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Coligny

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Tout ce qui a été posté par Coligny

  1. C'est une aberration lexicale. Ça laisse penser que "atterrissage" ne concerne que la "terre" au sens de notre planète bleue, ce qui est faux, on atterrit également sur la Lune : cette conception explique les fleurons carrément inutiles, avénussissage, amarsissage............
  2. Alunir, alunissage... ces néologismes me donnent envie de me taper la tête contre les murs. Quelle horreur
  3. Même réactions pour mon cas. Je suis en tout point similaire ; j'ai horreur de dépenser de l'argent pour toutes les choses évanescentes (restaurant, nourriture, sortie) mais je peux claquer en revanche des sommes considérables dès qu'il s'agit d'investir. Les gens ne supportent tout simplement pas la vision long-termistes des choses.
  4. Très très juste. D'ailleurs, Calvin était déjà parvenu à la doctrine de la séparation de l'Eglise et de l'État. "Il y a double régime : l’un, spirituel, par lequel la conscience est instruite et enseignée des choses de Dieu et de ce qui appartient à la piété ; l’autre, politique ou civil, par lequel l’homme est appris des offices d’humanité et civilité qu’il faut garder entre les hommes" Calvin, Institutions de la religion chrétienne. https://en.m.wikipedia.org/wiki/Two_kingdoms_doctrine Locke a repris cette conception.
  5. Sur le plan esthétique, je suis entièrement d'accord. Et n'importe quel esprit préférera le plafond de la Chapelle sixtine à la gueule d'un temple protestant où trois bancs sont alignés dans une immense pièce toute vide. Mais cela en dit long sur le caractère même des religions : à savoir que dans le protestantisme seule la foi sauve et aucune oeuvre réalisée sur terre (communion, confession, aide aux prochains, martyrs, pèlerinage, etc.) n'influence le dessein de Dieu ; à partir de là, "aller à l'église" et l'Église elle même perd sa fonction d'intermédiaire entre Dieu et le croyant. L'église (le bâtiment) n'est qu'une place où les croyants se réunissent et est essentiellement évanescente, sans caractère divin ; le protestantisme a exclu le fetichisme de cet endroit (à tort ou non). La foi ne sera plus qu'intérieure. "No one would remember the Good Samaritan if he’d only had good intentions; he had money as well"
  6. Dans ce qui a contribué à l'essor du capitalisme, certainement. Dans son analyse de l'éthique protestante, il est extrêmement bien documenté et s'est basé sur des milliers de textes de réformistes.
  7. Tout à fait. Il n'y a rien de plus vulgaire pour un protestant que l'ostentation de l'Église catholique (et les dépenses qui y sont afférentes). D'où l'austérité protestante. L'éthique protestante est « entièrement dépouillée de tout caractère hédoniste, son but étant de gagner de l'argent, toujours plus d'argent en se gardant des jouissances strictement de la vie ». « Le gain est devenu la fin que l'homme se propose, il ne lui est plus subordonné comme moyen de satisfaire ses besoins matériels. » Il ne faut donc pas croire que la sobriété évangélique dont tu parles a conduit à adopter un modèle de vie calqué sur celui de Job. Elle a conduit justement aux investissements productifs. Il y a un véritable amour des richesses et un rejet des plaisirs matériels que celles ci peuvent procurer. C'est en tout cas tout ce que j'ai reçu dans mon éducation protestante. Quant à la prédestination, je maintiens ce n'est pas une croyance du protestantisme, simplement une conséquence collatérale du principe selon lequel seule la foi sauve (sola fide : à partir de là comment savoir si l'on est sauvé ? Travail et richesse. Saint Paul : « Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu'il ne mange pas non plus »). Quant à la création du capitalisme, on en avait déjà parlé, celui-ci est né en terre catholique, je ne le conteste nullement. Son essor véritable c'est plus compliqué.
