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Gabynapo

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  1. L'idéal concernant les libertés locales serait de permettre aux échelons les plus locaux de disposer a priori de presque toutes les prérogatives. Ensuite, elles pourraient s'associer et décider d'un commun accord de déléguer cette souveraineté à l'échelon supérieure, si elles voient qu'il y a clairement un avantage à gagner en terme d'efficacité : par exemple, les communes délégueraient au département la gestion des eaux pour ne pas construire chacun son infrastructure, aux régions les autoroutes pour avoir un réseau cohérent, à la nation l'éducation pour avoir des standards communs. C'est déjà ce qu'on fait avec l'Europe en fait, avec une délégation de souveraineté pour de sujets dont on considère (souvent à tort) qu'ils doivent être traités à l'échelle du continent. En parlant des USA, je préfère en gros la logique américaine (où l’État fédéral tient sa légitimité de l'association des parties qui la composent), à la logique française (où la nation délègue ce dont elle veut se débarrasser aux collectivités) Il faudrait inverser la logique, et que la source de souveraineté soit au niveau le plus bas possible. Tout à fait d'accord avec cette formulation. En gros, les décentralisateurs des années 80 ont réinventé l'eau tiède mais dans une logique perversement inversée.
  2. Si la production augmente, il faut quand même admettre qu'il faut augmenter la masse monétaire, a minima pour suivre cette augmentation : sinon tu as une déflation. Et pourquoi vouloir avoir de l'inflation ? Pour inciter les gens à investir. Si la valeur de la monnaie que tu possèdes reste fixe voire décroît, tu n'as aucune raison de prendre des risques pour conserver ta réserve de pouvoir d’achat. C'est pour ça qu'une masse monétaire fixe pose problème : risque de déflation et absence d'inflation. Là je divergerais, je dirai que ce qui différencie le bitcoin et une monnaie conventionnelle, ce n'est pas une différence intrinsèque qui ferait du bitcoin une "fausse" monnaie. C'est plutôt qu'il n'est pas sous contrôle des banques centrales, qui ne peuvent donc pas ajuster son cours sur l'économie réelle. Donc soit tu as un système avec banque centrale (quelle que soit la base de la valeur de la monnaie : or, bitcoin, fiduciaire...) qui peut avoir une légère inflation bénéfique. Soit tu supprimes tout lien avec le pouvoir politique : c'est positif en termes d'autonomie de la société, mais le capitalisme risque de se casser la gueule si les gens amassent leur argent (parce que sa valeur augmente) plutôt que de le dépenser ou de l'investir.
  3. L'utilisation du bitcoin pose effectivement un problème de déconnexion totale entre la masse monétaire et l'activité économique réelle, problème qui est résolu aujourd'hui (pour le monnaies réelles) par l'existence de banques centrales sous contrôle plus ou moins fort de l'autorité politique, et qui ajustent la quantité de monnaie en fonction de la croissance de la production et du taux d'inflation souhaité (inflation qui a un effet sur l'économie, contredisant il me semble au passage les théories monetaristes). Mais à a l'époque de l'utilisation de l'or comme monnaie, ce problème se posait aussi : la masse d'or en circulation était globalement fixe, sauf pour la production des mines (tout comme le bitcoin, qui a une croissance de la masse monétaire faible et issue d'un minage qui correspond à un réel travail). Or, il me semble (bien que je ne sois pas un expert dans le domaine) qu'à l'époque de l'étalon or, ce problème était réglé par le fait que les banques commerciales pouvaient créer de la monnaie sous forme de prêts, tant qu'elles gardaient une fraction sous forme d'or dans leurs coffres. Ne pourrait-on pas imaginer un système similaire, où le bitcoin serait institutionnelement la base de toute valeur et les banques pourraient créer de la monnaie tant qu'elles détiennent quelque pourcents de ma valeur sous forme de bitcoin sur leurs serveurs ? Concernant la volatilité, je pense que la stabilité d'une monnaie conventionnelle n'est pas tant liée à la réactivité des banques centrales, qu'à l'immensité de l'économie concernée, et donc la stabilité de la masse d'échanges au jour le jour (une banque centrale ne peut réagir qu'en cas de changement massif de l'activité, par exemple une crise). Le bitcoin varie beaucoup parce que l' "économie" concernée est petite et varie énormément au jour près : le nombre d'échanges en bitcoin est très instable. Le simple fait de généraliser une crypto monnaie à tout un pays résoudrait ce problème. On aurait juste le problème de déflation à long terme, car la masse monétaire resterait grosso modo stable alors que l'activité économique croît régulièrement. On pourrait résoudre cela et faisant varier le taux de réserve obligatoire de banques pour le crédits, en le réduisant au fil de ans de telle sorte que la masse monétaire prêtée par les banques et donc effectivement en circulation suive l'activité économique, selon les modalités exactes définies par l'autorité politique.
