il était en tout cas le président de la "société des idéologues", club d'intello tendance sensualiste et libéral (je crois). Mais "idéologie" avait un sens plus neutre pour lui, il s'agissait tout bêtement de l'étude, rationnelle, des idées. C'est Marx qui a récupéré le mot pour en faire tout autre chose... va savoir pourquoi il a choisit ce mot là. le sens ancien étant obsolète, je suis plutôt pour garder un sens proche de celui des marxistes. L'élargir à tous les systèmes de valeurs politiques me déplaît... d'un coté, parce que ça en fait un mot superflu, qui pourrait tout aussi bien être remplacé par "weltanschauung", (une) "théorie politique", (une) "philosophie politique" etc, et d'un autre coté, parce que ça incite à mettre tous les systèmes de valeur du coté weltanschauung de la force. Comme si la valeur (contrairement aux faits, j'imagine ?) échappait complètement à l'enquête rationnelle, et qu'une préférence pour le libéralisme classique ou pour le bolchevisme n'était rien d'autre qu'un fait mental individuel, subjectif, ou encore social, mais tout aussi gratuit et contingent. Si on tient à avoir une définition plus large que celle des marxistes (pour se permettre de parler d'idéologies au pluriel, par exemple), mais plus restreinte que celle d'idéologie-wetlanschauung ou d'idéologie-théorie, on pourrait utiliser le mot pour désigner les systèmes de valeurs politiques, non pas en tant qu'ils sont argumentés et susceptibles d'être vrai ou faux, ou bon ou mauvais, mais en tant qu''ils sont subjectivement acceptés, et pour des causes biographiques (de la part des idéologisés) sans lien direct avec la logique interne de la théorie (qui sert d'idéologie). Mais là, je réinvente les mots à ma sauce. Quelqu'un a lu Gramsci ? Moi non... il parait que c'est intéressant.
  8. J'ai un ami une connaissance qui m'avait ressorti la même chose. Je lui avais demandé s'il se sentait capable d'être videur de boîte de nuit ce soir, chirurgien demain, maçon le lendemain et ingénieur en physique nucléaire le surlendemain. Il m'a dit que le nucléaire c'est mal et m'a traité de sale néo-libéral. Parfois, je déteste un peu les gens.
  9. J'ai aussi lu l'abrégé de l'action humaine... Une très bonne lecture, mais on sent quand même qu'on est face à un texte tronqué, et qu'il manque souvent de transition entre les paragraphes/chapitres. Je vais pas tarder à me lancer dans l'oeuvre entière, je finis juste La route de la servitude de Hayek d'abord. Qui est à lire aussi. Je le trouvais très pamphlétaire et superficiel au début (peut être parce qu'à force de liborg pas mal de trucs ont finit par me paraître être des lieux communs), mais plus on avance, plus c'est de la balle.
  10. GG. Si tu veux continuer à la troller, recommande lui d'aller protester devant un ours. Eux aussi sont omnivores et peuvent s'en passer, et si elle refuse vraiment de faire de la discrimination entre les espèces, alors, elle devrait autant se soucier de protéger les bêtes innocentes des humains que de n'importe quels autres animaux.
  11. L'humanité évoluera en fonction des écrans lorsque les non-nerds survivront moins ou se reproduiront moins que les nerds. On en est pas là.
  12. La loi de 1905 ne met pas hors la loi Christine Boutin, hein...
  13. Mégille

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    Wut ? Genre, une kabyle qui se ferait passer pour une européenne ? Ou une roturière qui se ferait passer pour une princesse ? Mais d'accord avec vous. Il m'est arrivé plusieurs fois, via tinder d'ailleurs, de me retrouver à boire un verre avec des qi-2-chiffres. Effroyable perte de temps, effectivement. C'est dommage, parce qu'avant de leur parler, j'étais assez intéressé par une interaction sexuelle. Avant de leur parler.
  14. Notez que tout en défendant ça, certains (les fans de Bernard Friot) réussissent à défendre, sur les mêmes arguments, qu'ils méritent une part de la richesse issue du travail des générations antérieures, et donc, que les autres ont une dette envers eux. Plus c'est gros, plus ça passe.