  8. Aucun protestant n'a jamais cru de fait à la prédestination : ce fut un simple argument théologique pour lutter contre le commerce des indulgences du grand Inquisiteur. Et rien n'a plus contribué selon Weber à l'essor du capitalisme que la théorie de la prédestination dans la mesure où être riche valait élection divine, être pauvre valait châtiment éternel ; à partir de là les bourgeois des pays protestants ont travaillé et épargné à foison.
  9. @Bisounours, ne leur donne pas raison, l'accent toulousain est incroyablement sexy (car de ce que j'ai entendu accent toulousain =/= accent du sud ouest).
  10. A bien des égards, Paris reste aussi cambroussard au possible.
  11. La place du Capitole à Toulouse est la plus belle place de France après Vendôme.
  12. Sur le papier ça l'est seulement. En réalité, je le fais très bien. C'est peut être ça même l'essence du libéralisme : pouvoir porter des jugements sur toutes les pratiques usitées mais affirmer également "who cares" quand celles ci ne te nuisent pas personnellement. Je ne suis même pas sûr qu'il y ait une quelconque cohérence dans les Lumières française. Ça part dans tous les sens et on peut y trouver à la fois les racines des régimes les plus souhaitables et celles des régimes les plus détestables.
  13. Le collectivisme, en tant que système d'organisation non coercitif (en excluant les formes étatiques donc), est neutre vis à vis du libéralisme. Qu'on puisse porter un jugement de valeur sur un tel modèle évidemment, mais un tel système n'est pas plus contraire à l'esprit du libéralisme qu'un individualisme exacerbé. Là où chacun a le choix, la liberté se maintient. D'ailleurs la première cellule de vie en communauté, la famille, inclut des formes de collectivisme évidentes (régime légal de la communauté réduite aux acquêts en France par exemple). Pourquoi se contredire ? Je porte à la fois un jugement de valeur mais en même temps ça m'est indifférent car de telles restrictions pour des raisons parfois aussi inavouées se pratiquent depuis fort longtemps si l'on regarde du côté du milieu festif, monde de la nuit; etc. C'est un peu comme les fast foods : voir des gens en consommer me dégoûte mais en même temps je m'en fiche assez royalement !
  14. L'esprit du libéralisme est l'anti-collectivisme ? Donc on ne peut plus, mes amis quakers et moi, décider de vivre en collectivité en se coupant du monde ? La pente est glissante : on essaie de faire passer tout rassemblement, toute communauté (aussi ridicule est-elle) pour du communautarisme en occultant par là même qu'on légitimise le désir autiste d'Unité autour de la Sainte République. Quant au festival en question, tant qu'il n'est pas fait usage de la coercition, who cares. Il y a des boites pour hétéros où les gays ne peuvent pas rentrer, des boîtes pour gays où les femmes ne peuvent pas rentrer, des soirées réservées aux femmes, aux daddys.......... La motivation de l'interdiction est ici bien entendu ridicule.
  15. Coligny

