Bonjour Mégille. J'avoue que je n'ai pas un auteur libéral à citer en particulier, faute d'en avoir trouvé. Ou alors beaucoup sont pertinents si l'on considère que l'environnement est un bien public (ou bien commun) dont la préservation est un sujet de gouvernance. Spécifiquement je sais que Bertrand de Jouvenel s'est intéressé à l'écologie mais je n'ai pas exploré cette voie en particulier. Chez les économistes qui souscrivent plus ou moins au principe d'un marché libre, les solutions "market-based" sur le climat semblent attirer un certain consensus (de Pigou à Nordhaus, disons), à rebours des de la décroissance. Les travaux d'Elinor Ostrom sont aussi intéressants (mais pas nécessairement éclairants dans le cadre de problèmes globaux comme le climat par exemple).
À titre personnel je trouve la réflexion sur l'environnement s'est plus fortement déployée en dehors des cercles libéraux alors que ce sujet prenait de l'importance dans le débat public. Mais cette réflexion semble s'être focalisée sur les problématiques éthiques avant de parler de politique : c'est l'objet de la deep ecology, qui veut rompre avec la philosophie morale traditionnelle pour considérer les choses naturelles comme des sujets moraux. (À ce sujet j'avais lu avec beaucoup d'intérêt cet article de la Stanford Encyclopedia of Philosophy: "Environmental Ethics".)
Les préconisations libérales me semblent importantes à creuser car si j'admets que des contraintes doivent être imposées (mode et forme des contraintes à discuter...) pour préserver l'environnement, beaucoup en tirent prétexte pour recycler leurs pulsions constructivistes, appelant généralement au collectivisme et à un contrôle social à peu près total.