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Il y a surtout le fait qu'on a jamais vécu dans des temps aussi "paisibles" dans les pays occidentaux et tout retournement de conjoncture à ce niveau là, quelle qu'en soit la gravité d'ailleurs, paraît très difficile à encaisser. Une vie perdue est toujours un drame, et je ne minimise évidemment pas les conséquences. Hormis le renseignement qui est très efficace, il n'y a pas grand chose à faire de manière préventive contre le terrorisme, les tueries de masse, etc. Et le renseignement se révèle encore plus inefficace lorsqu'il s'agit de simples malades agissant en loup solitaire.
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Clairement. Le problème de ce genre d'éclat, c'est que cela séduit les climato-sceptiques convaincus mais génère parallèlement des hordes entières d'ecolo friendly. Sur le plan du combat des idées, pas une superbe technique pour les libéraux. A cet égard, j'ai toujours trouvé qu'on manquait de pédagogie sur cette question là pour expliquer aux autres les conséquences néfastes des politiques environnementales. Et on perd assez lourdement ce combat sur le terrain des idées.
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Honnêtement, et tu le dis toi-même, cet accord est une immense baliverne et je pense sincèrement qu'il aurait été plus judicieux de le laisser péricliter (comme tous les autres) plutôt que de faire un truc un peu attention-whoring de la sorte. A en juger l'état un peu des consciences actuelles, ça ne va faire que renforcer la détermination des délires constructivistes de tous ces hommes politiques à travers le monde sur la question environnementale (à cet égard, le pire est à prévoir surtout en Europe).
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Très affecté. Comme relevé un peu plus haut, un concert de Ariana Grande c'est un public très jeune ; très grande portée symbolique, donc. D'ailleurs le message de la miss, de par ses excuses, est très touchant :
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Probable. Mais là encore ses prérogatives sont clairement limitées. On a quand même un premier ministre de droite pas franchement tourné vers la question écologique. On oublie souvent mais les ministres ne possèdent pas de pouvoir règlementaire (uniquement pour organiser leurs services). Si le PM suit une certaine ligne, le ministre s'incline, il n'a qu'à contresigner les actes. Comme j'ai lu sur ce thread très justement, en fait, les ministres ne sont que des secrétaires. On leur confère une sorte de toute puissance car ils se ramènent souvent avec une loi à leur nom (Loi El Kohmri, loi Macron, etc) mais en dehors de cette possibilité de proposer des textes législatifs, il n'y a plus grand chose.
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Honnêtement le décret déclarant le projet d'utilité publique a été pris en 2008, validé par la CAA de Nantes, un référendum a été entrepris, le PR et PM actuels y sont favorables, non clairement à part chouiner dans les médias, il n'a pas grand chose à faire (et du fait de la solidarité gouvernementale il ne pourra même plus opposer aussi fermement ses convictions militantes au risque de se faire jarter donc très clairement pour moi Hulot aura une posture tout à fait anecdotique durant ce quinquennat ; c'est juste la brochure écolo dans ce gouvernement).
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Molo il n'est que ministre ; il va comme tous les autres largement redescendre de son trône quand il se confrontera à une majorité (tout à fait probable) de droite au Parlement. Il pourra pleurer ensuite dans les mainstream medias sur l'avenir de l'humanité, il ne fera pas plus. Hulot est le genre d'activistes illuminés qui sont paradoxalement les premiers à tomber dans le realpolitik une fois parvenus à des postes de haute responsabilitée. Wait and see mais il n'y aura quedal, du moins rien de nouveau à la pensée unique déjà en place sur ce terrain là.
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Mhm, il est assez discret et n'a pas cette profusion administrativiste invraisemblable de la Segogol à claquer l'argent des contribuables. M'étonne même pas qu'elle ait souhaité organiser la cop21, cette femme adore se mettre en scène et voir le monde tourner autour de sa petite personne. Aller oust Segolène, un demi siècle de bons et loyaux services nous suffisent
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On m'explique l'utilité d'avoir divisé en deux le ministre de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieure ? Idem pour le ministre de l'économie et des finances (mais ça c'est récurrent mais tout aussi contestable) Et d'avoir fait du ministère de l'écologie un ministère d'Etat ? Et toutes ces conneries habituelles : ministre des sports, outre mer, cohésion du territoire, papillon et arc en ciel... Il y a moyen de ne garder que 6 ministères tbh.
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Certes mais dans son article il critique également le "conservateur" dans son acceptation générale (européenne, voir anglo-saxonne : "La différence entre libéralisme et conservatisme ne doit pas être occultée par le fait qu'aux Etats-Unis, il est encore possible de défendre la liberté individuelle en défendant des institutions héritées d'un long passé. Pour le libéral, ces institutions sont précieuses non pas surtout parce qu'elles sont anciennes, ou parce qu'elles sont américaines, mais parce qu'elles répondent aux idéaux qu'il chérit."). N'oublions pas que cet article a été écrit en 1960 ; il s'opposait bel et bien au conservatisme "contemporain". J'ai vraiment du mal à expliquer cet article de Hayek, mais je ressens parfaitement ce qu'il veut exprimer. Pour lui, "l'ordre spontané" permis par le libéralisme débouchera forcément sur des éléments imprévisibles, non voulus, peut être même subversifs que la tradition conservatrice pourrait abhorrer. Par exemple : une industrie florissante durant des années, porteuse d'unité et de paix social, vient à être dépassée par un quelconque progrès. Il soupçonne la position conservatrice d'être méfiante vis-à-vis du progrès généré par l'ordre spontané, au point de vouloir en retarder l'essor (ou du moins en permettre un essor par "pallier"). Dans le livre de JP Vincent, c'est traduit par l'idée de "prudence" du conservatisme. En fait les conservateurs viennent à soupçonner toutes les évolutions de l'ordre spontané d'être des dérives constructivistes et par là même peuvent freiner des initiatives individuelles ou collectives qui n'en sont pas. Edit : j'ai posté ce message après avoir vu le post de @Cugieran, j'arrête là, désolé.
