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Vilfredo

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Tout ce qui a été posté par Vilfredo

  1. That the universe is a cruel, uncaring void, in which the key to being happy isn't a search for meaning: it's to just keep yourself busy with unimportant nonsense, and eventually, you'll be dead.
  2. ... publient même Zizek! https://compactmag.com/article/confessions-of-a-radioactive-mind
  3. Non, mais apparemment les parasites Toxoplasma gondii manipulent le phénotype de l’hôte pour favoriser sa reproduction (le rendent plus sexy).
  4. Vilfredo

    Shower thoughts

    En vrai vous êtes pas loin de redécouvrir la critique rothbardienne de la mathématisation de l’économie (ou celle, subjectiviste-radicale, de toute formalisation)
  5. Vilfredo

    Shower thoughts

    S’il y a bien un truc étrange que j’ai appris en cinq ans de liborg, c’est que les moyennes, c’est un truc de communistes. Une sorte de collectivisation des données
  6. Donc on enlève la clim. Implique que les dirigeants ont chaud (admettons). Ils se réunissent en marcel. Prennent la décision d’agir à propos de cette situation intolérable. Et remettent la clim
  7. Tiens j’avais raté ca: Trump promet la peine de mort aux drug smugglers. Midnight Express 2024. Et annonce son programme pour lutter contre les cartels. Du bon Trump: We did it once and we did it better than anybody else; there’s never been a better border than we had two years ago. It was strong, it was powerful, and it was respected all over the world, and now we’re laughed at all over the world, and we’re not gonna let that happen much longer. Et le top du top, c’est le top commentaire qui dit: It’s refreshing to see a president who can string full sentences together.
  8. Je m'identifie énormément à la vieille dame du 16e à qui le journaliste demande "qu'est-ce qui est jaune et qui attend?" et elle répond "ben vous peut-être, vu que vous allez attendre longtemps ma réponse"
  9. J’ai hâte de voir DeSantis défendre l’héritage shakespearien euh oui il y a du sexe dans la Bible. Le cantique des cantiques c’est officiellement olé olé
  10. A ceci près que, contrairement aux pères fondateurs (Nietzsche Husserl Heidegger), elle procède sans aucune méthode, et donc des bouts de raisonnement ne cessent d’empêcher d’autres bouts de raisonnement d’avancer (sur le mode du: am i performatively contradicting myself now? What about now? And now?), et donc c’est une marelle philosophique de un pas en avant un pas en arrière: typiquement elle va dire que x est oppressif (ou peut l’être), mais en même temps la condamnation de x peut l’être, et en même temps tout discours qui prétend se situer au-dessus/à propos de x peut l’être, etc. Il y a des moments où cette “deconstruction” (qui a un peu highjacké le terme et son programme) est perceptive (notamment ce qu’elle dit sur la rationalité dialogique dans le premier chapitre me semble une excellente lecture de Nietzsche), mais la plupart du temps je suis juste genre oh Come On!
  11. Ben oui. Butler a redécouvert la critique de lessentialisme et a globalement réécrit le post kantisme en simplifiant et en remplaçant “substance” par “phallus”. Pour des gens qui ne lisent pas particulièrement de philo, surtout s’ils sont Américains et ne connaissent pas suffisamment l’Europe pour savoir où est la Pologne, ça ressemble à du génie.
  12. Quine a redécouvert les travaux de Duhem 50 ans après (pour des raisons politiques, Duhem n'était plus très lu après 45 en France) et en a tiré ce qu'on appelle le holisme méthodologique en philo des sciences classique, càd l'idée selon laquelle une seule expérience ne suffit pas à réfuter une théorie. La manière simple d'expliquer ça, c'est de dire qu'on peut toujours inventer des hypothèses auxiliaires pour garder la théorie à flots en la raccordant aux nouvelles données (c'est ce que Duhem avait montré en étudiant les épicycles dans le système astronomique ptolémaïque dans Sauver les phénomènes). La manière plus quinienne de voir les choses, c'est de se représenter chaque théorie comme une toile de croyances (web of belief), avec des parties de la toile littéralement "marginales" qui sont, à la périphérie, en contact avec l'empirie, alors que le centre de la toile ne peut être directement mis en contact avec elle (c'est toute l'apodicticité que Quine est prêt à admettre). Le niveau méta, c'est que Quine est une sorte de Dr Jekyll et Mr Hyde de l'épistémologie, avec un côté très réaliste et common sense (behavioriste contre Chomsky en linguistique (The Roots of Reference), initiateur du grand programme de naturalisation de l'épistémologie dans On What There Is, Ontological Relativity et plus tard In Pursuit of Truth (ce que Maddy a appelé "la philosophie seconde"), et un côté très sceptique, nominaliste et anti-réaliste, pour qui on ne sait jamais très bien, comme il l'écrit (je crois) dans Carnap and Logical Truth, si on définit les mots ou les choses, et donc si, ultimement, toute révision d'une théorie n'est pas juste une regimentation d'un certain langage (ce qui a mené Rorty aux conclusions "relativistes" qu'on connaît). Dans ce qui est sans doute son texte le plus fameux et le plus important, Two Dogmas of Empiricism (1951), dans lequel il attaque la conception de l'analyticité (encore) défendue par Carnap, Quine expliquera par exemple qu'on ne peut pas défendre qu'il y a des choses vraies seulement en vertu de la signification des mots (et pas en vertu des faits), parce que, well, la signification des mots est elle-même dépendante de faits (comme l'institution anthropologique de leur signification par des jeux de langage -- quoique Quine ne s'intéresse pas au second Wittgenstein, de Goldfarb à Parfit en passant par Putnam, je ne suis pas le premier à faire un rapprochement), ce qui veut