  4. Tout à fait d'accord, le sentiment d'appartenir à une nation n'est, je pense, en rien incompatible avec un libéralisme très poussé. Dans le cadre une fédération de communes de style anarchiste, par exemple, on pourrait toujours se rattacher de cœur à la nation française et son histoire, sa langue, sa culture, etc... sans pour autant vouloir faire mettre en œuvre ce sentiment par la voie du politique. C'est un peu le même problème que la question religieuse : aux États-Unis, certains des plus fervents religieux sont en faveur du sécularisme (les strictes constitutionnalistes défendent le "mur de séparation entre l’Église et l’État), du droit à la contraception, à la libre exposition de l’homosexualité, et autres sujets qui restent polémiques là-bas. Il y a notamment la question très sensible de brûler le drapeau américain : une manière intéressant de voir le problème est à travers ce mème conservateur : Pour les gauchistes, s'attaquer à un symbole institutionnel de la diversité est criminel, mais s’attaquer à un symbole institutionnel de la patrie relève de la liberté d'expression. Mais pour un homme de droite, la contradiction se poserait également, car il défendrait surement la position exactement inverse... Tout l'enjeu des libertariens est donc selon moi d'accepter ces deux formes d'expression quoi que l'on pense, et de faire de la défense de la liberté d'expression un pièce centrale du combat (cette liberté est souvent remise en cause aux États-Unis, et en France elle est déjà très contrainte par la loi...). Donc le problème du patriotisme, qui doit rester individuel et non collectif, est liée aussi à la liberté d'expression de penser. Mais historiquement, la question est peut-être un peu plus compliquée en France que dans d'autres pays, où l’État centralisé a dans une large part contribué à modeler l'idée même de nation française à partir d'un territoire très désunifié, à travers la conscription, la répression des langues et culture régionales, l’impôt et l'intervention publique, etc...
  5. A propos de ça, voir les propos de Jordan Peterson sur la civilisation européenne. Pour en venir au sujet de l’assimilationnisme, on pourrait poser comme base assez saine que les conditions minimales à faire respecter par la force publique sont : ce qui permet justement à ce débat d'avoir lieu. A savoir la protection de la liberté de pensée et d’expression, de circulation, et au respect du cadre philosophique (issu des Lumières européennes) de débat contradictoire et rationnel. En somme, une philosophie libérale . Et les bases de ce qui définit la France et plus largement l'Occident aujourd’hui (même s'il faut se garder d'essentialiser la culture occidentale).
  6. L'idéal ça serait pas de défendre au maximum l'idée de subsidiarité et donc de gouvernance locale, et du coup de défendre (quand ça reste possible techniquement de revenir en arrière) un programme qui redonne à la nation le plus possible de prérogatives européennes, aux collectivités locales des prérogatives nationales,... et à l'individu le plus possible de tout ça ?