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Mais ce conservatisme mainstream que tu évoques existe en France ? Car la plupart des conservateurs français proclamés et contemporains me semblent très loin de la pensée libérale (qu'ils n'aient pas compris ce mouvement là c'est un autre débat après)
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Et qui n'a donc pas la même acceptation que le mot français. Je veux dire, dans ce cas là moi aussi je suis conservateur. Et tous les libéraux sont conservateurs au sens américain. Mais quand je parle à des français qui se déclarent "conservateurs", je ne peux absolument pas me retrouver là dedans. Enfin, on chipote, mais que les mots eux-mêmes perdent autant de sens n'est jamais bon signe.
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On rejoint un peu ce que je disais sur l’acclimatation assez douteux d'un tel concept en France. Non ? Très juste. Mais je pense qu'au fond il mettait en garde sur les dérives possibles du "conservateur" type qu'on retrouve à peu près dans tous les partis politiques, même les plus farouchement opposés au libéralisme.
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Je n'ai pas parlé de la sécu ? Les traditions visées entre parenthèses : (conception unitaire du domaine public, centralisation, interventionnisme étatique, administration tentaculaire, droit public exhorbitant, etc).
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C'est très juste en un sens. Mais du coup, avec une telle conception, quelle polysémie pour un même mot ! Mes potes royalistes sont conservateurs, certains libéraux ici sont conservateurs, la fachosphère est conservatrice, les souverainistes sont conservateurs, beaucoup de syndicats de gauche déclarent agir pour la conservation des acquis sociaux ; en fait, qui n'est pas conservateur ?
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J'aime beaucoup ces deux éléments de définition. Toutefois, on les retrouve aussi dans le libéralisme, non ? En réalité, j'ai systématiquement en tête l'article très convainquant de Hayek "Pourquoi je ne suis pas conservateur", qui me fait douter sur la pertinence d'un modèle libéral-conservateur. Je m'explique : les éléments attrayants du conservatisme se retrouvent déjà en fond dans le libéralisme (d'où la proximité supposée de ces deux notions) ; si on vient à adjoindre ces deux notions ensembles, on ne gagne tout compte fait que les éléments pernicieux du conservatisme, que Hayek notait (exemple : "On peut relier à la méfiance du conservateur envers le nouveau et l'inhabituel, son hostilité envers l'internationalisme et son penchant pour le nationalisme le plus strident" ou encore "la position conservatrice repose sur la croyance que dans n'importe quelle société il y a des personnes visiblement supérieures, dont les normes, les valeurs et le statut social héréditaires devraient être protégés, et qui devraient avoir plus d'influence que les autres sur les affaires publiques" ou "les conservateurs manquent de cette foi dans les forces d'ajustement spontanées qui fait que le libéral accepte les changements sans appréhension, même s'il ignore comment seront réalisées les adaptations nécessaires", etc).
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Oui, j'ai caricaturé ma pensée et j'ai conscience que le conservatisme repose presque sur un mode de vie à part entière. Mais je suis sceptique sur ce point là (citation). Les américains "conservent" la tradition libérale de leurs pères fondateurs ; mais quid de nos traditions à nous ? Quiconque souhaiterait imposer un modèle libéral en France verserait bien plus dans le constructivisme que dans le respect aveugle des traditions (conception unitaire du domaine public, centralisation, interventionnisme étatique, administration tentaculaire, droit public exhorbitant, etc). Et c'est justement ce qui explique la pensanteur de la sociale democratie en France : nos traditions. Sont elles souhaitables ? Je ne sais pas.
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Mais concrètement cela signifie quoi "conservateur" dans la tradition française ? Il faut conserver quoi, le mercantilisme, le colbertisme, la sécu ? Je suis toujours surpris de voir des français se qualifier de "libéraux-conservateurs" eu égard à l'histoire qui est la nôtre. C'est l'acclimatation d'un concept anglo-saxon (justifié là-bas en l'occurrence) qui me semble une belle anomalie dans notre pays. Le conservatisme n'est pas juste une opposition fourre-tout au progressisme. Non ? (Je réponds un peu en biais à certains messages).
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En fait, les pédagogues de l’ÉNA (ceux qui rédigent les programmes, dirigent les modules, organisent les conférences, les colloques) tels les conseillers des rois, sont les vrais gouvernants à la tête de l'état. Puisque la plupart des hauts fonctionnaires transitent par cette école et s'abreuvent de toutes ces idées reçues, il n'est pas étonnant que culmine au plus haut niveau un conformisme sidérant. Il faut couper les vivres de cette école (l'Etat dépense près de 200 000 euros pour chaque énarque) et mettre en concurrence les formations de ce type.