dire qu'on ne peut pas, notamment, clairement définir la synonymie dont on a besoin pour construire une théorie cohérente de l'analyticité, dans laquelle "être une créature qui a des reins" n'aurait pas la même intension que "être une créature qui a un coeur", alors que les deux prédicats sont extensionnellement coextensifs (comme on le voit, cette attaque est à resituer dans le projet logique "extensionnaliste" de Quine plus largement, pour qui les intensions, c'est globalement de la merde, et il n'a pas peur de la conséquence la plus embarrassante de ce projet, qui est que la vérité logique n'est pas différente de la vérité factuelle -- j'ai écrit un master sur le débat que cette particular claim a déclenché entre lui et Strawson). En bibliographie française, l'achat incontournable si on veut se faire les bases en classiques de philo des sciences de ce courant (le néo-empirisme logique), c'est l'anthologie de P. Jacob De Vienne à Cambridge chez Gallimard, coll. Tel.
  13. Ok so this is the contentious part. N'étant pas prof de physique, je ne peux pas prétendre comprendre le fonctionnement des aérosols. Mais comme je ne voulais pas quit la discussion, ni revenir seulement la bite à la main, je me suis un peu tapé le crâne avec des pdf cette nuit, et, d'articles en articles, j'ai appris un truc sur le réchauffement (actuel) du Nord Atlantique (tout le monde s'accorde qu'il est totalement anormal) et certains aérosols. Pour le reste, je crois qu'en attendant qu'un climatologue m'explique le contraire, je suis aussi convaincu que je peux l'être que ce qui entre en jeu dans la formation des nuages (et les effets des nuages une fois formés) peut moduler dans tous les sens le réchauffement prédit par les modèles. Mon histoire commence quand un tweet de Leon Simons cité dans une vidéo de Hossenfelder attire mon attention Parce que je ne comprends pas le rapport. En fait, Simons fait référence aux régulations de l'Organisation Maritime Internationale (IMO) limitant la part de soufre dans le carburant des navires à 0.5%. Or, il se trouve que les aérosols sulfatés sont produits par la réaction entre dioxyde de soufre et vapeur d'eau, mais aussi par la combustion d'énergies fossiles. Bien que les aérosols sulfatés ne soient pas exactement des personnages sympathiques (sauf problème de compréhension de ma part, ils jouent un rôle dans les pluies acides, comme me l'a appris ce cours du MIT sur les unintended consequences des aérosols sulfatés dans la troposphère et le bas de la stratosphère), ils ont l'avantage de réfléchir les rayons du soleil de certaines longueurs d'onde (plutôt basses), ce qui, même moi j'ai compris, renvoie les rayons dans l'espace, et donc diminue le réchauffement. Fun
  14. C'est fou, commence à lire ce texte qui commence par "I held many beliefs", "My posts", "why I wrote such things" et (le top) "When I try to reconstruct my emotional status and reasoning of 12-15 years ago", j'imagine que la plupart des lecteurs sont en mode "hm hm, I was doing work things earlier but now I really wonder what this random guy's beliefs were", moi je suis incapable d'y trouver un intérêt objectif et universel, et soudain je réalise Toutes les analyses politiques doivent vraiment partir du je empirique? Yeesh
  15. Quand on passe de "are climate models good enough" (how it started) à "does this particular climate model ("E") accurately represent the behavior of clouds" (how it's going), je trouve que ça devient difficile de pas souligner que N = 1, comme tu dis. C'est pas qu'il faut rien en déduire, mais là j'ai l'impression d'une mauvaise foi inverse (ie il y a un problème, on arrête tout). C'est vrai que c'est 1 galère et 2 très important de savoir ce que les nuages font. Mais il y a aussi de la recherche qui aboutit à des prédictions pires en modélisant mieux les nuages. So. Il semble que le problème vienne du fait qu'on peut modéliser les nuages, entre autres, comme composés d'eau (donc plutôt bas, et réfléchissant la lumière solaire, donc "refroidissant") ou d'eau + glace (parce que hauts dans l'atmosphère, transparents à la lumière du soleil, mais renvoyant une fraction des rayonnements infrarouges émis par la terre, et donc ayant un effet "réchauffant"), sachant que le réchauffement lui-même (here comes the feedback) augmente la durée de vie des nuages (cloud-lifetime feedback), et donc aussi les modéliser comme ayant un plus ou moins grand effet "refroidissant" (cooling effect). Maintenant, ce qui est marrant, c'est qu'il y a plusieurs couches de nuages simultanément à un endroit, et donc, oui, la modélisation est bordel. Mais comme (again) tout le réchauffement ne dépend pas de ce que les nuages font, le réchauffement nubibus paribus (si on "contrôle pour" les nuages) va de toute façon faire passer les nuages du premier au deuxième type ("As the climate warms, scientists expect many clouds to transition from “cool” to “warm”."). Donc à moins de partir du principe qu'il n'y a pas de réchauffement (ce qui est plutôt ce que le mec de twitter voulait montrer, en utilisant le fait que c'est pas facile d'intégrer les nuages aux modélisations), c'est difficile d'utiliser les nuages pour arriver à cette conclusion (qu'il n'y a pas, ou moins, de réchauffement (que prévu)). Maintenant, c'est vrai qu'on ne sait pas à quel point ces nuages "chauffants" vont faire pleuvoir et, suivant le dernier article cité, un modèle (CMIP6) a reçu des critiques pour avoir surestimé les précipitations en question. Du coup oui, je suis assez sceptique des gens qui sortent un N, comme tu dis, et pensent tout renverser avec. J'ai pas mis Quine en référence pour rien.
  16. Il y a un modèle (le modèle E: ?) de la NASA qui modélise pas bien le comportement des nuages, et soudain toute la modélisation en climatologie, c’est du pipeau? C’est un peu rapide
  17. Vilfredo