    Bac 2017

    Mériter non. Disparaître, de fait, à terme oui. La vision passéiste de la sédentarité obtue ne sera jamais plus en phase avec le monde de demain.
  16. Coligny

    Bac 2017

    +1. A croire qu'il faut se parer de plumes si on rend visite aux ojibwés du Canada pour être categorisé comme "véritable voyageur".
  17. Coligny

    Bac 2017

    Tu sais toi-même que ce pourcentage là est totalement réducteur et occulte un tas de composantes et situations où les jeunes voyagent de fait. Enfin bref...
  18. Coligny

    Bac 2017

    J'ai très bien compris NoName. Je n'ai jamais cherché à "généraliser" à la base, puisque j'ai suggéré dans mon premier message que "la plupart" des jeunes voyagent. Or ces chiffres, me confirment que c'est effectivement le cas et que cela se généralise non pas au sens d'atteindre 100% mais au sens de : entre zone rurale, ville et outre mer, les taux sont semblables.
  19. Coligny

    Bac 2017

    Confer mon précédent message : Et ça n'inclut que les déplacements durant le cursus scolaire et ne prend pas en compte donc ni la mobilité professionnelle stricto sensu (début de carrière, etc) ni les "voyages" extra-scolaires. C'est juste considérable.
  20. Coligny

    Bac 2017

    "Même si l’on observe que les jeunes issus de milieux aisés partent plus facilement que ceux issus de milieux moins favorisés, l’enquête démontre que ces derniers ne sont pas pour autant exclus de la mobilité: un enfant d’ouvrier sur cinq et un enfant d’employé sur quatre part à l’étranger durant ses études. De même, parmi les jeunes résidant en zone urbaine sensible, 23% des jeunes ont effectué un séjour à l’étranger, soit seulement 7 points de moins que la moyenne. Ce pourcentage s’élève à 28% en zone rurale, 29% dans les communes, 30% en banlieue et en centre-ville et jusque 40% en outre-mer." http://www.agence-erasmus.fr/docs/2376_observatoire-modifie-fr.pdf On voit donc qu'au final, en ce domaine la traditionnelle distinction zone rurale / centre ville est risible. Les jeunes de campagne partent autant que les jeunes citadins.
  21. Coligny

    Bac 2017

    L'enquête porte sur les vacances et n'inclut pas la mobilité au sens de "quitter Rouen pour faire ses études à Toulouse", par exemple. Ils entendent par vacance "l'ensemble des déplacements d’agrément d’au moins quatre nuits consécutives hors du domicile. Sont exclus les déplacements professionnels, les voyages d’études". Du coup forcément, ici, les personnes âgées "voyagent" le plus.
  22. Coligny

    Bac 2017

    L'usage de ce terme me semblait assez cynique dans ce contexte là. D'accord, je suis peut-être un terrible sociologue ; peut-être que je suis aussi totalement biaisé. Pour l'instant, vous êtes quand souvent dans l'optique "moi, j'ai vu... ; moi je connais..." ; je vais essayer de trouver quelques chiffres. Mais je ne peux pas me défaire de l'idée que la mobilité des jeunes (encore une fois : 18-25 ans, après le lycée donc) a fortement augmenté et que celle-ci s'est quasiment généralisée (ne serait-ce que pour les études / ou le premier emploi). Peut-être que je me trompe totalement. Je vais faire des recherches.
  23. Coligny

    Bac 2017

    @Dardanus En l'espèce, rien à avoir avec l'assistanat puisque les jeunes dont je parlais voyagaient seuls, avec leurs moyens. De plus, vous caricaturez quand même pas mal ce que je dis ; quand j'entends "jeune" je ne parle pas des classes de collège. Oui, la plupart des jeunes "professionnels" (tranche 18-25 ans comme précisait mon message) voyagent. Et encore une fois, le prix pour voyager est devenu tellement risible, que ce facteur là n'explique plus du tout (ou du moins à lui seul) les différences entre les différentes personnes du corps social. Le problème des zones rurales en général est cette forme de molesse encore plus prononcé qu'ailleurs que contribue notamment à former l'école - qu'elle soit d'ailleurs publique ou privée - en infantillisant les élèves au maximum, et en tuant en chacun d'eux tout esprit de conquête. C'est le nouvel esprit cocooning.
  24. Coligny

    Bac 2017

    Je confirme oui : les jeunes là-bas avaient un bon niveau d'anglais (du fait de l'influence de la culture populaire, rap, r&b etc). Ils ne voyagaient peut être pas dans tous les pays du monde à cet âge (lycée) mais leur mobilité était certaine oui (bien plus que la classe ouvrière du XXe siècle), le coût des moyens de transport avec notamment le cabotage ayant considérablement baissé : la plupart de mes jeunes voyagaient en bus Macron. Un Paris - Toulouse coûte 14 euros avec Flixbus ou megabus. Un Paris - Londres 20 euros (ils allaient souvent à Londres). J'ai vu dans ma vie à peu près tous les milieux sociaux, je décris ce que j'ai vu. Je n'en tire pas de conclusion.
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