  15. C'est sûr. Après la réfutation des grands systèmes d'erreurs (Marx, Keynes...), quand on voit les chipotages des néo-keynésiens à base d'asymétrie de l'information et de défaillance de marché, dire "okay d'accord, regardons maintenant ce que donne l'intervention de l'Etat, en utilisant les mêmes outils" est sans doute la façon la plus simple et la plus puissante pour mettre fin aux bêtises. Et puis, c'est si important que ça devrait n'être ignoré par aucun théoricien politique, quel que soit son bord. Toutafé. Ayant eu une forte sensibilité écolo, la lecture de Coase, et m'apercevoir que mon amour pour la nature et les petits oiseaux n'impliquait pas nécessairement une égal affection pour l'autorité étatique à changé ma vie ! Et pas mal contribué à ma conversion. Cependant, je n'ai pas prévu de parler de Rothbard... à moins que vous ne voyez une contribution majeur de sa part en économie. Pas lu, non. Après, je fais une introduction à l'économie, et à l'histoire de la pensée économique, pas au libéralisme. Sinon, je ferais passer les économistes au second plan. Mais vu mon public, constitué d'étudiants en philo, qui se croient tous très malins et qui sont déjà tous persuadé d'avoir un avis très éclairé sur le droit, l'Etat et la liberté (comme moi, quoi ), je doute qu'une tribune sur Locke et Constant les touche beaucoup. (et ce serait moins justifié de ma part de le faire, vu qu'ils sont sensé maîtriser aussi bien que moi le sujet) Je mise sur le coté pluraliste de mon introduction (il y en a qui sont suffisamment teubé pour ne pas savoir que Say est libéral, et qui ne vont pas se douter en voyant le plan de la première partie que Marx va prendre pour son grade. Idem avec Keynes en deuxième partie). Le but reste vraiment d'initier à une science en particulier, l'économie, et de montrer pourquoi dans celle-ci une approche libérale semble triompher. Et même si ce n'est pas le plus fondamental pour nous autres, qui n'appartenons pas, pour la plupart, au courant utilitariste, savoir que le laissez-faire n'amène pas nécessairement mort, guerre, famine et pestilence est déjà un premier pas pour pouvoir le regarder au moins avec clémence.
  16. C'est pour ça que j'adore les fictions de Borgès... en guise de fantastique, c'est de la pure métaphysique, débarrassée de cette contrainte idiote de devoir faire un truc plausible et convaincant ! Sans rigoler, Platon mérite effectivement sa place parmi les grands maîtres de l'imaginaire. Ces mythes sont incroyables... entre l'anneau de Gygès, l'Atlantide, les androgynes primordiaux... ou d'autres moins connus, comme le mythe du politique (avec l'univers qui se met à tourner à l'envers, et tous les processus naturels qui s'inversent). Bref, rien que pour ça, c'est une bonne raison de lire Platon. Sans compter ses innombrables descriptions de ce qui se passe après la mort, sans doute l'un de ses thèmes préférés.
  17. Je découvre aussi. Je suis toujours étonné que des peuples avec des mentalités si peu individualistes, ou au moins, disons, ressemblant si peu à celle qui a donné naissance au libéralisme et au capitalisme, puissent s'en sortir si bien dans un monde libre. C'est le cas des scandinaves, mais aussi des japonais, des coréens du sud, et des chinois de Taïwan, Singapour et Hong Kong. C'est assez positif, ça semble indiquer que les libertés individuelles peuvent être comprise et respectée même dans les civilisations qui auraient été les moins susceptibles de les trouver d'elles mêmes. Qui sait, peut-être qu'on aura un libéralisme musulman dans une cinquantaine d'année.
  18. On risque de me la faire, en plus, celle là. La réponse risque d'être : revenez la semaine prochaine les enfants, on parlera de Schumpeter !
  19. Mégille

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    Si Ayn Rand revenait d'entre les morts, on serait tous ses biatchs... J'ai une amie a qui j'ai révélée ma libéralite et qui non seulement ne m'a pas (totalement) privée de sexe mais qui se met à parler positivement de libéralisme. Mais j'ai peur qu'elle ait compris liberals à l'américaine...