    Nécrologies

    Tres triste. (J’aime bien Blow Up.)
  18. “Retourne dans la maison, chipolata” vibes
  19. Sinon Halloween 2018 c'est pas trop mal. Beaucoup de bonnes idées de mise en scène sur la fin. Jamie Lee Curtis parfaite, pas assez de screen time. Le début est bien con, et des traces de connerie subsistent jusque dans le deuxième acte (le personnage du psychiatre). C'est quand même surtout racheté par le final, parce que sinon les kills sont peu imaginatifs, et pas très tendus (sauf l'idée des détecteurs de mouvement pour la lumière, ça c'était pas mal). Je reste assez content qu'on ait quitté l'orientation edgy des Rob Zombie, parce que Halloween 2 (2009) c'était quand même bien cringe. Pas mal de trucs n'ont pas de sens dans ce scénario: on commence avec un couple de "podcasters" qui s'intéressent à Myers... Bon, ils vont sans doute jouer un rôle impor... ah non pas du tout ils se font buter Psycho-like en premier! Il y a une ébauche d'exposition sur le personnage de Allison et ses deux copains, mais ça sert à rien vu que tout le monde se fait buter. De manière générale on se bat les couilles de tous les personnages sauf Laurie. Sinon c'est pas non plus la gorefest qu'est Halloween Kills (tant qu'on y est j'ai commencé, c'est la suite), et je suis assez surpris de lire que c'est le slasher le plus commercially successful de l'histoire (devant Scream). Le personnage de Laurie me fait quand même songer que le cinéma d'horreur représente souvent comme devenant réel l'univers mental des malades (paranoïaques dans le cas de Laurie). J'imagine qu'on peut aussi y lire un message politique viandé (de nos jours, la paranoïa est justifiée; sauf que non: même si quelqu'un, par un raisonnement pathologique, est mené à une conclusion exacte, ça ne change rien à la pathologie).
  20. C’était quoi ce film (pour les gens éclairés qui n’ont pas de télé)?
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