  7. C'est surtout par YouTube et par des podcasts que j'ai entendu les auteurs américains qui m'ont inspiré. Après, je pense avoir une carence intellectuelle concernant de penseurs français du libéralisme, et c'est aussi pour cela que je suis ici... D'ailleurs, connaisseriez-vous quelques livres plutôt contemporains et pas trop abscons qui permettent qui permettent de contrer la doxa économique française du "neoliberalisme", la prétendue augmentation de inégalités etc...? Parce qu'on trouve de bons arguments libéraux sur internet (ou quelques rares intervenants de France culture comme Phillipe Manière, qui restent bien modérés), mais souvent dans une conversation on me rétorquera d'aller lire... Évidement, celui en face a la panoplie d'économistes français à la mode qui disent tous plus ou moins la même chose (Pickety, Cohen...). J'ai déjà lu Le Grand Méchant Marché, y en a-t-il d'autres dans le même genre ? J'ai précisé ça parce qu'il me semble (peut-être à tort ? ) que le libéralisme et donc la défiance face à l'Etat tend à s'accompagner d'une forme d'anti-chauvinisme radical (ce qui est logique dans une perspective anti collectiviste). Pourtant, je reste attaché à la notion de nation, et fier d'appartenir à la mienne. Je pense que ce patriotisme (sentiment individuel) peut tout à fait se passer de l'Etat- on pourrait dire que celui-ci a tendance à s'approprier la célébration du patriotisme à tort en en faisant un culte de l'Etat. Pourquoi aurais-je besoin d'une quelconque institution pour célébrer mon attachement à un peuple, une langue, une histoire etc...? Voir la réflexion de Robin Rivaton https://www.laprocure.com/quand-etat-tue-nation-robin-rivaton/9782259249799.html. D'ailleurs, je pense que c'est quand l'Etat se mêle de patriotisme qu'on verse dans le nationalisme (les guerres évidemment). Qu'en pensez-vous ? Ça m'a l'air bien sympathique... Vivement la libéralisation des fonctions régaliennes !
  8. Liberhalal, je suppose que ça veut dire libéral-compatible ? Dans ce cas non, ma famille est plutôt issue de la gauche intellectuelle, et mes amis c'est varié, mais aucun n'est particulièrement libéral. Pour les penseurs, je pense à tous les intellectuels autour de l'interviewer Dave Rubin (ancien liberal au sens américain devenu "classical liberal" ), ce que d'aucuns appellent aussi l'Intellectual Dark Web. Avec aussi d'autres penseurs qui n'ont pas forcément grand chose à voir avec le libéralisme mais qui me semblent aussi importants dans le combat culturel contre les idéologies socialistes, comme leopsychologue canadien Jordan Peterson.
  9. Bonjour, Je m'appelle Gabriel. J'ai découvert la galaxie Libéraux et donc ce forum par l'intermédiaire de Contrepoints, que je considère comme une source rafraîchissante d'information, une des seules en France à défendre un point de vue réellement libéral en France. Je suis Lyonnais, à l'origine d'une droite classique mais j'ai fait progressivement fait le choix du libéralisme (les questions de société et d'organisation politique) par cohérence avec mes idées économiques, m'éloignant de positions plus conservatrices et gaullo-jacobines. Je me considèrerais donc comme un libéral classique (e reste patriote), en faveur d'une démocratie la plus parlementaire possible, une décentralisation, et évidemment réduction radicale de la présence étatique dans l'économie et dans la société en général (intervention morale dans les drogues, prostitution etc...). Je suis très influencé par les penseurs libertariens américains contemporains (j'ai des liens forts avec l'Amérique du Nord, j'y ai vécu dans ma jeunesse) ; j'ai de la chance d'avoir découvert là-bas un univers politique où la culture libérale est beaucoup plus forte, ce qui m'a introduit dans cette philosophie. J'ai fait le lien avec la France sur internet avec quelques intellectuels contemporains comme Gaspard Koenig, puis sur contrepoints et wikilibéral et enfin ici.
  10. Pour proposer un système combinant décentralisation radicale et simplification des impôts : -Une seule taxe nationale : la TVA, car il est plus facile de surveiller dans sa globalité la création de la valeur ajoutée qu'au niveau local. Éventuellement quelques autres taxes sur la vente de tabac, d’alcool ou de produits pétroliers par exemple. -L’état central conserve les prérogatives de type régaliennes et quelques autres (éducation pour les programmes, retraites...) -Toutes les collectivités locales assurent (ou non), en collaboration les unes avec les autres éventuellement, les autres domaines (santé, toutes les aides sociales et la sécu, logement, transports...). Pas seulement les communes mais également régions et départements, car par exemple les hôpitaux ne sauraient être géré au niveau micro-local -Les collectivités locales taxent comme bon leur semble (revenu, capital, habitation, taxes sur la consommation supplémentaires…) pour financer ces actions. Il me semble que ramener au niveau le plus local possible les impôts et les dépenses aurait la vertu de révéler aux gens ce pour quoi ils payent vraiment et de voir comment ça peut être fait ailleurs.
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