  20. Ma foi, je vous tiendrais au courant après l'avoir fait, selon les résultats obtenus... ce ne sera pas pareil avec de simples connaissances qu'avec des amis proches. Je fonctionne de façon très oral, généralement, je ne prends que quelques notes pendant l'élaboration du discours, et ensuite je répète mentalement avant de présenter. Si ça donne quelque chose, j'essaierais peut-être de mettre le tout à l'écrit, mais gardez à l'esprit que ce sera la production d'un amateur qui s'adresse à des profanes. Je n'ai rien à apporter à l'économie, à sa vulgarisation ou sa pédagogie, je me contente d'essayer d'utiliser vertueusement une ressource qui m'est propre : ma présence physique, auprès de mes fréquentations. A propos de Ricardo, je ne comptais de tout manière pas parler d'autres choses que des avantages comparatifs. Enfin, après avoir brièvement présenté le bonhomme. Peut-être quelques mots à propos de la théorie de la valeur travail intégrée. Il s'agit vraiment de donner quelques notions clef, et au moins leur apprendre l'existence du truc, dans l'espoir que quelques uns soient assez curieux pour vouloir en connaître plus. L'autre coup, je discutais avec un type qui n'avait même jamais entendu parlé de Malthus... vous n'imaginez pas le niveau d'inculture générale (hors des sentiers battus) des étudiants en humanités. Je risque de tout de même le charcuter, mais c'est aussi un parti pris. L'un des préjugés que je vais combattre est l'association "libéralisme économique = truc d'anglo-saxon". D'où mon insistance sur certains auteurs français, même marginaux (Cantillon, tout particulièrement). D'où aussi la quasi-absence de néo-classique anglais et américain dans ce que je prévois pour la deuxième séance. Je vais évoquer Jevons et Marshall, évidemment, et ensuite parler de Friedman puis (très brièvement) Lucas pour donner la réplique à Keynes (même si, vu ce que je leur aurai auparavant, ils devraient être capables de comprendre l'entourloupe eu même). Mais du coup, il y en a pas mal qui passent à la trappe... en partie à cause de mon inculture personnelle. En partie aussi parce que je me focalise moins sur les développements techniques et mathématiques que sur les idées générales. Oui, je vais sans doute coincer de l'économie de la firme ! Je ne suis pas encore très bien sur de ce que je mets dans la partie finale. L'idée est de montrer des applications de l'économie dans divers domaines, tout en enfonçant un peu le clou libéral... Je sais que je vais parler un peu du public choice, ce que je n'avais pas fait la dernière fois. Et sans doute aussi de Coase, oui, c'est un crush personnel. On verra plus tard pour cette histoire de vidéos ! Non, je n'ai pas lu ! Je vais essayer de mettre la main dessus.
  21. Oulà, ce ne sera pas une vrai conf, il y aura 15 ~ 20 personnes max en face de moi, dans mon salon, et je n'aime pas être enregistré !
  22. Je vais voir ce que je vais retrancher... Peut-être supprimer Mill pour un peu plus de Ricardo, déjà, oui. Supprimer la théorie des jeux, aussi. Oui, je ne manque pas de rappeler que Walras se disait lui même socialiste, et j'aime évoquer Oskar Lange, cet économiste néo-classique communiste (prenez ça dans vos faces, messieurs les manichéens de l' "orthodoxie") à propos de la controverse du calcul socialiste. Je cherche aussi à souligner que les maths en économie (qui inspirent la méfiance de mes gauchistes), c'est d'abord et surtout un truc de keynésien.
  23. Mégille

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    Possible. Je ne lui ai pas parlé (enfin, elle ne m'avait pas répondu, plutôt). Mais a un moment elle avait changé ces photos... donc si ça se trouve non. Va savoir. Avec toutes ces conneries de robots, bientôt, même la drague de rue va devenir plus difficile. "salut, est-ce que tu suces et passe le test de Turing ?"
  24. Mégille

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    Ca m'est arrivé deux fois*. Sauf que les deux m'avaient laissé découvrir la sinistre vérité live. Du coup, malaise, à chaque fois, je suis tout de même allé boire un verre avec elles, en me contentant de discuter poliment, en évitant les sujets intimes, et puis en rentrant chez moi le plus tôt possible dans les limites de la politesse... Puis, le lendemain, excuse du genre "désolé, en fait, les rencontre en ligne, ce n'est pas trop mon truc tu vois, mais je suis sûr que tu es une baleine personne super, alors bonne chance pour la suite" La vie ne doit pas toujours être facile, pour ces filles là. Mais il y a des hommes qui aiment, il paraît. * sans compter l'assistante de ma patronne, du coup, avec laquelle je n'ai pas eu de date, mais que j'ai finis par rencontrer tout de même, malgré moi
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