Merci de votre accueil !
En réalité je n'y ai pas été dans l'optique d'infiltrer et espionner le mouvement de l'intérieur. Et honnêtement, j'ai trop subi le fonctionnement interne du mouvement, je ne me sentais pas du tout apte à continuer en son sein. Sûrement aussi car je m'étais fait une toute autre idée de ce qu'il était.
Car je n'avais pas trop d'imagination pour me trouver un pseudo, et aussi car cela représente parfaitement ce que j'estime être : un individu commun, une personne aléatoire parmi tant d'autres.
Si mon retour d'expérience peut aider à faire avancer ce projet de parti, alors ce sera avec plaisir. À vrai dire, je me suis intéressé de très près également au PLD, dont les vues me semblent très souvent pertinentes, mais j'ai été refroidi par le soutien que le parti a témoigné à Rama Yade, chose assez incompréhensible selon moi. Et par ailleurs, ce parti me semble arborer un fonctionnement interne quasi identique à celui de n'importe quel parti classique, à savoir un bureau dirigeant et une verticalité des prises de décisions.
La seule chose qui pourrait me convaincre de rejoindre un parti politique serait qu'il propose un fonctionnement interne totalement démocratique : des décisions/orientations prises par l'ensemble des adhérents et non pas par un bureau national. Et également, le respect des libertés individuelles de ses militants, notamment la liberté de penser et de s'exprimer.
Tu as très bien résumé ce qu'est réellement En Marche en termes de fonctionnement. L'organisation est particulièrement brouillonne et ceux qui la subissent en premier lieu sont les militants actifs. C'est assez désolant.
En ce qui concerne les décisions, elles sont prises par un bureau national enfermé dans son microcosme parisien, et pas réellement conscient des enjeux et de la réalité du terrain. La plupart de ses membres, d'ailleurs, constituent une certaine catégorie d'individus que je qualifierais d'élite (si l'on se base sur leur CV et leur passif politique pour certains).
Concernant le recrutement, c'est clairement fait à l'improvisation. Il n'y a pas, à En Marche, de processus réellement défini pour aborder les citoyens et les convaincre de rejoindre le mouvement. C'est pareil pour la formation. Celle-ci est assurée par les responsables de comités.
Ce que nous faisions... Les militants dits "de base" font un peu tout le boulot du terrain : tractage, porte à porte, affichage essentiellement. Après, il y a les responsables de comités qui, eux, ont le droit de s'exprimer auprès de la direction nationale. Mais globalement, les militants ne sont pas impliqués dans les décisions. Ils sont avant tout des exécutants. Et j'ai ressenti une certaine forme de mépris de la part de ceux qui dirigent, aussi.
Nous n'avions absolument pas la capacité de voter la ligne du mouvement et de renouveler la direction. Chose que je déplore absolument.
Le fonctionnement est effectivement ultra centralisé, certainement autant que dans les partis classiques.
Et oui, il y est très peu admis d'exprimer des désaccords avec les décisions prises par le national.
En fait, j'ai baigné dans le socialisme toute mon enfance par le biais de mes parents (et le vrai socialisme, celui qui cogne bien fort). C'est à mon adolescence, à force d'écouter les discours préconçus et souvent assez primaires, que j'ai vite compris la bêtise de cette idéologie. Pour ce qui est de son incohérence, c'est en lisant que je l'ai comprise. Et que je me suis mécaniquement empreint du libéralisme. Après, on va dire que le libéralisme est assez naturel pour moi. J'ai toujours refusé l'autorité excessive et ne supporte pas que l'on m'empêche d'exercer mes libertés fondamentales.